Bonjour tout le monde !
Suite à la review de Tyoris, et a sa suggestion, voici un petit chapitre supplémentaire ! Ce n'est pas vraiment une suite, mais plutôt un petit "à-côté", qui se déroule entre leur nuit ensemble et les sept ans plus tard.
J'espère que ça vous plaira, bonne lecture !
Flo'w
Sherlock fut réveillé par la chaude sensation de lèvres sur l'arrière de son cou. Il ouvrit les yeux et tourna la tête, pour voir Greg lui sourire.
« 'jour, dit le policier.
- Mmh », répondit seulement Sherlock, et il roula sur le côté pour se blottir contre lui.
Depuis quand n'avait-il pas passé une nuit comme celle-là ? La chaleur d'un autre corps contre le sien, le profond sommeil sans rêves et la tendresse, au lieu du retour à pied dans le froid après un coup d'un soir sans signification, et la nausée persistante le reste de la nuit, à se demander pourquoi il continuait à s'en donner la peine ?
« C'quelleheure ? marmonna-t-il contre le torse de Greg, et le rire bas de l'homme le fit vibrer.
- Dix heures et demie, répondit-il, et Sherlock grogna.
- Déjà ? Bordel, je déteste faire la grasse matinée… » fit-il, étirant ses bras au-dessus de sa tête.
Greg sourit. La vue était particulièrement délicieuse, et il se pencha pour couvrir la poitrine du danseur de baisers.
« Tu as bien dormi, au moins ? demanda-t-il, ses lèvres frôlant le ventre pâle.
Sherlock frémit, ses doigts plongeant dans les courtes mèches de cheveux bruns grisonnants.
- La nuit a été agréable, en effet, dit-il, à peine essoufflé. Reviens là ?
Greg obéit avec un grand sourire, et s'allongea sur l'autre homme.
- Agréable ? le taquina-t-il, c'est tout ?
Sherlock retrouva son rictus ironique, et leva le menton pour parler tout contre les lèvres de Greg.
- Mmh… Je ne voudrais pas que tu ais les chevilles qui enflent… Je ne te dirai pas que tu as été mon meilleur coup depuis des lustres – peut-être le meilleur tout court…
Greg eut un petit rire.
- Je ne peux pas dire que tu aies été mauvais non plus », répliqua-t-il avec un clin d'œil.
Le sourire de Sherlock se fondit dans le baiser doux et sans empressement qu'ils partagèrent. Son cœur battait à grands coups lents dans sa cage thoracique, qu'est-ce qui m'arrive ?, le goût de Greg sur sa langue le rendait tranquillement fou, pitié, faites que ça ne s'arrête jamais, le poids de son corps l'enfonçait dans le matelas, l'ancrant cette étrange et nouvelle émotion – il se sentait… voulu. Pas comme le sextoy à usage unique que ses précédents amants lui avaient laissé croire qu'il était.
Au-dessus de lui, Greg se redressa, l'observant avec un sourire calme.
« J'avais tort, dit-il.
- A quel propos ? demanda Sherlock, vaguement dérouté.
- Le moment où tu es le plu beau, ce n'est pas quand tu as un orgasme. C'est là, maintenant, quand tu viens juste de te réveiller. Quand tes cheveux sont encore plus en vrac que d'habitude, et que tu n'es pas assez conscient pour être à nouveau distant. »
Sherlock sentit ses joues chauffer. Il ne sut pas quoi répondre. Je ne suis distant que parce que les gens sont généralement bêtes et méchants. Mais tu n'es pas comme eux. Je n'ai pas envie d'être distant avec toi.
Greg se pencha à nouveau pour embrasser sa joue.
« Bon, puisque tu n'aimes pas dormir tard, tu veux te lever maintenant ? lui demanda-t-il, le distrayant de ses pensées.
- Eh bien, tu m'as promis un petit-déjeuner, alors…
- C'est vrai. Et une douche, si tu as envie », confirma Greg, et il se laissa rouler sur le flanc pour libérer Sherlock de son poids.
Le danseur s'assit, étirant ses membres et son dos une nouvelle fois, avec un léger grognement. Greg regarda le roulement tentateur des muscles sous la peau blanche.
« Est-ce que tu fais exprès ? Parce que ça marche très bien, rit-il.
