Titre : Ton corps contre le mien

Petit discours long et chiant de l'auteur mais que tu te dois toi petit lecteur assidu de lire en entier : Hello tout le monde ! ( oui oui j'y crois, il y a du monde pour lire ce truc ) Donc me voilà avec le tout premier chapitre de ma toute première fic. *moment de stress immense dans ma vie*J'espère que ce truc que j'ai la prétention d'appeler fic vous plaira.

Avant de vous laisser mourir d'horreur en lisant ce qui va suivre je tenais à remercier ma bêta Miikan pour supporter mes conneries et mes moments de doutes depuis… oula je ne sais même plus combien de temps, et particulièrement depuis que je me suis mise en tête d'écrire cette fic. Mon Piupiu d'amour… cette fic c'est pour toi.

Disclaimer ( parce qu'il parait que je suis obligé de le faire si je ne veux pas que la honte retombe sur moi, ma maison, ma famille et mon chien… ça pourrait être particulièrement dommage pour le chien ) : Harry, Draco et leurs petits amis ne m'appartiennent malheureusement pas. Je ne fais que les emprunter à la très merveilleuse et très talentueuse JK que je vénère chaque matin en me levant. Je ne touche pas un sous pour ça mais si jamais ça vous tentait de me couvrir de gâteaux, de chocolat et de nutella je ne dirais pas pas non.

Sur ce je vous laisse lire.

Ah oui dernière petite chose. Cette fic contient des scènes de sexe explicite entre deux hommes. Donc homophobe, coincés et autre cons du même genre barrez-vous ! Je ne comprends même pas comment vous avez pu atterrir ici à la base.

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« Tu ne peux pas faire ça Harry ! »

Il soupira pour la énième fois de la matinée et continua de ranger ses affaires dans la valise. Olivier continuait de faire les cent pas à côté de lui, l'air toujours aussi furieux que quand il lui avait expliqué la situation. Cela faisait plus d'une demi-heure qu'il lui avait raconté l'histoire et il fulminait toujours autant.

Il avait attendu la dernière minute pour lui annoncer la nouvelle. Ils avaient passé la soirée et la nuit ensemble, une putain de bonne nuit d'ailleurs. Ils n'avaient fermé l'œil que lorsque le soleil avait commencé à se lever, tous les deux épuisés et en sueurs mais heureux. Mais il avait fini par se réveiller et la réalité l'avait rattrapé.

« Il doit bien avoir une solution. Tu n'es pas obligé d'accepter ce que t'ordonne ce… ce… »

Il poussa un autre soupire et verrouiller pour de bon sa valise. Il se releva et jeta un coup d'œil à la chambre qui avait été la sienne.

Cela faisait cinq ans maintenant que la guerre était terminée. Alors qu'Hermione repartait en cours, Ron et Harry avaient rejoints l'Académie des Aurors. Ron abandonna rapidement. Il ne savait pas si c'était un ras le bol de la violence après la guerre ou s'il avait tout simplement envie de se rapprocher de Georges après la mort de Fred, mais il avait tout arrêté pour reprendre la boutique de Farces et Attrapes avec son frère. Lui, il avait continué. Il avait rapidement terminé ses études et avait même fini premier de sa promotion. Puis le contre coup de la guerre avait fini par le frapper à lui aussi. Il en avait eu marre de se battre. Il s'était rendu compte un jour qu'il ne faisait que ça depuis qu'il avait onze ans, que toute sa vie on l'avait préparé et entrainé à se battre. Et à vingt ans à peine, Harry Potter avait décidé de prendre sa retraite. Il avait alors changé de carrière, prenant un virage surprenant et devenant journaliste. Il avait surpris tous ses proches en choisissant cette voie, lui qui avait tellement détesté les journalistes. Il était devenu journaliste sportif, faisant des résumés de tous les matchs et des interviews des joueurs. Il s'était fait rapidement aimé du public pour sa plume agile mais jamais sarcastique et désormais sa notoriété était autant du à ses articles qu'à son passé de Survivant.

