Note de Loten: Et maintenant quelque chose de complètement différent.
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Aë : Pour la chanson, la traduction est une licence poétique, je dirais ^^'
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"Nobody could hurt me like I know she could hurt me
But there's nothing in this world that I want more
Nobody could take me to the places that she takes me
Places that I've never been before..."
– Evan & Jaron, 'I Could Fall'.
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"Personne ne pourrait me blesser comme je sais qu'elle le peut
Mais c'est ce que je désire le plus au monde
Personne ne peut me faire vivre les choses comme elle
Des choses que je n'avais jamais vécues…"
– Evan & Jaron, 'I Could Fall'.
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Il faisait sombre lorsqu'elle se leva elle n'avait jamais compris comment la lumière du jour filtrait dans les cachots, si bas sous le niveau du sol, mais d'une façon ou d'une autre, c'était le cas, malgré l'absence de fenêtres, et la nuit était tombée. Penchant la tête, elle loucha, les yeux bouffis, sur l'horloge, et vit qu'ils étaient en fin de soirée. Severus était étendu près d'elle, et lisait sous la faible lumière de sa baguette. « Bonsoir » murmura-t-il sans lever les yeux de son livre.
« Coucou. » Roulant sur le dos, elle s'étira et bailla.
« Je présume que tu te sens mieux ?
-Je ne réponds pas, ça ne ferait que t'encourager.
-Je prends ça pour un oui. » Il lui jeta un regard amusé et posa son livre. « Tu as faim ?
-Pas vraiment. » Elle s'assit et frotta ses yeux. « Je veux dire que je pourrais manger, mais je n'ai pas vraiment envie de quelque chose.
« Très bien » concéda-t-il, l'observant de façon si peu expressive que son inquiétude était évidente. Seul Severus pouvait réussir à exprimer des émotions en les cachant, songea Hermione, ironique, en lui souriant.
« Je vais bien » l'assura-t-elle. « Si, vraiment. Je ne suis même plus énervée. Ils étaient plus choqués qu'autre chose, et aucun d'eux n'a jamais aimé les surprises, et ils ont aussi le sang chaud lorsqu'ils se seront calmés, je leur reparlerai. Jusque là, je ne m'en inquièterai plus.
-Bien. »
S'approchant, elle se nicha au creux de son bras, déposant sa tête sur sa poitrine presque automatiquement, et jouant sans y penser avec les boutons de sa chemise. Il reprit son livre de sa main libre, et ils restèrent allongés un moment en silence. « Severus ?
-Hmm ?
-Pourquoi c'est aussi silencieux? » Il remua un peu, et elle leva les yeux vers lui. « Je veux dire que je croyais que tu détestais le silence.
« Oui, mais ce n'est pas exactement silencieux, si ? Je peux t'entendre respirer, et chacun de tes petits mouvements. Je suis moins dépendant aux distractions de fond sonore ces temps-ci, de toute façon.
-Oh. C'est bien. » Souriante, elle revint contre lui et lui à son livre, et elle réalisa qu'il avait raison, il n'y avait jamais de réel silence quand quelqu'un d'autre était à proximité. Elle pouvait entendre son souffle et le faible bruissement produit lorsqu'il tournait une page ou simplement bougeait légèrement. C'était étrangement réconfortant, et elle n'avait pas son besoin pathologique de bruit distrayant pour éviter les idées noires, au moins la plupart du temps. Maintenant, elle laissait ses pensées vagabonder, écoutait les faibles sons de sa présence près d'elle, et pensa à quelque chose qu'elle avait prévu longtemps auparavant. Peut-être que le bon moment était venu pour essayer ? Il semblait aller tellement mieux, ces jours-ci, et elle pouvait certainement en profiter de plus, si cela suivait le plan, ils apprécieraient tous deux. « Severus ? »
Elle put entendre son sourire dans sa voix, même si son expression n'affichait qu'une faible exaspération.
« Qu'y a-t-il cette fois ?
-Désolée. J'ai pensé à quelque chose que je voudrais. » Hermione s'assit lentement, l'observant reposer son livre et se tourner pour la regarder.
« Quoi ?
-Toi » dit-elle simplement, attendant suffisamment longtemps pour le voir cligner des yeux puis sourire avant qu'elle ne se penche et l'embrasse délicatement. Il répondit, sa main rejoignant son visage alors qu'il se tournait de côté, sa bouche s'ouvrit un peu pour lui permettre d'approfondir le baiser.
Après un moment, il s'écarta, le regard chaud, et la regarda. « Voudrais-tu bien être plus spécifique ? » demanda-t-il.
Rassemblant son courage, elle émit tout bas « Je te veux dans ma bouche. Je veux te goûter. »
Il se figea un long moment. « Hermione… Je ne sais pas. »
Ce n'était pas un 'non'; elle insista donc. « J'en ai envie.
-Si je panique… Je te blesserais. Je pourrais même ne pas réaliser que c'est toi. Et je ne veux pas penser à ce que je pourrais faire si je commence à penser que Bellatrix m'a à nouveau.
-Peut-être bien » acquiesça-t-elle lentement, « mais tant que c'est agréable, tu ne paniqueras pas. Et si ça commence à ne plus être bon, dis-le moi et j'arrêterai. Tu le sais. Je ne demanderais pas si je ne pensais pas que tu allais apprécier. Lentement, elle bougea sa main au bas de son torse puis de son ventre, pour se déposer légèrement sur son entrejambe. « Je pense que tu vas aimer ça, toi aussi » nota-t-elle, osant un sourire une certaine partie de lui n'avait clairement aucune objection.
« Cette partie de moi n'a pas droit au vote » marmonna-t-il, semblant incertain. Elle pouvait voir qu'il le voulait aussi, et pas uniquement parce que c'était un homme qui se voyait offrir du sexe oral, mais il était aussi inquiet qu'il puisse la blesser.
« Je ne pense pas que tu vas paniquer » dit-elle doucement. « Je suis ton amante depuis suffisamment longtemps pour savoir que tu n'associes pas le sexe et la douleur. Tu n'as jamais réagi comme une victime de viol.
-Non » acquiesça-t-il tout bas. « Ce que j'ai traversé n'était pas du sexe, c'était de la domination, du pouvoir et de la douleur. Et ce n'était pas ma première expérience sexuelle, et ce n'était pas non plus avec mon genre de femme. J'étais capable de conserver des rapports sexuels normaux séparés de ça, mentalement. Mais c'est… Différent. »
Hermione grimaça en réalisant ce qu'il disait. « C'était ta seule fois, non? » demanda-t-elle doucement. On pouvait compter sur Bellatrix pour pervertir quelque chose qui aurait dû être une merveilleuse expérience pour un jeune homme.Il acquiesça lentement lorsqu'elle se pencha pour embrasser légèrement ses lèvres. « Alors tu mérites de sentir ce que c'est vraiment » dit-elle. « Et je ne pense pas que tu vas paniquer. Tu te contrôles bien plus que ce que tu crois. Vas-tu me laisser essayer ? Je te promets d'arrêter si tu me le demandes.
-Pourquoi est-ce aussi important pour toi ? » demanda-t-il, hésitant.
« Parce que c'est quelque chose que j'apprécie, et que je veux te faire » répondit-elle avec honnêteté, « et parce qu'ils ne méritent pas la plus petite victoire contre toi. S'il te plaît ? »
Il détourna le regard pour examiner un moment les ténèbres de la chambre. Elle n'insista pas, le laissant simplement y réfléchir quelques minutes sa main était toujours posée avec légèreté sur son sexe, et elle pouvait le sentir durcir de plus en plus durant sa réflexion, ce qui était un assez bon indice du côté où allait pencher sa décision. Finalement, lentement, il acquiesça, et elle lui sourit avant de toucher doucement son visage, glissant ses doigts dans ses cheveux et l'embrassant une nouvelle fois.
