Disclaimer : Cette fiction de 18 chapitres appartient à ManneVanNecker à qui j'ai demandé l'autorisation (et elle me l'a donnée !). Le monde de Stéphenie Meyer ne m'appartient pas.

Résumé : Edward est un garçon timide qui souffre de bégaiement, sa sœur jumelle Rosalie le défend face aux gros durs du Lycée. Celui-ci est surpris par l'arrivée d'une fille qui brise les règles et décide de lui parler, allant au-delà de la peur de l'exclusion sociale. OoC/AH.

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Paper Love

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de ManneVanNecker

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Chapitre XVII :

Épilogue

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« — Edward, dépèche-toi ou nous allons arriver en retard. », dit Bella qui venait de finir d'appliquer son fard à joues.

Bella Swan, fraîchement diplômée en droit à l'université d'Harvard, aux côtés de son mari tout excité, devaient assister à la remise des diplômes de la promotion 2003 de Forks.

Edward Cullen avait choisi médecine ; il s'était donc inscrit à Harvard pour rester avec ses amis. Emmett avait décidé de faire des études en Génie Civil et Industriel pendant que Rosalie, avec Bella, allaient à la fac de Droit d'Harvard. Alice avait opté pour une formation en design. Ainsi, tous faisaient leurs études dans cette université et retournaient régulièrement à Forks.

Cette nuit-là, tous étaient revenus pour assister à une réunion d'anciens étudiants. Comme toujours, la fille populaire était devenue mère et le sportif qui avait la côte au lycée, professeur de gym. Ce genre de situation était fréquente. Les plus surpris d'entre eux seraient au final ceux qui n'étaient jamais sortis de Forks et qui étaient restés les mêmes, s'étant adapté au rythme de la ville.

Son époux prit les clés, embrassa sa bien-aimée et sortit pour démarrer la voiture pendant que Bella le talonnait tout en appelant sa belle-sœur et meilleure amie.

« — Rose, salut ma chérie. Tu es déjà arrivée ? , dit-elle, l'air un peu préoccupé, tout en suivant son mari.

— Pas du tout, Emmett a oublié ses clés de voiture. Je suis en train de chercher les miennes, répondit la blonde, gênée que son mari soit aussi tête en l'air.

— Ah les hommes !, se plaignit Bella.

— Et toi, dis-moi, tu es déjà partie ?, demanda la jeune femme en trouvant ses clés. Elle prit son époux par la main et ils sortirent de la maison des parents de Rosalie.

— Non, je viens tout juste de monter dans la voiture, répondit-elle. Nous devons retourner à Washington lundi. Je dois présenter faire une demande de saisine du juge. Tu crois que cette affaire se passera bien ?

— Je n'en sais rien. Je suppose que les preuves sont tangibles. Mais on doit reconnaître que le camp adverse a une défense en béton. Je ne crois pas qu'il puisse y avoir recours à une médiation, dit Rose retournant son portefeuille pour chercher son baume.

— Tu as appelé Alice ?, demanda Bella, adressant un sourire à son mari.

— Non, du tout. Alice a disparu avec Jasper à notre arrivée et ils n'ont pas reparu depuis, plaisanta-t-elle.

— Ils sont sûrement très occupés par le petit. », ajouta Bella.

Alice était enceinte de huit mois y avait le ventre le plus mignon que ses amies aient pu voir. C'était la première à tomber enceinte. Ses amies savaient tout de l'enfant qu'elle portait. Pour sa part, Jasper s'y était habitué. Il avait bien reconnu que l'événement l'avait pris par surprise, mais il était aussi heureux que sa femme.

Edward regarda sa femme un peu embarrassé. Il comprenait qu'elle était une femme d'affaires et qu'elle gérait plusieurs cas. Leur vie de famille n'était pas un long fleuve tranquille : la vie d'adulte n'était pas aussi simple que celle d'un lycéen. A l'université, ils avaient dû s'habituer à passer moins de temps ensemble, mais le sacrifice en avait valu la peine chaque fois qu'ils se retrouvaient. C'était ce qu'ils pensaient tous les deux, mais après l'obtention du diplôme, ils s'étaient rendus compte que ce n'était pas le cas. Bella était presque toute la journée parmi des avocats les plus actifs du pays, travaillant sans relâche à chercher des solutions pour chaque affaire, alors que Edward était à l'hôpital, la plupart du temps au service de pédiatrie en plus des urgences. Plus d'une nuit, alors qu'ils avaient tous deux des projets, le téléphone les avait dérangés pour prévenir Edward d'une opération urgente. Bella comprit alors, et même si elle était fatiguée de voir que son mari était un homme occupé, qu'elle devait aussi le soutenir dans ces moments-là.

