Hé, je suis là ! Et ça fait même pas un mois ! *se couvre la tête pour se protéger de l'apocalypse, au cas où*
Contente de voir que certains irréductibles suivent encore ma fic ! Merci, les gens, vous êtes géniaux !
Alors, qu'était le titre du chapitre 9 ? Il s'agissait en effet d'une citation du SLG n°72, "Propagande selon Jésus", dans lequel les témoins de Jéhovah nous montrent que la magie, c'est le mal. Mathieu parle de l'animation pourrie, et c'est là que le Geek dit : « Envoyez vos dons pour qu'ils s'améliorent ! » Et à Mathieu de répondre : « Oh, toi, tu t'es fait avoir ! » Bravo à Ophliz, qui est la seule à avoir trouvé, et en plus, avec quelle précision ! Bien joué :)
Pour ce chapitre-là, j'ai fait une petite entorse à mes règles (alors que c'est moi qui les ai faites, hum hum...). Je vous annonce donc que ce n'est pas directement Mathieu qui prononce ces paroles, mais pas loin. Bon allez, ça fait déjà trop d'indices, je me tais. A votre mémoire !
Et passons aux RàR des Guests :
UneFolleDeManga : Encore et toujours au poste, ça fait plaisir ! :D Merci de ton accueil chaleureux :) Contente que tu aies aimé, et voilà la suite, très chère !
KigoFiction : Oh, coucou ! Merci de ta review ! Tu verras ce qu'il en est... MAINTENANT !
Bonne lecture !
Chapitre 10 : Non, ne me juge pas !
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- J'ai mal...
- Je suis fatigué gros...
- J'ai peur...
- Arrêtez de vous plaindre, on a réussi.
- Cher collègue, je crois m'exprimer au nom de tous en te traitant de sale con.
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Mathieu est bien, dans l'étreinte chaleureuse d'Antoine. Le Patron, par définition une partie de lui-même, a réduit l'amour-propre du chevelu en miettes, pourtant il reste. Et ce que craignait Mathieu s'est produit. De par sa simple présence, tous ceux auxquels il tient souffre.
Au bout d'un moment qu'il ne saurait calculer – il lui semble tout de même que ce moment est long – ses larmes se tarissent, ses tremblements se calment. Antoine se décolle doucement de lui, petit à petit, semblant le traiter comme s'il était en sucre, et le tient fermement par les épaules pour le regarder dans les yeux. Le YouTuber ne comprend pas à quoi son ami pense lorsqu'il le scrute avec une attention craintive, avant qu'il ne chuchote :
- Mathieu... ? C'est... C'est bien toi... ?
- Oui, répond laborieusement le présentateur de « Salut les Geeks », sa voix curieusement difficile à sortir.
- Ne parle pas trop, anticipe gentiment Antoine. Tu t'es cassé la voix.
Voilà qui explique sa gorge en feu et sa voix éraillée, comprend-il, ayant du mal à rester en contact avec la réalité.
- Où... Où sont les autres ? panique-t-il tout à coup, oubliant la mise en garde de son ami.
- On est tous là, gamin. On se repose, répond faiblement le Patron, la voix encore plus grave que d'habitude.
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Antoine a un mouvement de recul instinctif en entendant la voix du criminel, plus menaçante encore qu'habituellement avec ce timbre particulièrement rauque, mais tout à son soulagement, Mathieu ne le remarque pas.
Le présentateur de « What The Cut !? » ne sait pas exactement comment définir le sentiment qui lui comprime la poitrine lorsqu'il comprend que quoi que ses personnalités fassent, Mathieu est si terrifié par la solitude qu'il leur pardonnera. Il se demande un instant qui, du créateur ou des créations, est le plus enchaîné à l'autre.
Sa lucidité l'étonne lui-même.
Il a toujours su que Mathieu pouvait être un peu lunatique, même s'il ne l'avait vu qu'en de très rares occasions, le YouTuber restant généralement d'humeur joyeuse lorsqu'il se trouvait en sa présence. Mais avec une telle panoplie de personnalités qui doivent chacune incarner une facette du paradoxe humain qu'il est, pas étonnant que le créateur lui-même ait parfois du mal à délimiter correctement où commence l'existence des autres. Le chevelu, lui, serait devenu fou depuis longtemps.
Peut-être l'est-il, pour rester avec Mathieu après les événements marquants qu'ils viennent de traverser... ?
Peut-être que les deux YouTubers ne sont déjà plus sains d'esprit...