Elle défit sa chemise alors qu'ils s'embrassaient, s'écartant suffisamment longtemps pour défaire sa chemise de nuit tandis qu'il se débarrassait de sa chemise d'un coup d'épaules, et ils continuèrent à retirer les vêtements l'un de l'autre entre chaque baiser, alors que leurs mains commençaient à errer, explorant leurs corps. Le battement familier du désir aida à réduire au silence ses trop nombreuses pensées, et elle se laissa aller à l'ici et au maintenant, à son odeur et son contact et au goût de sa peau alors qu'elle embrassait son torse et léchait son téton avant de commencer à descendre sur son ventre à coup de baisers, traçant ses cicatrices de sa langue. Elle mordit gentiment les muscles tendus de son ventre et fit courir sa langue sur la courbe de l'os de sa hanche, le sentant frissonner alors que son souffle passait sur son érection son corps était tendu par un mélange d'impatience nerveuse qu'elle aurait mieux associé avec un homme plus jeune, mais jusque là, il n'avait clairement pas d'objection.
S'installant confortablement entre ses cuisses, Hermione l'examina pensivement, et sentit un frisson agréable courir au bas de son dos lorsqu'elle observa la jolie longueur solide l'attendant. Elle appréciait vraiment ça, et cela faisait longtemps qu'elle n'avait pu en profiter. Ce n'était pas vraiment grâce à la sensation physique, en fait, car franchement, ce n'était pas toujours si plaisant à la fin, mais plutôt grâce à la façon dont cela pouvait désarmer et détruire même le plus fort et le plus retenu des hommes et elle voulait vraiment voir –et sentir, et entendre, et goûter- Severus se défaire et perdre tout son contrôle d'acier. Lentement et délibérément, elle le lécha, un long passage de langue sur sa longueur, de la base à la tête, et entendit son souffle s'interrompre alors qu'il frissonnait. Il avait un goût salé et musqué, quelque chose de truculent et de totalement masculin.
Elle embrassa gentiment le bout, et traça un lent cercle de sa langue avant d'enfin commencer à l'entourer soigneusement de sa bouche. Severus émit un doux bruit de gorge, et elle s'interrompit un instant pour regarder le long de son corps, jusqu'à son visage il était redressé contre les oreillers, et la regardait, et ses yeux étincelaient. Retenant un sourire, elle reporta son attention à ce qu'elle faisait, en prenant un peu plus en bouche et explorant la peau de douce soie étirée sur toute sa solidité, redécouvrant les contours de sa chair.
Il siffla quand elle commença à le sucer, et son corps s'arqua, ses hanches bougeant involontairement alors qu'il luttait pour rester immobile. Ravie de sa réaction, elle augmenta la pression, et il couina presque. Elle souffla délicatement autour de lui, et se retira un instant pour permettre à l'air froid de le toucher là où sa salive humidifiait sa peau, et sourit lorsqu'il trembla, avant de commencer à le prendre plus bas dans sa bouche, jusqu'à sa gorge, avançant lentement sur sa longueur, avec difficulté. Il était gros, et elle n'avait pas eu d'entraînement récent.
Lorsque ses lèvres rejoignirent son corps, sa gorge tremblant autour de lui, il respirait par à coups et émettait des sons qu'elle n'avait jamais entendus de sa part auparavant, ses yeux étaient fermés au maximum et ses mains serrées en poings froissaient les draps sous eux. Lentement, sans cesser d'observer son visage, Hermione commença à se retirer, relevant la tête de sa solide longueur il ouvrit les yeux un instant et profita de la vue.
« Merde ! » gronda-t-il, explosif, rejetant la tête en arrière, l'obscénité fondant en un grognement étranglé alors qu'elle suçait fort les derniers centimètres de son érection. Elle planta légèrement les doigts dans ses cuisses pour lui faire comprendre qu'il devait essayer de rester immobile, et sentit chacun de ses muscles trembler sous la contrainte. Elle pouvait déjà sentir à quel point il était proche, alors qu'elle faisait courir sa langue sur l'extrémité, le sel métallique se mélangeant au goût de sa peau.
Sa voix était distordue, presque méconnaissable, lorsqu'il gémit « Hermione, je… Je ne vais pas… Je… Oh, Merlin ! » Le cri fut presque arraché de sa gorge et son dos s'arqua, sa colonne se pliant tandis que ses mains se refermaient sur la literie. Elle ne l'avait jamais entendu si complètement hors de contrôle avant, et le cri puissant la fit frissonner tandis qu'elle relevait la tête, juste assez pour rencontrer son regard fou. Son expression était sauvage, sa bouche ouverte et son regard un peu perdu, sa peau pâle rougie et humide de sueur, collant ses cheveux à son visage, et c'était l'une des plus belles choses qu'elle ait jamais vue, Severus Snape envahi par le plaisir et proche de l'orgasme.
Elle ne tenta pas de lui répondre, se contentant de baiser la tête pour le reprendre en bouche, et regardant son visage alors qu'il réalisait qu'elle n'allait pas arrêter, qu'elle voulait qu'il vienne ainsi. Il cria à nouveau, cette fois sans parole, et commença à trembler, s'agitant presque contre les draps ses yeux semblaient étranges, frénétiques, les pupilles massivement dilatées. Fermant à demi les siens, elle se perdit dans ce qu'elle était en train de lui faire, sa solide et merveilleusement dure longueur glissant en et hors de sa bouche avant que ses lèvres ne se referment plus fermement sur lui et qu'elle le suce une dernière fois.
Il cria presque, un hurlement informulé et inarticulé de soulagement, et ses hanches bondirent contre les mains qui les retenaient lorsqu'il jouit violemment, emplissant sa bouche et gouttant dans sa gorge lorsqu'elle avala chaud et épais et salé et métallique et amer et quelque chose d'autre qui était uniquement lui. Alors qu'elle s'écartait, il s'effondra mollement près d'elle, yeux clos et torse agité, puisqu'il luttait pour reprendre son souffle, l'ensemble de son corps tremblant déglutissant à nouveau et léchant ses lèvres, Hermione l'observa, nerveuse, alors que sa respiration heurtée s'apaisait graduellement.
Après ce qui sembla être une éternité, Severus ouvrit lentement les yeux, et cligna, comme ébloui par elle. Il tenta de parler, échoua, tenta à nouveau et abandonna il leva une main hésitante aux doigts tremblants, et la tendit pour toucher son visage. Tandis que ses yeux revenaient au monde réel, ils s'adoucirent en ce silencieux presque-sourire qu'elle connaissait si bien, puis il commença à rire doucement, d'un plaisir pur, d'une innocence sans limite. Il y avait un fond de triomphe exultant dans son rire, faiblement bordée d'un soulagement presque hystérique, mais principalement, c'était simplement de la joie. Il y avait aussi des larmes sur son visage, mais elle comprenait, et alors qu'il levait les yeux sur elle, elle sourit avant de se pencher, ses cheveux retombant autour de leurs visages, et elle l'embrassa.
Elle avait voulu le baiser doux, mais Severus avait de toute évidence d'autres idées, et sa main plongea dans ses cheveux alors qu'il l'attirait contre lui en un baiser ardent et affamé. Il émit un son bas du fond de la gorge alors qu'il se goûtait dans sa bouche, et si possible devenait plus ardent alors que le baiser s'approfondissait sans même leur habituelle joute verbale, elle rendit volontiers les armes à lui et à son affection joyeuse, tandis qu'il s'appliquait à faire bon usage du temps nécessaire à son corps pour récupérer.
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Hermione n'avait aucune idée du temps écoulé lorsqu'ils eurent terminé, mais la nuit était avancée lorsqu'ils furent enfin et complètement fatigués. Elle ne s'était pas attendue à obtenir ce genre de réaction de sa part, mais… Elle ne s'en plaignait certainement pas. Tout son corps lui semblait pesant, le plaisir langoureux et l'épuisement l'alourdissant. Severus était à présent allongé silencieusement, la tête installée sur ses seins, et seul le lent mouvement de sa main passant sur son ventre lui faisait savoir qu'il était toujours éveillé, mais de peu.
Il ne semblait pas souhaiter cesser de la toucher, ses doigts traçant des cercles paresseux sur sa peau, et son souffle était lent et profond alors qu'il s'approchait de l'inconscience. Elle caressait doucement ses cheveux, plus fatiguée qu'elle se rappelait l'avoir jamais été, et sourit lorsqu'il tourna la tête pour frotter doucement son visage contre sa peau, ses lèvres caressant la courbe de son sein, juste sous sa cicatrice. Ce n'était pas sexuel, plus maintenant aucun d'eux n'en avait l'énergie, pas maintenant, et bien que son endurance soit miraculeuse –sa performance aurait donné du crédit à un homme ayant la moitié de son âge- il n'en avait clairement plus une once.
