Bien le bonjour !

Il est grand temps de poster un Os -après deux mois et demi haha- ; qui d'autant plus, est une commande … ! (de l'adorable : ThePrincessofKatz *keur sur toi petite lectrice ~* )

Donc aujourd'hui, c'est SpaMano powa ! (hiyaaaah)

Je vous souhaite une excellente lecture, en espérant que ce nouvel Os saura vous combler comme les précédents

Merci à vous tous et bonne lecture !

Disclaimer : Malheureusement, Espagne, Romano, Nyo!Autriche, Italie, Prusse, et Belgique sont au grand maître Himaruya ! C'est à lui que revient tout le mérite.


OBJET DU JOUR : Une carte de l'Italie


« Bien, il est temps pour les négociations Espagne. »

Ce dernier hocha lentement la tête, même si celle-ci lui semblait trop lourde pour son corps affaibli par la guerre. Son interlocuteur, qui n'était autre que la représentante féminine de l'Autriche, semblait avoir une forme incroyable, et faisait preuve d'une grande sérénité. Après tout, elle et son frère jumeaux venaient de remporter de nouvelles terres.

Ils étaient installés dans l'un des nombreux bureaux du palais viennois, le Schönbrunn.
La jeune femme quitta son piano, sur lequel elles venaient de jouer l'une de ses divines partitions à son invité, et s'avança vers la table centrale. Attrapant au passage une plume d'oie qu'elle déposa aux côtés de l'encre et des papiers posés sur le meuble de bois verni. Puis leva enfin les yeux vers l'espagnol.
Antonio, attendait, debout, que son hôte se décide enfin à écrire et à régler cette histoire au plus vite.
Ils n'allaient pas faire patienter les garçons plus longtemps.

« Je t'écoute Katharina.

-Hum. Je pense que définir point par points nos avancées et conquêtes serait préférable. Il en sera de même pour envisager les frontières.

-Très bien. Vous, avec Roderich, vous êtes arrivés par le Nord naturellement. Vos terres y sont très proches. Le Sud, nous, nous l'avons conquis par les mers. Et en premier la Sardegna, et la Sicilia. Elles nous reviennent de droit. »

Katharina déplia la carte de leurs nouvelles terres sans dire un mot. Elle l'étala sur la table, prenant au passage son archet de violon qui trônait sur le rebord.
Espagne faisait tout pour empocher les plus de terres, elle le savait bien. Si seulement son frère avait été là, elle aurait peut-être pu l'y contraindre plus, à le menacer plus fermement … Mais elle devait faire sans Roderich, et garder de bonnes relations avec l'hispanique était préférable.

« Ces deux îles sont à toi alors. De toute manière, la Sicilia est trop loin pour la contrôler entièrement.

-Merci. Mais n'essaye pas de te trouver des arguments. »

Elle fronça les sourcils. Garder sa sérénité allait être plus difficile que prévu.
De son côté, l'espagnol essayait juste de faire avancer les choses, il n'avait eu aucune intention de froisser l'autrichienne.

« Restons sur de bons termes s'il te plait. » répondit-elle en resserrant sa poigne autour de l'archet en bois.

Elle se servit de la partie de l'instrument comme baguette et désigna la ville de Roma sur la carte.

« Nous tenons à la capitale cependant. »

Espagne resserra ses poings lui aussi. La capitale était à lui. Il y tenait fortement.

« N'essaye pas de m'avoir. Vous n'êtes pas allé plus que la Toscana. Prenez donc l'Umbria si cela vous chante, et même la Marche, mais Roma et la Lazio, ainsi que tout le reste du Sud sont aux espagnols. Nous y sommes passés.

-De telles richesses ne sont exploitables que par un pays riche et influant comme le nôtre. Vous allez dilapider et détruire cette ville pierres par pierres.

-Je peux t'assurer que tu te trompes lourdement. Je savais bien que vous voudriez toujours plus.

-Laisse-nous la capitale. C'est tout ce que nous souhaitons. »

La patiente de l'espagnol était à bout. Il en oublia toutes ses bonnes manières et attrapa le col de soie de la robe de l'autrichienne, le regard froid et la voix grave.