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Momentanément rassuré, Mathieu fronce les sourcils. Retour à la case départ. Pas tout à fait, lui susurre une voix désagréable au creux de l'oreille. Tout à coup, la case départ semble bien simple, comparée à la situation présente.
Le présentateur de « Salut les Geeks » coule un regard furtif en direction d'Antoine, dont le haut déchiré ne cache rien de son torse large et les cheveux encore plus en vrac que d'habitude. Son cœur se serre brutalement lorsqu'il aperçoit les poignets du YouTubers marqués de rouge suite à la poigne de fer du Patron.
Il est évident que le présentateur de « What The Cut !? » ne veut pas de lui ici une seconde de plus. Il ne peut se permettre de rester chez Antoine après ce que le Patron – non, Mathieu – lui a fait subir. C'est déjà un miracle qu'il ne l'ait pas viré de chez lui à grand renfort de cris et d'injures.
Alors, il se dégage sans brusquerie des mains toujours posées sur ses épaules, et se relève lentement, vérifiant précautionneusement la stabilité de son corps avant d'entamer un pas vacillant.
Il a déjà fait bien trop de mal comme ça ; mieux vaut qu'il disparaisse une bonne fois pour toutes de la vie d'Antoine avant qu'il ne le blesse de nouveau.
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Réagissant enfin aux mouvements de son ami, Antoine lève un regard vers Mathieu.
- Qu'est-ce que tu fais ? demande-t-il.
Mathieu rit doucement avant de s'étrangler à moitié – à cause de sa gorge qui le fait souffrir ou parce qu'il est sur le point de pleurer à nouveau ?
- Je... retourne... chez moi, répond-il, forçant visiblement sur sa voix pour la rendre audible.
Antoine hésite un instant à le retenir. Il a peur de le laisser partir dans cet état de faiblesse évident, mais si ça se trouve, Mathieu est tellement révulsé par ce qu'il s'est passé entre eux qu'il ne veut pas rester plus longtemps que nécessaire avec lui.
C'est en voyant ses yeux bleus – si transparents – effrayés et perdus que le chevelu se décide et s'exclame :
- Attends !
Son ton est étonnamment sec lorsque le présentateur de « Salut les Geeks » rétorque froidement :
- Je m'en vais. Et je ne veux pas te voir.
Mais cette attitude glaciale ne correspond pas avec ses mains qui se tordent nerveusement, ni avec sa lèvre inférieure qu'il mord inconsciemment jusqu'au sang.
« C'est pas comme si on était mariés, non plus ! »
- Tu ne m'auras pas deux fois de la même façon ! grogne Antoine, se relevant d'un bond pour le dominer de toute sa hauteur.
Il se sent vraiment ridicule avec son T-shirt déchiré et son pantalon mal refermé, mais peu importe. Ce qui compte, c'est de voir les yeux écarquillés de Mathieu lorsqu'il se rend compte que Antoine a saisi la supercherie, et sa résolution qui semble fondre comme neige au soleil face à la déclaration péremptoire de son ami.
- Antoine, murmure-t-il sans grande conviction, tu ne m'empêcheras pas de partir.
Il tourne aussitôt les talons et se dirige vers la sortie, talonné par Antoine qui ne compte pas le lâcher. Il manque de s'affaler sur Mathieu lorsque celui-ci s'arrête brutalement, la main sur la poignée de la porte d'entrée. Exaspéré un instant, le chevelu souffle bruyamment. Tu veux partir, oui ou merde ?!
Sa colère disparaît aussi vite qu'elle était apparue lorsqu'il penche la tête et voit plus en détail la main de Mathieu, figée et crispée sur la clenche. Le YouTuber la serre tellement fort que ses doigts tremblent convulsivement, laissant ressortir ses phalanges blanchies et ses veines gonflées.
- Ne te force pas à sortir si ça te met dans un état pire que le manque de cannabis, gros, chuchote doucement le Hippie, sa voix égrenant lentement les syllabes qu'il murmure, comme si parler lui demandait un effort intense de concentration.
- La ferme ! grince Mathieu.
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Il peut le faire. Il peut le faire. Il peut le faire. Il l'a bien fait pour aller chez Antoine, il peut le refaire. Et il sent le souffle du chevelu sur sa nuque, le silence de son ami le perturbant bien plus encore que n'importe quelle parole qu'il aurait pu prononcer. Nom de Dieu, le Hippie n'aurait pas pu fermer sa gueule ?! Il se sentait déjà assez pathétique comme ça sans que Antoine lui colle l'étiquette « lopette » en plus de celle de « connard absolu ».