« Comment tu te sens, mon amour ? » expira-t-elle, si épuisée qu'elle ne réalisa pas ce qu'elle disait avant que ce ne soit fait.
Il ne réagit aucunement à l'appellation et ne sembla pas même l'avoir entendue il expira simplement un peu plus lourdement, frottant à nouveau son visage avant de replonger dans son immobilisme, ses doigts seuls continuant à tracer de lents cercles sur son ventre. « Je me sens… Fatigué » murmura-t-il, la faible vibration d'un rire le traversant, et elle sourit, n'ayant pas l'énergie de glousser.
« Je ne suis pas surprise… Je ne m'attendais pas à cette réaction…
-Moi non plus » répondit-il simplement, le son de sa voix lui laissant savoir qu'il souriait. « Non, je me sens… Libre.
-Libre ? » s'enquit-elle, repoussant les cheveux du visage de Severus.
« Oui. » Il s'étira, lentement, muscle après muscle, et tint un instant la tension avant de s'autoriser à se détendre à nouveau totalement contre elle. « Un cauchemar de moins. Une… Arme de moins. Le souvenir… N'a plus de pouvoir sur moi. » Sa voix était douce, presque pâteuse de sommeil, mais elle comprit ce qu'il disait et sourit, satisfaite d'avoir atteint son but.
« Je suis heureuse. Ils ne méritaient pas autant de prise sur toi.
-Mm » marmonna-t-il vaguement cela pouvait être un accord, ou peut-être juste une façon de lui faire savoir qu'il l'avait entendue. Il bâilla et se lova plus près d'elle. « Merci. »
Elle était trop fatiguée pour rire, mais tenta tout de même. « Crois-moi, Severus, c'était vraiment avec plaisir. » Si elle avait su qu'il réagirait ainsi, elle lui aurait demandé des mois auparavant, mais peut-être était-il préférable qu'elle ait attendu. Il n'y était pas prêt avant. « Et tu vas bien ? »
Il ricana, somnolent. « Oh, oui… » répondit-il, plus en soupirant qu'en parlant. Lentement, il leva sa main de son ventre et fit un signe vague elle nota que ses doigts tremblaient sous l'effet de son épuisement total. Les couvertures empilées au pied du lit remuèrent à peine, et il gronda d'une irritation somnolente, répétant le geste avec un peu plus de force avant que les draps ne viennent à sa portée et qu'il les tire sur eux deux.
« Je pense que nous devrions être reconnaissant d'être en vacances » lui déclara Hermione avec amusement, s'installant plus confortablement sous les couvertures et fermant les yeux. « Même toi tu aurais eu du mal à tenir tes classes toute la journée, demain.
-Vu comme je me sens maintenant, je vais lutter pour marcher demain » murmura-t-il faiblement, souriant contre sa peau et bâillant à nouveau. « Mais je pourrais enseigner si nécessaire. Je n'ai pas beaucoup de pratique lorsqu'il s'agit d'ignorer le plaisir, mais ça ne peut être plus difficile qu'ignorer la douleur… »
Hermione n'était pas sure de pouvoir être d'accord. Du point de vue de Severus, c'était sans doute vrai après tout, il était extrêmement familier avec la douleur, si accoutumé qu'il ne devait plus qu'à peine remarquer ses blessures, mais le plaisir, en comparaison, restait toujours rare. « Eh bien, par chance, tu n'as pas à le faire. Je ne suis pas sûre que je pourrais marcher, moi non plus » murmura-t-elle en réponse.
Il se figea. « Je t'ai fait mal ?
-Non » le rassura-t-elle gentiment en caressant son épaule. « Pas plus que je ne t'ai fait mal. » Il se détendit à nouveau avec un son de gorge ensommeillé, se calant mieux contre ses seins elle sentit son souffle expiré contre sa peau alors qu'il se laissait aller et souriait, savourant la lourdeur chaude de son corps. Ce soir marquait une forme de découverte capitale entre eux, nota-t-elle, presque endormie c'était une nouvelle preuve de sa confiance en elle, et un autre de ses anciens fantômes avait été envoyé six pieds sous terre. Cela leur avait aussi offert à tous deux un plaisir considérable. Mais plus important que cela, il y avait le fait qu'elle venait juste de l'appeler accidentellement 'mon amour', et qu'il n'avait pas paniqué. Oh, il avait eu beau faire semblant de ne pas avoir entendu, mais il avait entendu la première partie de la question ou il ne lui aurait pas répondu le fait qu'il ne s'était pas même légèrement tendu était un très bon signe. Cela ne lui donnait pas de meilleur aperçu de ses sentiments, mais au moins, les siens n'avaient pas tout gâché.
Penser à quoi que ce soit était à présent bien trop difficile, sans même parler d'essayer d'analyser son amant incroyablement complexe, et elle abandonna. Sa main avait cessé de bouger et était à présent immobile sur sa hanche écoutant sa respiration elle conclut qu'il était endormi. Souriante, elle se détendit totalement et laissa le lent rythme de son souffle la mener à l'inconscience.
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Hermione se réveilla en réalisant plusieurs choses. D'une, quelque part, dehors, il y avait une belle journée ensoleillée, un changement bienvenu après les quelques précédents jours qui avaient été pluvieux. De deux, elle mourrait totalement de faim. De trois, apparemment, 'se faire défoncer' n'était pas qu'une façon de parler elle se sentait merveilleusement fatiguée et avait ce qui se promettait d'être des bleus splendides dans des endroits très intéressants. De quatre, son bras était endormi, puisqu'apparemment, Severus n'avait pas bougé de toute la nuit. Elle le tapota doucement plusieurs fois et trouva finalement un endroit sur ses côtes qui lui offrit une réaction il roula loin d'elle, sur son dos, sans se réveiller, et elle récupéra son bras, le frottant pour récupérer des sensations dans ses doigts tout en le regardant dormir.
Il était rare qu'elle ait l'occasion de le voir dormir, avec ses petites et régulières insomnies et le fait que la plupart du temps, il avait le sommeil léger, et c'était une vue qu'elle appréciait. Il avait l'air plus jeune et plus détendu, sans trace de tension en lui. De façon inhabituelle, il sourit un peu dans son sommeil, et elle sourit involontairement en réponse. Il avait presque l'air… Eh bien, 'innocent' n'était pas le terme exact pour décrire Severus gentil, peut-être. Il était beau, bien que peut-être pas comme qui que ce soit d'autre aurait compris le mot.
Un instant plus tard, la tranquillité de leur chambre fut brisée lorsqu'une lumière argentée explosa au milieu de la pièce, manquant de peu de la faire mourir d'attaque cardiaque. Elle entendit Pattenrond cracher, quelque part, mais ce fut la réaction de Severus qui l'occupait à cet instant il utilisa son habituelle capacité à se réveiller instantanément, et en moins d'un battement cardiaque, il était à demi levé au bord du lit, sa mauvaise jambe sur le sol, son corps s'imposant entre elle et la lumière argent, sa baguette pointée sur elle. Elle n'avait jamais vu d'égal à ses réflexes; elle n'était pas même sûre d'où était sa baguette jusqu'alors, puisque ses vêtements étaient principalement sur le sol de l'autre côté du lit, en un tas désordonné.
La lumière argentée tourbillonna, et maintenant qu'elle avait un instant pour respirer, elle reconnut un Patronus elle pouvait même deviner à qui il appartenait, juste avant qu'il ne forme un cerf. Harry, tu es le pire des connards ! Severus l'avait aussi reconnu elle voyait son reflet dans le miroir et vit son regard durcir et sa mâchoire se tendre. Clairement, il n'appréciait pas être réveillé dans ces circonstances, et il n'avait certainement pas l'air heureux de voir ce rappel fantomatique de bien trop de choses.
