Lorsque je rentre au QG, je fonce dans la chambre sans demander mes restes. Malheureusement, quand je suis passée par le salon, Raiponce et Stiles semblent m'avoir vue.

- Elsa ! m'appelle Raiponce.

Je ne réponds pas, continuant à tracer vers ma chambre. Je pénètre dans la pièce en claquant la porte. Je m'adosse au battant, épuisée, et me laisse glisser tout contre. Je finis recroquevillée contre la porte, à terre, et je m'efforce de rester éveillée pour réfléchir à mes pouvoirs. Qu'est-ce que je vais faire ? Si les crises reprennent, comment je vais faire ? Je ne veux pas blesser les autres !

J'entends comme un bruit de craquement et relève les yeux pour découvrir la chambre commençant à se geler. J'ouvre de gros yeux. Ça ne peut pas arriver, il doit y avoir un moyen... Je me relève subitement, mais j'ai aussitôt envie de retomber à terre. Je suis totalement vidée, comme je l'avais appréhendé. Les pieds de plombs, je recule, apeurée par mes propres pouvoirs, mais je heurte la porte. Trois coups résonnent de l'autre côté.

- Elsa, est-ce que ça va ? demande Jack de l'autre côté. Je voudrais te parler, il faut pas que tu...

Il continue de me parler mais je n'écoute pas. Il est ma solution. Lui seul peut m'aider dans ce cas-ci. Je me retourne et ouvre la porte avec précipitation, me démenant avec la serrure gelée. Je finis par la dégeler et ouvre la porte à la volée. Jack, se tenant derrière, écarquille les yeux en voyant la chambre recouverte de glace.

- Els...

- Aide moi, je t'en supplie...

Il repose ses yeux sur moi, l'expression abasourdie.

- Je comprends pas, commencé-je, la voix chevrotante, ils deviennent de plus en plus puissants, et je sais pas quoi faire, c'était encore jamais arrivé, je pouvais voir au travers, mais je contrôlais plus, pourtant je croyais que si ! J'ai pas envie de leur faire du mal, j'ai peur, si jam...

- Elsa ! me coupe-t-il.

Je me tais tandis qu'il pose ses mains sur mes épaules. Je sens les larmes monter, et j'ai beau essayer d'étouffer les sanglots dans ma gorge, rien n'y fait, ils finissent par passer. Je remarque alors la glace dans le couloir et recule de plus en plus, les yeux ronds, effrayée à l'idée de faire du mal aux autres. Jack se retourne vers le couloir pour voir ce que je regarde. Il s'empresse de fermer la porte et de se tourner vers moi. J'ai eu le temps de me reculer jusqu'au coin de la pièce. Je sens mes jambes flageoler, et bientôt, tombe à terre. Il se précipite pour venir m'enlacer.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? demande-t-il.

- Mes pouvoirs... ils deviennent plus puissants, j'ai peur de pas savoir les contrôler, j... je veux pas leur faire du mal !

- Tu ne vas rien leur faire, tu as su les contrôler jusqu'ici, pourtant ils ne sont pas devenus plus puissants en trois secondes !

Il semble peiner à contenir mes pouvoirs car il se tait, l'expression du visage crispée. Je me mets à paniquer. Ma respiration se fait haletante. Je ne comprends pas comment j'ai pu passer de si calme en sortant de la pharmacie à ça... J'essaie de respirer, mais l'air rentre et sort sans vraiment être passé.

- J-Jack !

- Tu peux le faire, tout ça c'est dans ta tête ! Tu as toujours eu le contrôle, c'est toi qui décide si oui ou non, ça sort ! Alors contrôle toi !

Je comprends ce qu'il veut dire, mais je n'arrive pas à penser comme ça. ( NDA : Référence HG ) Ma respiration commence vraiment à me causer problème...
Il prend alors mon visage dans ses mains et m'embrasse. J'ouvre de gros yeux, surprise du geste, et recule machinalement la tête, mais il bouge ses lèvres contre les miennes. Je ne réponds pas aussi intensément, quelques peu mélangée, mais j'accepte volontiers son baiser. Je ne sens plus ce mal aux poumons, mon rythme cardiaque battant légèrement moins vite mais pas calmement pour autant...

Il mordille légèrement ma lèvre inférieure et je lui permets l'accès à ma bouche. Sa langue caresse la mienne, commençant une danse endiablée, mais nous manquons bientôt d'air. Il se retire alors de mes lèvres, gardant mon visage dans ses mains. Je le contemple avec des yeux de merlan frits.

