Bonjour/ Bonsoir,

Voici la suite de cette fanfiction qui a mis un peu de temps à arriver, et je m'en excuse.J'imagine que vous souhaitiez savoir au plus vite ce qui allait arriver à Donnie, et mon mutisme a dû vous intriguer. À vrai dire, j'ai décidé de couper mon chapitre 3 en deux sinon il serait trop long, et j'avais fini la première partie de mon chapitre depuis longtemps mais je ne la postais pas parce que je ne l'aimais pas ! Mais je ne pouvais pas repousser sa parution indéfiniment et je vous l'offre donc aujourd'hui, mais je vous promets qu'il y aura plus d'action dans la deuxième partie.

Je vous laisse à votre lecture et j'espère que vous l'apprécierez tout de même. On se retrouve en bas de chapitre, comme toujours.

Rappel: J'avais obtenu le droit de posséder les TMNT mais mon vilain chat a mangé le papier officiel, et donc apparemment je n'ai plus le droit de les posséder. Méchant chat ! T-T


- Allez ! Raconte-moi l'histoire !

Le petit enfant sautillait sur place, beaucoup trop excité pour dormir. Aïsha soupira en s'asseyant sur le bord du lit. Il ne s'endormirait jamais.

- Mais enfin, à quoi cela servirait-il, tu la connais par cœur !

Donnie fit la moue en s'asseyant sur son coussin, joignant ses pieds l'un contre l'autre en se tenant les chevilles. C'était toujours le même refrain. Aïsha ne voulait jamais coopérer, lui rafraichir la mémoire. D'après elle, son problème, les oublis de son passé étaient dus à l'événement traumatique qui s'était déroulé durant sa petite enfance ; mais chaque fois que Donnie la questionnait là-dessus, elle se crispait et se fermait comme une huitre. Donatello avait appris à se taire pour ne plus l'ennuyer et devait se résoudre des bribes qu'il avait déjà en sa possession. Il se balança légèrement et tenta de composer sa face de petit chien battu.

- Allez ! Tu sais très bien que je n'arrive pas à m'endormir sans. Et puis… J'aime le son de ta voix.

Aïsha s'approcha de lui lentement, très sérieuse. Puis elle s'assit et lui fit une chiquenaude sur le nez en laissant ses commissures se relever, éclairant son visage. Donnie sourit largement. Il avait gagné, et elle lui avait souri. Il aimait l'éclat de son sourire qui se cachait souvent, comme une petite bête sauvage farouche. La jeune femme soupira néanmoins en jouant avec la broderie.

- Je ne comprends pas pourquoi tu me la demandes tous les soirs… Ne peut-on pas changer pour une fois ? Juste cette nuit ?

Donatello secoua la tête en s'emmitouflant dans la couette, comme il aimait le faire. Il se pressa lentement contre elle pour sentir la chaleur de son ventre se diffuser sur sa carapace. Attrapant un coussin, la petite tortue le pressa contre son plastron en enroulant ses bras autour, geste qu'il avait l'habitude de faire lorsqu'il était toute ouïe. La femme réprima un sourire en remarquant que le coussin faisait presque la taille de son porteur. Aïsha allait commencer, lorsqu'elle entendit un frémissement et invita d'un geste la petite silhouette qui était apparue sur le seuil.

- Viens Karaï. N'aie pas peur.

La petite fille jeta sa peluche à terre et courut à la jeune femme, une expression contrariée assombrissant son petit minois.

- Mais je n'ai pas peur. Je m'entrainais juste à vous espionner sans me faire remarquer pour affiner mes dons.

- Frimeuse !

Aïsha leva les yeux au ciel. Ses dons ? Mais la petite était aussi silencieuse qu'un cheval au galop ! Elle l'attrapa par le bras et la fit monter sur ses genoux.

- Bien… puisque notre petit chenapan insiste tant, je vais raconter votre histoire.

Aïsha sentit son estomac se remplir d'acide. Elle n'aimait pas leur mentir. D'autant plus que Donatello la regardait avec des yeux si émerveillés, et qu'elle lui rendait son amour en lui mentant sur ses origines soir après soir… Elle prit son courage à deux mains et se lança :

- Il y a quelques années, Oroku Saki, votre père… vivait au Japon. Il aimait fortement une femme, Tang Shen.

Le petit reptile se redressa fièrement en bombant le torse, le coussin toujours étroitement serré contre son plastron.

- C'est ma maman !

Karai haussa un sourcil en se dandinant, assise à la droite de Donnie, les mollets sous les fesses.

- C'est aussi la mienne, espèce de cornichon à carapace !

- Répète un peu ça ?! s'exclama la petite tortue en empruntant un ton faussement outré.

Karai lui tira la langue et lui jeta sa peluche à la figure, toujours prompte à agacer son frère. Donnie leva son coussin pour se protéger le visage, empêchant le projectile d'atteindre sa cible. Lorsqu'il baissa les bras, sa sœur avait disparu, mais son instinct lui souffla alors que quelque chose bougeait derrière lui, et il se retourna à la vitesse de l'éclair pour abattre son coussin sur la tête de sa sœur. Seulement, celle-ci prit appui sur son bras tendu et, faisant un salto gracieux, s'éloigna hors de sa portée avant d'escalader l'armoire et de sauter vers lui en poussant un cri de guerre. Donatello roula sur le côté pour éviter son attaque, mais les couvertures génèrent ses mouvements et il s'enroula dedans avant de basculer du lit. Karai atterrit sur son lit et changea de trajectoire pour sauter sur le tas informe de couverture à l'intérieur desquelles était coincé son frère. Ils roulèrent au sol et se débattirent à coups de pieds et de couvertures avant de s'arrêter quelques minutes plus tard, pantelants mais heureux de leur complicité.