'Hermione, s'il te plaît, peut-on parler ?' demanda le cerf, plaintif, avec la voix d'Harry. 'Je suis désolé. Gin et moi serons devant le portail de Poudlard à deux heures, et on voudrait vraiment te parler, pour…'
Quoiqu'il ait pu avoir d'autre à dire, ce fut perdu, car Severus avait agité sa baguette et grommelé « Terminus. » Le Patronus frissonna, comme surpris, et disparut abruptement. Laissant tomber sa baguette, Severus se laissa retomber sur le lit, expira lourdement et posa son bras sur ses yeux. « Ce putain d'Harry James Potter est sans aucun doute l'individu le plus crétin et débile que j'ai eu l'infortune de rencontrer » déclara-t-il d'une voix étouffée.
« Je serais bien d'accord, mais je suis en train d'avoir une crise cardiaque, je crois » répliqua Hermione, tremblante, tout en prenant de profondes inspirations pour tenter de se détendre. « Bordel, Harry ! Je vais devoir le tuer.
-Je t'en prie.
-Ce que tu viens de faire, quoi que ce soit, a pu lui faire mal ?
-Malheureusement non » lâcha-t-il, le regard noir. « Terminus est plus puissant que Finite, mais de peu. Au pire, cela l'a vaguement pincé. Si je connaissais un sort plus puissant, je l'aurais utilisé. » Il roula de côté et cligna des yeux, la regardant, semblant toujours agacé. « On peut toujours compter sur Potter pour gâcher une bonne humeur. »
Acquiesçant un timide accord, elle frotta ses yeux et regarda autour d'eux. « Bien que je suppose en toute honnêteté qu'il ne pouvait pas vraiment savoir que je serais avec toi. Et puisqu'on dirait qu'il est presque midi, il n'aurait pas pu deviner que nous serions toujours endormis. »
Severus se renfrogna à nouveau, mais acquiesça à contrecœur. « Sûrement pas. Dans tous les cas, ça ne le rend pas plus crétin » ajouta-t-il.
« Je n'ai pas d'argument contre ça. » Baissant les yeux sur lui, elle se sentit sourire même un geste inepte d'Harry ne pouvait entièrement gâcher son humeur. Elle se pencha pour embrasser doucement Severus, et après un instant, il répondit avec suffisamment de joie pour qu'il semble que son humeur ne soit pas non plus changée. « Bonjour. »
Il lui sourit en se redressant. « En effet. » S'étirant, il bâilla et fit courir ses doigts dans ses cheveux. « Laisse-moi prendre une petite douche, puis je lancerai le petit-déjeuner –ou le déjeuner- pendant que tu fais ta toilette.
-Quelle bonne idée » acquiesça-t-elle avec ferveur. « Je suis affamée. Et c'est entièrement de ta faute, Severus Snape. »
Il afficha un sourire en coin. « Il me semble me rappeler que c'est toi qui a commencé ça.
-Mais le reste de la nuit était ton idée » souligna-t-elle avant de sourire à son tour. « Et oui, je sais, je ne me plaignais pas. Mais je vais peut-être commencer à le faire maintenant, sauf si tu sors ton assez joli cul du lit pour me faire un sandwich au bacon.
-Faites que Merlin me protège des femmes tyranniques » marmonna-t-il sans réelle sincérité, tout en se levant et s'étirant –ce qui lui offrit une vue assez plaisante.« Sauce tomate, je présume ?
-Naturellement. Et nourrit aussi Pattenrond, s'il te plaît, à moins qu'il ne se soit enfui quand Harry a fait son coup d'éclat. »
S'interrompant à la porte, Severus rejeta un regard vers elle et roula des yeux. « Oui, très chère » répliqua-t-il aussi sarcastiquement que possible tout en faisant de son mieux pour cacher le sourire de son regard avant de se détourner.
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A quatorze heures, Hermione se tenait d'un côté du point de transplanage, à l'extérieur du portail de l'école, bras croisés sous ses seins et affichant sa meilleur imitation du froncement de sourcils de Severus. Elle se sentait toujours fatiguée et aurait de loin préféré être toujours au lit à badiner avec son amant, à manger un autre sandwich, et, dans l'idéal, à examiner les marques variées laissées sur eux deux par les activités de la nuit précédente à la place, elle était dehors, dans une brise frigorifiée à entendre Harry tenter de bafouiller ses excuses.
Quand ses amis arrivèrent –en retard, inévitablement- elle les fixa avec un silence glacial, et attendit. Les premiers mots sortant de la bouche d'Harry, en revanche, ne ressemblaient absolument pas à une excuse. « Qu'est-ce que tu as fait ?
-Quoi ?
-Qu'est-ce que tu as fait à mon Patronus? Ca m'a fait bizarre. »
Tant mieux, pensa Hermione. A voix haute, elle l'informa avec un regard noir « Je n'ai rien fait. C'était Severus. Il n'a pas été particulièrement satisfait d'avoir le fantôme de Cornedrue apparaître en explosant dans sa chambre, bizarrement pas plus que moi, d'ailleurs, et tu as failli faire perdre ses poils à Pattenrond sous la peur.
-Il est là maintenant ? » demanda timidement Ginny, fouillant le lieu d'un regard craintif, tandis qu'Harry prenait un teint original à la mention du mot chambre.
« Pattenrond ? Non.
-Tu sais que je parlais de Snape. Il est là?
-Tu le vois? » rétorqua Hermione, n'étant pas d'humeur à être aimable. En fait, elle ne savait pas où était Severus pour le moment, mais elle aurait parié cher sur sa présence à proximité juste de l'autre côté du mur, si elle avait dû deviner, assez près pour espionner sans être vu. Elle ne s'était pas fatiguée à lui interdire de la suivre, puisqu'il n'aurait pas écouté; elle lui avait promis de ne rien commencer, et il avait acquiescé avec une lueur inquiétante dans le regard qui lui avait fait sincèrement espérer qu'Harry dirait quelque chose de stupide pour le provoquer.
« Non, mais ça ne veut pas forcément dire quoi que ce soit.
-Tu as toujours la cape d'invisibilité. Je t'assure que Severus ne va pas bondir pour crier 'Bouh' » répliqua-t-elle sèchement. « On peut avancer ? Je suis fatiguée.
-Eh bien, tu étais toujours au lit à midi » marmonna Ginny, et Hermione plissa les yeux.
« Pour je ne sais quelle raison, je n'ai pas très bien dormi cette nuit » souligna-t-elle, et Ginny détourna le regard, semblant un peu honteuse. Hermione décida de ne pas gâcher son effet en partant dans les détails de ce qu'elle avait fait au lieu de dormir, pas même pour voir quelle couleur jusqu'alors inédite le visage d'Harry prendrait si elle lui disait qu'elle avait sucé la queue dure et de belle taille du Professeur Snape avant qu'il ne la baise jusqu'à l'épuisement. Elle commençait à voir l'intérêt de l'approche Serpentarde elle n'avait pas menti, évitant globalement de dire toute la vérité.
Après une pause inconfortable, Harry soupira et fit courir ses doigts dans ses cheveux, qui étaient aussi désordonnés que toujours. « Je suis désolé, Hermione. Tu as raison, on était à côté de la plaque hier.
-Oui, en effet » acquiesça-t-elle doucement, détendant un peu sa position agressive et décroisant les bras en vérité, elle n'était plus vraiment en colère. Elle les connaissait tous les deux assez bien pour savoir qu'ils ne l'avaient pas vraiment fait exprès ils avaient juste été choqués.
« Après ton départ, on a parlé de tout ça » offrit tout bas Ginny. « Et, eh bien, c'est… Bizarrement logique ? Une fois qu'on y a eu réfléchi… Ce n'était plus si bizarre. »
Harry acquiesça. « Et tous ces trucs que j'ai dits, j'ai eu tort. Ca m'a juste… Un peu tombé dessus, tu vois ? Je veux dire que c'est le premier mec avec qui c'est sérieux depuis Ron –je pense que c'est pour ça que je l'ai mentionné. Les autres… Ne signifiaient pas grand-chose, si ?
-Il n'y en a pas eu beaucoup » protesta-t-elle, bien consciente que Severus était très certainement en train d'écouter. « Mais… Oui, tu as raison, ce n'était sérieux avec aucun. Ron était mon premier, mais il ne pouvait pas être le dernier, nous n'allions pas ensemble. »
Harry acquiesça encore. « Je sais, Mione. Je peux l'accepter. Mais l'idée que Snape puisse être le bon, alors que Ron non… C'était beaucoup à absorber, tu vois ?
