Salut à tous ! Je commence ma première fiction sur Harry Potter, sans compter les One-Shot bien sûr !

J'essairai de publier un chapitre toutes les semaines, faute de quoi ce sera le plus régulièrement possible.


Chapitre I

La musique résonnait haut et fort dans le club moldu. Les spots s'affolaient et répandaient dans la foule une certaine chaleur qui, s'il s'était agi d'un rayon de soleil, aurait suffit pour vous cuire sur place. Cette touffeur émanait également de la piste de danse chauffée à blanc par les pieds des danseurs tous plus vifs les uns que les autres. Cette société de la nuit était plus vivante que n'importe quelle autre, y compris celle qui grouillait au dehors en plein jour en suivant le métronome du métro-boulot-dodo. Pourtant, tout en regardant ce spectacle depuis son assise au bar, verre à la main, un jeune homme aux yeux verts n'avait pas cette impression. Pour lui, les lumières bleutées des projecteurs ne donnaient aux visages qu'elles accrochaient rien d'autre qu'un air fantomatique. Le puissant volume assourdissait si bien qu'au bout d'un certain temps on se serait cru sourd. Cela n'avait rien de vivant que de se croire face à une armée d'hommes immatériels gesticulant sans bruit. Qu'est-ce-que cela pouvait bien être d'autre sinon une simple illusion de vie ? Harry se le demandait. Et que faisait-il ici lui aussi ? Ça aussi cela demeurait une grande question. Il prit une gorgée de son breuvage. L'alcool lui brûla l'œsophage : "Voilà, ça c'est une sensation de vie", songea-t-il. Il ferma les yeux durant un court laps de temps puis parcouru le club de ces derniers. En fin de compte ces personnes recherchaient exactement la même chose que lui : s'évader le temps qu'ils pouvaient le faire, sans penser à rien d'autre qu'à caler leurs mouvements sur le rythme des basses et des percussions, ou à simplement s'enivrer de ce monde où les règles mêmes étaient bannies. Jouer au caïd pour quelques heures. Concrétiser le rêve de tout homme de dominer un univers : le leur.

Vaincu par sa propre envie, Harry avala d'une traite le reste de son breuvage, reposa le verre sur le comptoir et s'enfonça dans cette masse oppressante. Les regarder ne lui donnait qu'une vague sensation, mais se joindre à eux... C'était autre chose. Là, il entendait la musique telle qu'elle était vraiment. Là, il s'électrisait lorsque les flashs de lumières s'imprimaient sur sa rétine. Là, il sentait les corps des autres et la trace brûlante de leurs membres sur les siens. Alors il se défoulait pendant des heures jusqu'à sentir sa tête tourner, ses jambes vaciller et sentir l'euphorie l'envahir jusqu'à devenir maîtresse chez lui. Et lorsqu'une chanson connue traversait les enceintes, il ne se privait pas pour la fredonner, la chanter et aller jusqu'à la crier, en même temps que toute cette foule.