Il caresse mes joues de ses pouces avant d'écarter une mèche de mon visage. Je ne le quitte pas des yeux.

- C'est toi qui décide d'avoir le contrôle, déclare-t-il. Toi et toi seule.

Je ne réponds pas, incapable de sortir un mot. Il embrasse doucement mon front avant de lâcher mon visage, mais il passe un bras autour de mes épaules en se tournant vers le reste de la chambre.

Dégelée. Normale. Comme si de rien ne s'était passé. Je ne sais pas quoi dire. Il avait raison. Je contrôle mes pouvoirs. Je suis la seule à en avoir le contrôle et la seule qui peut les garder sous ma volonté.

Il me rapproche de son bras autour de mes épaules et dépose un baiser sur le sommet de ma tête. Je ferme alors les yeux, épuisée comme rarement.

- Merci, murmuré-je.

- C'est normal, ma belle. C'est normal...

Je sens le sommeil venir. Je devrais peut-être aller dans le lit... Mais il est à un mètre, c'est beaucoup trop loin. Je ne vais jamais y arriver. J'ouvre les yeux, espérant que la distance ait réduit... non. Je soupire, les paupières lourdes. Je devrais peut-être demander à Jack... mais vous imaginez pas cette flemme que j'ai. Je m'imagine même le lui demander, mais lorsque je reprends un peu conscience, je comprends que je ne l'ai pas fait. Je me décide.

- Tu dors avec moi, s'il te plaît... marmonné-je.

- Quoi ?

- Mmm, gémis-je de frustration. Tu dors avec moi ? je reprends d'un ton plus clair.

- Oh ! fait-il en comprenant. D'accord !

Ce gars est vraiment con. Mais je l'aime plus que tout. C'est comme mon gros nounours à moi. Et puis je ne peux pas dormir sans.

Il se lève, s'attendant sûrement à ce que je fasse de même. Que dalle ! Je tombe sur le côté, me claquant la tête au sol, mais rien à foutre, je suis trop fatiguée pour ouvrir les yeux. Je l'entends pouffer. C'est ça, fous toi de moi ! Bientôt, des bras me portent jusqu'au lit. Par contre, là, je veux bien bouger : pour m'enfoncer dans les couvertures. Jack s'installe à côté de moi, mais sur les couvertures. Ça sent le gars qui va s'éclipser pendant mon sommeil. Hors de question.

- Sous la couverture, ordonné-je faiblement.

- Hm ?

- Toi, sous la couverture, je répète.

- Oh ! Non, j'ai ch...

- Mens pas, tu vas te casser après, je marmonne. Allez, sous la couverture.

Je l'entends soupirer mais garde la tête à moitié enfoncée dans mon coussin. Une fois qu'il est correctement mis, c'est-à-dire que je suis certaine qu'il ne va pas se casser quand je dors, je me blottis contre lui, la tête dans le creux de son épaule. Il passe un bras autour de moi, et je me laisse faire. Je suis tellement bien, comme ça. Je ne comprends pas comment on arrive à se disputer autant, ces temps-ci...

- Je suis désolée, chuchoté-je, somnolente.

- De quoi ? s'étonne-t-il.

"De ne pas te mériter" ai-je envie de répondre, mais je ne dis rien, non pas que je le lui cache ou quoi que ce soit, mais simplement parce que je suis en train de sombrer dans les bras de Morphée après y avoir tant résisté.

Je me réveille lentement, les paupières lourdes, et ne prends pas la peine d'ouvrir les yeux. Je sais où je suis.

Dans les bras de Jack.

Je finis pas ouvrir les yeux pour le contempler. Il n'a pas bougé, ayant toujours un bras autour de moi pour me ramener vers lui, sinon que son autre est sous sa tête. Il est réveillé, contemplant le plafond. Il a l'air totalement pris dans ses pensées, ne semblant pas m'avoir remarquée.

Je laisse ma flemme de côté et me redresse pour déposer un baiser sur ses joues si douces. Franchement, on dirait des joues de bébés. Elles sont parfaites. Je vous jure, je pourrais les caresser toute ma vie.

- Réveillée ? demande-t-il.

- Non, somnambule.

Il pouffe.

- Alors ?

- Alors quoi ?

- Tu comptes m'expliquer ce qu'il s'est passé ? dit-il finalement.