C'était comme ça qu'il avait recroisé la route d'Olivier. Il avait été invité à une soirée pour célébrer la victoire du Club de Flaquemare dont Olivier était le gardien vedette. Ils avaient discuté toute la soirée, se remémorant les souvenirs de Poudlard. Puis une chose en entraînant une autre, ils avaient passé la nuit ensemble. Cela faisait désormais plus de deux ans qu'ils partageaient leur amour pour le quidditch et leur vie.

Il avait changé après la guerre. Il s'était retrouvé après la bataille finale avec un grand vide dans sa vie et le sentiment de ne pas avoir vécu pleinement sa jeunesse. Alors à dix-huit ans Harry Potter s'était réveillé. Il avait commencé par refaire sa garde-robe, jetant au feu les vieilles frusques de Dudley et optant pour des vêtements mettant son corps en valeur. Il s'était enfin résolu à aller chez le coiffeur et à le laisser transformer sa tignasse brune en quelque chose qui ne ressemblerait pas à un nid de corbeau. Il arborait toujours les mêmes mèches folles, mais dans un désordre ordonné évoquant plus une nuit de sexe débridée que l'anarchie qu'il y avait avant. Mais passé ses métamorphoses physiques, il avait enfin décidé de vivre sa vie et d'assumer son homosexualité.

Il ne savait plus vraiment à partir de quand il avait réalisé qu'il l'était. Sa relation avec Cho n'avait été qu'une vaste blague. Et avec le recul il devait bien admettre que les sentiments qu'il avait pour Ginny étaient plus ceux d'un frère pour sa petite que véritablement de l'amour. Si il devait être honnête avec lui-même, il avouerait que déjà pendant les repas avec la famille Weasley il avait maté plus d'une fois Charlie en se faisant la réflexion qu'il était vraiment sexy et qu'il le laisserait bien le dompter. Il reconnaitrait qu'il arrivait à son regard de dériver vers les autres joueurs de quidditch dans les vestiaires. Et s'il était parfaitement honnête avec lui-même, il admettrait avoir détaillé plus d'une fois un certain blondinnet. Mais ça il ne l'avouerait pas.

A vingt-trois ans, Harry Potter avait donc tout pour être heureux, un métier qu'il adorait, des amis formidables et un petit ami merveilleux… qui continuait à lui hurler dessus.

« Harry ! Tu ne peux pas me laisser ! »

Il délaissa sa valise pour aller prendre dans ses bras l'homme qu'il aimait. Il le serra contre lui et se pencha pour l'embrasser tendrement afin de l'apaiser. Il n'avait pas envie de partir lui non plus. Il était bien avec cet homme. Il aimait sa vie comme elle était et il ne voulait pas la voir chambouler à cause d'une connerie.

« Je ne veux pas partir mais je n'ai pas le choix tu sais. J'ai accepté ce pari et maintenant je dois l'honorer… »

C'était les mots à ne pas dire. Olivier s'emporta de plus belle et le repoussa. Son visage était rouge de colère. En deux ans de vie commune, c'était la première fois qu'Harry le voyait dans cet état. Ils ne s'étaient jamais disputés. Tout le monde leur disait que ce n'était pas possible mais pourtant c'était le cas. Leur vie s'écoulait paisiblement. Ils partageaient tout, les moments de tendresse comme ceux de rires. Avec Olivier il avait vraiment l'impression d'avoir trouvé l'homme qu'il lui fallait. Et il lui fallait abandonner tout ça à cause de…

« Mais comment tu as pu accepter une chose pareille ? »

Il soupira, encore une fois, tandis que les détails de la soirée fatidique lui revenaient en mémoire.

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Le parc du manoir Malfoy était magnifique. Si on le lui avait dit quelques temps plus tôt, il n'aurait jamais cru qu'il puisse remettre les pieds dans cet endroit et surtout le trouver magnifique. Mais là ils devaient reconnaitre que l'ancien serpentard avait mis le paquet pour éblouir ses invités. Un peu partout des guirlandes blanches illuminées le parc, lui donnant une ambiance féérique. Des vases de fleurs blanches étaient disposés un peu partout. Un large espace pour danser avait été dégagé au milieu tandis qu'autour se trouvaient les tables rondes qui accueillaient encore quelques convives. La plupart étaient cependant agglutinés sur la piste de danse ou accoudé au bar comme lui.