Ces soirées qu'il passait dans le monde moldu étaient devenues comme une drogue pour Celui-Qui-A-Survécu. Non, il ne reniait pas sa nature de sorcier, il en aurait été bien incapable de toute façon. Il souhaitait simplement oublier pendant quelques heures tout ce battage médiatique, les prouesses qu'on lui attribuait, et surtout ne plus être obligé de tenir cette parfaite conduite du sorcier absolument exemplaire. Voldemort n'était plus. Pourtant, il se sentait encore plus surveillé qu'avant. Ses amis diraient que sa dépression post-combat le hantait encore. Toutes ces visions d'horreur... Certes, elles habitaient toujours son esprit, mais plus comme un traumatisé, plutôt comme un homme résigné qui vivait avec ses faiblesses les plus marquantes durant toute sa vie. Comme un homme, tout simplement. Hermione lui crierait de se réveiller et de cesser de se complaire dans une vie de passif, de rester en mouvement. Et bien, le survivant n'avait qu'une seule chose à répondre : il avait agi toute son enfance, maintenant c'était aux autres de faire leur travail. Il n'avait pas envie de se réveiller maintenant qu'il pouvait rêver à souhait, cela lui convenait parfaitement. L'heure de fermeture de la boîte approchait et bientôt la salle commença à se vider. Harry n'attendit pas longtemps : il savait qu'il était temps de partir. Après avoir réglé ses dernières consommations, il sortit du club et se retrouva dans la nuit londonienne; Le froid transformait son haleine chargée en une légère vapeur. Il frissonna. C'était saisissant pour une fin de mois d'août. Derrière lui, d'autres clients sortaient dans la rue. Sans même y penser, le sorcier marcha au hasard en suivant le trottoir. Bientôt, il trouva une impasse minuscule dans laquelle même la plus petite des voitures n'aurait pu s'engager. Elle était déserte et il y transplana, direction Square Grimmault. Oui, pour ce soir ça irait...


Bien qu'il soit rentré tard avec un taux d'alcoolémie bien loin du raisonnable Harry se réveilla peu de temps après que le jour se soit levé. Une douleur lui vrilla le crâne lorsqu'il se redressa sur son lit. Il enfouit la tête dans ses mains, une grimace collée aux traits et se massa longuement les tempes avant de regarder autour de lui. Après la guerre et sa dernière année à Poudlard, il avait investi la maison de son parrain ainsi que son ancienne chambre. Cela avait toujours été le bazar du temps de Sirius, et ça ne l'était pas moins avec lui. Rien n'avait vraiment changé, si ce n'était le revêtement des murs. L'arbre généalogique de la famille Black comptant un certain nombre d'anciens partisans du mage noir, ainsi qu'un nombre plus moindre de têtes noircies par la folie de la maîtresse de maison de l'époque, avait été remplacé par un mur de couleur blanc cassé uni. Pour toute décoration, des cadres divers, tous apportés par Harry, et le mobile de squelettes de dragons de Sirius suspend au plafond. L'élu l'avait gardé en souvenir. Pourtant, hormis les objets maléfiques, les portraits agressifs et les sorts encore présents à l'époque de son emménagement, tout était resté tel quel. Harry avait bien tenté d'améliorer le cadre de vie de cette maison, mais il avait abandonné trouvant que tout ce qu'il faisait dénaturait le cadre qu'il avait toujours connu. Evidemment, la maison était redevenue habitable et même agréable à vivre sans toute l'influence de la magie noire. Mais il arrivait même que ces détails manquait parfois à Harry.

Harry se décida à sortir du lit et descendit dans la cuisine boire un grand verre d'eau pour apaiser la brûlure dans sa gorge. Appuyé dos contre l'évier, il fixa l'horloge accrochée au mur. En soupirant, il faillit poser son verre sur l'établi, mais après une légère hésitation, le rempli à nouveau. Le survivant n'avait pas à se presser C'était un des avantages de sa condition de héros. Tout lui était permis tant que cela restait dans la déontologie des sorciers. Et juste après ses sorties dans le monde moldu, Harry avait beaucoup moins de scrupules à profiter de cette notoriété qu'en temps normal.

Ce fut seulement une heure plus tard qu'il se retrouva sur le Chemin de Traverse grouillant de monde, par la voie du transplanage. Les vacances d'été se terminaient et les jeunes étudiants se préparaient pour leur rentrée à Poudlard. L'élu observa avec amusement des jeunes sorciers regarder la vitrine du marchand de balais, dans laquelle trônait le tout nouveau modèle d'éclar de feu, idéal pour tout attrapeur qui se respecte.

- Harry ! Enfin !

Une jeune femme de son âge lui faisait signe depuis l'autre côté de la rue. Hermione, évidemmment, qui d'autre ? Il lui sourit et s'approcha d'elle.