Je me fige. C'est vrai, toute cette histoire lme revient et je me souviens aussi ne pas lui avoir raconté pour les statues. Un petit coup de flippe me prend sur le coup, mais il s'empresse de me calmer.

- Elsa, il n' arrivera rien, les autres ne sont pas là !

L'air de rien, cette information me calme directement. Ils sont en sécurité. Mais où sont-ils, d'ailleurs ?

- Comment ça ? je m'étonne.

- Ils sont allés voir à la base si il restait des survivants, histoire de confirmer que la science peut gagner.

Je m'apprête à protester mais il me devance.

- On en reparlera plus tard. En attendant, dis moi ce qu'il s'est passé pour que tu reviennes dans cet état.

Je réfléchis quelques instants, cherchant dans ma mémoire, et me mets à lui expliquer toute l'histoire. Le pharmacien, Sherlock, Xavier, le mur et le fait que j'ai changé la nature de deux êtres humains pour les transformer en statues de glace. Il écoute attentivement mon récit jusqu'à la fin, sans m'interrompre, ce pour quoi je lui suis reconnaissante.

- ... et ils étaient totalement transparents, comme de la glace. Ou plutôt, ils étaient faits de glace. J'ai peur que ça dégénère et que je blesse les autres ou...

- Stop !

Je me tais, attendant la suite.

- Elsa, je vais pas te cacher que c'est clair que tes pouvoirs grandissent, mais c'est un avantage !

- Comment tu peux dire ça ?

- Réfléchis un peu. Tu as mis autant de force pour les geler que d'habitude, non ?

Je hoche la tête.

- Et pourtant, tu les as complètement transformés. Tu fais le lien ?

Je secoue la tête en signe de dénégation. Il soupire.

- Tu vas avoir besoin de dix fois moins de force pour geler les gens que d'habitude ! Tout est proportionnel !

Je commence à comprendre où il veut en venir. J'ai déployé autant se force que d'habitude pour simplement geler les bloody scar. Or, je les ai complètement métamorphosé. Si j'utilise moins de pouvoir pour geler les gens, alors ils seront simplement gelés, pas métamorphosés. Je pourrai donc en tuer bien plus en déployant un minimum de force, tout ça grâce à l'augmentation de mon pouvoir.

Je ne sais pas si je dois sauter de joie ou hurler de peur.

- T'as saisi ? demande Jack.

J'acquiesce lentement, encore en train d'assimiler le fait.

- Je suis badass, en fait ?

- Carrément.
Un sourire de dessine peu à peu sur mon visage. Jusqu'à ce que je me souvienne

que je pourrai très bien blesser Anna ou les autres.

- Mais si je ne les contrôle pas ?

- À ce que je sache, tu les contrôlais encore parfaitement hier.

Je ne réponds rien à ça. Il est dans le vrai. Je n'ai en soit aucune raison de perdre le contrôle maintenant si je l'avais encore hier. De plus qu'en ce moment, il n'y a rien de forcément stressant ou que sais-je ? Une pensée me vient alors à l'esprit.

- Jack... si jamais je refais une crise et que je gèle... tu penses que Raiponce pourra me sauver ?

Il se redresse sur le flanc pour me faire face. Je me sens soudain petite. Son regard est sérieux et plein de réflexions.

- Même si elle n'y arrivait pas, je le ferai. J'empêcherai la glace de se répandre, comme je l'ai toujours fait.

- Mais si c'était trop tard...
- Il n'est jamais trop tard. Je trouverai toujours une solution. Jamais je ne t'abandonnerai. Jamais. Et de toutes façons, je suis sûr que Raiponce pourra toujours te sauver.

Je ne suis pas très enthousiaste à cette idée. Dépendre ainsi de ma cousine... même si je l'aime de tout mon coeur, que ce soit elle ou quelqu'un d'autre, j'ai toujours été indépendante dans ma manière d'être et j'ai du mal à accepter le fait que je puisse dépendre d'une manière ou d'une autre de quelqu'un. Enfin, tout dépend du point de vue.

- Et donc ? je demande. Que font les autres ?

Jack se tend. Il a l'air d'avoir compris que je resterai sur mes opinions quand à la science et les techniques qui l'accompagnent. Je refuse d'user de cela, mais je pense malheureusement que je ne vais pas avoir le choix.

- Ben... ils ont été voir dans la base s'il y a des survivants... ce qui serait étonnant. Mais c'est une façon de prouver que c'est une technique absolument parfaite et... et...