Il regarda avec un sourire attendri les jeunes mariés évoluer sur la piste de danse. Hermione était vraiment magnifique dans sa robe blanche. Elle ne cessait de dévorer des yeux son mari qui la faisait virevolter sur la piste de danse. Il n'aurait jamais pensé dire ça, mais il était heureux qu'elle épouse Blaise. Rapidement après la guerre ils s'étaient séparés avec Ron. Ce dernier traversait une période difficile avec la mort de son frère et l'abandon de ses études d'Auror. Elle, elle était toujours prise avec son travail au ministère, se battant pour la défense des elfes de maison et des autres créatures magiques. L'évidence avait fini par les rattraper un jour. Ils s'aimaient mais comme meilleurs amis. Son immaturité lui tapait sur les nerfs tandis que sa tendance Miss Je Sais Tout le faisait sortir de ses gonds. Ils avaient finalement décidé de rester amis. Le temps passant, ils avaient fini par retrouver la même complicité qu'autrefois.

C'était au ministère qu'elle avait croisé la route de Blaise. Il travaillait au département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Pendant des mois elle n'avait cessé de venir le harceler lui et son service, déposant requête sur requête. Et puis ce qui devait arriver avait fini par se produire. Il était tombé sous le charme de la brune et de sa ténacité. Aujourd'hui, ils ne travaillaient plus ensemble. Elle était désormais au département de la justice magique, essayant de rendre le monde magique plus juste et en particulier avec les sorciers nés de parents modus. Et elle y arrivait plutôt bien.

Il sourit à nouveau et leva son verre pour saluer le couple Zabini tandis que Blaise lui rendait son sourire. Non loin d'eux il pouvait voir Ron étreindre sa propre épouse. Pansy Weasley en était à la fin de son septième mois de grossesse et devait supporter la présence constante de son mari, plus inquiet que jamais. Plus que tout autre, ils avaient surpris tout le monde en se mettant ensemble. Ils semblaient tellement opposés que personne n'aurait dit qu'ils pourraient tenir ensemble. Et pourtant… la froide Pansy était plus rayonnante, plus insouciante quand elle était aux côtés de son mari. Quant à Ron, il semblait ravi de répondre au moindre désir de son épouse, et davantage encore depuis qu'elle était enceinte.

Il se retourna vers le bar et demanda un verre de plus au serveur. Il était en train de le siroter tranquillement quand il entendit une voix trainante beaucoup trop connue s'élever derrière lui.

« Seul Potter ? Tu n'es pas avec ton petit ami le célèbre joueur de quidditch ? »

Beaucoup de choses avaient changé en cinq ans, mais pas Draco Malfoy. Il s'était retrouvé après la guerre pratiquement dépossédé de tout. La fortune des Malfoy avait été dilapidée par Voldemort, son nom était désormais entaché par celui du mage noir. Il avait été innocenté mais il se retrouvait seul et sans argent. Il ne savait pas trop comment mais à force de travail et de manigances il avait fini par retrouver une place privilégiée dans la société sorcière et par restaurer sa fortune. Il travaillait au ministère officiant comme conseiller auprès du ministre, l'aidant à créer un lien entre les anciennes familles de sang pur et le ministère. Et le moins qu'on pouvait dire, c'était que son poste lui réussissait.

Il était plus séduisant que jamais. Ses vêtements de marque mettaient en valeur son corps à la perfection. Le blanc de sa tenue faisait ressortir la blancheur de sa peau. La lumières des guirlandes faisaient scintiller les yeux gris du jeune homme. Il était bien obligé de le reconnaitre, Draco Malfoy était l'image même de l'aristocrate séduisant. Il se sentait presque empoté à côté de lui dans son costume noir.

« Bonsoir Malfoy, moi aussi je suis ravi de te voir. »

Il avala une gorgée de son verre en lui adressant un sourire sarcastique.