Edward regarda Bella d'un air réprobateur ; celle-ci coupa aussitôt son téléphone.

« — Je suis désolée mon amour, je n'ai pas pu m'en empêcher. », sourit-elle.

Mike Newton était en train de parler avec ses amis quand Alice et Jasper pénétrèrent dans le salon. Mike eut du mal à reconnaître la femme devant lui. C'était vraiment difficile de reconnaître les camarades que l'on n'avait pas vus depuis des années.

« — Aïe !, se plaignit Alice. Mini Jasper venait de lui donner un petit coup de pied.

— Alice ?, demanda Jessica en s'approchant de la femme enceinte.

— Jessica, bonjour. », sourit cette dernière.

Ni Alice ni Jessica n'avaient été de grandes amies. Mais, à présent, c'était différent : peut-être qu'elles avaient suffisamment mûri. Voir une femme enceinte engendrait toujours une certaine admiration de la part des autres femmes.

Un groupe de jeunes filles entoura Alice, lui demandant à combien de mois elle était, s'il s'agissait d'une fille ou d'un garçon, et si c'étaient des jumeaux.

Jasper s'écarta du groupe et se dirigea vers la table pour se servir un punch. Lui, il accompagnait seulement sa femme ; en réalité, il ne connaissait personne à cette réunion. Il espérait que ses amis ne tardent pas à arriver pour ne pas se sentir trop mal à l'aise. Il avait quasiment dix ans de plus que la moyenne d'âge des invités et il se sentait un peu de trop.

« — Jasper ! , sourit Emmett en apercevant son ami.

— Ça fait si longtemps !, ajouta-t-il, l'air ironique.

— Idiot !, rit ce dernier.

— Je suis venu parce que Rosalie m'y a obligé, chuchota-t-il.

— Je suis venu pour la même raison. », confirma également Jasper.

Rose rejoignit le groupe de femmes autour d'Alice.

« — Mon dieu !, ajouta Jessica. Rosalie Cullen, tu n'as pas du tout changé !

— Rosalie Swan, rectifia Rose. Emmett et moi, nous nous sommes mariés.

— Mon Dieu !, s'exclama une autre femme. Votre couple a vraiment duré.

— Oui, confirma Rose, se sentant étrange en voyant que la plupart des filles présentes avaient l'air affligé comme si le monde pesait sur leurs épaules.

— Et toi ? », demanda Rose à Jessica.

La plupart des filles se raidirent comme si ce n'était pas convenable.

« — Je me suis mariée avec Mike Newton et j'ai deux superbes enfants, sourit celle-ci.

— Ce n'est pas vrai ! » , ajouta Rose, simulant la surprise.

Alice s'excusa et s'assit quelques instants. Les femmes prirent congé d'elle.

Tous commencèrent à parler de leur quotidien. Beaucoup de femmes avaient étudié mais la plupart avaient arrêté pour leurs enfants. D'autres n'avaient pas encore fini leurs études. Il y avaient des femmes heureuses de leur vie actuelle et elles avaient quitté Forks.

Alice demanda à Rose de l'accompagner aux toilettes. Elles s'éloignèrent du groupe de femmes.

« — Vous avez vu comment Rosalie s'est engraissé ?, se moqua Jessica.

— Je n'ai pas vu qu'elle avait grossi. », ajouta Lauren Mallory qui venait d'arriver.

En entendant la voix de son ex-meilleure amie, Jessica se raidit.

Les autres femmes restèrent immobiles face à la situation cocasse qui reliait les deux jeunes anciennes amies réunies après trois ans d'amitié révolue à Forks. Elles n'avaient pas gardé contact après que la vérité ait éclaté.

Lauren et Jessica étaient amies depuis la maternelle et elles étaient allées ensemble à l'université. Jessica avait abandonné ses études car elle était tombée enceinte en troisième année et cela faisait deux mois qu'elle et son chéri, Ben, avaient rompu. A cette même époque, Lauren et Mike sortaient ensemble et allaient à la même université.