Il remarque alors mon regard noir et s'empresse de se taire. Je plisse les yeux, furieuse qu'il agrée à cette technique. Je refuse la lâcheté.

- Elsa, réfléchis ! Ça va tout changer ! On n'aura plus besoin de se battre tout le temps, ni de s'inquiéter constamment l'un pour l'autre. On sera libre plus vite !

- Bon sang mais tu vas la fermer, oui ? je m'énerve. Ça fait quatre ans qu'on combat et on est toujours en vie ! Il y a pas de quoi en faire tout un plat ! C'est pas juste ce qu'on fait là ! Tu te souviens de la petite fille, à l'hôpital ? Comment les gens nous verront si on se cache derrière un écran ? On peut pas faire ça ! Chacun a le droit de se battre pour sa vie !

- Mais ils ont...

- Je m'en fous ! Et même si c'était pas lâche, c'est trop dangereux ! Regarde Josh qui s'est fait empoisonné ! Tu veux aussi qu'il subisse les mêmes merdes qu'eux ? La sûreté, t'en fais quoi ?

- Alors là, je t'arrête direct parce qu'on risque autant nos vies au combat qu'avec ça ! Tu sais seulement combien de fois j'ai attendu ton réveil ? Hein ? Le nombre de fois où j'ai dû te consoler à cause de tes crises, l'intensité de tes tremblements dus au sérum, les hématomes que j'ai vu sur ta peau, tu sais ce que c'est ? Tirer sur sa propre copine, tu sais ce que ça fait ? Avoir les pieds qui baignent dans son sang en la voyant agoniser sur l'asphalte sans pouvoir rien faire ? Attendre un mois entier en allant vérifier toutes les heures, tous les jours, sans jamais quitter le QG, parce qu'elle est dans le coma ? Rester sans nouvelles d'elles pendant deux jours avant de la trouver dans une caverne ? Ou même la réveiller toutes les nuits pour la sortir de ses cauchemars répétitifs ? Hein ? Tu sais ce que ça fait que de la voir souffrir jusque dans son sommeil sans pouvoir rien faire sinon en vouloir au monde pour la douleur qu'elle endure ? ( sa voix se met a chevroter, ce que je ne lui vois que très très rarement. ) Non, tu sais pas ce que ça fait. Moi oui, Elsa. Je sais ce que c'est que d'être impuissant face à la douleur de la personne qui t'est le plus cher au monde, et je veux plus te voir souffrir ainsi. ( Les larmes emplissent ses yeux tandis que les miennes coulent à flots. Je l'ai tellement fait souffrir... ) Je refuse de te laisser encore une seule fois prendre autant de risque. J'en ai marre de t'embrasser chaque jour en me demandant si ça risque d'être notre dernier. Je veux juste que tu sois en sécurité, et peu importe le monstre en lequel je pourrais me changer pour y arriver, je mettrai un terme à cette guerre au plus vite, même si ça implique de devenir un lâche. Je t'aime, putain !

Je ne l'ai jamais vu comme ça, excepté la fois où il a revu sa mère. Et je m'en veux de le faire souffrir ainsi. Je l'aime de tout mon coeur, pourtant je lui apporte plus de soucis en quelques mois que certaines personnes dans toute leur vie.

Il me prend contre lui et je me laisse faire, retenant ma tristesse de le voir ainsi. C'est clair qu'il a saqué de toutes cette douleur, cette panique, ce doute que je lui ai inconsciemment fait endurer. Il me presse tout contre son torse, balançant d'avant en arrière comme pour nous bercer. Il entreprend de me caresser les cheveux avec douceur, essayant de se calmer. Pour la première fois de ma vie, je contiens ses pouvoirs. Il ne se laisse jamais aller. Et là, il risquerait bien de geler ma chambre par son désespoir. Je ne peux pas le voir comme ça.

- Je t'aime aussi, répondis-je. Je t'aime plus que tout. Et je suis désolée. Je te promets d'être plus prudente mais... s'il te plaît, empêche les de faire ça. Ça ne peut pas marcher.

- Ça va marcher, Elsa. Aie un peu confiance.

- J'ai confiance en vous, mais pas en la science. Pas pour ce genre de choses, ajouté-je. On a pas le contrôle sur ce genre de choses.

Il ne répond pas. Quoi qu'il soupire, ce qui est en soit une réponse. "Tu me soûles, c'est pas la peine de discuter avec toi".

- Merci beaucoup, ça fait du bien de sentir son avis soutenu.