« Non il n'est pas là. Il a dû rentrer tôt. Il a un match important demain. »

Il était déjà heureux qu'Olivier ait pu l'accompagner pour la cérémonie et le repas. Mais sa carrière passait avant tout et ça il le comprenait parfaitement. Il avait voulu partir avec lui pour ne pas laisser son homme se coucher seul mais Olivier avait insisté pour qu'il reste. C'était le mariage de sa meilleure amie, il ne pouvait pas partir tôt. Il fallait qu'il en profite.

« Je tenais d'ailleurs à te féliciter. Le manoir est magnifique. Merci à toi d'avoir accepté de le laisser à Hermione et Blaise pour qu'ils fassent leur mariage ainsi. »

Il observa les élégantes épaules se soulevaient l'air de rien. Il avait été surpris quand Hermione lui avait dit qu'elle allait se marier au manoir Malfoy. Il ne se rappelait que trop bien la dernière fois où ils étaient venus ici. C'était ici même, dans les pièces de cette immense bâtisse qu'ils avaient été retenus prisonniers, qu'Hermione avait été torturée par Bellatrix. Le blond avait cependant redécoré l'ensemble du manoir. De ce qu'il avait pu en voir, il n'avait plus rien à voir avec la bâtisse lugubre où ils avaient vécu tant d'horreurs. Et à en croire Hermione, l'intérieur était encore plus surprenant que l'extérieur.

« Blaise est mon meilleur ami, c'est normal. J'aurais cru que tu pouvais comprendre ça toi. »

Il y avait des choses qui changeaient et d'autres pas vraiment. Quand Ron et Pansy puis Hermione et Blaise s'étaient mis ensemble, ils avaient été bien obligé d'apprendre à cohabiter ensemble. Ils ne s'aimaient pas. Ils se détestaient même toujours et ce qui s'était passé pendant la guerre n'avait rien changé. Mais pour leurs meilleurs amis il leur arrivait de faire des efforts. Devant eux, dès qu'ils avaient le dos tourné, les vieilles habitudes reprenaient vite le dessus.

Il ne savait plus vraiment comment s'était arrivé mais à un moment de la soirée ils avaient tous les deux dérivés sur une des tables et s'étaient mis à boire ensemble, continuant leur concours de celui qui sortirait la meilleure insulte.

« Je suis surpris. Il me semblait que la dernière fois que j'étais venu, il y avait des paons ici. »

« Tu crois que tu as mangé quoi ce soir Potter ? »

Il recracha la gorgée de whisky tandis que le blond se marrait à côté de lui. L'enfoiré, même bourré il arrivait à être classe en se marrant. Lui il en était à pouffer bêtement et avoir du mal à compter le nombre exact de danseurs sur la piste.

« Honnêtement je ne vois pas pourquoi ton petit ami n'est pas resté. Ce n'est pas comme si ils avaient une réelle chance de gagner demain. »

« Bien sur qu'il va gagner. Et je ne dis pas ça parce que je suis avec lui. »

Il était toujours sincère avec Olivier. Il était devenu un véritable expert en quidditch. Il arrivait à deviner plutôt bien les issus des matchs. Il faisait profiter le joueur de son expérience, lui donnant des conseils pour battre les équipes adversaires. Jusqu'à présent, il ne s'était jamais trompé.

« Je reconnais que les Tornades sont forts mais je sais qu'ils vont perdre. Les poursuiveurs ne sont pas mauvais mais Olivier est capable d'arrêter tous leurs tirs. »

Il l'avait déjà vu faire des arrêts des plus spectaculaires. Ses fans avaient tendance à le surnommer le mur. Rien ne passait jamais avec lui. Les poursuiveurs des Tornades n'avaient pas une chance.

« Peut être… mais il n'y a pas que les poursuiveurs et les gardiens qui jouent je te le rappelle. L'attrapeur des Tornades est bien meilleur que celui de Flaquemarre. Même si Dubois arrête tous leurs tirs, ils perdront quand même quand l'attrapeur raflera le vif. »

« Pfff…. N'importe quoi. Tu es simplement jaloux parce que mon homme est le meilleur et que ça te fais chier de le reconnaitre. »

L'alcool commençait à bien se faire sentir dans ses propos. C'était certainement pour ça qu'il avait accepté ce qui allait suivre. Dans son état normal, il n'aurait certainement jamais accepté de faire quelque chose d'aussi stupide, même si Ron et Hermione allaient lui soutenir que même dans son état normal il était tout à fait du genre à faire quelque chose d'aussi con quand il s'agissait de Malfoy.

