Yo mina ! Cette suite n'était pas prévu mais disons que j'avais plusieurs moments avec le lien à exploiter et j'ai décidé de vous offrir ce petit bonus. Je vous préviens, je n'ai jamais écris de conneries aussi grosses, vous êtes prévenus !

Bonne lecture !

x Heaven


Malédiction - BONUS

Je sens que je vais péter un câble. Ou un boulon. Ou n'importe quoi qui puisse se péter dans mon cerveau. Certainement pas grand-chose, m'aurait répondu Kuroko. Puis je l'aurai frappé. Et regretté. Mais bref, là n'est pas le sujet.

Non, le sujet serait plutôt : comment vais-je m'y prendre pour encastrer Kise dans un mur tellement violemment qu'il y resterait coincé jusqu'à la fin de ses jours ? Le fait qu'il soit avec Kuroko aujourd'hui ne me dérange pas en soi. Je crois. Je suis presque sûr que je crois que ça ne me dérange pas.

Bon d'accord, je suis carrément jaloux. Mais là n'est pas le problème principal. Ce serait plutôt QUAND EST-CE QUE CET ENFOIRE DE BLOND VA ARRETER SES FOUTUS CHATOUILLES ? Non seulement il touche Kuroko MAIS en plus ça m'atteint moi !

Ça fait dix minutes que je me tortille sur ma chaise en tentant d'étouffer mon début de fou rire et que la secrétaire me regarde d'un drôle d'air. Parce qu'à la base, j'étais venu pour essayer d'obtenir un travail pour quelques temps. Mais je crois que si la secrétaire allait parler à son patron, je pense qu'elle le supplierait de me mettre à la porte sans même me donner d'entretien. J'ai même l'impression qu'elle est prête à se barrer en courant d'un instant à l'autre.

Je sursaute tout d'un coup, m'attirant un regard à la fois irrité et suspicieux de la secrétaire. Bordel. Plus ça va, et plus il va se rapprocher de cet endroit. Et je crois que s'il le fait, je l'expédie directement en enfer. Je suis tellement concentré dans mes pensées que je n'entends pas la secrétaire :

« Kagami-san ? Oshiwara-sama vous attend dans son bureau. »

Elle me surprend tellement que je me lève violemment, la dominant de plusieurs centimètres. Je crois que je lui ai fait peur en me levant d'un coup comme ça car elle se détourne rapidement et se dirige vers le bureau de son patron, elle court presque. Je l'admire d'ailleurs de pouvoir marcher aussi vite avec des échasses pareilles, je comprends pas comment font les femmes. Et non, je n'ai pas envie d'essayer des talons pour comprendre. J'ai encore une vie.

Quelques secondes après et je me retrouve devant -je l'espère- mon futur patron. Je frissonne encore du regard d'effroi que m'avait lancé la secrétaire avant de partir. J'ai dû vraiment lui faire peur. Maudit Kise. Je retins avec grande peine une grimace et affiche une expression neutre. Enfin j'essaye. J'ai pas le talent de Kuroko non plus.

L'entretien débute et je réponds facilement aux questions, même si je dois avoir une sacrée tête de constipé. Tu m'étonnes que j'aie fait peur à la secrétaire. En tout cas, l'enfoiré de blond s'est enfin arrêté. Et j'insiste sur le enfin. Un peu plus et je …

J'ai parlé trop vite. Il est revenu à la charge. Et il insiste ce con ! Je recommence à me tortiller sur ma chaise. Même le patron l'a remarqué et me regarde maintenant d'un drôle d'air. Je me racle la gorge, m'apprête à répondre à une question, et finit par lâcher un geignement plaintif. Rouge, je tente de me justifier mais le patron me devance :

« Vous voulez peut-être aller faire un petit tour aux toilettes ?

- Hum, non merci. Je … je suis désolé si vous pensiez... je suis désolé. »

Oh putain. Je vais le tuer. Littéralement. Et bordel Kuroko défends-toi ! Le laisse pas te toucher comme ça ! C'est une catastrophe. Que le patron pense que je veuille aller au petit coin... je crois que je suis totalement décrédibilisé. Et ma virilité en a pris un coup aussi.