- T'as déjà Mérida et Eugène de ton côté, remarque-t-il.

Ah ouais donc le gars c'est genre "T'as truc et machin avec toi, pourquoi je devrais te rejoindre ?" Hum... parce que t'es mon mec, peut-être ? Un couple c'est uni ? Nan ? Nan.

Je me sépare de lui et me retourne dans le lit en lui tournant le dos. Je peux sentir son étonnement.

- Mais... qu'est ce que j'ai dit ?

Rien, justement. T'as rien dit et encore moins que t'étais de mon avis. T'as tout dit sans le savoir.

Il n'empêche que je garde le silence en enfant fâchée.

- Punaise, qu'est ce que j'ai fait cette fois ? Tu m'en veux d'être pour la science ?

Clairement, oui. C'est totalement irresponsable et insouciant. Con, débile, stupide, idiot, etc...

Mais derechef, je ne dis rien.

- Allez quoi ! se plaint-il en passant un bras autant de mes hanches, nous plaçant en petite cuillère. J'y peux rien si j'ai mon avis.

Si, t'y peux que c'est pas le bon avis si c'est pas le sien. Dites ce que vous voulez sur ma modestie et mon estime de moi, je sais que je suis pas modeste et que j'ai tendance à être confiante en mon jugement. Pour la simple et bonne raison qu'il est toujours correct.

Et par conséquent, en cet instant, Jack a tord.

- Tu vas pas répondre, hein ?
Voilà qui est perspicace. Mesdames et messieurs, après Sherlock et Xavier, voici Oracio ! Un vrai expert ! Pff... Les hommes font vraiment pitié.

Je sens alors sa main passer par en dessous de mon t-shirt. Je n'ai pas vraiment le temps de me demander ce qu'il fait qu'il commence à caresser mon ventre du bout des doigts, tant que c'est à peine s'il l'effleure. Des frissons me parcourent tandis qu'il continue de me soudoyer à sa manière, me serrant plus fort pour me rapprocher de lui. Quel bel enculé il fait... il dépose un baiser à la base de mon cou, et j'ai beau m'efforcer, je ne peux résister. Je finis par me retourner sur le ventre, le fusillant du regard tandis qu'il attend une réaction. Mauvaise idée.

- Tu sais que t'es un enfoiré ?

- Oui.

- Et tu sais que je te hais ?

- Oui.

- Donc tu sais que tu devrais courir ?

- Heu... Je savais pas mais merci du conseil.

Sur ce, il bondit hors du lit et fuit de la chambre, moi sur ses talons.

Mon gars, t'es dans la merde jusqu'au couilles. Oui, Fierté et moi possédons nos propres expressions.

Nous vous poursuivons dans le QG comme des gosses, nous lançant des petites attaques de glace pour entraver la route de l'autre. Sauf que je gagne toujours.

Je réussis à créer une plaque de verglas sur laquelle il glisse en se ramassant sur le dos. Majestueux, vraiment. Il a vraiment volé tel une poule déplumée du cul trente secondes plus tôt.

Bref. Il est allongé sur le dos, mais peine à se relever du fait qu'il sur de la glace.

- Putain, ça glisse !

Oracio est décidément un putain d'expert. Très chers compatriotes, écoutez bien la dernière découverte faite par nos scientifiques de New York, ce qu'ils cherchent depuis maintenant plusieurs milliers d'années : la glace, ça glisse. Applaudissement, je vous prie !

Alors qu'il essaie de se relever en vain, je pose une jambe sur son torse, retirant la glace de sous lui. Ben ouais Oracio, fallait y penser ! Me voyant sur lui, il s'arrête de bouger, prenant apparemment conscience qu'il va devoir choisir entre des excuses

ou des papouilles.
Oui, j'ai fait tout ça pour ça, ET ALORS ?

Il saisir ma cheville mais sait que c'est inutile de résister.

- Elsa, je t'en prie...

- Non, tu vas devoir choisir, Jack. Tu sais que je ne te laisserai pas t'en sortir comme ça.

- Mais...

- Chut ! Choisis.

- Entre quoi et quoi ?

Je lui lance un regard qui pourrait le tuer et il semble comprendre.

- OK, OK ! Je... si tu me laisses me relever, je te pro...

Sans lui laisser le temps de finir, je retire mon pied. Je tends la main vers lui et il s'en saisit. Je l'aide à se relever. Je continue de le regarder durement tandis qu'il époussète ses vêtements. Son regard finir par revenir sur moi et il se stoppe dans ses gestes.