- Si je ne me trompe pas, tu devais arriver plus tôt, non ? Et je ne me trompe jamais, tu le sais.

"Toujours égale à elle-même", songea Harry. Pour toute réponse, elle eut droit à un sourire contrit qui lui faisait bien comprendre qu'il renonçait à parlementer avec elle. Oh oui, cela faisait longtemps qu'il y avait renoncé maintenant que plus aucune vie n'en dépendait. Voyant qu'elle le fixait dans l'attente d'une réponse, l'élu lâcha :

- Je me suis couché tard. Tu sais le boulot...

Hermione afficha un air gêné et s'excusa pour sa curiosité mal placée. Bizarrement avec le temps, elle avait appris à maîtriser ses ardeurs, ou du moins à tenter de le faire. Le survivant semblait quant à lui avoir gagné le don de mentir à son amie, ce qui n'était pas peu dire. Celle-ci l'entraîna vers la boutique de farces et attrapes des frères Weasley. Tout y était toujours aussi fou bien que Georges fut désormais seul aux commandes, guerre oblige. La gestion de son magasin avait été son refuge après la mort de Fred. Le désir d'achever ce qu'ils avaient conçu ensemble lui avait tenu lieu de thérapie. Le "saint de l'oreillole" comme il aimait se faire appeler, accueillit Harry avec chaleur, suivit de près par Ron. Ginny fut plus distante, avec un simple geste de la main et un sourire à peine esquissé.

- Maintenant que tu es là Harry, on va pouvoir aller chez Fleury et Bott, déclara Hermione.

Le fabuleux trio était reconstitué suivant une "bonne idée" de la jeune sorcière, comme souvent d'ailleurs. Harry couva le couple du regard : Hermione accrochée au bras de son fiancé, profitant juste du bonheur d'être aux côtés de son idiot favori. Ron arborait ce même regard d'amour et il se dégageait de lui une force lorsqu'il était auprès d'elle. Ils le méritaient après ce qu'ils avaient tous vécu durant la guerre. Pourtant, quand sa chère et tendre entra dans la librairie, Ron ne fut plus la priorité. Elle se mit immédiatement en quête de la perle rare, énonçant un flot de paroles incontrôlées dès qu'elle mettait la main sur un livre intéressant.

- Regarde Harry, j'ai pensé à celui-ci. Il est concis et bien fait mais j'ai peur qu'il ne soit pas suffisant !

- Hermione, tu vas enseigner à Poudlard, pas faire une conférence internationale sur les sortilèges.

Devant l'air sceptique de son amie, Harry continua :

- Je sais que tu prends ton travail à cœur et je t'admire pour ça, mais sincèrement tu n'as pas besoin de tout ça. Tu sauras le faire sans tout ces trucs !

- Tu crois ? demanda-t-elle, l'air un peu déçue.

- Certain.

La sorcière réfléchit quelques instants puis jeta un regard à son fiancé, comme si ce dernier pouvait l'aider.

- Tu as sans doute raison. Je vais quand même prendre celui-là, conclut-elle finalement. Et puis je reviendrai si besoin est.

En fin d'année dernière, le professeur McGonagall avait décidé de se retirer de l'enseignement pour se consacrer entièrement à son rôle de directrice de Poudlard, laissant vacant un poste de professeur de métamorphoses et sortilèges. Son amour pour la connaissance et son besoin de le transmettre étant toujours présent, Hermione s'était proposée. L'ancienne enseignante avait évidemment accepté en souvenir des qualités de son élève. Au début, Ron n'avait pas vraiment été enchanté par l'idée de voir sa fiancée s'éloigner de lui durant toute une année scolaire. Une absence permanente seulement comblée par l'éventualité de se voir durant les quelques semaines de vacances promises. Pourtant, après un moment, le roux avait vu là la possibilité d'obtenir sa promotion d'Auror tant désirée, et ce en comblant le vide par le travail.

