Coucou à tous!

Voci l'épilogue, et honnêtement, ça m'a vraiment éclaté de l'écrire!

J'espère qu'il vous plaira!

Clarke faisait les 100 pas dans le salon, s'épuisant sans doute pour rien.

Elle décrocha son portable pour la 3ème fois depuis moins une heure, et chercha dans ses favoris le numéro qu'elle connaissait pourtant par coeur. Elle appuya sur "Bell" et laissa sonner le téléphone sans résultat. Comme les 2 fois précédentes.

Elle attendit patiemment la messagerie et laissa le 3ème message, passablement énervée.

"Putain, je te jure que si tu ne m'as pas rejoint d'ici une demi heure, je t'arrache les yeux! Je pars là, retrouve moi là bas!"

Elle raccrocha brutalement et posa le front contre la porte d'entrée. Elle inspira longuement et profondément. Au lieu de s'énerver davantage, ou pire, de paniquer, elle décida de se remémorer les souvenirs du passé, histoire de se détendre un peu.

3 ans auparavant

C'était la semaine du procès. ça faisait 2 nuits qu'elle n'avait pas fermé l'oeil, 2 nuits que Bellamy restait éveillé avec elle, passant ses nuits à la bercer, à la rassurer dans son appartement. A vrai dire, ça faisait bien plus que ça qu'ils passaient leurs nuits ensemble. 4 mois. Déjà 4 mois depuis l'arrestation de Wells, Thelonius et des principaux dirigeants de l'Arche. Elle se tourna lentement vers son réveil. 6h.

"Ok. On se lève si tu veux" lui dit calmement Bellamy, malgré son air épuisé.

"Je suis désolée"

"Tu n'as pas à l'être" lui assura-t-il en l'embrassant sur le front. "On va traverser ça ensemble"

C'était aussi difficile pour lui que ça l'était pour elle, elle en était consciente. Mais aujourd'hui, l'Arche comparaissait pour le meurtre de Jake, et pour elle, c'était au delà de ses forces.

Bellamy l'escorta en dehors du tribunal lorsqu'elle s'évanouit au beau milieu du procès. Il était là lorsqu'elle passa sa nuit à trembler sans plus pouvoir s'arrêter. Il était encore là à la fin du procès quand les accusés furent emmenés en prison.

Elle ne voyait plus son existence sans lui, et pourtant, ils avaient sans doute traversé le pire de ce que la vie pouvait leur apporter, en tout cas l'espérait-elle.

"Hey Princesse, un sou pour tes pensées…" plaisanta-t-il en la raccompagnant chez elle.

"Je me rendais juste compte à quel point j'étais chanceuse de t'avoir dans ma vie" soupira-t-elle en l'attrapant par la chemise.

"Montre moi à quel point tu es chanceuse" la défia-t-il en l'embrassant.

Un peu plus tard cette nuit là, blottie contre lui , elle savoura ses caresses avant de sombrer dans un profond sommeil.

"Merde, j'ai laissé ma brosse à dent chez moi" pesta Bellamy le lendemain matin, "Et je vais être en retard au boulot" ajouta-t-il en enfournant une tartine de pain dans sa bouche.

"Tu devrais peut être la laisser ici définitivement" lui lança-t-elle de façon nonchalante, avant de se rendre compte de l'implication de ses mots. "Je veux dire...enfin..c'est pas ce que je voulais dire…"

"Hey, c'est bon Clarke, pas de panique" lui sourit-il. Il la regarda un moment sans rien dire, la faisant rougir de plus belle.

Ce n'était pas comme s'il n'y avait jamais songé. Ces 4 derniers mois avaient été compliqués. Chaotiques même, et pourtant, il ne s'était jamais sentit autant lui même que lorsqu'il était en sa présence. Il n'avait jamais ressentie une telle complicité, une telle connexion, et même si ça le terrifiait, il n'était pas assez stupide pour laisser ses peurs prendre le dessus sur son coeur.

"Peut être que ce n'est pas une mauvaise idée. Peut être qu'on pourrait tenter le coup" lui dit-il en se passant la main dans les cheveux. "Après tout, on passe déjà presque toutes nos nuits ensemble. Vivre ensemble ne changera pas grand chose"

Oh si, ça changeait tout, se dit Clarke en respirant difficilement. Mais elle était tombée éperdument amoureuse de lui, et malgré le fiasco total de sa vie sentimentale jusque là, elle ne voulait rien de plus que lui.

"D'accord" lui sourit-elle, plus confiante que jamais.