Lauren avait beau demander à Jessica si Ben était le père, cette dernière se contentait de lui répondre qu'elle élèverait seule l'enfant.

Lauren et Mike s'étaient mariés peu de temps après l'université et Jessica était devenue marraine avec son ex Ben, comme parrain.

La vie de Jessica connaissait des hauts et des bas ; après avoir rompu son engagement avec Tyler, elle avait décidé de vivre seule et de rester à Forks dans un petit appartement pour travailler dans le magasin de ses parents

Au baptême du second fils de Lauren et Mike, la vérité éclata au grand jour, quand, dans la chambre des parents, le plus âgé des enfants découvrit son père et sa marraine dans une situation compromettante.

Lauren comprit alors que sa meilleure amie et confidente l'avait dupée et pis encore, que son fils, seulement âgé de dix ans, avait tout vu. Tout fut clair : les allées et venues fréquents de son mari à Forks et la grossesse de son amie.

Mike reconnut que les deux enfants de Jessica étaient les siens. Mais il ne présenta pas ses excuses car il était simplement avec Lauren pour la sécurité dans ses affaires grâce au père de celle-ci. A présent qu'il était libéré de l'emprise de son beau-père, il ne lui restait qu'à partir avec son amante pour qui il éprouvait de véritables sentiments.

Ce fut ainsi que le baptême prit fin, sur un scandale, et ce fut sans doute l'événement le plus raconté dans la petite ville de Forks.

Depuis cette époque, trois ans auparavant, ni Jessica ni Lauren ne s'étaient revues. Jusqu'à ce moment.

« — Hé ! Les retrouvailles des ex ? , plaisanta Tyler qui faisait allusion à Jessica et Mike avec lesquels il était resté ami.

— La ferme ! », dit Mike en laissant son verre de côté et en observant les deux femmes.

On ressentait la tension électrique à travers le silence qui régnait dans le salon.

Emmett et Jasper rejoignirent leurs femmes et Ben s'approcha d'eux pour leur raconter toute l'affaire afin qu'ils comprennent ce qu'il se passe.

« — Oh, Lauren n'a pas eu la vie facile et moi qui pensais qu'entendre parler de sa vie parfaite serait insupportable.

— Mais ça avait l'air parfait. », sourit Alice.

Jessica avisa de la tête aux pieds celle qu'elle avait toujours enviée depuis toute petite. Lauren la fille parfaite, l'élève modèle, la pompom girl exemplaire et la femme mariée à l'homme qu'elle aimait depuis toujours. Elle était devant elle. Jessica la fixait avec mépris et sourit en pensant que Lauren pourrait avoir réussi dans sa nouvelle vie, pourrait la dépasser dans tous les domaines mais qu'elle n'aurait plus Mike, car ça faisait des années qu'il lui appartenait.

« — Bonjour Jessica, sourit Lauren sans la moindre once de jalousie.

— Tu me parles ?, répondit la blonde.

— Bien sûr. Ça fait si longtemps. Comment vas -tu ? »

Les femmes qui se trouvaient autour n'osèrent pas interrompre la conversation.

« — Parfaitement bien. Mariée et heureuse, ajouta-t-elle cherchant à blesser son ex-amie.

— Ça me fait plaisir de le savoir. Ça va la routine ? Ça te rend heureuse ? », ironisa-t-elle.

Lauren savait parfaitement ce que c'était de vivre avec Mike Newton. La vie de couple marié avec cet homme était loin d'être parfaite.

« — Non, tout va bien. Crois-moi que ton ex-mari me rend plus joyeuse qu'avec toi.

— Bien sûr, je suis contente que tu me l'aies volé, sourit-elle. Et bien qu'il m'ait appelé plusieurs fois la nuit pour requérir ma compagnie, je ne suis pas de celles qui font deux fois la même erreur et je ne vole pas les maris des autres. Crois-moi que, pour moi, ton mari n'a rien de mirobolant. »

Elle regarda en direction de Mike, lui fit un clin d'oeil et lui envoya un baiser.

Puis Lauren décida de se joindre à Alice et Rosalie, aux côtés de leurs maris, pour leur parler. Jessica resta sans voix. Elle jeta un regard à son mari et sentit son sang bouillir.

« — Bonjour Alice, dit Lauren. Bonjour Rose. »

Les filles la saluèrent en retour et Emmett, aux côtés de Jasper, la salua aussi mais ils ne tardèrent pas à se joindre à un groupe d'hommes.