-Je sais » consentit-elle. « Je savais que ça allait vous choquer. C'est une des raisons pour lesquelles j'ai autant repoussé l'annonce; et il n'y avait pas non plus de bonne façon de le faire. J'espérais que vous trouveriez de vous-même » ajouta-t-elle enfin. « Je vous ai donné plus qu'assez d'indices.
-Ouais » accepta Ginny en souriant timidement. « On en a aussi parlé. C'était assez évident en y repensant. Bref… On est désolés. On aurait pas dû réagir comme ça. »
Hermione haussa des épaules et leur sourit légèrement. « C'est bon. Je suis probablement bien trop indulgente, mais je n'ai jamais voulu que ça me sépare de quiconque. Je savais que vous seriez choqués, et un peu horrifiés. Je ne vous en blâme même pas, pas vraiment. Si je voyais toujours Severus comme je le faisais à la fin de la guerre, je pense que je serais aussi horrifiée, mais vous ne l'avez pas rencontré depuis, donc vous ne savez pas comment il est maintenant.
-Quand est-ce qu'on va le rencontrer ? » demanda Ginny. « Je dois admettre que je suis curieuse, surtout avec certains des trucs que tu as dits. »
Retenant avec difficulté un sourire en se rappelant de certaines de leurs conversations, Hermione secoua la tête. « Je ne sais pas. Pas avant un bon moment je ne me sens pas prête à vous confronter, sans parler de l'avis de Severus. Je veux dire à tous les autres de ta famille en premier, histoire que tout le monde s'y fasse. Tes parents sont les suivants de la liste.
-Et pour Ron ? » demanda Harry maladroitement.
« Merlin non. C'est le dernier à qui je le dirais, et quand je lui dirais ce sera dans une pièce pleine de gens qui sauront à l'avance pour pouvoir le retenir. Sinon il essaiera un truc stupide, et Severus le tuera.
-Ron est un Auror, tu sais… »
Hermione sourit. « C'est aussi Ron, Harry. Je le connais trop bien, et j'ai vu à quelle rapidité Severus réagit. Je ne connais personne qui pourrait le battre en duel, mais Ron est bien assez crétin pour essayer sur un coup de sang. Alors, il saura en dernier.
-Tes parents savent? » demanda doucement Harry.
« Oui. Ils ont l'air de l'avoir assez bien pris bien sûr, ils étaient inquiets, mais ils n'ont pas d'à priori sur Severus à dépasser –je le leur avais à peine mentionné. On en parle toujours, mais ça à l'air d'aller. Pour l'instant, ils sont plus intéressés par reconstruire leur lien avec moi.
-C'est bien. »
Après, la conversation continua un peu, mais il ne restait pas grand-chose à dire, et Harry et Ginny devaient rentrer chez eux et récupérer les enfants au Terrier. Une fois partis, Hermione passa le portail en sens inverse et le referma avant de regarder le lieu innocemment vide. « Alors ? » lança-t-elle dans le vague.
Un profond rire fit écho dans l'après-midi ensoleillé, et un morceau d'air près d'elle étincela d'un sort de Désillusion se levant pour révéler une familière silhouette sombre. « Eh bien, quoi ? Tu n'étais sans doute pas assez bête pour t'imaginer que je ne serais pas à côté.
-Bien sûr que non. C'est pour ça que je n'ai pas dit que tu n'étais pas là quand Ginny a demandé. Je suis contente que tu te sois contenu, au moins. »
Il s'aligna à son pas alors qu'ils prenaient le chemin revenant vers le château. « Franchement, que t'imaginerais-tu que je ferais ? » demanda-t-il avec amusement. « Et puis » ajouta-t-il, souriant légèrement, « si je vous avais interrompus, j'aurais pu manquer quelque chose d'intéressant. Weasley était vraiment ton premier ? »
Elle tenta de lui jeter un regard noir. « Ne me dis pas que tu as cru à toutes ces conneries de Sorcières Hebdo et les histoires de Rita Skeeter. »
Severus arqua un sourcil. « Je peux dire en toute honnêteté que j'avais des choses bien plus importantes sur lesquelles m'inquiéter que ta vie sexuelle » répliqua-t-il sèchement. « Dans tous les cas, je mets un point d'honneur à ne jamais croire un mot de ce qu'écrit Skeeter. Je ne la supporte pas. Elle m'a poursuivi sans fin cette dernière année, à essayer d'avoir une interview exclusive. » Sa lèvre se plissa.
Hermione étudia son expression et cligna des yeux. « Elle a tenté de te séduire, n'est-ce pas ?
-Plus d'une fois » confirma-t-il. « Cela aurait pu être vaguement flatteur si je n'avais suspecté qu'elle le faisait de façon routinière à la recherche d'histoires, et qu'elle n'avait pas été une si désagréable harpie.
-Tu l'as repoussée, si je comprends bien. » En tout cas je l'espère. Elle n'avait pas de réel problème avec l'idée que Severus ait eu des amantes dans le passé, surtout avec les talents qu'il semblait en avoir récupéré, mais elle espérait qu'il avait meilleur goût que ça.
Il ricana méchamment. « D'une certaine manière » acquiesça-t-il avec une certaine malice dans l'expression.
« Oh, bon sang, qu'est-ce que tu lui as dit ?
-J'ai dit –mot pour mot- que je préférerais baiser une brebis crevée depuis huit jours qu'elle, et que si je voulais une pute, je pouvais m'en payer une qui soit propre et dépourvue de maladies. Puis je lui ai proposé de lui présenter certains de mes amis moins regardants et je l'ai invitée à assister au prochain rassemblement de Mangemorts. Après ça, elle est partie assez précipitamment. »
Elle rit en l'observant. « Même avec tes standards, c'était charmant.
-J'en ai été assez fier » concéda-t-il, sardonique, souriant un peu.
« Elle a écrit un livre sur toi, tu sais. Snape : Saint ou Scélérat ?
-Je sais » répondit-il, et son sourire s'élargit un peu plus. « J'ai trouvé une copie dans une librairie deuxième main à Essex peu de temps après être revenu en Angleterre. C'était un vaste et amusant travail de fiction, tu ne trouves pas ? Je pense que les seuls éléments qu'elle a vus justes sont mon nom et le travail du titre. Elle s'était même trompée sur mon âge, je m'en rappelle.
-Elle a réussi à contourner le fait qu'elle ne savait rien de toi » acquiesça Hermione en lui souriant.
« Pour en revenir au sujet principal… »
Elle soupira, irritée. « Oui, Ron était mon premier. Est-ce que ça compte vraiment ? »
Il haussa les épaules. « Non. Mais tu n'as pas dû être très chanceuse sur ce coup-là, en revanche.
-Pas vraiment » dit-elle en se remémorant. « Je n'étais certainement pas sa première, bien qu'il ait essayé de prétendre que si. Il savait ce qu'il faisait, plus ou moins, et moi, je connaissais au moins la théorie. Cette partie de notre relation n'était pas le problème. » Severus était meilleur, pas qu'un peu en fait, mais son ego n'avait pas besoin d'être encore caressé pour le moment, pas après la nuit précédente. Curieuse, elle leva les yeux vers lui. « Et ta première fois ? » demanda-t-elle avec attention, observant son visage au cas où cela se révèlerait être une de ces histoires elle savait que cela avait été avant qu'il ne rejoigne les Mangemorts, mais c'était tout.
Severus semblait plus amusé qu'autre chose. « Rien de particulièrement mémorable, je peux te l'assurer. » Après un instant, il élabora vaguement. « J'avais seize ans. Pendant cet été après la mort de mes parents, quand Lily ne voulait plus me parler, j'étais tout seul et je n'avais rien à faire. J'ai commencé à traîner avec le gang local d'ados Moldus, à faire passer le temps à boire, fumer, se droguer, vandaliser des choses, voler, et baiser médiocrement sans se soucier du partenaire. J'ai perdu ma virginité derrière des buissons au bord du terrain de jeu du coin on était tous les deux saouls, et je ne peux même pas me rappeler de son prénom, même si je la connaissais peut-être avant. C'était aussi bon qu'on peut s'y attendre dans ces circonstances.
-Merlin, Severus, tu es si romantique.