- Quoi ?

- J'attends, je réponds simplement en croisant les bras.

Un sourire apparaît sur son visage. Un sourire mesquin absolument sexy en se mordant la lèvre inférieure. Pute. Jack est une petite pute.

Il prend mon visage dans ses mains et commence à m'embrasser. Je le lui rends d'abord doucement, puis avec plus de puissance, plus de passion. Sauf qu'il est aussi pas mal à ce niveau là. Je finis plaquée contre le mur, exactement comme lors de notre vrai premier baiser. Je gémis de plaisir en sentant ses lèvres ainsi contre les miennes. Il décide de me porter par les fesses, ce pour quoi je me laisse faire en m'agrippant à lui comme à ma vie - ce qu'il est. Bon sang, ces lèvres qu'il a... mes jambes autour de son bassin, je continue de l'embrasser, m'élevant quelques peu dans ses bras tandis que ses lèvres passent sur ma gorge. Je reviens bien vite à ses lèvres, riant de plaisir.

Une porte claque soudain. Presque immédiatement, Jack me repose par terre en se retirant. J'essaie de calmer les rougeurs de mon visage que seul lui arrive à me faire prendre, mais rien à faire, en voyant Anna, le sac à la main, la bouche grande ouverte signe de blocage et les yeux nous fixant un à un, je n'arrive pas à me calmer.

Finalement, la seule chose qu'elle trouve dire tandis que les autres arrivent un à un, c'est :

- Faites pas ça dans la cuisine. Allez plutôt dans votre chambre.

Et c'est ainsi que commence une très longue journée de référence aux sexes, assurées par TOUT LE QG. Ben oui ! On peut assurément compter sur Anna et ceux déjà à l'intérieur pour tout raconter aux autres !

- Je suis sûre que t'as besoin de conseil, me dit Eugène alors que je suis en train de cuisiner le dîner.

Oui, je sais cuisiner. Des pâtes. Ça va, faites pas chier, c'est bien comme ça ! Je pourrais vous dire que je sais faire des popcorns mais la dernière fois, ils ont cramé. Je pense que vous vous en souvenez, non ?

- Non merci, Fitzerberth, le remballé-je. J'ai besoin de rien à ce sujet.

- Tu t'es au moins lavé les mains avant de cuisiner ? Je voudrais pas retrouver des trucs pas net dans mon assie...

Je ne lui laisse pas le temps de finir et lui assène une belle droite qui le surprend. Il se rattrape à une chaise, mais elle bascule vers l'arrière et par conséquent, Eugène s'étale de tout son long sur sa chaise. Oh... ça doit être douloureux, non ?

- Zut, je vais devoir me relaver les mains ! dis-je d'un ton faussement dommage. Il y a du sang dessus !

Il relève la tête en me fusillant du regard tandis que je lui fais le sourire le plus bitch possible. Je me retourne mais n'oublie pas de, discrètement, geler ses mains à la chaise. Tandis que je me relave les mains, je l'entends s'exclamer :

- Elsa ! Putain, c'est pas drôle !

Un bruit de fracas s'ensuit et je me retourne pour le regarder se débattre avec la chaise. Il est tordant, vraiment !

- Jack ! appelle-t-il.

Je ne réprime pas mon sourire en coin de le voir si désespéré. Jack arrive dans la pièce et paraît consterné en voyant Eugène sous la chaise, les mains gelées sur le bois, et moi, tranquillement adossée au frigo, les bras croisés en contemplant Eugène.

- Heu... qu'est ce qu'il se passe ? s'étonne-t-il.

- Tu pourrais défaire mes mains de la chaise ? demande Eugène.

Jack est réellement surpris de la requête, mais s'approche quand même d'Eugène.

Alors qui s'apprête à le libérer, je me retourne vers les pâtes et déclare :

- Sache que je l'ai lié pour qu'il arrête ses allusions perverses sur notre intimité... libre à toi de décider quoi faire.

Un silence s'ensuit durant lequel je fixe l'eau qui boue avec un immense sourire malin. Ça fait du bien d'être de retour... Ça fait du bien de te revoir à nouveau.

- Jack... commence Eugène.

Un bruit de craquement semblable à celui de quand je gèle quelque chose s'ensuit, bientôt suivi d'une indignation d'Eugène. Je sens alors les lèvres de Jack rapidement embrasser ma joue, entends son pas feutré se diriger vers la porte, qui claque seulement une seconde après.