« — Vous devez déjà savoir ce qui s'est passé entre Jessica et moi, les informa Lauren, une fois qu'elles furent toutes les trois.

— Oui, on nous a tout raconté il y a quelques instants, lui répondit Rose.

— Qui n'est pas au courant, n'est-ce pas ? , dit Alice.

— D'accord. Alors comment va se porte ce bébé ? », sourit Lauren en changeant de sujet.

Pour Alice et Rose, c'était très étrange de parler avec une personne qu'elles n'avaient jamais vraiment appréciée. C'était étrange de voir la nouvelle facette de Lauren. Il n'y avait ni orgueil ni rancoeur de sa part. C'était une personne très naturelle, en aucun cas hautaine.

« — Pfiou, en pleine croissance. Je vois déjà mon ventre bientôt exploser, plaisanta Alice.

— Tu as des fringales ?, ajouta Lauren en donnant une petite tape très douce sur le ventre particulièrement proéminent d'Alice.

— Oui, ce pauvre Jasper doit supporter cette facette avec patience. »

Jessica, non loin des trois femmes, observaient Alice, Rosalie et Lauren en train de parler, personne n'avait pris parti et tous formait un groupe à l'écart.

Alors, Bella et Edward firent leur entrée dans le salon. Tout le monde se retourna pour regarder qui étaient les nouveaux arrivants mais peu les reconnurent.

« — Cette fille est Isabella Swan ? », dit Jessica de manière assez forte pour que tout le monde l'entende.

Isabella tourna la tête et vit la blonde aux tâches de rousseur, avec de larges hanches et une voix légèrement perchée. Elle réalisa qu'il s'agissait de Jessica Stanley.

« — Jessica ?, demanda-t-elle en guise de salut, tout en restant distante.

— Qui est la personne qui t'accompagne ?, demanda une femme de l'entourage de Jessica qui était venue avec elle à la soirée.

— Est-ce Edward Cullen ?

— Tu penses ?

— Non, non, ça ne peut pas être lui. Regarde, quel bel homme !

— Mais il n'est pas bègue ? , demanda une femme qui n'avait pas parlé de toute la soirée.

— Et qui te dit qu'il ne l'est plus. Il n'a pas ouvert la bouche une seule fois. », rétorqua Jessica.

La femme se dirigea vers Isabella qui se trouvait auprès de la personne qui l'accompagnait,. Ceux-ci étaient accueillis par une foule de serveurs qui leur servaient des boissons et des apéritifs.

« — Comment ça va Isabella ? , sourit Jessica.

— Bonjour, répondit Bella. Bien,merci. Et toi ?

— Très bien, fit celle-ci sans quitter Edward des yeux.

— Ce… Bella avait remarqué la manière dont Jessica dévisageait son mari. Tu dois te souvenir d'Edward Cullen. Il s'agit de Jessica, dit-elle à son époux, distrait par le choix de sa coupe de champagne.

— Edward Cullen ?, ajouta la blonde, quelque peu confuse.

— Bonjour Jessica, comment vas-tu ? », dit Edward avec une intonation de voix grave et profonde.

Jessica Stanley et tout ceux qui écoutaient la conversation n'en croyaient pas leurs oreilles. Ils venaient d'entendre Edward parler de manière fluide et d'une voix particulièrement sensuelle.

Mike Newton s'approcha et entoura sa femme à la taille. Cela avait fait naître son orgueil de macho.

« — Newton ? , dit Edward.

— Cullen, comment vas-tu ?, répondit ce dernier un peu nerveux.

— Bien, très bien. Merci. Et toi ?

— Parfaitement bien. Tu t'es marié avec Isabella ?

— Oui, nous nous sommes mariés à la sortie de l'Université, sourit celui-ci.

— J'ai entendu que tu avais étudié le Droit, dit Jessica à Bella.

— Oui, à Harvard. Rosalie a aussi étudié avec moi. Nous avons monté notre cabinet toutes les deux, sourit Bella.

— Et toi, Cullen ? Ajouta Mike.

« — Je suis médecin, sourit Edward. Pédiatre plus exactement et je travaille à l'hôpital de Washington. »

Se rendant compte qu'il ne pouvait se vanter face à la vie réussie des Cullen, il décida qu'il serait préférable de les laisser, même si Edward avait attiré son attention.