Harry était aussi devenu Auror. Après ses études à Poudlard et la guerre, il s'était laissé porté par le courant et n'avait pas vraiment cherché autre chose. Voldemort avait tellement envahi la moindre parcelle de sa vie que sa seule idée était de continuer à éradiquer sa trace en se mettant dans la peau d'un chasseur de mages noirs. Le survivant faisait la fierté du Ministère qui l'exposait bien volontiers. Ah ! Ça il en voyait du beau monde Harry Potter. Mais ce dernier s'était vite rendu compte que ce qui l'avait poussé à aller dans cette voie ce n'était pas tant lui-même, mais les autres. Il avait eu peur de décevoir le monde magique et pire : ses amis. De ce fait, la profession d'Auror s'était imposée. Maintenant le sorcier légendaire se sentait tellement enchaîné par tout cela...

- Harry ! On retourne au Terrier, tu viens avec nous ? l'interpella Hermione.

- Non, j'ai aussi des achats à faire, répondit-il.

- On peut t'attendre, insista-t-elle.

- Non, c'est bon. Je viendrai quand j'aurai fini.

La jeune sorcière comprit le message et se détourna rapidement de lui. Elle savait que toute parole serait inutile. Si leur ami voulait être seul, autant lui laisser de l'espace de leur plein gré plutôt que de lui imposer leur présence. Et puis, il trouverait toujours un moyen habile pour se dérober.

Harry partit dans l'autre sens sans voir Ron lui jeter un regard par-dessus son épaule. En réalité, le survivant n'avait aucun achat à faire. Il devenait juste expert en mensonges et excuses vides. Des souvenirs lui revenaient en parcourant le chemin de Traverse. Il s'imagina aller eu Chaudron Baveur, peut-être y trouverait-il Hagrid ? Mais ses pas le dirigèrent vers un autre endroit où il avait envie d'aller : l'Allée des Embrumes. Seul inconvénient : le grand Harry Potter ne pouvait pas être vu dans ce coin malfamé. Il sortit la capuche sombre d'un blouson de jogging noir moldu de sous sa robe de sorcier, et la rabattit sur sa tête. Tout en s'engageant dans les boyaux sombres, il ôta ses lunettes. Lors de sa formation d'Auror, l'élu avait suivi un traitement accéléré pour la vue, pour que cela ne le desserve pas dans ses combats futurs. Avec les années, son visage était devenu plus anguleux, lui donnant un air beaucoup plus mature. L'étincelle de son regard avait été troquée contre un sérieux sans nom. Même son code vestimentaire exposait davantage son statut d'adulte. Une seule chose n'avait pas changé : une mèche brune masquait toujours sa cicatrice légendaire qui lui avait valu toute cette destinée. C'était d'ailleurs plus pour la masquer qu'il avait gardé cette coiffure indisciplinée que par plaisir. Paré comme il l'était, Harry pouvait passer de manière inaperçue presque partout. Après avoir vérifié que personne ne le filait, vieilles habitudes, il s'engagea dans l'étroit passage juste à côté de chez Ollivanders. La boutique avait été remise à neuf et le marchand de baguette avait repris son poste, avec un assistant pour l'épauler. Il eu un regard pour cette façade qui restait proche de l'ancienne bien que neuve. Mais ce coup d'oeil fut presque imperceptible pour quiconque, et le sorcier avança rapidement. Les petites ruelles sombres dont la monotonie n'était rompue que par les enseignes lugubres et décharnées l'accueillirent rapidement. La foule semblait plus clairsemée que sur le Chemin de Traverse, pourtant les rues ressemblaient tellement à des boyaux que cette réalité était faussée. Beaucoup de personnes étouffaient dans cette atmosphère, pas Harry. Lui ne se sentait pas oppressé. Il aimait se faufiler entre les sorciers marchant tête basse dans ces quartiers peu recommandables, et faire de même sans se sentir différent pour une fois. Soudain, son regard accrocha une silhouette immense parmi la foule. Ça n'était pas vraiment difficile de trouver Hagrid en fin de compte. Pourtant, le survivant ne se manifesta pas, au lieu de ça il le suivit discrètement. Bien qu'il fréquente assidûment l'Allée des Embrumes, Hagrid n'aurait pas vu cela d'un très bon œil qu'Harry fasse de même. Le jeune homme aux yeux verts se souvenait bien de son malencontreux voyage de cheminette en deuxième année. Il se souvenait aussi de la réaction du géant... Sa filature le conduisit jusqu'à un point de passage entre monde sorcier et monde moldu. La capitale anglaise les accueillit tous les deux. L'élu se débarrassa rapidement de sa robe de sorcier pour se retrouver dans un haut de jogging noir et un jean délavé de la même couleur. Il remit ses lunettes en place et rattrapa le géant.