- Elsa ! supplie Eugène.

- N'oublie pas de te laver les mains pour manger, dis-je en égouttant les pâtes.

- COMMENT JE FAIS SI ELLES SONT GELÉES À LA CHAISE ? rage-t-il alors que je mélange ces fichus pâtes avec la sauce.

- Sers toi de tes pieds, je propose avec désinvolture.

- COMMENT ?

Je me retourne, la casserole dans les mains, et découvre alors que Jack a gelé ses pieds au dessous de la table. Je réprime un rire à grandes peines, mais ne cache pas mon sourire.

- Bon appétit, dis-je simplement en désignant la casserole.

Putain, c'était du grand art. Je confirme.

J'appelle les autres à tables et bientôt, tous arrivent, s'étonnant de voir Eugène les pieds collés au dessous de la table et les mains gelées à la chaise. Des "qu'est-ce qu'il fout là ?" fusent au fur et à mesure que tout le monde arrive. Je me contente de servir les assiettes. Bon sang, j'y tiens à ces pâtes !

Jack arrive, ne se préoccupant pas le moins du monde d'Eugène, et me prends par les épaules pour déposer à nouveau un baiser sur ma joue Eugène commence à l'insulter de tous les noms, mais nous l'ignorons superbement.

Et comme le destin est cruel avec ce pauvre Eugène, Josh a dit qu'il ne mangeait pas ce soir parce qu'il doit encore se remettre de l'arsenic. Raiponce s'apprête à le nourrir, mais je lui fais tomber un peu de neige sur la tête pour attirer son attention. Elle tourne la tête vers moi, et je lui lance un regard insistant genre "T'inquiète pas, je vais m'en occuper". Elle semble hésiter mais finit par se résigner et ignore Eugène comme elle peut, ce qui n'est pas chose facile, sauf pour Jack et moi, qui sommes les seuls à parler de tout et de rien comme si de rien n'était.

Vous savez quoi ? J'aime la vie. C'est putain de cool d'attacher son frère à une table avec de la glace.

À la fin du diner, tout le monde retourne à ses occupations. J'assure que je vais nourrir Eugène, qui semble le seul à comprendre ce qu'il va se passer. Quoi qu'Harold hésite sur le pas de la porte, avant de partir, mais je lui lance un regard style " Tu veux aussi finir gelé à une table ?" et il s'éclipse. Ouais : l'amitié, je vous dis.

Bref, si vous n'avez pas encore compris, je vais vous éclairer : Eugène va payer la fois où mon visage s'est retrouvé barbouillé de sauce et de prémâché.

- Elsa, je t'en prie...

Je lui fourre une fourchette grosse comme ma main de pâtes dans la bouche. Il s'étouffe presque avec. Je lui souris faussement. Je l'entends geindre. Nous savons tous deux que ça ne va pas être une partie de plaisir.

- Je peux t'aider ? demande une voix sur le pas de la porte.

Je tourne la tête vers Jack, qui observe Eugène peiner à mâcher avec pitié et dégoût. C'est vrai que c'est pas beau à voir.

- J'ai aussi deux ou trois comptes à régler. Je te rappelle que j'ai été enchainé à un radiateur ou tu le savais déjà ?

Je ris et lui fais signe de venir. Il décroise les bras et se rapproche, prenant une chaise pour s'assoir face à moi, à la gauche d'Eugène, qui panique. C'est beau, l'amour... Je te le fais pas dire.

- Esha, Hague, Jfous gen chukli... ! dit-il, la bouche pleine.

Ce que je traduis par "Elsa, Jack, je vous en supplie... !". Pauvre enfant, regardez moi ça ! J'échange un regard avec Jack avant de lui passer l'assiette. Nous attendons patiemment qu'il finisse de mâcher en jouant la cruauté.

- Tu sais, Eugène, commence Jack, un jour, j'avais envie de rien. J'étais dans la merde avec Elsa et là, tu es venu avec Harold et vous avez essayé de me faire manger, ce qui n'était pas dans mes besoins immédiats. Vous avez sortis des menottes de je-ne-sais-où et j'ai été menotté à un radiateur sous la menace des coups de pâtes si je ne mangeais pas...

Je continue pour lui.