-Je sais » concéda-t-il en reniflant doucement. « Je n'ai jamais été particulièrement intéressé, pour être honnête. Même Lily… Je la voulais, comme l'adolescent maladroit que j'étais, mais ce n'était pas franchement mon moteur. Je n'ai jamais été obsédé, et mon temps avec les Mangemorts a encore diminué ma libido. Il y a eu des femmes, parfois, mais rarement. Je ne m'en souciais pas beaucoup, et à moins de payer pour, ça me demandait tellement d'effort que je ne me cassais pas la tête avec ça. Je n'attirais pas beaucoup l'attention des femmes, de façon peu surprenante.
-Tant pis pour elles » lâcha Hermione par réflexe. « Oh, tu n'étais pas spécialement attirant à l'époque, mais si elles avaient su ce que tu peux faire, je pense que beaucoup de femmes auraient voulu dépasser ça… »
Heureusement pour lui, Severus eut la bonne idée de sembler amusé plutôt que suffisant, et même parvint à retourner nettement le compliment lorsqu'il dit, pensif « Peut-être que j'ai surtout manqué d'inspiration dans le passé. »
Elle pensa que c'était plus probablement son besoin d'affection profondément enfoui qui se manifestait ainsi, d'une manière à laquelle son conscient pouvait faire face, mais elle n'allait pas argumenter. Dans tous les cas, ils étaient à présent de retour au château, et ce n'était pas une conversation appropriée à avoir dans le château.
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Alors que les vacances de Pâques approchaient de la fin, les deux professeurs se retrouvèrent avec une masse de travail augmentant avec l'approche menaçante des examens, et ils avaient moins de temps libre à passer l'un avec l'autre. Quand Severus interrompit un paresseux samedi matin au lit en annonçant d'un grommellement ennuyé que Minerva approchait des cachots, Hermione jura, irritée. « Qu'est-ce qu'elle veut ? Elle ne te parle jamais volontairement, et s'il y avait eu une urgence, elle t'aurait cheminetté. »
Grondant quelque chose de probablement hautement insultant, Severus s'interrompit et pencha la tête d'un côté alors que quelque chose, de toute évidence, lui parvenait, et un sourire particulièrement mauvais se forma lentement sur son visage. « Je crois qu'il est temps de redonner vie à un de mes jeux préférés » dit-il étrangement. « Si tu veux bien te désillusionner et trouver un endroit dans le salon pour observer, tu pourrais trouver ça amusant.
-Severus, que vas-tu faire ? » demanda-t-elle, déchirée entre la méfiance et l'amusement –elle n'aurait certainement pas voulu que cette expression soit dirigée contre elle. Il se contenta de sourire avec malice alors qu'il se glissait hors du lit et se leva, saisit sa baguette et se dirigea vers la porte. « Quel jeu ? » lança-t-elle derrière lui, tout en trouvant sa robe de chambre et sa baguette.
« Embarrasser Minerva McGonagall et lui apprendre à me laisser tranquille » renvoya-t-il depuis la salle de bain par-dessus le son de l'eau qui coulait.
« Elle ne va pas savoir que je suis là ?
-Non. Ce sont mes appartements, et je ne veux pas qu'elle sache. Dans tous les cas, elle ne fera pas attention, comme tu le verras bientôt.
Le prenant au mot, et se sentant presque insupportablement curieuse, elle s'installa confortablement en tailleur par terre, dans le coin du salon, où elle ne risquait pas d'être au milieu du chemin, et jeta le sort sur elle, juste au moment où un coup était frappé à la porte et que la Directrice appelait « Severus ? »
Hermione comprit le jeu dès que Severus apparut il était nu en dehors d'une serviette pas franchement grande serrée sur ses hanches, et ses cheveux étaient trempés et dégoulinaient. Elle trouvait personnellement la vue plaisante, mais d'une certaine manière elle ne pouvait voir quelqu'un d'aussi prude que la Directrice ressentir la même chose (en tout cas, elle n'espérait pas, car ça aurait été dérangeant, et sur bien des niveaux). Alors qu'il approchait la porte, tenant vaguement la serviette d'une main, il leva sa baguette de l'autre et fit courir l'extrémité sur ses épaules Hermione y vit une brillance passer sur sa peau, et la plupart de ses cicatrices disparurent. Elle savait ce qui était caché sous le glamour, il ne fonctionnait donc pas parfaitement pour elle, mais Minerva ne verrait qu'un peu des plus grandes marques.
Severus attendit à quelques pas de la porte et observa le bois en affichant une expression amusée alors que les coups devenaient plus insistants. Finalement, l'impatience prit le dessus sur la courtoisie et Minerva ouvrit la porte pour trouver un Maître des Potions globalement nu et apparemment sorti de sa douche pour répondre à son arrivée.
Il lui jeta un regard noir. « Entrez » lâcha-t-il, sarcastique, en reculant. « Faites comme chez vous. »
L'expression de Minerva était impayable Hermione s'empressa de se jeter un sort de silence informulé pour s'assurer qu'elle ne commencerait pas à glousser et à gâcher la partie. Son aînée semblait presque horrifiée; Severus, au contraire, semblait ennuyé et impatient, mais absolument pas gêné. « Eh bien ?
-Quoi ? » parvint à dire la Directrice.
« Je présume qu'il y a une raison à cette visite ? »
Après un long moment, Minerva sembla reprendre ses esprits. « Pensez-vous qu'il soit approprié de répondre à la porte dans cette tenue, Snape ? »
Il arqua un sourcil. « Il n'est pas encore huit heures trente, un samedi matin. Tout visiteur non annoncé venant à mes quartiers personnels plutôt que dans mon bureau doit être un professeur plutôt qu'un élève, et à cette heure, ce n'est pas censé être une visite de convenance. J'ai présumé que c'était plus important que de m'habiller –pas que vous m'en auriez laissé le temps » ajouta-t-il d'un ton accusateur. « Il est clair que j'étais sous la douche. Alors, Madame la Directrice, que voulez-vous ? Les cachots ne sont pas assez chauffés pour que je puisse vouloir traîner ainsi toute la matinée. »
C'était vrai, se dit Hermione, riant silencieusement dans son coin la déclaration eut aussi l'effet d'attirer son attention sur ses tétons, durcis par l'air froid, et sur les gouttes d'eau glissant sur les muscles de son torse depuis ses cheveux humides. Ses épaules s'agitèrent lorsqu'elle vit l'expression de Minerva.
Après une pause bien trop longue, la Directrice répondit à la question, et son accent était plus marqué que d'habitude. « Je cherchais Hermione… »
Severus arqua l'autre sourcil. « A moins que les quartiers des professeurs aient été récemment réarrangés, ses appartements sont plusieurs étages au-dessus, et plutôt de l'autre côté du château » souligna-t-il tranquillement.
« De toute évidence, Snape, elle n'y est pas, ou je ne la chercherais pas » gronda-t-elle de colère, n'aimant apparemment pas être si déconfite. « Pour des raisons que je ne peux pas cerner, elle semble trouver intérêt à votre compagnie, je pensais donc que vous pourriez savoir où elle est. »
Très lentement et délibérément, Severus baissa les yeux sur lui, puis les releva sur son employeur, un éclat désagréable au regard. « J'étais sous la douche » répéta-t-il soyeusement. « Je n'ai pas pour habitude d'inviter mes visiteurs dans ma salle de bain.
-Assez joué, Snape. Hermione est-elle là? » gronda Minerva, à présent visiblement troublée.
Son regard noir se durcit. « Pourquoi le Professeur Granger serait-elle ici si tôt le matin alors que je ne suis clairement pas habillé pour recevoir ? » demanda-t-il d'une voix très dangereuse. « Que sous-entendez-vous précisément, Minerva ? »
Au plus grand étonnement d'Hermione, la Directrice rougit réellement. « Je… Je ne voulais pas dire… Oh, la ferme, Snape ! Vous savez exactement ce que je voulais dire. Savez-vous ou pas où est Hermione?
