Joyeux anniversaire Carbo avec un retard épouvantable !

Ce poème n'aurait pas vu le jour sans l'aide de ta beta qui l'a sorti du marasme de ma section document et l'a sauvé d'une mort certaine au fin fond de la corbeille... Donc mille merci à Atsamy pour son incroyable aide et correction !

De l'art de la pénétration,

Sans le savoir quand les regards se croisent,

Vous recevez comme une lettre de désir et d'amour

Que vous sentez à peine se poser contre vous.

Vous vous êtes vus, reconnus, appréciés, aimés

Pourtant il est froid, inaccessible et si beau

Que vos yeux vous font mal, juste à le regarder.


Il ne suit pas, il ne veut pas. Pudique des sentiments

Il se cache derrière la longueur de ses mots,

Et pourtant il vous cherche, il tourne autour de vous

Il vous reprend la main, ferme et pourtant docile,

Menotté poignet contre poignet, une signature bleutée,

Empreinte de ses doitgs laissée sur votre peau.


Cintré dans des costumes, des chemises trop étroites

Ou bien vêtu de soies ou simplement d'un drap

Sur lesquels vous projetez vos rêves éveillés.

Vous lui dites que vous l'aimez de toutes les manières,

Dans tous les mots que vous lui prononcez

Les regards inachevés, les retours en arrière...


Quelle est cette sensation qui vous attache à lui ?

Prenez garde de ne pas vous approcher

Car il brûle de toute sa glace, cet homme-là.

Malgré ça, vous vous prenez au jeu, vous le touchez,

Le tenez de plus en plus contre vous, près de vous,

Envers et contre tous, vous lui donnez votre âme.


C'est quand rien ne peux plus vous délier

Qu'il recule. Ne veut-il plus de vous ?

Il pleure et vous avoue sa crainte pour la première fois

Et vous le rassurez, lui dites des mots d'amour,

Tout au creux de l'oreille. Vous prenez votre voix douce,

Le serrez dans vos bras, contrôlant votre force.


Il le sent, il se calme, son cœur tout contre vous

Qui bat fort, vous affole, vous surprend, vous étreint.

C'est qu'il vous prend aux tripes et ailleurs d'ailleurs.

Cette chaleur qui grandit doit s'étendre jusqu'à lui,

Glissez votre main vers le bas de son corps

Et prenez-la dans l'humidité de votre intimité.


Il geint et ses plaintes atteignent vos oreilles

En un bouquet de sons comme une preuve d'amour,

Ou preuve du désir qu'il ressent fort pour vous

Le son monte et monte aussi, intense,

Cette partie de lui qu'il s'obstinait à nier,

Cette irrépressible envie, ce besoin animal.


Dans votre bouche il laisse un goût amer et doux,

Que vous laissez couler le long de votre main

Pour aller toucher enfin le fondement de son être.

Il voudra tout de vous maintenant, il accepte l'intrusion

Il écarte largement et vous laisse la place,

Que vous prenez bien sur et de toute votre ampleur.


Vous sentez-vous happé, avalé, aspiré ?

Le velours de sa chair qui serre votre cœur

Battant fort dans ce lieu au centre de votre corps

Alors que vos mains caressent la douceur de sa peau,

Vous rencontrez ses yeux, regard incandescent

Qui s'infiltre dans votre âme pour ne plus repartir.