Disclamer : Les personnages d'Harry Potter appratiennent à JK Rowling et les vampires à S Meyer.

Beta : EmInu. Merci pour ton super travail. (en cours de correction)

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- Ne me touchez pas, vampires ! cria Hermione, ce qui les fit s'arrêter net.

La brune ne montrait aucun signe de peur, même alors que les battements de son coeur s'accéléraient. La sorcière vérifia que sa baguette était toujours en place, mais ne s'en servit pas, gardant une sortie de secours. De plus, elle connaissait les règles inter-créatures magiques. Les deux vampires, quant à eux, ne semblaient pas avoir l'habitude d'être reconnus, si l'on en jugeait leurs regards étonnés.

Après s'être concertés, ils se précipitèrent sur l'humaine pour la ramener dans leur tanière. Hermione vit sa dernière heure arriver. Quelle ironie, elle qui avait survécu à la guerre des sorciers. Elle allait mourir en vacances, après la fin de sa formation pour entrer au Ministère. Par réflexe, elle ferma les yeux, mais la peur ne l'habitait toujours pas. L'ancienne Gryffondor était sereine.

Ne ressentant aucune douleur, juste deux mains froides sur ses bras, elle ouvrit un œil, puis un autre. Les deux vampires – un brun baraqué et un blond plus fin - la fixaient de leurs yeux rouges, amusés. La moutarde lui monta au nez et elle s'apprêtait à leur hurler de la lâcher, mais le plus baraqué des deux la retint. Avec un rictus, il la prévint qu'il ne plaisantait pas et ça, Hermione l'avait bien compris. Ce n'est pas pour autant qu'elle allait se laisser faire. Malgré tout, le vampire la souleva pour la poser plus ou moins délicatement sur son épaule et partit en courant. Il allait tellement vite qu'elle n'osait plus bouger ni se débattre de peur de tomber. Vaguement, elle remarqua l'autre vampire courir légèrement en retrait.

Alors qu'ils zigzaguaient entre les arbres, la brune marmonna qu'elle avait envie de vomir. Le vampire lui répondit d'un "essaye, humaine". Les fesses toujours en l'air, elle croisa les bras, vexée, et attendit la fin du trajet en se concentrant pour ne pas être malade.

Lorsqu'ils ralentirent l'allure, il faisait nuit. Les rues étaient désertes. Un hurlement aurait pu alerter les habitants, mais ça les mettrait en danger, alors elle ne dit rien et se débattit en silence. Tant pis pour les bleus. Elle ne se rendrait pas sans combattre. Elle n'était pas une héroïne de guerre pour rien.

- Tu vas te calmer, humaine, dit l'autre vampire.

- Va faire dix fois le tour de la terre et on en reparle.

Il gronda fortement. Nullement impressionnée, elle haussa un sourcil.

- Tu crois que tu me fais peur ? se moqua-t-elle.

Elle entendit une lourde porte se fermer, indiquant qu'ils étaient entrés dans une demeure. Elle sursauta au claquement sourd, mais reprit aussitôt son duel avec le vampire aux cheveux étrangement blonds.

- Tu devrais, humaine.

- T'as pas eu les couilles de me mordre tout à l'heure. Si je dois avoir peur de quelqu'un, ce n'est pas de toi.

Celui qui la tenait rigola légèrement.

- Démétri, calme-toi. On est bientôt arrivés, humaine, alors cesse de gigoter.

Erreur. Il ne fallait jamais dire quoi faire à un Gryffondor, parce qu'il allait faire systématiquement tout le contraire. En plus, il lui frappa les fesses. Elle s'époumona, hurlant tout ce qui lui passait par la tête. Inutile de préciser que ce n'était pas très gentil. Néanmoins, elle jeta des petits coups d'œil discrets autour d'elle pour savoir où elle se trouvait. On aurait dit un château, ancien mais très bien conservé.

Un peu plus loin dans le château, dans la salle principale, ses propriétaires ne se doutaient pas qu'une tornade allait entrer dans leur vie. L'un d'eux était perdu dans ses souvenirs. Il lui était arrivé d'aimer qui il était, mais deux cents ans plus tôt, il avait perdu la hargne qui le caractérisait quand sa compagne avait été tuée. Le roi trouvait sa vie monotone et ennuyeuse. Il adorerait trouver un peu d'action, mais du fait de son statut, il ne pouvait se permettre de faire n'importe quoi. Parfois, il aimerait partir avec les gardes, traquer ses proies, se battre avec quelques vampires rebelles.

- Tu sembles songeur, mon frère.

- De l'action serait la bienvenue.

- Alec, va voir où en sont Démétri et Felix, ordonna Aro.

Alec obéit. Une poignée de secondes plus tard, il tomba sur le groupe qui venait de rentrer.

- Vous ramenez des invités ?

Hermione se contorsionna pour voir qui avait parlé. Un autre vampire, un brun aux yeux rouges qui devait avoir été transformé autour de ses seize ans, s'approchait. Il ne semblait pas hostile. Ils reprirent leur avancée en sa compagnie.

- La ferme, Alec, gronda Démétri.