Bon gré, mal gré, je repris le fil de l'entretien. Mais les chatouilles repartirent de plus belle, si bien que je me mordis fortement la lèvre pour ne pas hurler. Mes doigts me font mal à force de cramponner les bords de ma chaise. Le patron doit penser que je suis fou. Rectification, le patron pense que je suis fou au vu du regard qu'il me lance.

Soudain, je lâche un cri. Un tout petit cri, qui n'avait rien à faire là. Ça y est. Il l'a atteint. Cet endroit. Je vois le regard choqué du patron se poser sur moi. Je vais le tuer. Ou plutôt, que quelqu'un me tue. Je n'aurai jamais ce poste. C'est cuit. Peut-être même suis-je fiché à vie. Virilité ? Quelle virilité ?

Kise, tu vas me le payer au centuple.


Je cours, et marque un dunk tellement puissant que le panier plie et manque se casser. Je bouillonne de rage. Kuroko le sent parfaitement puisque je l'ai vu se tourner à plusieurs reprises vers moi et m'intimer silencieusement de me calmer. Me calmer ? Il en a des bonnes lui !

Je me trouve en plein entraînement de basket. Mais en ce moment je voudrais être avec Kise et lui faire regretter de m'avoir fait foirer mon entretien. Mais Kuroko a réussi à m'en empêcher. Comment il a fait ? Ce petit démon n'avait eu qu'à user de ses charmes et je lui disais amen à tout ce qu'il voulait.

Du coup je suis énervé et j'ai envie de tout fracasser. La coach, en me voyant, s'est exclamée que c'était génial que je sois autant énervé, comme ça elle pouvait tranquillement me tripler mon entraînement. Quelle sadique. Je comprends pas comment Hyuuga fait pour la supporter. Le pauvre, je le plains quand même.

Je continue de me dépenser, poussant la limite encore plus loin, me fichant totalement de ma fatigue. Je suis tellement énergique que Riko en perd son sifflet. Je marque panier après panier, me fichant pas mal de ce qui m'entoure. Je suis tellement bien partit que plus rien ne compte pour moi, j'oublie tout.

Jusqu'à ce que je ne m'écroule lamentablement sur le sol. Riko ne comprend absolument pas ce qui m'arrive. Le contraste est vraiment déroutant. L'instant d'avant, c'était limite s'il ne fallait pas allonger l'entraînement pour moi et maintenant, j'ai juste l'air d'une larve croulante.

À trop oublier le monde, j'ai fini par oublier mon monde. J'ai tout simplement poussé Kuroko trop à bout. Ce dernier s'est écroulé sur un banc, ce qui pouvait être normal. Mais moi, j'ai scotché tout le monde en m'écrasant lamentablement par terre sans aucune raison.

« Heu... hum... le … l'entraînement est finit, allez on range ! finit par ordonner Riko, toujours déboussolée. »

Ah bah je la comprends. Passer de Chuck Norris à grosse larve dépressive, ça peut porter à confusion. La vache, je me suis jamais autant sentit fatigué. Y a des fois ou j'aimerais vraiment que cette histoire de lien cesse. Surtout que je pénalise Kuroko.

Je m'en veux franchement. Au lieu de ne penser qu'à moi, j'aurais mieux fait de prendre en compte Kuroko. Toujours dans mon état de larve fraîchement découverte, je rampais vers Kuroko, le cœur au bord des lèvres. Sans attendre d'être complètement à côté, je lui lance :

« Je suis vraiment désolé Kuroko, j'aurai dû penser à toi. Je suis qu'un putain d'égoïste, on dirait Aomine. Putain mais pourquoi je pense à lui moi, quel con ! Non, non, oubli désolé, c'est pas ce que je voulais dire. Dis-moi, tu m'en veux pas hein ? Tu vas pas décider de rompre du jour au lendemain hein ? Je te promets que je ferai plus attention à toi dorénavant. Parce tu sais je t'... »

Je m'interromps. Effectivement, faire une déclaration enflammée alors que le destinateur s'est endormi n'est pas vraiment la meilleure des idées. Soudain, je réalise ce que ça signifie. Il va falloir que je le porte. Alors que moi-même je ressemble à un mollusque mono-cellulaire. Génial. Fantastique. Magnifique. Saisissez l'ironie.


