Voilà, voilà! Ça faisait un moment que j'avais cette idée en tête, mais uniquement que maintenant que je m'y mets. Je suis habituée à écrire ce genre de fics, alors...

Il n'y aura pas de pairings, juste des sous-entendus.

J'espère que ça vous plaira !

Akashi Seijuurou est un élève de deuxième année plutôt connu au collège Teiko. Tout le monde, élève ou professeur, l'avait déjà vu, ou ne serait-ce qu'entendu parler de lui.

En effet, il était le capitaine de l'équipe de basket de Teiko, membre de la génération miracle, délégué de classe, président du conseil des élèves ainsi que premier à tous les examens trimestrielles.

La majorité des gens le considéraient soit comme un véritable prodige, soit comme un givré ou alors, comme un mélange des deux.

Enfin, au final, peu importait laquelle de ses deux options les gens préféraient car ils se mettaient tous d'accord sur un fait :

Akashi Seijuurou était quelqu'un de parfait, doué dans tous les domaines ( même en décoration florale ), et on n'était pas prêt de le voir échouer à quoique ce soit.

Ainsi se développait la pensée que Akashi Seijuurou n'appartenait pas au commun des mortels. En effet, il avait tout : Doué en sport, en études, il était riche et avait du succès avec les filles.

Pas un seul point faible.

Certains étaient perdus en admiration devant lui ou alors au total désespoir, réduis à grincer des dents et à s'arracher les cheveux devant une telle grandeur, grandeur qu'ils pourraient seulement rêver d'avoir un jour.

Mais la vérité, c'était qu'Akashi Seijuurou cachait un grand secret. Un secret qui si jamais quiconque l'apprenait, personne ne le verrait jamais plus de la même manière.

Parce que oui, en vérité, Akashi Seijuurou était en réalité, chose incroyable, ... un être humain.

Il n'était pas un élève parfait. Personne ne pouvait être parfait, et Akashi Seijuurou était bel et bien un être humain ordinaire avec bon nombre de faiblesses.

Comme tout le monde, il pouvait avoir des coups de blues, se mettre à pleurer sans raison, se sentir rejeté par les autres, ne pas avoir envie de se lever le matin, manger trois barres glacées à la suite alors qu'il n'avait même plus faim...

Il avait toutes ces petites choses qui faisait de lui un être humain.

Mais personne ne s'en était jamais rendu compte et Akashi faisait justement son maximum pour que tout cela reste un secret absolu.

C'est ainsi qu'il continuait à avoir l'air parfait et impassible mais lorsqu'il était actuellement au désespoir.

Et c'était d'ailleurs son état présent.

La raison de tout cela ? Une seule réponse, les autres membres de la génération des miracles.

Celui qui disait qu'Akashi Seijuurou était cinglé, ne connaissait pas les autres membres de la génération des miracles.

S'occuper d'eux était comparable à s'occuper de petits enfants de maternelle ayant été gavés au sucre au préalable.

Sérieusement, parfois, au lieu d'être leur capitaine, il avait l'impression d'être leur mère.

Ils étaient épuisants, et franchement, Akashi avait l'impression qu'ils allaient le rendre complètement fou.

C'est pourquoi Akashi se rendait au gymnase, les dents serrées, appréhendant ce qui l'attendait. Les inspections de club allaient commencer et il allait devoir inspecter les casiers de tout le monde.

Quelle joyeuse perspective.

Oh, comme il sentait un coriace mal de tête se pointer.

Il pénétra dans les vestiaires et salua tout le monde d'une voix claire. Tout les autres membres lui répondirent avec plus ou moins d'enthousiasme.

« Aujourd'hui, c'est l'inspection des casiers ! » Annonça-t-il.

Les têtes de Kise et d'Aomine se tournèrent simultanément vers lui, l'air effaré.

« Je vous avais prévenus à l'avance. » Fit froidement Akashi qui sentait son mal de tête se renforcer.

Kise et Aomine tournèrent lentement la tête pour échanger un regard où on lisait le même effroi.

« C'est à se demander si vous m'écoutez, tous les deux. »

Ni l'un ni l'autre ne lui répondirent.

Akashi retint son soupir, et décida de commencer par le plus facile.

« Kuroko, ton casier, s'il te plaît.

-Oui, Akashi-kun, répondit le garçon docilement.

Akashi l'inspecta rapidement, sachant parfaitement qu'il ne trouvait rien de suspicieux. Il avait raison. Kuroko tenait parfaitement son casier.

C'était probablement le seul.

Il referma le casier de Kuroko avec presque du regret. La suite allait être moins facile.

« Parfait, Kuroko. On peut toujours compter sur toi. » Dit doucement Akashi.

Kuroko était bien le seul à ne pas lui poser trop de problème.

« Midorima, à ton tour. »

Le garçon hocha rapidement la tête, en le laissant accéder à son casier.

Akashi l'ouvrit et... évita au tout dernier moment, un objet qui ne manqua de se fracasser sur sa tête. Ledit objet s'affala sur le sol avec un grand bruit.

Akashi observa l'objet un moment.

C'était un chandelier.

Un chandelier.

Akashi remonta la tête et jeta un regard à Midorima. Celui-ci gardait un visage impassible, mais on pouvait voir une ombre de peur dans son regard.

« Midorima. Qu'est ce que c'est ça ?

-C'est... C'est un chandelier.