Sherlock haussa un sourcil, et marcha jusqu'à Greg de sa démarche féline, ses hanches suivant le mouvement avec lenteur.
- Ce n'était pas volontaire, répondit-il, sa voix grave envoyant une décharge d'électricité le long de la colonne vertébrale de Greg.
- Ça marche quand même, fit-il.
Ils se faisaient face, séparés par de maigres centimètres, leurs lèvres se frôlant.
- Je suis navré, susurra Sherlock avec un faux sourire d'excuses. Que puis-je faire pour être pardonné ?
- M'en voudrais-tu si je te rejoignais sous la douche ?
- Je t'en voudrais si tu ne le faisais pas, répliqua le danseur en clignant de l'œil, et il s'avança pour l'embrasser.
Les bras de Greg entourèrent immédiatement sa taille, mais il recula son visage.
- Allons continuer ça dans la salle de bains, dans ce cas. »
Sherlock laissa glisser son caleçon le long de ses interminables jambes, dévoilant ses fesses blanches et lisses, et Greg ne put s'empêcher de suivre le mouvement des yeux. Le jeune homme entra dans la cabine de douche et se tourna vers lui en ouvrant le robinet.
« Tu comptes venir aussi, ou tu voulais juste regarder ? plaisanta-t-il, et Greg sembla se réveiller.
Le policier se débarrassa rapidement de son propre sous-vêtement, la vue de l'eau gouttant et roulant sur le corps de Sherlock étant extrêmement attirante, et il entra dans la douche à son tour. Sherlock leva une main, passant ses doigts dans ses boucles pour les démêler et tremper entièrement sa chevelure, son regard toujours plongé dans celui de Greg, et celui-ci retint un grognement.
- Tu me rends dingue, soupira-t-il en souriant, et il élimina la distance entre eux pour presser ses lèvres sur celles de Sherlock.
Très vite, le baiser calme et tendre se fit brûlant et affamé, et les érections matinales dont ils avaient failli oublier la présence furent de retour, avides. Leurs mains s'agrippèrent où ils purent sur leurs peaux mouillées, tentant de rapprocher encore leurs deux corps. Greg colla Sherlock contre la paroi de carrelage froid, et eut droit à un léger gémissement en réponse à son petit coup de hanches.
« Greg… » commença Sherlock, s'efforçant de parler sans briser leur baiser.
L'homme sourit et mordilla sa lèvre inférieure. Sa main droite libéra la taille de Sherlock de la poigne de fer qui la maintenait, et la glissa entre eux. Du bout des doigts, il caressa le membre tendu du plus jeune, et le danseur s'offrit au contact, en demandant encore.
« De quoi as-tu envie ? demanda Greg doucement, ses lèvres se déplaçant jusqu'à son oreille.
- Toi… put seulement répondre Sherlock, les doigts baladeurs le déconcentrant.
Greg ricana.
- D'accord, et comment me veux-tu ? interrogea-t-il à nouveau, donnant un coup de langue sur la mâchoire de Sherlock.
- Je… putain, Greg !
- Désolé, sourit Greg contre le lobe d'oreille qu'il venait de mordre.
Sherlock hésita, incertain de la réaction de l'autre homme, mais le sourire tendre que Greg lui offrit le convainquit d'essayer.
- Est-ce que tu… Je… Je voudrais te prendre.
La respiration de Greg sembla s'arrêter une seconde, et il s'éloigna du cou de Sherlock pour la retrouver, appuyant son front contre la tempe du danseur.
- Bordel, l'idée de t'avoir en moi…. Oui. Oui », fit-il, à la limite du gémissement.
Ils échangèrent leurs positions et leurs bouches se retrouvèrent tandis que la main de Sherlock voyageait jusqu'aux fesses de Greg. Le policier se décolla du mur pour lui laisser de la place et bientôt, des doigts commencèrent à le détendre et l'ouvrir lentement. Le baiser devint désordonné, un capharnaüm de langues, de dents et de souffles hachés alors que l'anticipation montait entre eux.
« Sherlock ! cria soudain Greg, et le danseur sourit contre ses lèvres, légèrement sarcastique, avant de replier ses phalanges une nouvelle fois pour effleurer la prostate de Greg.