-Je pensais que nous venions d'établir le fait que je n'avais aucun moyen de le savoir » lâcha-t-il froidement. « Je peux vous assurer qu'elle n'est pas dans ma douche. En dehors de cela, je ne peux rien promettre. Y avait-il autre chose ? »
J'aime les Serpentards pensa Hermione en tentant de ne pas trop s'agiter sous la force de son rire silencieux, au cas où le sort de Désillusion vacillerait trop visiblement, même si elle ne pensait pas que Minerva l'aurait remarqué, dans ces circonstances. Un Severus à demi nu et dégoulinant attirait particulièrement le regard, après tout, surtout maintenant que sa serviette avait glissé de quelques centimètres sur ses hanches.
Minerva avait visiblement réalisé qu'il lui était impossible de gagner cette confrontation en particulier. Affichant un air qui promettait de sévères répercussions plus tard, elle lâcha, tranchante « Non. Ce sera tout. »
Remuant une nouvelle fois le couteau dans la plaie, Severus effectua une révérence moqueuse, laissant la serviette glisser plus bas avant de la remettre en place à grands gestes alors qu'il se redressait rougissant à nouveau, la Directrice battit en retraite sans dignité en claquant la porte derrière elle. Une fois la porte close, la solide colère et le rictus hautain se défirent et il ricana tout bas, se retournant pour observer la pièce avant de se concentrer sur le coin Hermione leva les sorts de Désillusion et de Silence et explosa de rire en se levant.
« Tu es un sale bâtard, Severus ! C'était génial ! »
Il afficha un sourire satisfait, visiblement très fier de lui. « C'est un nouveau record pour moi » nota-t-il, pensif. « Je n'étais encore jamais arrivé à la faire rougir. Je ne savais pas qu'elle en était capable.
-Tu viens souvent ouvrir ta porte comme ça?
-Pas souvent. Ca amoindrirait l'impact, après tout. Et c'est entièrement de sa faute –la première fois était réellement un accident, cela date d'il y a des années. Si elle n'avait pas réagi de façon si amusante, cela ne se serait jamais reproduit. Tu pourrais être intéressée de savoir que j'ai fait la même chose à Dolorès Ombrage, d'ailleurs » ajouta-t-il après réflexion.
Riant toujours, elle traversa la pièce pour venir devant lui, et déposa les mains sur la peau humide de sa taille, au-dessus de ses hanches, et juste au-dessus du bord de la serviette. « Rappelle-moi de ne jamais te mettre en colère contre moi. »
Son rire riche et profond rejoignit le sien dans la pièce silencieuse. « Tu as des années de retard pour cela, Hermione » lui dit-il avec affection. « J'ai au moins été vaguement agacé par toi lors de ton tout premier cours de Potions. Tu es la sorcière la plus agaçante que j'ai jamais connue. »
Elle aurait beaucoup aimé être en colère contre lui pour avoir dit quelque chose de si méchant, mais son expression était gentiment amusée plutôt que moqueuse, et elle luttait toujours contre ses gloussements suite à l'expression affichée par Minerva, et dans tous les cas, il était très difficile de se disputer avec Severus lorsqu'il était à peu près nu, aussi gênant que ce fait puisse être. « Sale bâtard » marmonna-t-elle sans réel fiel, avant de venir déposer un baiser sur une goutte d'eau nichée sur son torse.
« Il me semble que ton employeur te cherche » nota-t-il vaguement.
« Elle peut continuer à chercher un peu » répliqua Hermione d'un ton absent. « Quand elle ne m'aura pas trouvée, elle pensera que j'ai filé pour passer du temps avec mon amant mystérieux –ce qui est le cas, je n'aurais donc même pas à lui mentir. » De plus, la Directrice était probablement plutôt traumatisée pour l'instant.
« Je vais peut-être réussir à faire de toi une Serpentard » répondit Severus avec amusement.
« Ce n'est pas à mon Serpentard intérieur que je m'intéresse à cet instant précis » contra-t-elle en embrassant à nouveau son torse avant de glisser une main sous sa serviette pour le découvrir réagissant déjà. Ses bras se glissèrent autour de sa taille et il l'attira contre lui, baissant son visage pour l'embrasser en réponse, et elle se fondit avec joie contre lui, ses mains explorant son corps jusqu'à ce qu'un petit frémissement contre ses doigts ne lui rappelle quelque chose. « Avant que nous ne soyons totalement pris dans la chose…
-Hmm ? »
Elle lui sourit. « Concentre-toi. Tu n'as pas retiré le glamour. » Il cligna des yeux, son expression devint vaguement méfiante, et elle tendit la main pour toucher son visage, ignorant la serviette maltraitée qui perdait enfin bataille pour tomber à terre. « Je te l'ai dit, Severus, tes cicatrices font partie de toi. Tu n'es pas toi sans elles, et je voudrais que tu ne te caches jamais de moi. »
Après un long moment d'incertitude, ses yeux s'adoucirent et elle sentit le pincement de sa magie une fois de plus alors que le glamour se défaisait et qu'il redevenait l'homme qu'elle connaissait. L'embrassant à nouveau, Hermione se recula un instant et lui sourit, satisfaite. « Je ne pense pas que tu en aies besoin, de toute façon. De ce que j'ai vu, Minerva ne les aurait pas même remarquées si elles avaient été fraîches et toujours en sang je doute qu'elle aurait pu voir la moindre marque. »
Il renifla doucement. « Quelle pauvre idiote. Il y a des choses bien pires que la nudité, même lorsque je suis impliqué. »
Elle le regarda froidement. « Tu crois vraiment que c'est pour ça qu'elle a réagi ainsi ? Severus… »
Il fronça des sourcils. « Quoi?
-Oh, tu es impossible » murmura-t-elle, l'enlaçant de façon impulsive. « Je ne comprends pas comment quiconque d'aussi intelligent peut manquer à ce point l'évidence.
-Quoi? » répéta-t-il, semblant quelque hésiter entre être irrité, défensif ou confus.
Etouffant un rire, Hermione releva les yeux vers lui. « Minerva n'était pas horrifiée parce qu'elle t'a vu presque nu, Severus. Elle était gênée de ses propres réactions j'essaie très dur de ne pas spéculer sur la vie personnelle de mes collègues, surtout ceux qui ont été mes professeurs, mais j'imagine que cela faisait très longtemps qu'elle n'avait pas vu un homme sexy sortir de la douche. »
Il la fixait son expression mélangeait de façon intéressante une surprise confuse, une incrédulité totale et une horreur fascinée qui la poussa à lutter désespérément pour ne pas rire. Ce n'était pas une situation où elle pouvait rire de lui, mais l'air de son visage… Se concentrant sur l'incrédulité de son regard, elle reprit contrôle d'elle-même son estime personnelle était vraiment atroce. « Crois-moi, Severus, tu mérites un second regard de n'importe qui, en ce moment » lui dit-elle plus gentiment. « Au cas où vous ne l'avez pas remarqué, tu as enfin pris du poids, et ce n'est que du muscle. Tu n'as jamais été vraiment laid, seulement maladif, et maintenant, tu ne l'es plus. Tu ne pensais quand même pas que je suis la seule femme au monde à te trouver assez plaisant à regarder ? »
Il semblait maintenant totalement perdu cela ne dura qu'une ou deux secondes, avant que son regard ne se durcisse alors qu'il retombait dans la seule ligne de défense qu'il possédait en commençant à remettre ses murs en place. Elle n'avait pas vu cela depuis longtemps et réagit instantanément en saisissant ses cheveux humides à pleine main pour ramener son visage vers elle et l'obliger à la regarder. « Tu n'as pas intérêt, Severus ! Je viens de te dire que je ne voulais pas que tu te caches de moi. »
Après une longue pause, il émit, très précautionneux « Pour répondre à ta question, toutes les preuves, jusqu'ici, le suggéraient.
