Épilogue
Les enfants,
Quand Papa m'a dit qu'il faudrait un jour vous expliquer toute la vérité, je lui ai d'abord répondu que ça pouvait attendre. Et puis, j'y ai réfléchi. En fait, je pense qu'on y sera vite, à ce moment où vous commencerez à poser des questions. Des questions difficiles et importantes.
Megghy, ma chérie, voilà dix ans que tu es née, mais quand tu liras cette lettre, tu seras déjà une adolescente. Ne la jette pas, jamais. Garde-la pour la montrer à Tom quand il aura ton âge. Ou bien explique lui toi-même, si tu préfères.
Vous ne pouvez pas vous rappeler l'épidémie, parce que vous n'étiez pas nés quand elle a commencée. Tout allait bien, et puis du jour au lendemain, des gens ont commencé à tomber malade. La maladie était tellement fulgurante qu'ils en mourraient en quelques jours. Mais il s'est passé bien pire que ça, les enfants. Une fois que les personnes malades étaient mortes, elles revenaient. Au début, on a cru qu'elles étaient toujours en vie, qu'elles n'étaient juste plus elles-mêmes, mais c'était faux. C'était des monstres. La maladie se servait des corps morts pour se propager : en les faisant bouger, en les faisant pourchasser des individus sains, elle assurait sa survie.
Rassurez-vous, aujourd'hui, cette maladie n'existe plus. Des scientifiques ont trouvé un remède, et en ont donné à tout le monde. Grâce à ça, l'épidémie est terminée depuis un certain temps, maintenant. Malgré tout¸ il a quand même fallu des années pour débarrasser le monde entier des corps malades, des infectés, des rôdeurs, comme on les appelait, Papa et moi. Papa a aidé à ça. Il était très fort pour tuer les rôdeurs. Il a sauvé beaucoup de personnes comme ça. Il m'a sauvée moi.
Pendant l'épidémie, il n'y avait plus d'école, plus d'hôpital, plus de supermarché ouvert, plus rien. On aurait dit la fin du monde. J'étais avec un petit groupe de survivants, avec Papa, tante Maggie et oncle Glenn. Il y avait aussi ton père, Megghy. Et Rick, Michonne et Carol que vous connaissez. Ensemble, nous nous entraidions pour rester en vie. Mais c'était difficile.
Et puis, on a trouvé des militaires, ou plutôt, c'est eux qui nous ont trouvé. Ils nous ont ramenés ici, là où on vit maintenant. Ils nous ont aussi donné le remède et nous ont protégés.
C'est là que tu es née, Megghy. Tom, toi, tu es né dans un autre hôpital, quatre ans plus tard.
Mais en-dehors de cette ville où nous étions en sécurité grâce à l'armée, l'épidémie était toujours là et il fallait l'éliminer. Alors Papa et son frère Merle aidaient à tuer les infectés, avec les autres soldats. Un jour, il y a eu trop d'infectés. Papa a fait ce qu'il a pu, mais il n'a pas pu sauver Merle. Ça a été très difficile pour nous deux. Ton père était un héro, Megghy. Il t'a aimée sans même jamais te voir. Il a toujours veillé sur nous et il continuera de le faire pour toujours. Il voulait que je te dise que ton vrai père, c'était Papa. Mais je n'ai jamais voulu te mentir, et je sais que tu me pardonneras pour ça.
Après, les choses ont commencé à aller mieux, il y avait de moins en moins de malades et les villes protégées s'agrandissaient. Et on est peu à peu arrivé à ce que vous connaissez aujourd'hui.
Je sais qu'on vous en parle parfois à l'école, mais personne n'a jamais vraiment su ce qu'il s'était passé pour les autres. On a tous essayé de survivre, comme on le pouvait. Certains ont réussi, d'autres pas. Pendant de longs mois, j'ai bien cru que c'en était terminé de la civilisation, qu'on finirait tous par mourir tôt ou tard, mais j'avais tort. C'était sans compter sur l'acharnement des hommes comme votre Papa.
Vous ne devez pas avoir peur, les enfants. Parfois, vous nous entendez crier en pleine nuit, on fait des cauchemars, mais heureusement ce ne sont plus que des cauchemars. Je suis heureuse que vous n'ayez jamais vécu tout ça pour de vrai. Quand je suis tombée enceinte de toi, Megghy, j'ai bien cru que tu devrais te débrouiller comme moi, comme nous tous, dans ce monde apocalyptique. Mais j'ai eu de la chance. Et toi aussi.
Peut-être qu'un jour, on pourra vous en parlez, Papa et moi. Papa aura plus difficile. Parce que ses cauchemars à lui sont plus des souvenirs qui reviennent le hanter que de véritables cauchemars.
Mais ne vous en faites pas, nous sommes heureux et sereins. Il y a dix ans, je comptais chaque jour que je vivais comme si ça allait être le dernier, mais ce n'est plus le cas. Nous avons du temps. Vous avez du temps. Vous avez toute la vie devant vous. Vous pouvez jouer dehors, dans l'herbe, sans risquer de mourir à tout instant. Grâce à de bonnes personnes qui ont cru en une nouvelle Amérique et qui ont sauvé ses survivants.
Soyez heureux les enfants, c'est tout ce que je vous demande.
On n'imagine pas toujours à quel point on est chanceux.
Mais aujourd'hui, Papa et moi, nous le savons. Nous savons comme on est chanceux de vous avoir. Chanceux d'être là, d'être bien vivants. Avec vous. En sécurité.
Faites en sorte de profiter de cette chance que nous a donnée la vie.
Je vous aime.
Maman.
Commentaire de l'auteur : Et bien voilà, vous êtes arrivés au bout de cette fiction. Je suis très heureuse d'avoir pu l'écrire, et j'espère que vous aussi l'avez aimée :) C'était ma plus grosse fic, mon plus gros projet jusqu'à maintenant. Après avoir écrit Un ange, mon autre fic sur The Walking Dead, j'étais contente, mais je voulais continuer à m'améliorer, écrire plus, écrire mieux, et surtout intégrer Merle (parce que j'adore ce personnage ^^). C'est donc ce que j'ai essayé de faire avec Redneck, j'espère avoir relevé le défi :) Je voudrais vivement remercier tous mes lecteurs, et plus particulièrement tous ceux qui ont pris la peine de laisser un commentaire, chacune de vos remarques, positive ou non, est pour moi hyper constructive, elles sont donc indispensables et c'est toujours avec plaisir que je les lis :) Merci donc à vous tous, je laisse ma fic sur ce site, au cas où vous souhaiteriez le relire un jour ^^ Quant-à moi, je compte bien me lancer un autre défi écriture un de ces jours ;) des idées pour une autre fic ahaha ? :d Bref, je m'arrête là. A bientôt :)