« Puisque si tu es si certain de l'issu du match. Si on pariait ? »

Il persistait à dire que c'était l'alcool qui l'avait poussé à arborer un sourire machiavélique à cet instant et à accepter le défi.

« Avec plaisir… Si Flaquemarre gagne, tu deviens mon petit elfe de maison personnel pendant trois mois. »

Il vit avec plaisir le blond se redresser et le regarder avec un regard légèrement dégouté et peut être un peu effrayé.

« Tu me prends pour un esclave Potter ? Mais soit, puisque si tu y tiens. Si les Tornades gagnent, et ils vont gagner, c'est toi qui sera mon esclave pendant trois mois. »

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« Et tu as accepté ? Mais t'es complètement con ma parole ! »

« Chuut … Hermione calme toi s'il te plait. Ne crie pas sur notre Ryry comme ça tu vas te faire du mal. »

« Merci Ron t'es un pote. »

« Non mais…. T'ES COMPLETEMENT CON D'AVOIR ACCEPTE UN TRUC PAREIL ! »

« Aiiiie putain Ron ma tête ! »

Il se prit la tête entre ses mains, essayant d'oublier le mal de crâne qui lui vrillait les tempes. Il ne savait plus trop comment mais il avait réussi à rentrer chez lui et à s'effondrer dans son lit. Il s'était réveillé le matin en même temps qu'Olivier mais avec une gueule de bois magistrale en prime. S'il ne se rappelait plus comment il avait rejoint son lit, il gardait cependant un souvenir un peu trop précis de ce qui s'était passé avec Malfoy.

Ils étaient tous les trois installés dans le carré VIP du stade de quidditch de Flaquemare. C'était devenu une tradition pour les trois amis. Ils profitaient des matchs d'Olivier pour se retrouver ensemble et le regarder, réunissant le trio comme au bon vieux temps sans la présence de leurs moitiés. Ils attendaient avec impatience le début de la rencontre. Impatience et anxiété pour le jeune journaliste. Il avait profité du fait que le match n'avait pas encore commencé pour leur raconter ce qui s'était passé la veille avec Malfoy.

« J'avais un peu bu c'est tout. Je n'aurais jamais, jamais, accepté de faire ce stupide pari avec Malfoy de toute façon. »

« Hmm… ça je ne suis pas sûr .. »

« Mione ! »

Il regarda d'un air horrifié sa meilleure amie qui lui avait sorti cette abomination le plus sérieusement du monde.

« Tu as toujours eu tendance à agir bizarrement quand il s'agissait de Malfoy. »

« Mais… mais… »

Il lança un regard désespéré en direction de son meilleur ami, n'arrivant pas à croire qu'elle était en train de le trahir de la sorte, et cherchant un peu de soutien auprès du rouquin.

« Mais oui tu as raison ! Rappelles toi en sixième année il n'arrêtait pas de le suivre partout persuadé qu'il préparait un mauvais coup. Il a même failli rater un match à cause de ça. »

« Et j'avais raison il projetait un mauvais coup ! »

Ses meilleurs amis préférèrent l'ignorer, continuer de proférer leur inepties sur lui et Malfoy.

« Dès qu'il s'agit de Malfoy c'est comme si Harry débranchait son cerveau et se mettait à agir de la manière la plus conne possible. »

« Merci je suis là je te signale. »

Il croisa les bras sur sa poitrine, passablement vexé par les remarques de ses deux ex-meilleurs amis. Il ignora Hermione tandis qu'elle tentait de le prendre dans ses bras en lui lançant un :

« Roooh mais Ry' boude pas. De toute façon il ne s'attend certainement pas à ce que l'un de vous deux honore son pari. Ce n'est pas comme si vous aviez fait un serment inviolable… »

Le silence se fit tandis qu'Harry n'osait pas répondre à la question sous-entendu. Il put voir le visage de ses deux meilleurs amis se décomposaient en direct tandis qu'ils commençaient à comprendre la vérité.