- C'est bon, hmm ? interrogea-t-il en retirant ses doigts, et Greg ne fit que grogner. Tu en veux plus ?
- Oh oui, haleta Greg. Capote. Tiroir du bas sous le lavabo. Maintenant. »
Sherlock rit doucement, un peu fier d'avoir rendu Gregory incapable de construire une phrase. Il se dépêcha d'aller chercher un préservatif, l'enfila et rentra dans la cabine. Greg avait eu le temps de se retourner vers le mur et s'appuyait contre les carreaux. Sherlock déglutit. Il saisit les hanches de l'homme, s'aligna, et pressa son gland contre l'entrée.
« Bordel, Sherlock, viens, je n'en peux plus », gémit Greg en se pressant contre lui.
Le danseur obéit, et les deux hommes soupirèrent bruyamment. Sherlock laissa son front tomber entre les omoplates de Greg, et posa un baiser sur la peau chaude. Il se retira presque entièrement et le pénétra à nouveau lentement, encore et encore, savourant la sensation et les sons abandonnés que laissait échapper Greg, installant un rythme presque insupportable, une délicieuse torture, jusqu'à ce que le policier n'en puisse pas plus et commence à trembler.
« Sherlock, lâcha-t-il d'une voix rauque, pitié- »
Le danseur comprit et accéléra donc ses va-et-vient, s'accrochant aux hanches de Greg pour avoir plus de force, martelant plus fort, plus vite, l'eau brûlante ruisselant sur eux se mêlant à leur sueur. Le policier se cambra, orientant son bassin pour retrouver l'angle parfait, et lorsque Sherlock revint en lui violemment, il sentit l'électricité se répandre dans tout son corps, et il cria. Sherlock gronda et donna un nouveau coup, et fit à nouveau mouche.
Greg lâcha le mur d'une main, la laissant rejoindre sa verge laissée à l'abandon, commençant à se caresser, et la main de Sherlock rejoignit la sienne, jumelant leurs doigts.
« Sherlock- » hoqueta-t-il, mais ne put terminer.
Ils étaient tous deux au bord du gouffre, et Sherlock accéléra le rythme encore une fois, laissant sortir un gémissement éhonté à chaque coup de bassin, puis il sentit Greg se contracter autour de lui et il continua, aussi profondément qu'il le put tandis que son estomac se tendait.
Enfin, Greg cria quelque chose qui ressemblait vaguement au nom de Sherlock en jouissant, et cela suffit à Sherlock pour le suivre.
Ils passèrent quelques instants à calmer leurs respirations désordonnées, incapables de parler. Le danseur finit par se retirer doucement et alla jeter le préservatif dans la poubelle. Il revint sous le jet d'eau qui tiédissait, et enroula ses bras autour de la taille de Greg, se collant contre son dos. Il embrassa sa nuque, le nez dans les cheveux courts.
« On devrait peut-être se laver, marmonna-t-il, et le policier ne put se retenir de rire.
- C'était l'objectif, à la base, répliqua-t-il. On ferait mieux de se dépêcher si on ne veut pas finir sous de l'eau gelée. »
Ils finirent par être propres et habillées, mais abandonnèrent l'idée de sortir pour le petit-déjeuner, étant donné qu'il était presque onze heures et demie. Ils s'installèrent de part et d'autre de la table de la cuisine avec du thé, des toasts et des œufs brouillés au bacon. Ils mangèrent presque en silence, échangeant quelques regards et quelques sourires, jusqu'à ce que Greg pose sa fourchette dans son assiette vide et croise ses mains sous son menton.
« Alors… hésita-t-il avec un sourire penché, est-ce que tu voudrais qu'on se revoie ? J'ai passé de très bons moments avec toi, et j'aimerais vraiment mieux te connaître.
Sherlock prit une gorgée de thé avant de répondre.
- Je… Je ne dis pas non, Greg…
- Mais ?
- Mais je ne sais pas où ça pourrait mener. On n'a été ensemble qu'une nuit, et on s'est rencontré quand j'étais ivre mort et – et désolé pour ce que j'ai fait cette nuit-là, d'ailleurs – et je ne suis pas si souvent que ça à Londres, vu que la compagnie se déplace beaucoup, et je pars en Russie dans deux jours et –
- Hé, du calme ! l'interrompit Greg, réprimant un rire. J'ai juste dit que j'aimerais te revoir un de ces quatre. Peut-être à ton retour de Russie ? Comme ça tu as le temps d'y penser, si tu en as besoin.