"D'accord" lui répondit-il, lui aussi avec un sourire éclatant.

Clarke secoua la tête et sortit de la maison, non sans avoir pris soin de verrouiller la serrure. Elle descendit précautionneusement les marches du perron, et s'engouffra dans le taxi qui l'attendait. Elle posa la tête sur la vitre arrière de la voiture, et se replongea dans ses pensées, sa respiration haletante créant des trainées de buée sur la vitre en cette froide matinée d'hiver.

2 ans et 2 mois auparavant

"Où est-ce que tu étais?" lui demanda-t-elle abruptement.

Il tiqua sur son ton agressif mais ne laissa rien paraître.

"Je te l'ai dit Clarke, j'avais rdv avec mon agent" lui répondit-il calmement, sentant la pression augmenter d'un cran.

A la fin du procès, il en était naturellement venu à vouloir coucher sur papier ses ressentis sur toute l'histoire, et il s'était mit à écrire sans plus pouvoir s'arrêter. Au point que Clarke l'ait poussé à démarcher les maisons d'édition. Et au bout de quelques semaines, ça avait porté ses fruits… Une maison d'édition lui avait attribué un agent, et ça faisait maintenant plus de 3 semaines qu'il partageait ses journées entre les cours au lycée, et la finalisation de son livre.

"A 22h? En pleine semaine?"

Il se tourna vers elle, clairement exaspéré cette fois.

Poussé par l'épuisement, il lui répondit froidement. "Je te rappelle que c'est toi qui m'a poussé dans cette voie. Si tu ne le voulais pas, il fallait y réfléchir à deux fois"

"Je t'ai poussé à publier, pas à passer tes soirées avec elle!" hurla-t-elle sans qu'il ne puisse reconnaître la femme avec qui il vivait depuis presque 10 mois.

Il ricana d'un air mauvais. "Alors c'est ça le problème? Ta jalousie? Echo est mon agent, que ça te plaise ou pas. Alors fais-toi une raison!" lui dit-il en claquant la porte de son appartement, tout en prenant la direction des escaliers. Il s'arrêta en bas de l'immeuble et donna un violent coup de pied contre l'arbre situé devant le parking. "Fais chier" pesta-t-il en faisant demi tour.

Il la trouva en larmes sur le canapé, et s'assit doucement à côté d'elle, avant de lui prendre la main, sans trouver les mots justes cette fois.

"Je suis désolée" renifla-t-elle sans le regarder.

"Je ne suis pas lui" lui répondit-il en ayant prit le temps de la réflexion. "Je ne suis pas lui et si tu veux que ça fonctionne entre nous, il va falloir me faire confiance"

"Mais j'ai confiance en toi. C'est en moi que je n'ai pas confiance Bell…"

"Et bien tu as tort. Regarde toi Clarke! Tu es belle, tu es intelligente, et tu es bien plus forte que tu ne le penses. Et pour couronner le tout, tu sais bien que je suis fou amoureux de toi…"

Elle se tourna vers lui, ses larmes continuant de se déverser contre ses joues.

"Non je ne le sais pas. Tu ne me l'a jamais dit" murmura-t-elle d'une voix chancelante.

Il détourna son regard comme pour se donner un peu de courage. "Tu sais que je ne suis pas bon à ça. A exprimer mes sentiments. Mais je pensais pourtant que c'était clair" lui dit-il en scellant soudainement ses yeux aux siens. "Je t'aime Clarke, il n'y a personne d'autre. Que toi…"

Elle se redressa brusquement sur son siège. Repenser à leur 1ère vraie dispute ne contribuait pas à la calmer, pourtant, repenser à son 1er je t'aime l'aidait à faire face à la douleur…

16 mois auparavant

Il était presque 21h lorsque Clarke rentra du boulot, éreintée.

Bellamy l'attendait avec une bouteille de champagne dans les mains.

"Waouhh. Voilà qui devrait m'aider à me détendre après cette journée de merde" lui avoua-t-elle en riant.

"Du champagne, de la bonne compagnie, un évènement à fêter…et c'est la vie rêvée!" lui chuchota-t-il dans le cou entre 2 baisers fougueux.

"Non! C'est pas vrai?" Elle se mit à sautiller avec frénésie avant de lui sauter au cou.

"On a la maison?" demanda-t-elle pleine d'espoir.

"Ouep Princesse! Notre proposition est acceptée. On va pouvoir emménager d'ici 2-3 semaines!"

Elle le poussa contre le mur et l'embrassa passionnément.

Il la repoussa doucement et plongea son regard dans le sien, un peu incertain.