Je suis bien ici. Je me sens parfaitement reposé et au calme. La chaleur ambiante me conforte dans l'optique de ne pas sortir de mon lit. J'ai même l'impression de ne pas être seul. Mais ça c'est normal, le lien qui nous unit, Kuroko et moi, me fait sentir comme si je n'étais jamais complètement seul. En gros comme si j'étais un schizophrène. Mais c'est moins classe de cette façon.

Je me tourne sur mon oreiller, ma joue s'enfonçant dans la matière moelleuse. Les paupières closent, je profite de l'instant présent. Je reste plusieurs minutes dans cette position, peut-être même des heures. Après tout, j'ai fait beaucoup d'effort hier, alors j'ai bien le droit à du repos.

Puis après un instant de réflexion, et surtout parce que je n'aime pas rester sans rien faire dans mon lit pendant des heures, je me décide à ouvrir un œil. Mais je le referme aussitôt, la pupille agressée par la lumière dehors. Tiens, j'ai oublié de fermer les rideaux. Tant pis.

Je retente une seconde fois, papillonne des paupières, et finit par ouvrir complètement les yeux. Le soleil éclaire la chambre et envoi un de ses rayons sur le lit. Il atterri directement sur le visage pâle de Kuroko. Il a l'air d'un ange comme ça, de plus, ses cheveux semblent illuminés par...

Attendez une minute. Kuroko ? Mais qu'est-ce qu'il fout là ?

Parfaitement réveillé, un cri sorti de ma bouche avant que je ne sorte du lit en catastrophe, le cœur battant à cent à l'heure. Je me prends les pieds dans le drap et tombe par terre, me cognant le menton au passage. J'ai une pensée envers Kuroko. Le pauvre, je lui en fais voir de toutes les couleurs. J'ouvre les yeux que j'avais auparavant fermés et tombe nez à nez avec une surface humide que je devine être un museau.

Un autre cri franchit la barrière de mes lèvres et je me relève, manquant de retomber. Je donne un coup dans la lampe de chevet qui s'écrase au sol, mais je n'y prête pas attention, trop occupé à mettre le plus de distance entre moi et la chose.

« Kagami-kun ? retentit la voix ensommeillée de Kuroko. »

Je le regarde et la pensée fugace qu'il est adorable à se damner avec sa coiffure du matin me traverse l'esprit. Avant que je reporte mon attention sur la chose assise en plein milieu de ma chambre, la langue pendante et la queue remuante. Toutes pensées d'un Kuroko adorable et innocent s'envolèrent aussitôt.

« Kuroko ! Qu'est-ce que fout Nigo ici ? Sérieusement, tu veux me tuer ou quoi ? Et toi, qu'est-ce que tu fous dans mon lit ?

- Tu ne te rappelles pas ? C'est toi qui m'a amené ici parce qu'on était trop fatigués. Tu as même dit oui lorsque je t'ai demandé si Nigo pouvait rester chez toi, annonça le turquoise, imperturbable.

- Que... mais … tu as profité de ma faiblesse et de ma fatigue sale démon, avoue ! me défendis-je, sachant malgré tout que c'était moi qui était dans le faux. »

Kuroko ne prit pas la peine de me répondre, se contentant de me dévisager, blasé. Son clebs s'approcha de moi. Un nouveau cri m'échappa et je m'enfuis en courant dans ma cuisine, dégoûté à l'idée que ce chien est pu déambuler librement dans mon appartement.

Qu'est-ce que ma vie craint en ce moment.