- Le même jour, vous êtes entrés dans ma chambre et vous m'avez maintenue captive pour que je finisse mon assiette. Quand j'ai voulu recracher, vous m'avez tout étalé sur le visage. J'ai subi des blagues, des moqueries, des chatouilles, des coups mêmes ! et finalement, on m'a quand même étalé la sauce sur la gueule.

- Aussi, il y a pas si longtemps que ça, ajoute Jack tandis qu'Eugène avale avec difficulté la bouchée monstre, on dinait tranquillement quand Elsa a crié quelque chose qui m'a marqué. "Retire ta main de ma cuisse". Tu foutais quoi, au juste ?

- "Mange ta salade, ça te fait un beau cul", récité-je. Ben mange tes pâtes, tu seras bien gentil.

- D'où vous vous permettez de dire que ma Elsa est "bonne" ?

Je suis sur le point de m'offusquer mais il ajoute :

- Elle l'est, mais vous avez pas à le remarquer ni quoi que ce soit. C'est ma meuf, compris ?

Eugène hoche la tête et s'apprête à répondre, mais aussitôt, Jack pointe une pâte vers lui. Malheureusement pour notre petit brun, il bouge, et la pâte va légèrement dans son nez avant de retomber dans sa bouche. Je ne vous cache pas mon dégoût, mais imaginez vous un peu celui d'Eugène ! Je me délecte comme jamais de la scène.

Eugène s'apprête à recracher, mais son regard croise le mien.

- Tout ce qui sera hors de ta bouche ira sur son visage, déclaré-je.

Il ouvre de gros yeux et avale la pâte, semblant retenir un haut le coeur. Je le comprends. C'est totalement répugnant.

- Ça, dit Jack en enfonçant une autre bouchée monstre à notre ami, c'est pour le manque de respect envers Elsa.

- Et ça, j'ajoute en prenant l'assiette pour lui fourrer encore quelques pâtes dans la bouche, c'est pour avoir attaché mon mec à un radiateur.

Ainsi, nous commençons nombres de conséquences. Eugène est envahi de pâtes, devant avaler chacune. À la fin de son diner, j'échange un regard avec Jack et nous prenons ensemble l'assiette pour écraser toute l'assiette sur Eugène. Il pousse un cri de dégoût, et nous nous levons en même temps pour partir dans le salon. Nous entendons les cris d'Eugène jusque là, mais nous contentons de sourire aux autres, qui regardent un film tous ensemble, mais nous contemplent avec des yeux ronds.

- C'est quoi ? je demande en m'asseyant à côté d'Anna. Oh, X-Men ! Je connais un ami à qui ça plairait.

Tous me fixent avec ahurissement - excepté Jack - tandis qu'un cri de supplication retenti dans la cuisine. Je souris et m'installe confortablement sur ma soeur - oui ben chacun sa place.

T'es une putain de psychopathe. Tu le sais, au moins ? Oh que oui.

Bien. Parce que j'aime ça.

Coucou tout le monde !

Alors désolée du retard, encore une fois x))) Je suis lente à poster ici tout simplement parce que j'ai la flemme x) Sérieux, c'est bien pus chiant ici que sur wattpad niveau poste ! J'adore ce site mais pour une flemmarde dans mon genre, c'est une épreuve !

Pour celles ou ceux qui postent pas, je vous explique : Vous avez votre chapitre qui est écrit, et vous devez aller dans document manager, puis là, tu vas copier ton chapitre, puis tu colles, tu entres le titre, tu enregistres, tu attends quand ton pc lague comme le mien, et tu répètes ça plusieurs fois parce que tu as plusieurs chapitres, puis tu dois aller tout poster donc tu renommes ton chapitre, tu sélectionnes ton document, tu postes, et ça plusieurs fois ! BREF, CA ME LES BRISE !

Mais bon ^^ J'espère que ça vous aura plu ! On approche de la fin, petit pas à petit pas, ça va bientôt se finir ! Je répète que pour celles qui ne veulent pas attendre plusieurs mois pour lire les chapitres, vous pouvez vous inscrire sur wattpad ^^ Les hero de l'isitis sont en 5 tomes, et mon pseudo est le même qu'ici : Jelsalovever

So ! Enjoy ^^ J'aimerai vous dire que je serai plus régulière la prochaine fois, mais je me connais et je sais que j'arriverai même pas à me faire gober ça moi-même tellement je suis flemmarde x) Mais je vous aime hein ! N'hésitez pas à laisser une review, à chaque fois je saute de joie ! Et yep, je suis une gamine de 13 ans et j'aime ça *_*

Kiss 3