« Je suis un descendant du grand Empire Romain. Un héritier de ses terres. Vous avez beaucoup de chance, les Germains qu'on vous ait laissé fouler ces terres, mais rappelez-vous bien qu'elles nous appartiennent de droit légitime. »

Il ne s'était pas arrêté une seule fois pour reprendre sa respiration.
L'autrichienne ne faiblissait pas sous ses attaques toujours aussi sereine. Enfin, c'était le visage qu'elle lui montrait. Au fond d'elle, son esprit essayait de s'accrocher à quelque chose, ne se sentant pas à sa place. Elle voulait agripper son violon, faire évader son esprit loin d'ici.

« Et dis-moi Katharina, serait-tu prête à aller annoncer a deux fils de Rome que leur capitale doit changer d'un fils à l'autre ? Tu vois vraiment Feliciano devoir porter une telle charge ? Rome a confié la capitale à Lovino ! Ne changez pas tout juste pour vous bordel ! … Rien que devoir séparer ainsi leur régions … »

Elle se força à garder les yeux ouverts. Le pouvoir, elle le voulait. De nouvelles terres, elles les voulaient. Un nouveau pays conquis, elle l'attendait. Une nouvelle guerre, elle se la refusait. Totalement.

Espagne gardait son regard rivé sur l'autrichienne, attendant toujours une réponse.
Une éternité aurait pu s'écouler sans qu'ils ne fassent un mouvement si la porte de la salle ne s'était pas ouverte à ce moment-là.

« … Antonio ! Katharina ! »

Tous deux se tournèrent vers Prusse qui venait d'entrer dans le bureau, un air fatigué, et énervé sur le visage. D'un geste théâtral, il s'avança vers la table, ancra son regard dans celui de l'espagnol et s'adressa d'une voix plus calme aux deux européens.

« Premièrement, Tonio, je te prie de lâcher ma tendre Kath'. Ensuite, j'aimerai bien savoir si votre petite réunion comme vous ne l'aviez promis avec Bella est terminée. »

Le dénommé Tonio relâcha à regrets le col de l'autrichienne. Sa colère n'était pas encore complètement dissipée. Une fois libre, la jeune femme se massa le cou, sans pour autant regarder l'ibérique, et se tourna vers le prussien.

« Nous n'avons pas terminé Gilbert. Nous débâtions simplement, et il faut croire que comme à ton habitude, tu viennes m'embêter. dit Katharina d'une voix ferme.

-Pardon ma chère … Mais sérieusement, nous attendons nous. Les enfants aussi. Je peux te dire que Bella a beaucoup de mal à gérer Lovino et Feliciano rongés par le stress en même temps. Alors laisse un peu ton piano chérie et dis-moi ce qu'il advient des terres italiennes.»

L'autrichienne baissa vers les yeux vers la carte, toujours posée sur le bureau. Aucune signature, aucun trait de démarcation n'y figurait. Comme si aucune discussion n'avait eu lieu.
Elle osa enfin lever les yeux vers Espagne. Il la fixait, impatient d'en finir, et surtout, dans ses yeux se lisait encore parfaitement la place que prenait les propos qu'il avait énoncés plus tôt.
Katharina savait qu'il tiendrait tête jusqu'au bout.

Pour Lovino, et la capitale.

« Alors ? demanda encore Prusse.

-Et bien … »

ᘛ _ ᘚ

« Hey, Antonio, c'est quoi ça ? »

L'espagnol leva les yeux vers l'échelle qui menait à l'étage supérieur de sa demeure, laissant un instant de côté le livre qu'il lisait dans le couloir.

« Qu'est-ce que tu as trouvé Lovino ? »

Lovino était penché au-dessus d'un coffre de bois à l'aspect très ancien, et soufflait sur le morceau de papier qu'il venait de dérouler, enlevant au passage toute la poussière qui le recouvrait.
Le grenier de l'espagnol regorgeait de souvenirs anciens, de vêtements, d'armes de sculptures et d'œuvres d'art, le tout plongé dans une atmosphère chaude et lourde, comme si l'on y entendait encore des chants anciens et des coups d'épées sur des champs de batailles.
Trouver un parchemin de la sorte intriguait donc au plus au point le jeune italien.