Cette fois ça y est. J'en peux plus. Mais c'est de sa faute aussi, il a qu'à pas être aussi... être aussi... mignon … et adorable … et il semble tellement innocent bon sang ! Mais il n'est pas du tout innocent, je peux parfaitement sentir le désir et la tension émaner de son être.

J'aurai peut-être pas dû aussi le provoquer en sortant de la douche sans rien aussi. Mais ça c'est pas de ma faute non plus ! Ma serviette s'est pris dans la porte et quand je l'ai refermé, bah elle est restée coincée... Du coup je suis à poil devant Kuroko. Je m'attendais à ce qu'il soit choqué ou gêné mais non. Il a l'air de trouver ça parfaitement normal. D'accord on est des mecs, mais des mecs qui sont en couple. Ensemble. Et on a encore jamais...

Me rendant compte à quoi je pensais -et aussi parce que j'étais complètement nu devant lui aussi-, mes joues s'embrasèrent et mon cœur s'accéléra brusquement. Mais pourquoi je bouge pas ? Je suis complètement tétanisé. Je ne sais pas quoi faire, ni quoi dire.

Finalement c'est lui qui s'en charge en me sautant dessus. C'est drôle, je me demandais qui de nous deux allait craquer en premier. J'ai ma réponse. Je le sens dévorer mes lèvres. Je pense qu'il faut que je réponde. Ouais, c'est bien ça comme première action.

Je me réveille petit à petit et finit par le pousser sur le lit, avide d'en avoir plus. C'est fou ça, plus l'excitation monte, plus je me fiche de la position dans laquelle nous sommes. Je sens qu'il en veut plus. On va franchir le cap. Maintenant. Je sens une bouffée de stress m'envelopper.

Pour me rassurer, Kuroko passe ses mains dans mon dos, me provoquant de grands frissons. Avec gêne, je tâtonne par terre afin de trouver du lubrifiant. Alex avait laissé ça avant de partir, prétextant que j'en aurai sans doute besoin. Je ne l'ai pas déplacé, il devait certainement se trouver quelque part.

Ah ça y est je l'ai ! Avec beaucoup d'indécision, je finis par le brandir pour le montrer à Kuroko afin de savoir si j'avais son autorisation pour aller plus loin. Ce dernier finit par s'arrêter, et je sentis de l'incompréhension remplacer peu à peu son désir. Curieux et déçu, je regardai le lubrifiant.

Avant de me rendre compte que je l'avais confondu avec du sel.

On reste un moment à se regarder dans le blanc des yeux, la tension sexuelle et la température descendant d'un coup. Du … sel ? J'avais du sel dans la main à un moment aussi important ? Que quelqu'un me tue. Je crois qu'on ne peut pas faire pire. Désireux de m'expliquer avant qu'il ne croie autre chose, je débitais un flot de parole :

« Oh non, c'est pas ce que tu crois. En fait je voulais le … le … enfin tu vois. Et … et j'ai pris le sel par erreur. D'ailleurs pourquoi y a du sel dans ma chambre ? Euh … je crois... oui c'est ça ! En fait j'avais faim, du coup je me suis préparé à manger et …

- Kagami-kun.

- … et j'avais la flemme de manger dans le salon ou la cuisine alors je suis venu ici, mais il manquait du sel...

- Kagami-kun...

- … du coup j'en ai pris mais j'ai oublié de le ranger alors...

- Kagami-kun ! »

Son interjection m'interrompit dans mon élan et je le dévisageais. Il avait un petit sourire moqueur sur les lèvres et j'en conclus que je venais encore de me ridiculiser. Il m'expliqua que ce n'était pas grave et que ce sera pour une prochaine fois. Soudain, je me rendis compte que j'étais toujours nu. Écarlate, je partis en courant dans la salle de bain récupérer ma serviette sous le petit rire de Kuroko.

Niveau sex-appeal, je pense que même le fruit d'un accouplement entre un mollusque et une larve me battait largement.