"Quoi? Quel est le problème?" demanda-t-elle , le connaissant parfaitement.

"Il n'y a pas vraiment de problème" lui dit-il en inspirant profondément.

"Alors quoi?" s'inquiéta-t-elle.

Il mit un genou à terre sans la lâcher du regard, mais elle se recula scrupuleusement, une main sur la bouche. "Non non non Bell…"

"Laisse moi parler idiote" lui dit-il en roulant des yeux, un sourire malicieux venant illuminer ses traits.

Il s'éclaircit la voix et se mit à débiter très vite le flot de parole qui s'échappa instinctivement de ses lèvres. "Clarke Griffin" commença-t-il devant sa petite amie tétanisée. "Voudrais-tu ne pas m'épouser pour le restant de tes jours?"

Les traits de Clarke se détendirent instantanément et elle se mit à rire sans se rendre compte qu'une larme roulait sur sa joue.

"Tu es la femme de ma vie, et je sais très bien que la dernière chose que tu souhaites c'est de te remarier, mais voilà, je voulais que ce soit clair. Je compte passer le reste de mes jours à tes côtés, alors autant t'y habituer rapidement" lui dit-il avec tendresse.

Clarke essuya la larme de sa joue et se précipita dans ses bras.

"Je t'aime idiot. Pour toi je serais prête à tout. Et rien ne me ferait plus plaisir que de passer le reste de ma vie à tes côtés. Je t'aime Bellamy Blake…" répéta-t-elle les yeux brillants de sincérité.

Clarke ne put empêcher le cri de franchir sa bouche.

"Est ce que ça va Madame? On est arrivé là. Je vais vous aider" lui dit le chauffeur en se précipitant pour l'aider à sortir de son taxi. Plus par peur qu'elle le salisse que par réelle altruisme songea-t-elle en s'extirpant du mieux qu'elle le put. "Vous voulez que je vous amène à l'intérieur?"

"Merci ça ira" lui répondit-elle en poussant un soupir de soulagement à la vue de Raven et d'Octavia, qui l'attendait en frottant leurs mains, dans le maigre espoir de les réchauffer.

Elles se précipitèrent vers elle et la serrèrent brièvement contre elles.

"Où est Bell?" lui demanda Octavia d'un air suspicieux.

"Alors, ça, j'aimerais vraiment le savoir!" bougonna Clarke, passablement énervée.

14 Mois auparavant

"Je te jure, la fille, que dis-je, l'ado, tenait mon livre alors qu'elle se baladait à moitié nue devant moi, je ne savais pas où regarder tellement j'étais gêné!" lui dit-il sans pouvoir s'arrêter de rire. Il saisit sa bière et en but une gorgée. "ça va Clarke?" demanda-t-il en fronçant les sourcils.

Elle se mordilla la lèvre et essaya de calmer les battements de son coeur. "Je veux un bébé Bell"

Il recracha instantanément la gorgée qu'il n'avait pas encore avalé et se mit debout avec précipitation. "Toi, tu sais comment couper court à une conversation" lui dit-il en essayant de détendre l'atmosphère.

Il posa sa main sur celles de Clarke, pour calmer sa nervosité.

"Ce n'est pas comme si je n'y avais jamais pensé" lui répondit-il calmement.

"Et?"

"Et je n'ai jamais envisagé de vie sans enfants. Ces dernières années ont été suffisamment mouvementées pour qu'on ne trouve pas l'occasion d'en parler sérieusement mais...bien sur que oui. Rien ne me rendrait plus heureux qu'un enfant de toi Princesse" lui dit-il en l'attirant vers ses bras.

8 mois et 6 jours auparavant

"Je...pensais que tu serais heureux. Ce n'est pas comme si on n'en avait pas parlé" lui dit-elle avec des trémolos dans la voix, sans pouvoir s'empêcher de triturer ses doigts.

"Clarke, s'il te plait. Ne te méprends pas. Je suis fou de joie à l'idée d'avoir un bébé avec toi. C'est juste que là ça devient concret et...je ne sais pas...je n'ai aucun modèle. Je n'ai pas eu de père et ma mère...n'a pas été la mère parfaite pour nous. Qui sait si je suis capable d'être un bon père?"

"Tu plaisantes? Tu seras le meilleur père au monde Bell. Il n'y a aucun mode d'emploi pour ça tu sais. Il suffit juste d'un peu d'amour. Et toi et moi on sait que ce n'est pas ce qui manque entre nous. C'est suffisant pour rendre un enfant heureux. Je n'ai aucun doute la dessus" lui assura-t-elle en déposant un baiser sur sa joue.