Le groupe d'amis ne tarda pas à se réunir après que Bella et Edward ait salué tout le salon.

« — Lauren ? , demanda Bella, surprise de la voir parler avec Alice et Rose.

— Bella, comment vas-tu ? »

La conversation fut d'abord maladroite, mais Rose mit Bella à l'écart et lui expliqua ce qui s'était passé. Bella se sentit un peu attristée par la situation et se comporta de manière plus naturelle.

« — Ohlala ! J'ai tellement de choses à vous raconter, dit Lauren.

— Si tu fais référence au passé, oublie tout de suite, lui conseilla Edward.

— Non, Edward. Mais vraiment, j'ai été très cruelle et une très mauvaise personne à ton égard. Tu ne me pardonneras jamais ; je t'agaçais toujours. Nous n'avons aucunes raisons de nous détester, c'étaient des gamineries, ajouta-t-elle honteuse. La vérité, c'est que je suis venue ici parce que j'ai besoin de te demander pardon pour le mal que je t'ai fait. »

Tous étaient assez surpris en entendant Lauren et ils ne tardèrent pas à faire eux-même une croix sur le passé.

« — Et qu'as-tu fait après ce que tu as vécu ?

— Grâce à ma famille, je m'en suis sorti. J'ai commencé par monter ma propre affaire et je me suis dit qu'il était temps que j'exerce mon métier. Je fais partie d'une association qui aide les mineurs, en tant qu'assistante sociale. », expliqua Lauren.

Bella et Rosalie étaient intéressées par le sujet, elles voulaient participer à cette cause.

« — Tu es donc médecin. », dit une voix de femme derrière lui.

Edward se retourna pour voir qui lui parler. Son époux et ses amis s'étaient écartés le laissant seul, la femme en avait profité pour s'approcher.

« — Oui, répondit-il froidement.

— Tu te souviens de moi ? », sourit la brune.

Edward essaya de se remémorer la personne face à lui par rapport à son passé mais il ne parvint pas à se rappeler qui était la superbe femme qui venait de se présenter.

« — Non, vraiment, je ne me souviens pas, ajouta Edward.

— Dommage et moi qui n'ai jamais cessé de penser à toi. », sourit l'aguicheuse.

Edward se sentit gêné par ce flirt fait ouvertement devant sa femme qui se trouvait à côté.

« — Edward Cullen, mon amour de lycée m'a oublié, susurra-t-elle. Comme c'est dommage !

— Désolé mais… »

Ce fut à cet instant qu'Edward reconnut la femme.

« — Angela Weber.

— Bien, mais je ne suis plus une Weber. Je suis Angela Wright, sourit-elle.

— D'accord, et ton mari ?, demanda Edward.

— Allan a du retard mais il ne devrait pas tarder à arriver, rit Angela. C'est fou comme tu as changé.

— Toi aussi tu as beaucoup changé, dit Edward. J'ai eu beaucoup de mal à te reconnaître. .. Allan, ton mari, c'est le producteur ?

— Oui, je suis productrice aussi et c'est ainsi que je l'ai connu. Cela fait deux ans que nous sommes mariés, expliqua Angela.

— Ça me fait plaisir, vraiment. Quand nous étions petits, nous étions très amis et ça m'a fait bizarre de ne plus avoir de nouvelles. On m'a dit que tu étais partie au Canada. », ajouta Edward.

Bella vit son mari parler avec une femme qui avait l'air d'avoir mauvaise réputation.

« — Du calme ! C'est une vieille connaissance. Rien d'important, rit Lauren en voyant Bella en colère.

— Regarde comment elle le drague, siffla Bella.

— Elle ne le drague pas. Edward parle seulement avec elle, corrigea Rose.

— Ne défends pas ton frère ! Cria Bella. En plus, on dirait qu'elle va le dévorer.

— C'est l'inconvénient depuis qu'il a cessé de bégayer, rit Alice.

— J'irai voir ton maudit mari pour lui demander de me rendre mon Edward tout timide et bègue. Je serai ainsi sûre que les traînées ne l'approcheront plus. », fustigea Bella au bord de la crise de nerfs.

Les femmes rirent.

« — Et si je lui demandais qui elle est ?

