Salut tout le monde ! Je reviens dans le monde merveilleux du yaoi avec cet OS Sterek, c'est-à-dire sur le couple Stiles / Derek. De Teen Wolf. D'ailleurs, je ne fais qu'emprunter les personnages, ils ne m'appartiennent pas, mais bien à leur créateur. Moi j'ai juste l'histoire.
J'ai mis un rating T parce qu'avec cette fin, on pourrait penser à une suite et si ça me traverse un jour l'esprit, je pourrai toujours l'écrire comme ça ^^
Le mal qui fait du bien
*0*0*0*0*0*0*0*0*0*0*0* POV Stiles *0*0*0*0*0*0*0*0*0*0*0*
Ça a commencé comme une révélation. Sans aucune raison, je me suis rendu compte de la présence de ces sentiments. Et pourtant, ils étaient bien enracinés, comme inscrits dans ma chair. Alors ça m'a rendu fou de joie. J'ai été heureux d'éprouver cela. Après tout, qui ne le serait pas ? L'amour c'est bien, l'amour c'est beau, mais l'amour c'est con. Et ça rend aveugle. Et ça fait mal.
Au début tout allait bien.
J'étais vraiment euphorique, peut-être même plus que d'habitude, mais personne ne l'a remarqué. Personne ne s'est aperçu que mon sourire était plus grand en ta présence, que mon rire s'élevait plus facilement quand tu étais là. Et cette situation a duré quelques temps. Jusqu'à ce que tu... Que tu quoi d'ailleurs ? Me broies le cœur ? C'est tellement cliché à dire... Mais ça semble tellement proche de la vérité. Tu m'as brusquement dit, juste comme ça, que tu ne pourrais jamais me faire confiance, que ce qui concernait ta vie ne me regardait pas, que ce n'était pas comme si j'en faisais partie.
Comme j'ai eu mal à ce moment là. « Un sourire qui se fane », j'ai vraiment compris le sens de cette expression en sentant mon sourire disparaître. Et ce n'était que le début. Bizarrement, notons l'ironie, j'aurai préféré que cela en reste au stade du manque de confiance...
La semaine suivant cet incident, nous parlions tous, de tout et de rien. Les uns s'étendant sur les problèmes quotidiens à notre bande, notre meute, les autres pleurant sur leurs problèmes sentimentaux. Je n'aurai pas du me tourner vers toi à cet instant. Parce que tout le monde sait. Ne jamais interroger Derek Hale sur ses fréquentations amoureuses. Et pourtant, je l'ai fait.
Ce que tu as répondu alors m'a fait l'effet d'un coup de poignard. Littéralement. Piquant, tranchant, anesthésiant tout avant de laisser une douleur vive. Si les expressions pouvaient prendre formes sur le corps humain, vous auriez eu une belle hémorragie interne à gérer.
"Tu sais, ce n'est pas parce que toi, tu n'as pas de vie sentimentale, que tu peux t'immiscer de force dans celle des autres."
Mon souffle s'est coupé à ce moment précis. Mais tu as du sentir comme un malaise venant de moi, et tu l'auras sans aucun doute mal interprété car tu as tenu à poursuivre.
"Ne te méprends pas. Je ne te dis pas que tu pourrais venir te balader dans ma vie sentimentale. Ça, ce n'est pas possible. Jamais, en aucune façon. Ce serait sale d'imaginer ça !"
Je ne comprends pas que personne n'ait entendu. Nous avons pourtant plusieurs loups avec nous, et personne n'a pris compte du bruit que faisait mon cœur à ce moment précis. Peut-être parce que j'ai éclaté de rire comme je le fais habituellement. Oui sûrement. Parce qu'à ce moment, même sans une super-audition, je les ai entendus les ratés de mon cœur. Est-ce là le bruit que fait un cœur brisé ?
Tout ce que je dis semble tellement mièvre. Pourtant, à partir de ce moment, j'ai changé. Je ne saurai pas l'expliquer mais je l'ai senti. J'ai commencé à me sentir différent. La joie et l'optimisme qui me caractérisaient se faisaient rare. Jusqu'à cet instant, je pouvais pleurer de rire avec aisance, mais maintenant...