- Je… Oui. C'est… C'est bien comme ça, acquiesça Sherlock, et Greg sourit.
- Alors j'attends que tu m'appelles, ou que tu m'envoies un message quand tu reviens », dit-il.
Le silence s'établit à nouveau, accompagné d'un infime malaise, mais Greg éclata de rire sans crier gare.
« Bordel, je n'y crois toujours pas.
- Quoi ?
- Cette situation ! Te revoir hier, c'était une putain de coïncidence. Mais il faudra que je remercie mon fils Michael d'avoir été malade juste ce soir-là, sinon tu aurais rencontré mon ex-femme.
- Ce qui aurait été nettement moins intéressant, rit Sherlock. Alors tu as deux enfants ?
- Oui. Michael a douze ans et Lily neuf. Est-ce… Est-ce que ça te gêne, que j'aie des gamins ?
- Pourquoi ça me gênerait ? J'admets que je n'adore pas les enfants, mais enfin je n'adore pas exactement les adultes non plus. Je suis… un peu sociopathe.
Greg eut un petit rire.
- Tant que tu m'adores moi… fit-il avec un clin d'œil, et Sherlock rit.
Ils finirent par passer l'après-midi ensemble, lovés sur le canapé, discutant et s'embrassant sans écouter un mot du film qui passait à la télé. A un moment donné, ils passèrent commande au restaurant chinois du bas de la rue, décidant que 17h était un bon moment pour déjeuner. Quand le ciel commença à s'assombrir, Greg lança un regard à la pendule, et soupira.
« Déjà… Sherlock, je suis désolé mais c'est l'heure… Je suis de service ce soir, et je dois partir dans un quart d'heure.
- Oh. Tu veux que je parte tout de suite ?
- Non, non, tu peux partir en même temps que moi. Je peux te déposer chez toi au passage, si tu veux.
- J'habite sur Baker Street. C'est presque sur le chemin pour Scotland Yard, indiqua Sherlock.
- Alors je vais juste me changer, et on y va ? » demanda Greg, et Sherlock opina.
Quelques minutes plus tard, Greg sortit se sa chambre en uniforme, et Sherlock déglutit difficilement. La dernière fois qu'il l'avait vu habillé comme ça… Le policier remarqua l'expression sur le visage de Greg et pouffa de rire.
« Quoi ? fit-il innocemment, et Sherlock rougit.
- Je viens de me souvenir pourquoi je me suis jeté sur toi il y a deux nuits. Désolé, encore une fois…
- Pourquoi, alors ? Et tu es pardonné, d'ailleurs.
- Tu es très sexy en uniforme, répondit Sherlock en souriant, et quand je suis bourré, je perds très facilement le contrôle… »
Ils montèrent en voiture, et cette fois-ci, le trajet fut vraiment calme. Un silence agréable s'étira entre eux, et de temps en temps, Greg laissait reposer sa main sur la cuisse de Sherlock plutôt que sur le levier de vitesses. Lorsqu'ils arrivèrent en face d'un café nommé Speedy, Sherlock indiqua à Greg de s'arrêter.
« J'habite juste ici, au 221B, dit-il en désignant la porte sombre aux chiffres dorés.
Greg hocha la tête et leva une main jusqu'à la nuque de Sherlock. Il entremêla ses doigts dans les boucles sauvages, et attira l'homme vers lui.
- Au revoir, alors, murmura-t-il contre ses lèvres, et Sherlock l'embrassa doucement.
- Au revoir.
- Si tu bois en Russie, ne te fais pas arrêter par un policier sexy en uniforme, hein ? plaisanta Greg, et Sherlock eut un petit rire.
- Ne t'en fais pas. Il aurait du mal à être plus attirant que toi. Et je ne suis pas alcoolique à ce point, sourit-il.
Greg lui rendit son sourire.
- Parfait, dit-il en posant un dernier baiser sur les lèvres de Sherlock. Je dois vraiment y aller, maintenant… »
Sherlock acquiesça, et descendit du véhicule.