« Non… ne me dis pas que…. »

Il ne répondit pas et pendant un moment un lourd silence s'installa entre eux avant qu'Hermione ne retrouve ses esprits et ne se mette à le frapper.

« Mais c'est pas possible ! Comment tu as pu être aussi con !? »

Il fut sauvé in extrêmise par Ron qui prit la jeune femme pour tenter de la calmer un peu. La culpabilité d'Harry flambait à nouveau tandis qu'il se revoyait beaucoup trop clairement prêter serment avec Malfoy, la magie illuminant leurs mains serrés et scellant leur promesse.

La brune reprit finalement son calme continuant cependant de le foudroyer du regard.

« Ok je reconnais j'ai fait une connerie. Mais Olivier va gagner je ne me fais pas de soucis pour ça. »

Et il allait avoir Malfoy comme bonne à tout faire pendant trois mois. Il allait pouvoir s'amuser à l'humilier encore et encore. Et au final ce ne serait pas la connerie la plus monumentale qu'il ait pu faire, mais trois mois où il s'éclaterait complètement.

Il remercia intérieurement Ron tandis qu'il essayait de relativiser à son tour.

« Bien sûr qu'il va gagner. Il va encore plus se défoncer vu qu'il connait l'enjeu du match. »

Un nouveau silence se fit entre les trois meilleurs amis tandis que Ron et Hermione fixaient un Harry qui se ratatinait de plus en plus sur son siège. Finalement la brune explosa de nouveau.

« Tu ne lui as pas dit ? Mais t'es vraiment un abruti ! »

Il se remit alors à frapper le brun avant de se faire à nouveau arrêter par Ron pour le plus grand bonheur d'Harry. Entre les coups d'Hermione et sa gueule de bois il avait vraiment l'impression que sa tête allait exploser. Il tenta de se redresser, essayant d'ignorer la tempête qui avait lieu sous son crâne.

« Je ne pouvais pas lui dire ça. J'avais peur de lui faire perdre tous ses moyens si jamais lui expliquait ce que je risquais si jamais il perdait. »

Hermione se radoucit légèrement, le regardant avec un mélange de tristesse et de pitié. Il savait qu'il avait merdé mais c'était la déception qu'il inspirait à ses deux meilleurs amis qui lui faisait du mal. Ils avaient traversé énormément de choses ensembles, subi les pires épreuves mais c'était la première fois qu'il voyait Hermione le regardait ainsi.

Elle soupira finalement et lui fit un petit sourire avant de lui dire :

« J'espère aussi qu'il va gagner… »

Ils ne rajoutèrent rien sur ce qui risquait de se passer si le contraire arrivait. Le match commença rapidement tandis qu'un silence lourd s'installait entre les trois amis. C'était la première fois qu'ils regardaient un match dans une ambiance aussi pesante. D'ordinaire, les matchs étaient l'occasion pour eux de rire ensemble, se remémorant le bon vieux temps. Il savait très bien que Malfoy n'aurait rien d'un tendre si jamais il perdait. Ce serait trois mois d'enfer qui l'attendrait. Trois mois où il serait soumis au bon vouloir du mec qu'il détestait le plus sur terre.

Il regardait nerveux l'homme qu'il aimait disputer le match de sa vie. Plus le match avançait, plus il se détendait. Olivier était vraiment au meilleur de sa forme. Il n'avait pas laissé passer un seul but. Après plus de trois quart d'heure de jeu, le score était de 60 à 0 en faveur du club de Flaquemare. Il commençait à se dire qu'il était peut être bien tiré d'affaire quand il vit. Il était là… scintillant au pied des buts des Tornades. Et il le vit… en même que l'attrapeur des Tornades… il vit l'attrapeur plonger droit sur le vif alors que l'attrapeur de Flaquemare se trouvait à l'autre bout du terrain. Il remarqua lui aussi le changement de direction de l'attrapeur adverse mais il était trop tard. Il était beaucoup trop loin pour le rattraper. La foule se mit alors à crier de joie tandis que l'attrapeur des Tornades redressait son balai en brandissant le vif dans son poing serré. C'était fini… Les Tornades avaient gagnés… Il avait perdu…