— Elle est assez célèbre, plus que tu crois, la rassura Lauren. Ne sois pas jalouse. Tu es une femme merveilleuse, tu as supporté toutes les épreuves d'Edward. Il le sait et c'est ce qui te donne de la valeur à ses yeux. »

Bella se calma un peu car elle vit apparaître un homme grand et bien bâti. Celui-ci s'approcha de la femme qui parlait avec son mari, l'embrassa et celle-ci l'étreignit avec joie.

« — Edward, je te présente Allan, mon mari, sourit Angela.

— Quel plaisir, dit Edward en lui tendant la main.

— Plaisir partagé, tu ne sais pas combien de fois Angela m'a parlé de toi, rit-il.

— Je le crois, Angela, que dirais-tu d'aller voir tes amies , non ?, lui proposa Edward.

— Oh bien sûr ! Je ne sais rien de Rose et d'Alice depuis leur sortie du lycée. As tu des nouvelles de Bella ?

— C'est ma femme, rit Edward.

— Bien, c'est une bonne nouvelle. », sourit Angela.

Edward, Allan et Angela s'approchèrent du groupe de femmes. Bella essayait de se calmer en voyant son mari approcher.

« — Vous vous souvenez d'Angela ? » , demanda Edward.

Il suffit d'une seule question pour qu'Alice et Rose poussent un cri de surprise.

« — Angela ! Mon dieu, dit Rose en étreignant la brune. Tant d'années sans avoir de tes nouvelles. Mon dieu, nous avons été vraiment ingrates. »

Les retrouvailles furent émouvantes et bien que le fait de savoir que l'interlocutrice était Angela ne la calma pas Bella. Elle essayait de se montrer aimable. Après tout, elle était mariée à Allan Wright. Elle ne voyait qu'en Edward un amour de jeunesse. En effet, au lycée, elle avait remarqué qu'Angela éprouvait des sentiments pour son époux.

Bientôt, ils ne tardèrent pas à danser. Emmett et Rose furent les premiers sur la piste de danse et petit à petit, des couples se joignirent à eux.

Edward tendit alors une main vers son épouse et ils rejoignirent la piste.

Les corps se laissèrent entraînés par le rythme endiablé de la musique. Edward se colla plus à sa femme et celle-ci se sentit nerveuse en se sentant si proche, comme si c'était la première fois qu'elle dansait.

« — Que se passe-t-il ?, demanda Edward en remarquant que Bella se comportait de manière étrange.

— Rien, pourquoi ?, répondit Bella.

— Je te connais. Qu'est-ce qu'il y a ?, murmura Edward à l'oreille de sa femme.

— Rien, Edward, rien du tout, répondit-elle en posant sa tête sur la poitrine de son mari.

— Tu ne serais pas jalouse d'Angela, je me trompe ? »

Bella se mordit la joue de rage en pensant à son comportement immature alors que son époux parlait avec la brune. Rien n'était plus comme avant. Edward était un homme stupéfiant ; n'importe quelle femme aurait souhaité être à ses côtés, un médecin renommé qui n'était plus timide et bègue. Angela l'avait toujours aimé. Ce n'était plus facile comme avant.

« — Je crois que j'ai mis dans le mille. », murmura Edward.

Il s'arrêta.

Bella le regarda dans les yeux. Son époux la prit par la main et la sortit du salon.

Ils marchèrent dans la prairie dehors. Les arbres étaient en fleurs ; c'était magnifique.

Edward prit sa femme par la taille et l'assit sur un petit muret. Ainsi, Bella était à hauteur égale par rapport à Edward, même si elle se trouvait assise.

« — Tu es vraiment jalouse d'Angela ? »

Bella se contenta de faire la moue, son regard rivé sur ses chaussures.

Son mari la saisit par le menton et lui leva la tête. Les yeux chocolat de Bella étaient larmoyants et Edward embrassa les larmes qui coulaient sur ses joues.

« — Mon amour, tu ne peux pas être jalouse de toutes les femmes que je croise. Que ce soit à l'hôpital ou dans la rue, et encore moins s'il s'agit d'Angela. Je la connais depuis tant d'années que tu ne peux pas me demander de rester froid en la revoyant, dit-il avec tendresse.

— Mais, c'est que… essaya-t-elle de dire d'une voix tremblotante.

— Mais il n'y a rien, ma chérie, tu ne dois pas te mettre dans cet état. Nous avons traversé tellement d'épreuves ensemble, il n'y a aucune autre femme à mes yeux. D'accord ? », la rassura Edward.

Les yeux de son épouse se posèrent sur lui.