Greg soupira en verrouillant sa porte. Cette patrouille de nuit avait été longue. Ennuyeuse, même. Il suspendit son manteau et ôta ses chaussures d'un coup de pied, et alla dans sa chambre pour se mettre en pantalon de pyjama. Il revint dans la cuisine pour se servir un verre d'eau avant de s'écrouler dans le canapé pour jeter un œil à son téléphone. Il haussa un sourcil en voyant qu'il avait un nouveau message. Il n'avait pas entendu le vibreur. Il ouvrit le sms, et son cœur rata un battement.
Tout juste descendu de l'avion. As-tu déjà mangé, ou voudrais-tu dîner avec moi ? - SH
Greg grogna de frustration. Sherlock lui avait envoyé ça des heures auparavant, et il ne l'avait pas vu, passant la nuit à ne rien faire parce qu'apparemment, tous les criminels de Londres avaient pris un jour de congé en même temps. Et maintenant il était trois heures du matin, et Sherlock se demandait probablement pourquoi il n'avait pas répondu, ou pire, il avait considéré que Greg ne voulait pas le voir. Pourquoi tu n'as pas vibré, saloperie ? demanda-t-il silencieusement à son portable. Il hésita à répondre à Sherlock. Il risquait de le réveiller… Oh, bordel, de qui je me fous ?
Désolé de ne pas avoir répondu, j'étais de service de nuit, encore… J'espère que je ne te réveille pas, désolé si c'est le cas. Je suis libre demain, envoie moi un message ?
Il reposa son téléphone sur la table basse et se leva pour aller remplir à nouveau son verre. Quand il revint de la cuisine, il trouva un nouveau message et l'ouvrit avec des mains fébriles.
Tu ne me réveilles pas. Je ne dors généralement pas beaucoup, et le décalage horaire n'aide pas. Je suis libre demain aussi. Mais déçu de ne pas t'avoir vu ce soir… - SH
Oh… Besoin d'aide pour dormir ? Je ne dirais pas non si tu étais dans mon lit…
C'est ce que j'espérais. J'arrive dans un quart d'heure. – SH
Greg ne put empêcher un sourire d'apparaître sur son visage. Sa nuit était tout d'un coup bien plus intéressante, et il passa les quinze minutes suivantes à se retenir de faire les cent pas devant la porte. Soudain, on y frappa légèrement, et Greg ouvrit le battant en se sentant comme un gamin à Noël.
Il eut à peine le temps de respirer avant que les lèvres de Sherlock ne soient sur les siennes, et ses mains s'élevèrent jusqu'aux boucles sombres de leur propre volonté, maintenant Sherlock en place. Il eut malheureusement besoin d'air et s'écarta, souriant largement.
« Ça, c'est un accueil comme je les aime, dit-il, et le danseur rit.
- Je ne pouvais pas attendre plus », répondit-il.
Greg le tira à l'intérieur, et verrouilla à nouveau la porte. Sherlock était encore plus beau que dans son souvenir, songea-t-il tandis que l'homme accrochait son manteau à côté du sien.
Ils passèrent la nuit ensemble, et le lendemain, et avant qu'ils ne se rendent compte que le temps avançait, ils passaient la majorité de leur temps libre tous les deux, dormant chez Greg la plupart des nuits, et pensaient à l'autre le reste du temps.
Presque quatre mois s'étaient écoulés, et Greg était heureux. Ils n'avaient pas vraiment discuté de leur situation, mais pourquoi dire à voix haute quelque chose que l'on pouvait dire d'un baiser et d'un regard ?
Ils étaient blottis l'un contre l'autre sur le canapé de Greg un vendredi soir, la tête du danseur installée sur le torse du policier, à l'écoute des battements de son cœur. La télévision au son coupé était la seule source de lumière, la lente caresse des doigts de Greg dans les profondes boucles sombres le seul mouvement, et le murmure de leurs respirations le seul bruit dans la pièce. Ils ne portaient que leurs sous-vêtements, n'ayant pas pris la peine de se rhabiller après avoir fait l'amour – car ils ne pouvaient plus appeler ça autrement – et leurs peaux étaient chaudes l'une contre l'autre.