- Hagrid ! l'appela-t-il.

- Harry ! Comment vas-tu ?

- Moi ? Oh, je vais bien et vous ? Vous vous préparez pour Poudlard j'imagine.

- Oui, oui. D'ailleurs je pensais justement à toi il n'y a pas si longtemps de ça. Ça doit te manquer tout ça, non ?

- Un peu oui, mais je travaille au Ministère maintenant. C'est aussi une bonne place.

- Je n'ai jamais compris pourquoi tu n'étais pas devenu professeur. J'ai toujours cru, et Dumbledore aussi, que tu en deviendrais un après tes études.

- Mon rêve a toujours été de devenir Auror, Hagrid, et rien n'aurait pu changer cela. Pas même Dumbledore.

- Oh ! J'imagine que non. Les rêves sont plus forts que tout, n'est-ce-pas Harry ?

- Ils ont un grand pouvoir, oui.

Harry s'en voulait de mentir comme cela à Hagrid. Poudlard lui manquait beaucoup. Il avait effectivement envisagé de devenir professeur pour pouvoir y rester. En plus, en tant que bon attrapeur, il se serait bien vu comme professeur de vol et de Quidditch. Ou encore occuper le poste « maudit » de professeur contre les forces du mal. La fin de ses études et la fin de la guerre avaient bouleversé tous ses repères. Il se sentait bien dans le vieux château. Là-bas il était encore sûr de savoir qui il était. Maintenant, tout était devenu trop complexe, même avec ses amis. Alors il faisait ce qu'il avait appris à faire de mieux : porter un masque. Hagrid était ravi de l'avoir revu, mais comme d'habitude, il était en « mission » pour Poudlard et ne pouvait pas rester longtemps.

Une fois seul, Harry se fondit dans la masse du monde moldu dans laquelle personne ne le reconnaissait. Il flâna jusqu'au soir, oubliant totalement la promesse faite au jeune couple sûrement déjà en train de dîner au Terrier. Il inspira l'air frais de la nuit tombante tandis qu'une rumeur de musique lui parvint aux oreilles. Alors, il fut pris d'une violente envie de percevoir plus clairement ces accords et ce rythme. Le sorcier savait que cela venait d'un club. Et malgré sa sortie de la nuit dernière, il éprouva un besoin impérieux de descendre dans les entrailles de la terre pour s'oublier un peu. Comment y résista-t-il ? Il n'en savait rien. Il ne sût pas non plus comment il avait rejoint le Square Grimmault ce soir-là. Encore pire qu'une gueule de bois, il perdait conscience des choses. Son lit vide et froid réceptionne son corps ensommeillé et tenta d'effacer du mieux qu'il le pouvait les appréhensions de la journée du lendemain, au Ministère.


Merci de m'avoir lue ! N'hésitez pas à me laisser une petite trace de votre passage avec une review. =)

En espérant que cela vous ai plu, je vous dis à la semaine prochaine !

M.A.D.