-Je sais qu'il s'agit d'un chandelier, répondit Akashi tout à fait calme, bien que son mal de crâne soit à présent réellement intense. Ce que je veux savoir, c'est pourquoi est-ce qu'il y a un chandelier dans ton casier ?

-C'est... Midorima déglutit. C'est mon objet chanceux de demain.

-De demain ? Tu les achètent à l'avance ? Questionna Akashi.

-Et bien, oui, quand je peux. C'est plus pratique. »

Akashi ramassa le chandelier et le tendit à Midorima, en décrétant :

« Pas ça dans le casier.

-Oui, Akashi. » Répondit Midorima, d'un ton solennel.

Aomine, derrière Midorima, leva les yeux au ciel.

Akashi lui jeta un regard noir.

Aomine regarda ses pieds.

« Murasakibara. »

Il se tourna vers le casier de celui-ci, et l'ouvrit. Ce fut sans surprise qu'Akashi découvrit bon nombres de sachet de bonbons et d'autres friandises.

« Murasakibara, tu ne peux pas garder tout ça dans ton casier. »

Murasakibara lui lança un regard larmoyant pour essayer de l'attendrir. Cela marchait moyennement lorsqu'on faisait près de deux mètres de hauteur.

« Murasakibara, non. »

Il reprit, plus doucement :

« Murasakibara, je ne peux pas les laisser ici. »

Ce fut avec forts soupirs, plaintes et regards blessés lancés à Akashi que Murasakibara entreprit de vider son casier de toutes les friandises qui le contenaient.

Comme il avait mal à la tête.

« Kise, ton tour. »

L'adolescent blond déglutit.

Akashi ouvrit son casier, craignant le pire.

Il commença d'abord par virer deux ou trois magazines de modes et de people et Aomine ne se priva pas de se moquer copieusement de Kise pour les posséder.

Après qu'Akashi eut stoppé une dispute naissante entre Kise et Aomine ( et il avait bien raison de le faire, leurs disputes étant ce qu'il se faisait de plus pénible ), il remarqua la présence d'une photo de Kuroko collée.

Akashi soupira et l'arracha, ignorant les récriminations de Kise.

« Kise, pas de ça dans les casiers. » Lui dit-il en lui tendant la photo.

Midorima afficha un sourire supérieur.

« Kise, tu es vraiment un idiot. Tu devrais pourtant savoir qu'on ne cache pas ce genre de choses dans les casiers de l'école. C'est à cacher dans sa chambre, bien entendu. »

Ces paroles furent accompagnés d'un long silence.

Midorima resta un moment les bras croisés, l'air interrogatif, puis se rendit compte de ce qu'il venait juste de dire.

Il replaça ses lunettes sur son nez, et se hâta de se justifier, rouge vif :

« Mais, bien entendu, je ne cache aucune photo chez moi. Je voulais simplement indiquer ce quelqu'un de sensé aurait fait, c'est tout. Enfin, de ce que j'aurais fait si jamais j'avais à cacher une photo. Sauf que je ne cache pas la moindre photo. Jamais je ne ferai quelque chose de pareil. »

Il y eut un autre silence.

Puis Kuroko s'exprima doucement :

« Midorima-kun, on ne t'avait rien demandé. »

Akashi secoua la tête, se sentait de plus en plus fatigué. Comme il avait hâte de rentrer chez lui, d'allumer la télé et de regarder les matchs de la ligue nationale de shogi.

Ce serait un moment de détende, de paix, de réflexion... Un duel entre deux professionnels de shogi, professionnels qui étaient des gens intelligents, respectables, responsables...

Akashi chassa ses pensées de sa tête. Inutile de se torturer avec ça.

Il restait encore le casier d'Aomine. Le pire pour la fin.

S'armant de courage, il l'ouvrit.

La première chose qui le choqua, ce fut l'odeur.

Ça sentait vraiment mauvais. Aomine, avait apparemment empilé pendant des semaines ses t-shirts et ses shorts sales dans son casier.

Akashi se retourna pour jeter un regard à Aomine.

« Depuis combien de temps tu n'as pas fait le ménage à l'intérieur ? »

Aomine gigota, et répondit de mauvaise grâce, évitant son regard :

« Depuis pas mal de temps. »

Du bout des doigts, et combattant son dégoût, Akashi retira toutes les affaires sales du casier. Mais d'autres mauvaises surprises l'attendaient.

En tendant la main, Akashi sortit un magazine.

Sur le devant posait une jeune femme en bikini à forte poitrine.

Akashi se sentait souillé rien qu'en regardant la couverture.

Il tint le magazine avec autant, voire même plus de dégoût que les vêtements sales, et le donna à Aomine.

« Fais-moi disparaître ça, immédiatement. » Ordonna-t-il d'un ton quelque peu froid.

Il se retourna pour inspecter une dernière fois le casier, et remarqua une autre photo de Kuroko.

A la place de Kuroko, il commencerait à s'inquiéter.

Akashi l'arracha et la tendit à Aomine sans le moindre mot.

Aomine la fourra avec une grande précipitation dans sa poche de short.

« Bon, je pense qu'on en a enfin fini. » Annonça-t-il, impassible, même si intérieurement, il sautait littéralement de joie.

Enfin, il allait pouvoir rentrer à la maison. Seul, devant des matchs de shogi, observer des duels intellectuels, en sirotant un thé frais et sucré...

Il fut sortit de sa rêverie par Aomine.

« C'est pas terminé. On a pas vérifié le tien. »

Akashi lui jeta un autre regard noir.

Aomine regarda à nouveau ses pieds.