Greg n'aurait pas su dire depuis combien de temps ils étaient là, simplement ensemble sans rien faire d'autre que de savourer l'instant, lorsque Sherlock bougea. Rien d'ample, un infime mouvement de la tête, une douce pression des lèvres sur le torse de Greg, un soupir imperceptible. Le policier resserra légèrement son bras autour du dos de Sherlock, et cela suffit à ce dernier pour enfouir son visage contre la poitrine de Greg.
« Sherlock ? murmura celui-ci, vaguement inquiet.
« Mmh » fut la seule réponse, mais Greg insista.
- Ça va ? chuchota-t-il.
- Oui. Juste… Je n'ai pas envie d'y aller.
Greg haussa un sourcil.
- Aller où ?
Sherlock laissa échapper un minuscule rire, et embrassa encore le torse du policier avant de relever son visage pour rencontrer son regard dans la faible lumière.
- Où que ce soit, en fait. J'ai envie de rester ici avec toi.
Greg ouvrit de grands yeux.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu veux emménager ici ?
- Quoi ? Non, je – ce n'est pas – J'ai voulu dire… Tu as dit que tes enfants seraient là demain. Je vais devoir partir et je… je ne sais pas comment je vais réussir à dormir sans toi, marmonna-t-il en rougissant.
Greg ne put retenir un rire.
- Oh, Sherlock… N'aie pas l'air si dramatique. Tu pourrais rester, tu sais. Ça fait bientôt quatre mois qu'on est ensemble – on n'en a jamais vraiment parlé, mais on ne peut pas vraiment appeler ça un plan cul.
- Je… hésita Sherlock. Que vont dire tes enfants ?
- A propos du fait que tu es mon petit ami ?
- C'est ce que je suis ? Ton petit ami ? interrogea Sherlock en se mordant la lèvre inférieure.
- Est-ce que tu en as envie ? répliqua Greg avec un sourire doux, et Sherlock hocha la tête. Alors oui, c'est ce que tu es », conclut-il en relevant son visage pour l'embrasser.
Ils oublièrent la conversation pendant un instant, perdus dans la danse tendre de leurs lèvres, mais Sherlock finit par s'écarter et fronça les sourcils.
« Que vont dire tes enfants ? répéta-t-il, et Greg haussa les épaules.
- J'ai été avec un mec il y a quelques années de ça, donc le fait que tu es un homme ne les choquera pas. Je pense que Michael s'en fout, et Lily… ben, maintenant que j'y pense, elle sera probablement jalouse.
Il l'avait dit en plaisantant, mais Sherlock pinça les lèvres.
- Parce que je « volerai » ton attention ? demanda-t-il, embarrassé.
- Quoi ? Non ! fit Greg en éclatant de rire. Exactement le contraire. Je vole ton attention. »
Greg s'avéra avoir raison. Quand Jennifer les déposa le samedi matin à l'appartement de Greg, Michael haussa simplement un sourcil, et demanda le nom de Sherlock en le saluant, un peu gêné. Lily rougit, couina, gloussa, posa plein de questions (« Attends, tu es le petit ami de mon père ?! Ça veut dire que je pourrai jamais me marier avec toi ? »), faisant rougir Sherlock autant qu'elle (« Euh, oui. Quoi ?! »).
Quand Lily finit par accepter le fait que Sherlock ne l'aurait pas épousée de toute façon, entre autres à cause de leurs vingt ans de différence, elle décida qu'elle était ravie. Elle pouvait maintenant le tutoyer et l'appeler « Sherlock » au lieu de « Monsieur Holmes » et parler de danse classique avec lui sans s'arrêter pendant que Greg et Michael regardaient des matchs de rugby ou les films de James Bond, et elle trouvait que c'était une situation proche de la perfection.
Et voilà, c'est fini, pour de bon cette fois ;)
Merci Tyoris pour cette idée, j'espère que ce petit chapitre t'aura plu - vous aura plu ! Glasgow, il me semble que tu étais déçue que ça finisse si vite, toi aussi - j'espère que tu auras apprécié ce deuxième service ;)
Je ne vous remercierai jamais assez pour les INCROYABLES reviews que vous m'avez laissé sur le premier chapitre ! Merci merci merci, vous avez illuminé mes journées. Tournée générale de cookies pour vous !
A très bientôt ;)
Flo'w