J'ai l'impression que ça fait des lustres que je n'ai pas posté… Remédions à tout ça \o

… Bon, en fait, si ça fait un moment, c'est que j'ai une raison : j'écrivais cette fic (et bien d'autres, au passage, mais je me suis bien axée sur celle-ci), composée de quatre partie, et je tenais à la terminer avant de d'en poster quoi que ce soit… seulement, comme à chaque fois que je tente de me tenir à une de mes résolutions, j'ai fini par craquer xD Voici donc la première partie. La seconde est terminée et la suivante en cours.

Alors.

Parlons de cette fic.

Cette fic… est le craquage total d'une auteur qui, d'après ce que j'ai compris, a plus-ou-moins une réputation qui tourne autour du fluff (mon euphorie quotidienne y est pour quelque chose, sans doute (demandez à ceux qui m'ont croisés à la Japan Touch Haru. Ils ont tous supporté mes crises, ils méritent des médailles en cookies sertis de M&M's)). Cet OVNI, donc, est une sorte d'essai, le résultat du jour où je me suis dit « Tiens, je vais faire un truc sombre pour changer », et il a donc été écrit dans l'optique d'être à l'opposé de ce que je fais d'habitude. Juste pour voir.

Vous comprendrez que, ayant déjà beaucoup de mal avec les Trigger Warning d'habitude (et par « mal », je parle de ma peur des retours m'indiquant que j'ai mal informés les lecteurs et qu'il est désormais trop tard pour rattraper « le choc » que j'ai pu provoquer inconsciemment chez eux. C'est vraiment quelque chose qui me stress), je ne vais pas faire les choses à la légère cette fois, au risque de vous faire passer cette fic pour quelque chose qu'elle n'est pas (parce que je rappelle quand même que c'est la première fois que je donne dans la violence gratuite).

(Pour ceux qui ne sont pas à l'aise avec ce type de fanfiction et qui sont interessés par ce que je fais, j'ai aussi le prochain chapitre de « Le Plaisir Prive L'Homme De Ses Facultés Presque Autant Que La Souffrance » qui se prépare ainsi que trois lemons (dont un threesome).)

(…

Un si long paragraphe pour ne presque rien dire ?... Oulala O.O XD)

Ma bêta (la ptite Kalincka, pour ceux qui suivent *cœur*) a comparé cette fanfic à Hunger Games. Ne connaissant absolument pas cette série (ou que de nom), je ne me suis pas basée dessus, et j'ai préféré éviter d'aller voir avant de finir l'écriture afin de pouvoir me défendre en cas de similitudes \o (Si vous voulez bâcher ma faible culture cinématographique et littéraire, prenez un ticket dans le calme, je vous prie :P). Donc ça y ressemble peut-être, mais ce ne serait pas volontaire ^^'

Un paragraphe Hors Sujet maintenant (parce qu'encore et toujours, mon intro est faite à la dernière minute et que, comme d'habitude, elle est aussi bien structurée qu'une de mes compos de géo) : Comme dit plus tôt, j'ai eu l'immense plaisir le week end dernier de faire mes quatre heures de train pour descendre sur Lyon, à la Japan Touch Haru. J'ai croisé plein de monde du fandom, que je conaissais bien, de nom, ou encore pas du tout. J'ai pu brièvement voir Kriss (le pauvre était crevé, on a débarqué après ses trois heures de dédicaces) et on a eu notre dose de Panda (Qui a reconnu mon pseudo ._. #NEnRevientToujoursPas) et de Gydias \o Et si je raconte ça maintenant, ce n'est pas pour afficher ma chance devant ceux qui ne l'ont pas eu, non. C'est juste pour remercier vous tous qui m'avez aussi permis de vivre cette expérience. Parce que c'est votre gentillesse et vos encouragements qui m'ont fait rester parmi vous et qui m'ont fait connaitre pour la première fois l'appartenance à un groupe, et j'en ai pris toute la conscience ce week end, en voyant par exemple cette foule de personnes partageant ma passion acclamer Panda à la fin de la projection de UM15. C'était beau, et ça a commencé ici, sur Fanfiction, avec vous. Donc du fond du cœur un énorme merci. Voilà. C'était l'instant violons.