Il ne fallut pas longtemps aux occupants de la salle du trône pour entendre les bruits de pas et un cœur qui battait. Les rois se regardèrent, étonnés. Les gardes ne ramenaient jamais d'humains, sauf en cas de problème. Etait-ce l'humaine de compagnie des Cullen ? Ils tendirent tous l'oreille, cherchant à découvrir son identité.

- Ouais, la ferme Alec, rajouta Hermione, énervée, en mettant un coup de genou à son porteur.

Les doutes des rois s'évanouirent. Ce n'était vraiment pas la brune américaine insignifiante.

- Vient-elle de frapper un vampire ? demanda Marcus, amusé.

- On va bien se marrer dans les jours qui suivent, dit Felix.

- Ils vont la tuer rapidement, répliqua Alec.

- Pas sûr.

- Qu'est-ce qui te fait croire ça ?

Les vampires dans la salle parlaient toujours. L'un des rois ne leur prêtait pas attention. Seule la voix de l'humaine lui importait. Elle semblait piquante. Serait-elle la distraction dont il avait tant besoin ? Il ricana intérieurement. Lui, un vampire de 2000 ans, aurait besoin d'une humaine ? On aura tout vu.

- Ouais Felix, éclaire-nous de tes lumières... Ça changera de l'autre abruti.

La gorge de Démétri frémit alors qu'il grondait, n'appréciant pas l'insulte. Son frère le fixa, amusé, tandis qu'Aro, très curieux, s'était déjà avancé pour aller à leur rencontre.

- Oh, tu ronronnes. Trop mignon.

Le roi retint un sourire. Cette humaine semblait avoir des tripes, ce qui était rare chez les humains de ce siècle.

De l'autre côté des portes, Démétri allait se jeter sur la sorcière, mais Alec s'interposa, attendant l'explication du grand brun baraqué.

- Elle est au courant pour nous et Démétri n'arrive pas à la pister, expliqua-t-il.

Hermione s'apprêta à y mettre son grain de sel, mais Démétri la devança.

- Ouvre-la et je te brise la mâchoire.

Hermione referma la bouche, mais garda un sourire nullement impressionné sur le visage. Les portes s'ouvrirent et Felix prit la tête. Les deux autres le suivirent de près avant qu'Alec ne retourne à sa place avec les gardes. La première chose que les occupants de la pièce virent fut une paire de fesses moulées dans un jean. Tous les hommes apprécièrent la vue.

- Démétri, pourquoi tant de haine ? s'éleva la voix calme d'Aro. Oh, je vois que nous avons une invitée. Felix, pose-la.

Felix la fit descendre de son épaule sans délicatesse, la faisant trébucher. Par fierté, elle lui asséna un coup de poing dans le bras sans aller assez fort pour se faire mal, avant de se tourner vers le nouveau vampire qui s'était approché d'elle.

Hermione détailla la pièce et ses nombreux occupants. Elle observa surtout le roi aux longs cheveux noirs qui se trouvait devant elle. Cependant, ce qui l'inquiétait le plus, c'était les trois sièges un peu plus loin et les deux vampires qui y étaient installés. Il y avait un brun et un blond qui lui rappelait Malfoy.

- Et merde. C'est trop demandé de passer des vacances tranquilles ? Bah non, il faut que je tombe sur eux, marmonna-t-elle.

Ils pouvaient l'entendre, mais elle n'en avait cure. Elle était quelque part en Italie, devant les Rois des vampires, mais elle ne se dégonfla pas. Elle redressa le menton et croisa les bras, montrant son hostilité. Son cerveau tournait à plein régime, cherchant à se souvenir de leur nom. Malheureusement, rien ne lui vint.

Les sorciers ne savaient pas grand-chose sur les vampires, mis à part leurs caractéristiques physiques propres à les reconnaître. Certains avaient des dons. Ils avaient trois rois vivant en Italie, sans que personne ne sache où.

Au ministère, il y avait un représentant sorcier qui organisait des rencontres avec un représentant vampire pour passer des accords, comme pour tout modificateur et les autres « races ». Ces gens se tenaient au courant de ce qui se passait dans le monde de l'autre, mais étaient tenus au secret, à moins qu'il n'y ait un danger pour les sorciers.

Aro fit son cinéma en se pavanant avec un sourire aimable pour impressionner la captive. Elle ne sembla pas se prendre au jeu. Au contraire, elle semblait se moquer de lui. Pendant la petite révision de connaissances d'Hermione, le roi aux cheveux noirs s'était avancé vers Démétri et Félix pour leur prendre la main. Selon elle, il devait avoir un don.

- Alec ? appela-t-il.

- Oui, maître.

Maître ? Sérieux ? Encore des fanatiques, se dit la sorcière. Alec s'approcha trop vite pour que les yeux d'Hermione puissent le suivre et, comme les deux autres, tendit la main au roi. Ils lui jetèrent fréquemment des coups d'œil, mais cela ne la perturba pas. Depuis la fin de la guerre, les héros recevaient plus d'attention qu'ils n'en voulaient, sauf Ron peut-être. Cela avait permis à la miss je-sais-tout de se désensibiliser aux regards des autres.