Décidé, il clôt ses paupières pour se donner du courage et s'apprête à abaisser sa main sur cette foutue poignée qui lui fait ridiculement peur – faisant taire pendant quelques secondes le raisonnement terrifiant de son esprit qui passe de « Il fait jour » à « N'importe qui peut te reconnaître (ami... fan... infirmier...) » – mais alors, une autre main, plus grande, s'abat sur la sienne, l'immobilisant dans son geste.
- Laisse-moi, assène Mathieu le plus calmement possible, n'osant pas faire un geste de plus.
- Non, réplique simplement Antoine, avec une assurance qui laisse le plus petit perplexe. Tu restes ici.
- Tu ne le penses pas ! s'exclame Mathieu, furieux pour une raison que lui-même ignore encore.
Il ignore sa voix qui menace de plus en plus de le lâcher pour de bon et continue, bien que ces phrases soient douloureuses à affirmer :
- Tu ne me pardonneras pas pour ce que je t'ai fait. Et je le comprends parfaitement. Alors laisse-moi partir, qu'on en finisse avec tout ça !
- Que... ? Ce n'est pas toi qui a fait...
Antoine déglutit avant de choisir le terme :
- Ça...
Un coup dans la poitrine du YouTuber lui donne de légers vertiges. Antoine n'arrive même pas à en parler correctement. Pas étonnant, mais ça le fait quand même se sentir mal. Le présentateur de « What The Cut !? » reprend cependant :
- … Mais le Patron.
Le frisson qui secoue le corps de plus grand se répercute sur le présentateur de « Salut les Geeks » à cause de leur trop grande proximité, et Mathieu serre la poignée de la porte plus fort dans le but de l'abaisser enfin – tout plutôt que de sentir cette immense présence juste dans son dos, dont le moindre mouvement le panique complètement ; si le YouTuber sort avant que le chevelu puisse le retenir, il n'osera jamais sortir avec sa dégaine débraillée, Mathieu le connaît trop bien pour savoir que son ami est bien plus sensible au regard des autres qu'il n'y paraît.
Pourtant, son amorce de mouvement est – une nouvelle fois – stoppée par une personne à laquelle il ne s'attendait pas. Une personne à laquelle il ne s'attendait pas du tout.
- Putain, Geek, mais c'est quoi ce bordel ?! crie-t-il en se sentant attrapé par la plus chétive de ses personnalités.
Le gamin ne lui répond pas et le tire plus fort à l'intérieur de son cerveau, réussissant finalement à le ramener dans le salon de son esprit. Alors qu'il prend sa place contre son gré, le gameur déclare d'une voix tremblante mais décidée :
- Désolé, Mathieu. Mais laisse-moi prendre les choses en main, ne serait-ce qu'une fois.
Il laisse une unique et singulière larme rouler le long de sa joue, avant de reprendre :
- Ne gâche pas tout encore une fois. Tu peux être égoïste, de temps en temps.
Le Geek prend lentement le contrôle de son corps, et c'est d'une voix étouffée et presque inaudible qu'il conclut :
- Laisse-moi être celui qui aide, cette fois.
Le présentateur de « Salut les Geeks » n'a pas le temps de répliquer, expulsé violemment au milieu des autres personnalités, aussi abasourdies et confuses que lui.
Alors alors, z'avez vu, personne n'est mort !
Comme vous avez pu le constater, la bonne réponse était la 4, "Une personnalité va reprendre le contrôle du corps de Mathieu pour débloquer la situation". Bon, d'accord, j'ai abusé. Aucune logique, pas de drame particulier, j'ai cassé mes habitudes, là. Vous étiez nombreux à penser à la phase de déni (salut RoronoaAgathou, Ophliz et KigoFiction !), et c'est vrai que j'y ai pensé un moment. Mais en fait non :3 *évite agilement une tomate* Evig Morder, ça aurait pu être réalisable aussi, mais j'en avais marre de mettre le Patron au premier plan :)
Alors ! A votre avis :
1) Mathieu ne va pas laisser le Geek parler et va réussir à l'éjecter de son corps
2) Le Geek va s'évanouir sous la pression des autres personnalités
3) Le Geek va dire à Antoine que Mathieu est amoureux de lui
4) Le Geek va embrasser Antoine
5) Antoine va péter un câble et refuser d'entendre toute explication
Alors... ? :3
Ah, et au fait ! J'ai cassé mon téléphone portable, donc mon rythme de lecture va être franchement ralenti. Mon rythme de publication, par contre, va peut-être s'accélérer (si je ne lis pas, j'ai plus de temps pour écrire, logique). On croise les doigts et on se bouge !