(Panda, je sais que tu es très occupé en ce moment, mais comme ton personnage apparait dans cette fic, il reste une possibilité que tu tombes dessus un jour. Si c'est le cas, bah… Yolo, cousin ! Toi au moins, tu n'es pas obligée de te casser la tête à lire les Trigger Warning XD)

J'en parle j'en parle, mais les voici (considérez-vous prévenus, s'il vous plait) :

Trigger Warning général : Cette histoire est basée sur les thèmes de l'ambiance glauque, du meurtre, de la "torture" psychologique. Elle comportera également des mentions de nécrophilie et abordera le thème du suicide

(puis y'a un peu de yaoi aussi. Mais ça, vous avez l'habitude XD)

(je prie pour que cela suffise, il m'a fallu demander l'avis de ma bêta car je ne me rend absolument pas compte de la portée de ce que je peux écrire)

Allez ! Quatre parties, deux centrales très longues (comme pour « Ton Hippie Amoureux, oui x)), c'est partie ! \o/

Bonne lecture ;)


La Morale, Partie 1 : Le Masque

Une lumière s'alluma.

C'était une vive lueur de couleur blanche, rectangulaire, qui dessinait les contours âpres d'un gigantesque écran plat, perché à des mètres au-dessus du niveau du sol.

Comme une oasis de clarté au milieu de la nuit, elle anima la foule qu'il avait senti se taire quelques instants plus tôt.

Lui-même lâcha un soupir.

Ses yeux se promenèrent tout autour de lui, repérant à la fois soulagé et intrigué tous les visages de ses camarades, à moitié engloutis par les ténèbres.

Quelques chuchotements par-ci par-là, mais jamais assez pour toutes les questions qui fusaient dans son esprit. Il lui semblait que cela faisait des heures qu'ils attendaient dans le noir, chacun incapable de se rappeler de comment ils avaient pu se retrouver là. Il régnait dans l'air un parfum, autre que celui peu ragoûtant de la foule, de danger imminent qui n'était pas pour le mettre à l'aise, et si l'idée de se frayer un chemin à travers la pièce pour en faire le tour et pourquoi pas tomber sur un échappatoire lui vint, elle se dissipa aussitôt : un cri commun autour de lui le poussa à lever les yeux.

Sur l'écran venait d'apparaître une figure figée. Accompagnée d'une touffe de cheveux blancs. Assise, dans un fauteuil de luxe, comme le mauvais méchant d'une série policière.

Un nœud dans sa gorge l'empêcha de déglutir. Il ne saurait vraiment dire dans quelles circonstances, mais il connaissait cet homme. Et ce qu'il reconnaissait malgré lui ne lui inspirait pas la moindre confiance.

— Soyez les bienvenus.

La voix vocodée surgit d'une enceinte, et propagea son ton doucereux dans l'espace. Il frissonna, se sentant comme une petite souris qui réalise qu'elle est prise avant de lentement agoniser.

Un regard circulaire et la réaction attentive de ses pairs l'encouragea à de nouveau fixer son attention sur l'homme au masque, avant tout curieux.

— Je salue avec admiration les représentations corporelles de l'esprit humain que vous êtes.

Un tremblement, cette fois plus collectif. Ce ton mielleux, cette appellation… Il aurait pu parler à des rats de laboratoires qu'il n'aurait visiblement pas agit de façon moins humaine.

— Mais laissez-moi plutôt vous exposer votre situation, si vous me le permettez… Vous vous trouvez actuellement dans les sous-sols de mon asile, ou viennent d'être interné vos concepteurs.

Des froncements de sourcils tout autour de lui. Ceux qui avaient une compréhension plus limitée demandait déjà une traduction à ceux qui, bouche bée, avait compris.

Mais la réponse leur fut donnée lorsque le téléviseur émit de faibles grésillements, puis laissa apparaître quelques images toutes en nuances de gris, provenant sans doute de caméras de sécurités.

Le visage de Kriss apparut, la moitié de la salle poussa une exclamation à mi-chemin entre le soulagement et l'inquiétude.