Elle en profita pour détailler tous les vampires présents dans la pièce jusqu'à ce qu'elle croise le regard de l'un d'entre eux. Cela ne la gêna pas, même lorsque le roi aux cheveux bruns lui sourit légèrement. Ce fut cependant une autre histoire lorsqu'elle croisa le regard du roi aux cheveux blonds.

Il semblait, comme l'autre roi, curieux et intéressé par leur invitée. Pourtant, la sorcière avait l'impression qu'il y avait quelque chose en plus. On aurait dit qu'il pouvait lire en elle. Son regard la perturbait. Son corps aimait ça, mais son esprit refusait de l'admettre. Il ne manquerait plus qu'une sorcière soit attirée par un vampire !

Pendant l'inspection de la sorcière, l'un des rois ne se gêna pas pour la détailler. C'était une très belle femme d'environ 22 ans. Malgré son jeune âge, elle semblait avoir vécu des épreuves difficiles. Ce qui lui plut le plus était l'intelligence qu'elle dégageait.

Il attendit avec impatience de croiser son regard. Lorsque cela arriva, il ne fut pas déçu. Il ne doutait pas une seconde qu'Hermione ressentait le même trouble que lui et essayait de le cacher. Par chance, elle détourna le regard avant lui pour fixer Aro. Sa fierté n'aurait pas encaissé de perdre un duel face à une humaine, aussi belle soit-elle. Il ne prêta pas attention à Aro, habitué à son cinéma.

-Bienvenue dans notre château, Miss… Il s'interrompit, la main tendue, s'attendant visiblement à un nom.

Elle baissa les yeux et renifla disgracieusement.

- Sérieusement ? se moqua légèrement la brune.

Après avoir réfléchi quelques secondes, elle affina sa stratégie. Ils n'avaient rien à voir avec les vampires idiots qui l'avaient amenée ici. Heureusement, il ne sembla pas s'offusquer.

- Et vous êtes ?

- Aro Volturi. Heureux de vous rencontrer. Vous êtes ici chez moi, avec mes frères Marcus et Caïus.

A l'entente de son nom, le roi se concentra. De mauvaise grâce, elle se présenta à son tour.

- Hermione Granger. Je passais des vacances tranquilles à Rome quand Felix et Démétri ont voulu faire de moi leur casse-croûte. Et ces deux sauvages m'ont ramenée ici sans mon accord, dit-elle en les fusillant du regard.

Le roi brun s'approcha d'Aro, l'effleurant rapidement avant de retourner s'asseoir sans qu'Hermione ne comprenne pourquoi. Aro, amusé, fixa Caïus avant de reporter son regard sur l'invitée. Lorsque Marcus revint s'asseoir, il fit un grand sourire à son autre frère qui n'aimait pas qu'on lui cache des choses. Cela le mit très colère. Pourtant, en entendant la voix d'Hermione, il se calma. Il appréciait sa présence, ce qui était très rare.

- Vous ont-ils violentée ?

Hermione ne savait pas sur quel pied danser. Le roi aux cheveux noirs était d'abord inquisiteur, et voilà maintenant qu'il jouait les « gentils ». Etait-il vraiment inquiet ? Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas que l'un des vampires était plus attentif que les autres à sa réponse.

- Si vous n'étiez pas des vampires, je vous aurais tous botté les fesses.

Certains ricanèrent, mais le roi aux cheveux noirs les fit taire d'un geste de la main. Selon les observations d'Hermione, c'était le grand chef, mais il écoutait les deux rois actuellement assis.

- Vous semblez bien sûre de vous.

- Je sais qui je suis et ce que je vaux, dit la sorcière en haussant les épaules. Puis-je savoir ce que je fais là ? Allez-vous me tuer ? demanda-t-elle naturellement. Cela les étonna. Il était rare de voir une jeune femme si détachée par rapport à la mort.

A l'entente de sa question, l'un des vampires retint son grognement. Il était hors de question que l'un d'eux la touche, même s'il ne pouvait pas la revendiquer. Cela serait malvenu au vu de sa position.

- Vous êtes trop divertissante et charmante...

Malheureusement, le self-contrôle du roi fut mis à rude épreuve lorsqu'Aro prononça le mot « charmante ». Il ne put s'empêcher de gronder méchamment, dissuadant tous vampires de l'approcher. Bon, ce n'était pas prévu mais nul n'en fut choqué. De toute façon, il était le roi, personne n'allait venir le chatouiller.

Son grognement résonna dans la pièce, mais Hermione ne trouva pas d'où il provenait.

- …pour que vous nous serviez de repas. De plus, vous en savez beaucoup sur nous et-

- Et vous voulez savoir comment je sais tout ça ? interrompit Hermione.

- Comprenez que nous sommes curieux. Nous avons des lois et les mortels ne doivent rien savoir pour notre condition.

Elle s'avança d'un pas dans sa direction.

- Mais qui a dit que je suis une mortelle comme les autres ?

O~O

A suivre !

Alors ce premier chapitre ?

N'hésitez pas, soyez honnête !

Bisous

hp-drago