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Il soupira et se détourna d'Olivier pour prendre sa valise. Il devait partir. Chaque minute passait aux côté du gardien lui semblait de plus en plus pénible. Il avait vu le blond la veille à la fin du match. Son petit sourire suffisant lui avait donné envie de le frapper. Il l'aurait fait, si Ron ne l'en avait pas empêché en voyant son poing fermé. Il lui avait alors ordonné de le rejoindre le lendemain matin chez lui pour prendre ses fonctions. Et rien qu'à la façon dont il lui avait dit ça, il avait été encore plus certain qu'il allait souffrir pendant ces trois mois.

« Je te l'ai dit…. J'étais bourré… Je ne sais pas ce qu'il m'a pris… »

« Mais…. Et ton boulot alors ? Et moi ? Ca ne compte pas ça pour toi ? »

Il y avait pensé des centaines de fois à tout ça. Il avait sa vie. Il ne voulait pas la laisser tomber. Mais il allait être obligé de tout mettre entre parenthèse pendant quelques temps. Il n'avait pas le choix.

« La saison est terminé. Je comptais prendre un congé au travail de toute façon. J'ai envoyé un hibou ce matin à mon patron et il est d'accord pour que je prenne trois mois de vacances. »

Il s'approcha à nouveau d'Olivier et déposa sa valise à ses pieds pour venir caresser tendrement sa joue. Deux ans qu'ils étaient ensembles, deux ans qu'ils ne se quittaient pratiquement plus, partageant tous les moments de leur vie. Il allait tellement lui manquer… Il se leva sur la pointe des pieds et alla déposer un baiser sur sa joue, cueillant au passage une larme qui avait réussi à se frayer un passage.

« Dès que ce sera fini je reviendrais. Et on fera ce voyage qu'on remet toujours à plus tard. »

Cela faisait longtemps qu'ils en parlaient de ce voyage. Avec leurs vies chargées par leur boulot respectif ils n'avaient jamais trouvé le temps de le faire. Mais ils en rêvaient. Ils voulaient partir quelque part loin de l'Angleterre, quelque part dans le sud, pour simplement profiter du soleil, de la mer et se retrouver tous les deux. C'était lâche de lui dire ça maintenant. Mais il savait que la perspective de le retrouver après ces trois mois et de partir avec lui le ferait tenir.

« Tu as intérêt à tenir ta promesse Potter. »

Il lui sourit et l'embrassa une dernière fois avant de quitter leur maison.

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Il se sentait mal. L'imposant manoir se dressait devant lui. Il était moins lugubre que dans ses souvenirs mais beaucoup moins féérique que l'autre soir. Les paons avaient disparu des pelouses. Un peu partout dans le jardin à l'avant de la bâtisse des parterres de fleurs multicolore venaient égayer la propriété. Il avait du mal à croire que c'était bien l'ancien serpentard si froid qui vivait dans un endroit si fleuri si… vivant.

Inspirant une dernière fois pour se donner du courage, il frappa sur l'immense porte. Il n'attendit pas longtemps pour voir à sa plus grande surprise un elfe de maison venir lui ouvrir. L'esclave des elfes avaient été aboli avec les bons soins d'Hermione. Les mentalités étaient difficiles à changer mais il était désormais impossible d'employer un elfe sans lui verser de salaire.

Il n'était pas surpris de le trouver là, après tout il avait certainement les moyens de se payer une centaine d'elfes. Il se demandait surtout ce qu'il attendait de lui s'il avait déjà une nuée d'elfes à son service.