Maintenant j'ai du mal à rire. Je souris oui. Mais je me sens sans cesse triste, mélancolique. Et je te déteste tellement. Et je me déteste d'avoir été si bête. Et je te hais quand je vois cette fille accrochée à ton cou et que tu ne dis rien. Mais encore plus comme si tu faisais croire à ton indifférence face à cet élan d'affection. Je souffre. J'ai mal. Mais je ne dis rien. J'ai réussi à me confier à mon meilleur ami après quelques semaines. Et rien ne va mieux. Au contraire, il ne comprend pas. Personne ne comprend en vérité. On me dit de passer à autre chose, que c'est passager, que je dois me montrer plus fort que ça, que de toutes façons, ça n'aurait jamais marché. Mais je ne peux pas y croire.
Je broie toujours du noir. J'essaie vraiment d'oublier, de passer à autre chose mais... Dès que je te vois, je me sens mieux. C'est étrange l'amour, c'est toi qui me fait aller mal mais tu m'aides à aller mieux. Autre fait particulier te concernant, plus je suis gentil, patient et agréable, et moins tu l'es avec moi. A l'inverse, plus je suis hargneux, taquin et désintéressé de toi, et plus je semble avoir ton attention. Tu es un connard selon les autres, et j'ai de plus en plus de mal à les contredire mais en même temps... Non. Non, pas en même temps ! Je dois arrêter d'espérer ! Je ne veux plus sembler accroc à toi. Même si je le resterai toujours un peu je crois... Tu ne cesses de me charmer, sans même t'en rendre compte.
Mais si toi tu ne t'en rends pas compte, tous les autres s'en sont aperçus. Au fur et à mesure, ils sont tous venus me voir, me parler, me donner de grands et beaux conseils. Eux qui sont tous heureux en amour, qui aiment la vie, qui s'aiment entre eux, qui passent leur temps à se bécoter, à se tripoter. Entre ceux que je dois séparer de force pour trouver une place sur le canapé et ceux dont je dois à tout prix éviter la route quand ils sont dans la même pièce... Tu sais exactement de quoi je parle puisque tu leur demandes toi-même de calmer leurs hormones, à cause d'une histoire d'odeur je crois bien... Même si tu n'es pas le dernier pour empester le désir, la passion et les licornes à paillettes quand tu te retrouves en tête-à-tête avec Braeden... Ma détresse serait sûrement moins grande en effet si je ne vous avais pas surpris dans une situation très gênante...
Enfin bref. Je te regarderai encore. Et tu seras toujours à part je crois mais tant pis. Je passe. Aujourd'hui, ou plutôt, depuis le début de la semaine, il fait beau. Autrement dit, depuis que j'ai pris de bonnes résolutions te concernant. Alors si l'été revient quand tu sors de mes pensées, je vais penser à t'oublier... Quoique, les nuages et la pluie de notre ville sont si agréables parfois... Ils sont un peu comme toi : on ne les apprécie pas souvent, mais parfois, ils font tellement de bien. Ils peuvent être la cause de soucis. Mais on les apprécie quand même lorsqu'on prend la peine de sortir sans parapluie, juste pour savourer la sensation de se sentir vivant.
Et toi, tu es comme les nuages et la pluie : un mal qui fait du bien.
Alors c'est pour cela que j'ai pris de nouvelles décisions. Depuis quelques jours, j'ai lancé une opération de recherches très poussée dans mon bureau... Oui, dans ma chambre, passons ces détails. Il me faut du changement, alors je crois qu'un nouveau départ serait le bienvenu. Tu seras certainement le dernier au courant d'ailleurs, mais tant pis. La personne ayant la plus grande place dans ma vie est prévenue, alors tout ira bien.
*0*0*0*0*0*0*0*0*0*0*0* Fin POV *0*0*0*0*0*0*0*0*0*0*0*
Stiles ferma son ordinateur et se leva. Il jeta un dernier regard sur la pièce qui l'avait vu grandir, pris son sac et ferma la porte. Arrivé dans la cuisine il embrassa son père, prit ses clefs, et ferma la porte d'entrée. Il posa ses affaires dans sa voiture et ferma le coffre. Il enfin prit place à l'avant et ferma la portière. Il venait de claquer quatre portes. Soit une pour chaque année passée à Beacon Hills depuis le début du lycée. Et désormais, il était bien décidé à changer tout ce qu'il avait connu.