"Vous vous souvenez de votre nom ? Retendit une voix hors champ.

— Je… Je sais pas… répondit le schizophrène dont le visage se décomposait lentement. J'en ai jamais utilisé d'autre…

— Savez-vous depuis combien de temps vous êtes là ?

— Je sais pas…

— Vous êtes internés ici depuis trois ans, Christophe."

Les yeux du malade se fixèrent sur la caméra, sa voix se mit à trembler.

"C'est pas possible… Je sais que c'est faux…"

Soudains crépitements de l'appareil tandis qu'une clameur collective pleine d'effroi émana d'un bout de la pièce, faiblissant néanmoins lorsque Links apparut, secouant la tête comme s'il venait de se réveiller au milieu d'un cauchemar.

"Je veux rentrer chez moi…

— Chez vous, Alexis ?

— Chez moi… Avec Ouki et Plectrum…

— Vous savez qu'ils n'existent pas ?

— Plectrum… Je… Ils existent. Ils existent. Ils existent."

Le youtuber, les mains contre ses yeux, effectua de petit mouvements de balancier, détachant chaque mot, chaque syllabe avec une assurance qui manifestement fondait comme neige au soleil.

"Mais malgré tout, vous commencez à en douter, n'est-ce pas ?

— Fichez moi la paix, laissez-moi… Laissez-moi, laissez-moi…"

Grésillements. Encore.

"Alors comme ça, vous aimez une pelle ?

— Pupuce n'est pas n'importe quelle pelle, c'est… C'est Pupuce…

— Vous l'avez appelé comme un chien. Est-ce cela voudrait dire qu'inconsciemment vous manquez de compagnie ?"

Le visage de François, puisqu'il s'agissait bien du Fossoyeur de Film, se crispa. Derrière la crasse le parsemant, une rougeur qui s'amplifia en à peine quelques secondes jusqu'à ce qu'il ne craque, lâchant d'un ton féroce tout en pointant un doigt se voulant ferme :

"JE VOUS INTERDIS DE TRAITER PUPUCE COMME ÇA ! VOUS M'ENTENDEZ ?! VOUS M'ENTEND-"

Des éclats de voix, comme si des renforts intervenaient au secours de celui qui devait être un médecin, puis de nouveau une brève transition vers une quatrième scène.

"Ça n'a pas de sens, ce que vous me dîtes...

— Vous trouvez plus logique d'héberger dans son appartement une peluche et un ventilateur qui peuvent parler ? Sans compter votre personnalité alcoolique, bien sûr...

— Mais… Je…

— Répondez clairement, Antoine : est-ce plus logique ?

— Non, mais… Je…"

Les doigts du vidéaste agrippèrent ses cheveux, massèrent un peu son crâne qui devait bien souffrir de tout ce qu'on essayait d'y fourrer.

"Zut, je ne sais plus. Tout ce que je sais c'est que j'étais bien…

— Cela vaut-il la peine de vivre dans le mensonge ?"

La touffe de boucles brunes, lentement secouée, mit un moment à se disperser, laissant apparaitre derrières les mèches deux yeux perdus.

"Non. Oui ?… Je… Je ne veux pas y croire… et pourtant ça semble cohérent…"

"Alors, Mathieu, comment allez-vous aujourd'hui ?

— J'entends des cris, parfois, le soir… Mais, ce ne sont pas leur cris, à eux, mais ceux… d'amis…

— Ces vidéastes avec qui vous avez échangé via internet ?

— Oui… Enfin je crois… Est-ce qu'eux non plus n'existent pas ? Parce que s'ils sont comme moi, je les ai peut-être inventés aussi… Je ne sais plus rien…"

"Dernier patient à cette date arrivé dans nos services, Victor. Comment vous sentez-vous ?

— J'ai l'impression d'être dans un trip à la Big Lebowski…"

Léger silence, comme une interrogation, avant qu'une main n'apparaisse dans le champ de la caméra, renfermant au creux de sa paume un petit cachet blanc.

"Ce doit être la migraine, tenez, prenez ça et vous irez mieux."