« Bienvenue Harry Potter Monsieur. Monsieur le Maître Malfoy vous attend, veuillez me suivre dans le petit salon, le Maître vous rejoindra dès que possible. »

Il suivit le petit elfe tandis qu'il pénétrait dans un immense hall. Hermione n'avait pas menti, le manoir était vraiment somptueux. Il n'avait plus rien à voir avec ce qu'il avait pu voir. Le hall, recouvert de marbre blanc, était illuminé par d'immenses baies vitrées qui donnaient sur le parc où avait eu lieu le mariage. Il entra dans la pièce que lui montrait l'elfe et déposa sa valise dans l'entrée avant de faire le tour de pièce. Le petit salon… il n'osait pas imaginer ce que devait être le grand salon si celui-ci était le petit. La pièce était entièrement décorée dans des tons de beige chaleureux. Plusieurs canapés aux coussins moelleux invités à venir s'installer devant la grande cheminée. Il resta un moment subjugué par la beauté des lieux. Quelques œuvres d'arts venaient agrémentés la pièce, représentant des paysages de forêt et de cours d'eau. Il était en train d'en contempler un quand il entendit une voix derrière lui.

« Quand tu auras fini de t'extasier devant ma maison Potter, tu pourras me suivre que je te montre ta chambre. »

Il se retourna pour faire face au maître des lieux. Il le regardait de son habituel air froid et hautain. Il avait laissé tomber le costume blanc qu'il portait pour le mariage. Il portait un simple pantalon de lin beige avec une chemise blanche, sa tenue se fondant dans le décor de la pièce. Il lui rendit son regard froid puis après plusieurs minutes de combat entre eux, il le suivit dans les étages. Son regard continuait de s'attarder sur ce qu'il voyait essayant de dissimuler au blond du mieux qu'il le pouvait sa surprise face à sa maison.

Le reste de la demeure suivait le même schéma que le hall est le salon. L'ensemble était lumineux, chaleureux, décore avec goût et luxe mais sans crouler dessous non plus. Il était surpris de voir à quel point l'endroit évoquait à la fois le raffinement et la simplicité.

Il entra finalement dans ce qui allait être sa chambre pour les prochains mois à venir. Il ne put retenir une légère grimace de dégout face à l'ironie manifeste du blond. Bien que très belle la pièce était entièrement décoré des dégradés de vert et d'argent. Même les flammes qui brûlaient dans la petite cheminée attenante étaient vertes. Plus serpentard que ça c'était difficilement possible. Il ne dit rien, ne voulant pas faire le plaisir au blond de se plaindre de la décoration de sa chambre. Il l'écouta distraitement tandis qu'il lui expliquait où il pouvait ranger ses affaires et où se trouvait sa salle de bain attenante, tout aussi verte que la chambre.

« Bien. Je vais te laisser t'installer, Potter. »

Il se retourna vers le blond tandis que celui-ci partait et l'arrêta pour lui poser la question qui lui brûlait les lèvres.

« Attends… je ne comprends pas. Qu'est-ce que tu attends de moi au juste ? Tu as déjà tout un tas d'elfes pour te servir. »

Vu la taille de l'endroit, il doutait fortement qu'un seul elfe puisse réussir à venir à bout de l'entretien tout seul, et à plus forte raison un homme seul.

« Je croyais que c'était clair pourtant. Tu es mon esclave. »

Il fronça les sourcils, ne comprenant toujours pas où il voulait en venir. Des esclaves, il en avait déjà tout un tas. Il n'avait pas besoin d'un de plus. Le plaisir de l'humilier était donc si fort qu'il voulait qu'il soit son elfe au milieu des autres elfes ?

Mais il aurait dû comprendre que le serpentard n'avait pas la même conception du mot esclave que lui. Il aurait dû davantage le comprendre quand le blond se mit à sourire, un sourire des plus sadiques qui montrait à quel point il prenait plaisir à la situation actuelle. Si il avait compris, il aurait peut-être été un peu moins choqué quand le blond lâcha :

« Tu es mon esclave. Ma pute, Potter. »

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A suivre...

Bon voilà... hurm...

Si vous avez envie de lire la suite laissez-moi une petite review. Si vous avez envie de me dire à quel point vous aimer, détester? Laissez une petite review. Si vous voulez me faire un cadeau laissez votre numéro de carte dans une review je me débrouillerais. Et si vous avez envie de me frapper... euuuh non ça en fait abstenez-vous.

Bises mes koalas, je vous aime.

Nighteyes