« — Oui, mais... »

Bella ne sut quoi répondre à son époux, mais le fait de penser qu'Edward pouvait regarder une autre femme lui brisait le cœur. Mais le plus étrange, c'était que ces émotions et cette envie de pleurer ne s'arrêtèrent pas. Elle se sentait particulièrement sensible et avait une grande peur de le perdre.

« — Mon amour, je t'aime, je t'aime tellement et je t'aime plus que deux secondes auparavant. Je n'ai d'yeux pour personne que pour toi et si j'ai accepté toutes les conditions du mariage c'est par amour pour toi. Il n'y a personne d'autres pour moi et il n'y a jamais personne d'autre. », déclara Edward avec douceur en embrassant le front de sa femme.

Bella resta coite et prit son mari dans ses bras en pleurant, inconsolable.

« — Ma chérie, depuis que nous avons signé les papiers, tu es très anxieuse. Qui m'a dit que je valais plus que je ne le pensais ? Qui m'a aidé à devenir celui que je suis à présent ? Mon amour, rien de ce que je suis n'aurait pu être si tu n'avais pas été là. Tu es tout ce que j'ai et tout ce que je suis. Si je devais renaître et revivre tout ce que j'ai vécu, toutes ces souffrances, je le referai. Car je sais que je dois traverser ces épreuves pour que tu fasses parti de ma vie, pour que tu donnes un but à ma vie. »

Sur ces mots, Edward embrassa son épouse. Ses lèvres étaient salées par les larmes qui coulaient sur les douces joues de Bella. Comme tant de fois, il se laissa guider par les battements de son cœur et il caressa sa femme en la tenant dans ses bras pour la faire se sentir en sécurité.

Soudain, ils entendirent des cris déchirants provenir du salon.

Bella essuya ses larmes et Edward la descendit du muret. Ils marchèrent main dans la main jusqu'au lieu d'où venait le cri.

Bien qu'ils n'étaient pas encore arrivés au salon, ils en virent sortir Alice aidée de Jasper et Emmett. Edward se précipita vers eux. Alice hurlait de tous ses poumons, tout le salon était sorti pour suivre la femme qui était entrée en plein travail.

« — Je ne l'ai même pas venu venir, Jasper Hale ! Je n'irai pas à l'hôpital. Il y a peut-être quelqu'un ici qui pourrait prendre en charge mon accouchement, cria Alice en serrant fermement les bras de son époux et d'Emmett.

— Calme toi, lui dit Rose. Respire et expire, n'oublie pas que le bébé ressent tout.

— Respire et expire, punaise ! » Cria-t-elle alors qu'une autre contraction arrivait.

Au même moment, la poche des eaux se rompit et Edward put voir la quantité d'eau s'étalait sur le sol.

« — Edward, toi, l'interpella Alice. Tu vas mettre mon enfant au monde. Personne d'autre, tu as compris.

— Oui, Alice, calme-toi bon sang ou ton bébé sortira les pieds en avant tellement tu gigotes. », rit Edward.

Pendant que Jasper et Emmett tenait Alice et qu'Edward la calmait, Rose alla chercher la voiture. Ils y installèrent Alice et tous se dirigèrent, nerveux, vers l'hôpital, y compris la plupart des invités de la réunion.

« — Edward !, cria Alice en ne voyant plus son ami.

— Je suis ici, femme, rit Edward en lui prenant le pouls.

— Pourquoi es-tu derrière moi au lieu d'être installé à mes côtés pour me rabâcher que tout va bien, dit-elle gênée.

— Parce que ton mari est en train de regarder si ton bébé ne pointe pas son nez, répondit Edward.

— Mais Jasper est psychologue pas gynéco !, hurla Alice en pleine contraction.

— Cesse de lutter. Cela fait des années qu'il connaît cette partie de ton anatomie et il sait parfaitement ce qu'il fait. », rit Edward.

Ils arrivèrent à temps à l'hôpital, et comme Alice l'avait prévu, il n'y avait pas de gynéco de garde .. Ainsi, Edward et Jasper pénétrèrent dans le service de maternité accompagnés d'une sage-femme.

Bella, Rose et Emmett attendaient dehors.

« — Rappelle-moi de ne pas faire d'enfants, dit Bella à Rose.

— Et toi rappelle-le moi aussi, lui répondit Rose.

— Comment ça nous n'aurons pas d'enfants ? Dit Emmett. J'en veux quatre minimum.