« Comment ça se fait que t'aies une carte de mon pays dans ton grenier stronzo ?

-Une carte ? Laisse-moi voir … »

En quelques enjambées, l'espagnol rejoint son ami parmi les nuages de poussières et lui prit lentement la carte des mains.

« Attends … Mais où est-ce que tu as trouvé ça Lovi' … ? »

En entendant l'air un peu particulier qu'avais pris l'espagnol, Lovino ne pensa pas d'abord à le frapper pour l'avoir appelé « Lovi » mais s'inquiéta plutôt sur la découverte qu'il venait de faire.

« Quoi encore ? J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? »

Espagne fixait sans broncher la carte, comme hypnotisé, excité, et perdu à la fois. Une palette de sentiments qui mettait vraiment mal à l'aise son ami qui commença à s'impatienter de n'avoir aucune réponse à ses questions.

« Bordel réponds-moi bastardo ! »

Il lui donna une frappe un peu violente dans l'épaule. Et cette fois-ci, le brun réagit. Mais pas comme l'aurait prédit Lovino.

« Lovi … C'est … C'est l'un des papiers qui nous alliaient officiellement autrefois ! Tu te rends compte ? Tu as retrouvé une merveille ! s'exclama de joie Antonio.

-Pardon ?! Tu te fous de moi ? hurla l'italien, pris au dépourvu.

-Mais non, pas du tout ! »

Il lâcha la carte et enlaça dans un rire Lovino qui ne contrôlait déjà plus aucun de ses gestes ou ses paroles, sous l'emprise de l'embarras.

« Lâche-moi bordel ! T'es content ça va à la fin … ! lui cria-t-il, rouge de honte.

-Mais Lovi … Tu as retrouvé un des trucs auquel je tenais le plus quand même … »

C'en était trop pour l'italien. Déjà que rien qu'un contact avec l'espagnol le mettait mal à l'aise depuis des années, voir son visage dans une telle expression de peine était … Adorable, il devait bien l'avouer.

« Et bien … Tu avais qu'à mieux le ranger hein. Mais bon … J'suis contente pour toi. Un peu. »

L'espagnol retrouva son habituel sourire et se redressa pour laisser l'italien respirer un peu.

« Merci mon Lovi', vraiment c'est génial d'être retombé là-dessus … ! Ça me rappelle quand tu étais petit aah … »

Il laissa planer un silence pendant lequel Lovino essayait de faire disparaitre les rougeurs sur son visage.

« Tu veux que je te raconte d'où cette carte vient du coup mon Lovi ? ~

-C'est Lovino. Et ... Ouais vas-y. »

Antonio lui lança un énième sourire, son Lovino était si adorable ... !
Vraiment, il ne pouvait rêver mieux.


Et voilà ! J'espère que cette commande t'aura comblée en tout cas, et que les autres lecteurs aussi !

J'ai beaucoup aimé l'écrire, et j'ai pris mon temps -haha- pour mettre en place parfaitement le contexte.
Bon bien sûr il n'y a jamais eu de négociations pour des terres mais j'imaginais bien les autrichiens et espagnols lancés dans leurs conquêtes, essayant de trouver une limite à l'étendue de leurs nouvelles contrées en passant un tel accord.

Et puis j'aime beaucoup nyo!Autriche ~

Voilà donc pour ce nouvel Os !
J'ai des idées pour les deux prochains en terme de pairings mais absolument rien ne vous empêche de me donner des idées de couples ou d'objets pour ce "Carton à Os" ! Cela m'aidera a écrire plus vite la suite et trouver vite de nouvelles idées ... !~

Merci à vous d'avoir lu ~

Et vous savez, c'est une légende urbaine le fait que les auteurs tombent malades quand ils reçoivent une review hein. héhé

A la prochaine !