Le cinéphile eu un air méfiant mais, tenant toujours sa tête comme s'il elle pouvait tomber, ne tarda pas à prendre le comprimer et l'avaler. Un retentissant "MAIS QUEL CONNARD !" accompagna sa déglutition parmi la cohue qui, devant le téléviseur, se ratatinait un peu plus à chaque nouvel extrait vidéo.

Lui réalisait à peine et, comme il s'en doutait, l'apparition de l'Homme au Masque sur l'écran de nouveau coloré suscita de vives remarques rapidement étouffées par ceux qui voulaient comprendre. Comprendre à tout prix.

— Comme vous pouvez le constater, je sais au sujet de votre existence. Et elle me fascine. Vraiment.

Petite pause. Peut-être attendait-il une réaction. Aucun moyen de savoir si son image était reliée à cette salle en ces secondes ou était le fruit d'un simple enregistrement.

— C'est pourquoi je vous propose une expérience sociologique. Qui pourrait bien tourner à votre avantage si vous êtes assez fort pour… Jouer le jeu.

Subit intérêt. Soudain silence. Total.

Une atmosphère étrange. Apocalyptique.

L'homme masqué reprit, sa voix, à défaut de son visage, laissant transparaître un mesquin sourire :

— Voyez-vous, je me questionne sur l'aspect moral de votre construction. Je serais très curieux de voir, dans des circonstances de survie, quel comportement vous pourriez adopter…

Nouveau silence. Trop de silence.

Et pourtant pas un bruit pour le contredire.

— Je vais dans quelques instants déverrouiller les portes de la pièce dans laquelle vous vous trouvez. Elles donnent accès aux sous-sols de l'asile, un labyrinthe s'étendant sur plusieurs mètres carrés, utilisé autrefois comme un parking souterrain que j'ai… Personnellement réaménagé…

Sa voix hypocrite se chargeait lentement mais nettement de perversion. Sa langue semblait se délecter par avance de chaque phrase, chaque mot, anticipant ses petits effets dramatiques qu'elle jetait dans la salle comme une pluie de poignards.

— Vous serez lâchés dans ce labyrinthe. Chacun d'entre vous qui en tuera un autre, quel qu'il soit, allègera le traitement de son créateur. Ce qui vous permettra par là-même de rester en vie… Parce que si vous comptez tous rester sans rien faire, vous ne tarderez pas à disparaître à coups de pilules.

Une exclamation collective.

De l'incompréhension.

De l'indignation.

De la colère.

De la peur.

On hurlait, on pleurait, on en restait tétanisé.

Et lui, au milieu de la foule, gardait les yeux ouverts, écarquillés, ne voulant pas y croire, s'y refusant tout en se poussant à admettre que le danger était bien là.

Parmi les cris, la voix de l'Homme au Masque s'éleva, plus forte, se faisant respecter du haut de son ultime suprématie, imposant son contrôle.

— Le survivant sortira son concepteur de l'asile. Et vous pourrez rentrer chez vous, vous serez en sécurité. Je m'engagerais à ne pas vous poursuivre ou divulguer d'informations à votre sujet… Mais tout a un prix, et si vous tenez à la vie, il va falloir le prouver… C'est drôle, n'est-ce pas ?

Il rit, d'un petit rire maléfique vocodé qui dans d'autres circonstances aurait pu être réellement amusant, et son imagine disparut, se changeant en un flash blanc.

Un bref silence inquiet attendit une potentielle nouvelle information puis, constatant que rien ne venait, laissa libre court à un brouhaha paniqué.

Au milieu du chaos, les plus concernés et les maîtres de la violence, se dorant à la lueur de l'écran comme s'ils étaient déjà sous le soleil.

— Entre les plus faibles et les plus forts d'entre nous, le tri va vite se faire, marmonna en effet près de lui le Patron, adossé contre un mur.

Indifférent à la panique ambiante, le criminel s'alluma une cigarette et, remarquant son regard, y plongea le sien déjà meurtrier.

— Y'en a qui ne vont pas durer longtemps, acheva-t-il avec un sourire mauvais.

Il déglutit.


To be continued

(pardon, mais j'ai toujours voulu écrire ça.

La suite bientôt ;))