"Merci Princesse"

"De?"

"D'être toi. De m'offrir cette vie avec toi. Et ce bébé" lui dit-il la voix pleine d'émotion, en posant la main sur son ventre encore plat.

"Je ne vais pas pouvoir faire ça sans lui Rav'" s'écria Clarke entre 2 contractions. "J'ai besoin de lui" sanglota-t-elle compulsivement.

"Je suis sûre qu'il ne va pas tarder" lui assura sa meilleure amie en lui caressant le dos.

"Tu veux bien aller me chercher la sage femme, il me FAUT la péridurale. Maintenant!" hurla-t-elle en s'agrippant à la jeune fille.

Raven hocha la tête et sortit précipitamment de la chambre.

Clarke se plia en 2 sous l'effet de la douleur et essaya tant bien que mal de se souvenir des exercices de respiration de ses maudits cours d'accouchement.

"Hey! Hey…" répéta-t-il en entrant dans la chambre à bout de souffle.

Elle se jeta dans ses bras en sanglotant. "J'avais tellement peur que tu n'arrives pas à temps"

"Je n'aurais manqué ça pour rien au monde Princesse" lui dit-il en souriant. Il lui massa le dos et chuchota des paroles réconfortantes dans le creux de son oreille.

"Et puis je t'avoue que risquer d'avoir mes yeux arrachés ne me tentait pas vraiment. Je ne t'ai jamais autant entendu jurer en 3 ans que sur les 3 messages que tu m'as laissé sur mon répondeur" rit-il en stoppant devant son air agacé.

"C'est pas drôle Bell"

"Désolé, j'étais en réunion et je n'avais pas mon portable. Mais maintenant je suis là, tout va bien se passer"

"A moins que quelqu'un ne vienne me faire cette putain de péridurale, j'en doute!" hurla-t-elle en posant les 2 mains sur son ventre.

"Laisse moi t'aider" commença-t-il.

"M'aider? Genre...quoi? Prendre ma douleur?" s'écria-t-elle de mauvaise foi.

"Ou genre être ton punching ball?" maugréa-t-il en laissant apparaître son sourire narquois.

"Je suis désolée Bell. J'ai mal, et je suis juste morte de trouille, et tu n'étais pas là et…"

"Hey, viens là. Ne t'inquiète pas, tu peux me hurler dessus autant que tu veux, ça ne me pose pas de soucis."

La sage femme entra dans la pièce suivit de Raven et d'un médecin, qui se trouva être l'anesthésiste.

"Allongez vous Mme Griffin, on va voir où vous en êtes." lui demanda la sage femme. "Ok. Dilatée à 4, c'est pas mal, vous avez gagné la péri" plaisanta-t-elle en laissant la place à l'anesthésiste.

L'espace d'un instant, Clarke eut l'impression qu'elle allait sauter dans les bras de la sage femme pour l'embrasser, lorsqu'une contraction eu raison d'elle…

Aurora Katherine Blake naquit le 8 Février à 15h52, pour le plus grand bonheur de ses parents… Elle avait déjà les cheveux noir ébène de son papa, et les yeux couleur océan de sa maman.

Les 2 parents ne pouvaient se lasser de l'admirer et les mains de Bellamy se posèrent simultanément sur Clarke et sa fille, le bonheur transcendant tout son être.

"Est ce que tu m'aurais rappelé?" demanda Clarke sans lacher Aurora du regard.

"Quoi?"

"Après la soirée au bar, est ce que tu m'aurais rappelé sans toute cette histoire?"

Il éclata de rire et l'embrassa sur la tempe. "Sans doute que non Princesse. Alors je serais passé à côté de la chance de ma vie…"

Clarke posa la tête contre son épaule et savoura ces premiers moments en tant que famille...

Le destin a ses raisons, que la raison ignore...

Fin de l'histoire!

J'ai essayé que ce ne soit pas trop nunuche, mais bon, on va dire que: pas d'épilogue sans fin heureuse avec eux lol.

Dites moi ce que vous en avez pensé, en bien ou en mal ;)

On se retrouve sur mes 3 autres fics: Come home (promis je m'y remets cette semaine :p), Etrangers (ne vous inquiétez pas, le chapitre 11 arrive ce week-end, il est presqu'entièrement écrit mais j'aime prendre un ou 2 jours pour relire et faire quelques modif, je n'aime pas poster à l'arrache)et Alive (ma petite dernière, venez me donner votre avis ;) )

Bisous à tous et merci d'avoir suivit cette fic ;)