-Des conneries » rétorqua-t-elle. « Tu ne l'as juste pas remarqué, c'est tout. De nombreuses personnes nous regardaient lorsque nous étions sortis à Cambridge pour Noël, et je te garantis que je n'étais pas la seule qu'ils regardaient, et ils n'étaient pas non plus horrifiés et occupés à se demander sous quelque prétexte nous étions ensemble. Et je te jure que s'ils inventent un jour une version améliorée au retourneur de temps que je vais retourner dans les années 70 pour baffer toutes les filles que tu as connu pendant ton adolescence, juste par question de principe. Puis j'irais baffer tes parents, en passant plus de temps sur ton père, puis j'irais voir Lily Evans une deuxième fois pour lui faire payer, et pareil aux Maraudeurs, et je finirais en allant taper sur le crâne de Dumbledore avec un machin quelconque. Parce que je pense qu'il est atroce que tu n'aies pas plus d'estime pour toi. »
A la fin de sa petite tirade, elle se sentit un peu bête, mais –pour une raison inconnue- cela semblait avoir fonctionné. Severus sembla abasourdi plus qu'autre chose, avec un faible fond d'amusement, mais c'était une nette amélioration sur son humeur précédente. « Tu as terminé ? » s'enquit-il avec attention.
« J'ai à peine commencé j'ai une longue liste de personnes issues de ton passé à qui j'aimerais jeter des sortilèges, si je pouvais. Mais pour le moment, oui, j'ai terminé.
-Bien. » Il la souleva à bras le corps avant qu'elle ne comprenne qu'il avait bougé, et il l'embrassa plus profondément et totalement que jamais, la laissant complètement essoufflée et incapable de parler lorsque sa bouche quitta la sienne. L'observant avec sérieux, il déclara calmement « Tu es, sans doute possible, complètement et irrémédiablement folle, et nous aurions simplement dû te lâcher devant le Seigneur des Ténèbres et nous écarter plutôt que de nous reposer sur Potter. » Après l'avoir une nouvelle fois embrassée, il ajouta « je suis presque tenté de trouver un moyen pour que tu suives ton plan cinglé, juste pour voir comment ça se déroulerait. » Il l'embrassa une troisième fois. « En revanche, j'ai bien plus envie de revenir à ce que Minerva a interrompu avec tant d'impolitesse tout à l'heure. »
Parvenant à échapper à un troisième baiser tandis que Severus les emmenait dans la chambre, Hermione reprit un peu son souffle alors qu'elle passait ses bras autour de son cou, approuvant totalement son projet ce serait bien plus amusant que son idée, et avec chance, cela serait meilleur pour l'estime de son amant. Avec cela en tête, elle s'appliqua à lui montrer avec exactitude combien elle le trouvait attirant.
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Note de Loten : Ce chapitre était amusant à écrire, je l'admets.
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Note de Sockscranberries : Ahlala c'est toujours un plaisir de retrouver cette fic, et ce chapitre était juste excellent en tout point ! Je suis totalement fan de leur relation, je ne le dirai jamais assez et j'aime la façon dont Severus rabat de caquet de Minerva. C'est très plaisant à lire ^^
Je suis aussi assez curieuse de savoir pourquoi Minerva cherchait Hermione si tôt un samedi matin. Va-t-on le savoir ou n'était-ce qu'un prétexte à toute cette scène ? J'ai hâte de le savoir !
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« Oui, mais ce n'est pas exactement silencieux, si ? Je peux t'entendre respirer, et chacun de tes petits mouvements. Je suis moins dépendant aux distractions de fond sonore ces temps-ci, de toute façon. (Moooh 3)
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« Je te veux dans ma bouche. Je veux te goûter. » (Ouf, s'il accepte ce sera un grand pas ça)
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« Je pense que tu vas aimer ça, toi aussi » nota-t-elle, osant un sourire une certaine partie de lui n'avait clairement aucune objection. (En même temps cette partie-là à rarement des objections…)
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On pouvait compter sur Bellatrix pour pervertir quelque chose qui aurait dû être une merveilleuse expérience pour un jeune homme. (Ca c'est sûr qu'on lui associe rarement des choses agréables à celle-là)
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Il était gros, et elle n'avait pas eu d'entraînement récent. (C'est délicatement exprimé ^^)
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Harry, tu es le pire des connards ! (On est bien d'accord !)
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Clairement, il n'appréciait pas être réveillé dans ces circonstances, et il n'avait certainement pas l'air heureux de voir ce rappel fantomatique de bien trop de choses. (Tu m'étonnes, même en faisant abstraction de la journée d'Hermione, être réveillé par le Patronus de Harry ne doit vraiment pas être agréable)
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« Bordel, Harry ! Je vais devoir le tuer.
-Je t'en prie. (Vous avez également mon consentement !)
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« On peut toujours compter sur Potter pour gâcher une bonne humeur. » (C'est certain)
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-Faites que Merlin me protège des femmes tyranniques » marmonna-t-il sans réelle sincérité, tout en se levant et s'étirant –ce qui lui offrit une vue assez plaisante. (On imagine assez bien ^^)
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A quatorze heures, Hermione se tenait d'un côté du point de transplanage, à l'extérieur du portail de l'école, bras croisés sous ses seins et affichant sa meilleur imitation du froncement de sourcils de Severus. (Ca va les impressionner)Elle se sentait toujours fatiguée et aurait de loin préféré être toujours au lit à badiner avec son amant, à manger un autre sandwich, et, dans l'idéal, à examiner les marques variées laissées sur eux deux par les activités de la nuit précédente (Tu m'étonnes ! Toute personne normalement constituée préférerait ça à une discussion avec Harry et Ginny à propos de Severus ^^)
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« Qu'est-ce que tu as fait ? (Faut toujours qu'il mette les pieds dans le plat celui-là)
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-Il est là maintenant ? » demanda timidement Ginny
« Pattenrond ? Non. (Ah ah ^^ J'adore son humour :p)
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elle lui avait promis de ne rien commencer, et il avait acquiescé avec une lueur inquiétante dans le regard qui lui avait fait sincèrement espérer qu'Harry dirait quelque chose de stupide pour le provoquer. (Oh oui, ça pourrait être très drôle :D)
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Elle commençait à voir l'intérêt de l'approche Serpentarde elle n'avait pas menti, évitant globalement de dire toute la vérité. (Etre Serpentard a l'air de ne présenter que des avantages en fait ^^)
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Mais l'idée que Snape puisse être le bon, alors que Ron non… C'était beaucoup à absorber, tu vois ? (Non, je ne vois pas…)
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« Je dois admettre que je suis curieuse, surtout avec certains des trucs que tu as dits. » (Houlaaaa)
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Sinon il essaiera un truc stupide, et Severus le tuera. (J'aimerai bien voir ça ^^)
-Ron est un Auror, tu sais… » (Contre Severus ça ne suffira même pas. J'suis même pas sûre qu'il puisse sortir sa baguette)
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« Même avec tes standards, c'était charmant. (En effet…)
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J'ai commencé à traîner avec le gang local d'ados Moldus, à faire passer le temps à boire, fumer, se droguer, vandaliser des choses, voler, et baiser médiocrement sans se soucier du partenaire. (Aë : Le flou sur partenaire masculin ou féminin est aussi dans la vo…)
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Dans tous les cas, ils étaient à présent de retour au château, et ce n'était pas une conversation appropriée à avoir dans le château. (En tout cas en dehors de leurs appartements ^^)
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« Si tu veux bien te désillusionner et trouver un endroit dans le salon pour observer, tu pourrais trouver ça amusant. (Oh mon Dieu quand il est comme ça, ça n'annonce rien de bon pour la personne concernée…)
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Hermione comprit le jeu dès que Severus apparut il était nu en dehors d'une serviette pas franchement grande serrée sur ses hanches, (Ca va être succulent, je le sens !)
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« Pour des raisons que je ne peux pas cerner, elle semble trouver intérêt à votre compagnie, Aë : Les orgasmes. Entre autres délicatesses. (Oui, ça et son humeur tout à fait charmante présentement ^^)
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Au plus grand étonnement d'Hermione, la Directrice rougit réellement. « Je… Je ne voulais pas dire… (Pourtant tu aurais toucher du doigt la vérité ^^)
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Un Severus à demi nu et dégoulinant attirait particulièrement le regard, après tout, surtout maintenant que sa serviette avait glissé de quelques centimètres sur ses hanches. (Grrr, que ne donnerai-je pas pour voir ça !)
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« Je n'étais encore jamais arrivé à la faire rougir. Je ne savais pas qu'elle en était capable. (C'était très jouissif en tout cas ^^)
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« Elle peut continuer à chercher un peu. Quand elle ne m'aura pas trouvée, elle pensera que j'ai filé pour passer du temps avec mon amant mystérieux » (Et on est quand même samedi matin en plus)