— Si tu les portes pendant neuf mois et leur donnes naissance, pas de soucis, nous en aurons dix. Autrement, nous adopterons. », dit Rose.

Bella commençait à se sentir épuisée et elle s'assit. L'idée de rester dans cet hôpital ne l'enchantait guère. Elle détestait l'odeur.

Il n'y eut pas de complications durant l'accouchement. La sage-femme se débrouillait très bien et Edward, naturellement, lui offrit son aide.

Un beau bébé en pleine forme fut déposé entre les bras de sa mère. Alice l'embrassa et étreignit ce petit qui, bientôt, serait emmené pour subir des examens.

Edward retira ses gants et la blouse sale pour annoncer la bonne nouvelle.

« — C'est un magnifique petit garçon. », dit-il en voyant que la plupart des invités du salon étaient présents.

Jasper sortit, l'air joyeux, en criant qu'il était papa et qu'il devrait payer sa tournée un de ses jours.

A l'intérieur de la maternité, on entendit Alice se lamenter.

« — Jasper ! Tu as une femme et un bébé qui t'attendent. », lui cria-t-elle.

L'infirmière lui donna un calmant et Alice fut envoyée en suite de couches.

Bella étreignit son mari pour le féliciter de ce travail remarquable, mais l'odeur du sang et la tenue d'hôpital la firent se sentir mal et par chance, Edward l'empêcha de s'évanouir.

Elle ne tarda pas à reprendre ses esprits, après avoir été allongée les jambes levées.

« — Edward, murmura Bella.

— Oui, mon amour, je suis ici. », sourit-il.

Edward aida son épouse à se mettre debout, mais Bella se sentit à nouveau mal et vomit sur la blouse de son mari.

« — Je sais que tu n'aimes pas ma tenue de travail, mais tu en fais un peu trop. », plaisanta Edward.

Une infirmière arriva et Edward lui demanda d'effectuer une prise de sang sur son épouse. On transporta Bella au labo, même si elle luttait. Elle détestait les aiguilles et plus encore, la vue du sang.

Jasper et les autres allèrent à la maternité pour regarder à travers l'énorme vitre qui donnait sur les bébés. Tous semblaient accueillir avec joie la venue au monde de Jasper junior qui pesait trois kilos neuf cent et qui était un bébé en bonne santé, né à huit mois et demi de grossesse.

« — Voici les analyses que vous avez demandées, Docteur Cullen, dit l'infirmière.

— Merci. », répondit Edward en les décryptant.

Alors, il les lut, les relut, encore et encore.

Ce n'était pas possible !

« — Qu'est-ce qu'il y a ? », dit Bella encore nauséeuse.

Edward ravala sa salive, essaya de se calmer et s'assit à côté de son épouse.

« — Edward, que se passe-t-il ? Dis-le moi !, s'exclama Bella.

— Je vois que tu n'as plus de nausées, rit-il.

— Bon sang, qu'est-ce que j'ai ?

— On va être parents, ajouta Edward.

— Quoi ?!

— Tu es enceinte. »

Bella ne sut comment réagir, si elle devait se montrer heureuse ou anxieuses, depuis qu'elle avait vu Alice en plein travail, et ces odeurs d'hôpital qui ne l'enchantaient guère…

« — Ce n'est pas merveilleux ?, sourit Edward. On va avoir une petite Bella ou un petit Edward. »

Bella sourit en voyant les yeux brillants de son mari et elle lui prit la main pour y déposer un baiser. Dans ces moments, elle ne pouvait avoir peur. Elle portait une vie en elle, et rien ne la rendrait plus heureuse que celle-ci grandisse bien et dans l'amour. Ce petit à venir symbolisait leur union et l'incarnation de l'amour véritable qu'elle ressentait pour Edward. C'était ce qui scellait leur engagement fait plus tôt quand ils étaient adolescents.

« — Je t'aime. », murmura Bella en prenant son mari dans ses bras.

Edward l'étreignit avec délicatesse et l'embrassa avec passion.

« — Je t'aime. », répondit-il.

Alors, il s'approcha du ventre de sa femme et murmura :

« — Je t'aime, petit bébé. »

Il resta ainsi durant quelques instants, étreignant le ventre de sa femme. Maintenant, une vie dépendrait de lui, une vie qui serait pleine de bonheur et pour laquelle il sacrifierait sa propre vie.