Assis sous les couvertures formant une forteresse précaire, ils évaluaient les dégâts de la rixe. Le bandeau de Donatello était noué de travers sur le visage du mutant, et une ecchymose se colorait sur sa pommette gauche. Quant à Karaï, ses cheveux mi-longs en bataille formaient des nœuds dont elle aurait beaucoup de mal à se défaire, et une manche de son tee-shirt lui servant pour dormir était déchirée et pendait misérablement le long de son avant-bras. Ils se regardèrent un instant, puis éclatèrent de rire. Ils se couchèrent ensuite l'un contre l'autre en écoutant leur respiration sifflante.

- Alors, qui est le plus fort maintenant ? Finit par déclarer fièrement Donnie entre deux inspirations.

Karai se tourna alors vers la tortue en lui adressant un sourire mystérieux. Elle s'approcha de lui et murmura à son oreille :

- Cornichon à carapace !

Donnie lui donna une tape sous la joue avant de s'écarter.

Mourrant de chaud sous la masse des couvertures, ils sortirent de leur cabane improvisée et tentèrent de remettre de l'ordre dans la chambre. Donatello sentait encore son cœur battre à toute allure tandis que l'adrénaline quittait peu à peu ses veines. Il refit son lit, et c'est seulement à ce moment là qu'il remarqua qu'Aïsha avait quitté la pièce durant leur bataille. Sentant son cœur se serrer d'effroi, il se retourna vers sa grande sœur qui s'efforçait de remettre ses draps.

- Aïsha est partie… Tu crois qu'elle a été vexée parce qu'on ne l'écoutait pas ? Tu crois qu'elle nous en veut ?

Karaï l'observa en se mordant la lèvre, perdue dans ses pensées. Donnie attendit patiemment qu'elle revienne sur terre, et celle-ci finit enfin par le regarder dans les yeux en haussant les épaules et en se grattant la tête.

- Comment veux-tu que je le sache ? Je ne suis pas télépathe !

Donnie commença immédiatement à se tordre les mains, se dandinant maladroitement. Il ne voulait faire de mal à personne ! Il regrettait son attitude ! Sa sœur soupira en passant une main dans ses cheveux, puis renonça en rencontrant de nombreux nœuds qui lui faisait mal à force de tirer dessus. Donnie se douta à son expression que même sans être télépathe, elle voyait qu'il se sentait coupable et apparemment sa culpabilité l'agaçait. Le petit se renfrogna. Qu'est-ce qu'il avait encore fait cette fois ? Il adorait s'amuser avec sa grande sœur, et il était aux anges quand elle le rejoignait dans ses bêtises et jeux. Mais il y avait aussi les moments noirs, où elle le repoussait, le toisait, se refermait sur elle-même. Et il ne comprenait jamais comment elle arrivait à passer d'une attitude à l'autre en si peu de temps, sans qu'il n'ait rien fait pour mériter ses regards noirs et ses claquements de langue méprisants. Ou alors il la mettait vraiment en colère inconsciemment ?

Haussant les épaules, il se retourna vers la porte et se mit sur la pointe des pieds pour tourner le loquet. Une main sur son épaule le fit se retourner vivement en glapissant. Affolé, il leva ses mains en une maigre défense, tentant d'étouffer son instinct qui lui dictait de s'enfuir en criant comme une fillette. Puis il sentit ses joues s'embraser lorsqu'il comprit que c'était Karaï qui l'avait délibérément effrayé en lui bondissant dessus sans crier gare, alors qu'elle savait pertinemment qu'il détestait tout contact physique ! Ça réveillait en lui de sombres pulsions incompréhensibles qui lui causaient des maux de têtes.

S'apprêtant à lui crier dessus, ses petits poings serrés contre son corps tremblant imperceptiblement, il retint néanmoins ses vociférations lorsqu'il croisa son regard sérieux. Une lueur maligne étirait le coin de ses lèvres, et le fit frissonner malgré lui. Voulant prouver qu'il ne la craignait pas, il lança abruptement :

- Qu'est ce que tu veux encore, Karma ?

Il savait qu'elle détestait être appelée ainsi, et il prenait un malin plaisir à la faire sortir de ses gonds dès qu'il le pouvait en lançant son surnom. Qu'elle comprenne un peu que lui aussi pouvait s'énerver contre elle, que ce privilège ne lui était pas entièrement réservé !

Elle se raidit mais continua à le sonder du regard.

- Si j'étais toi, je ferais attention…

- Attention ? Mais à quoi ?

Il oublia qu'il était censé être en colère contre elle en un rien de temps, et se pencha inconsciemment vers elle, dans la hâte d'en savoir plus. L'attention de la petite tortue était entièrement focalisée sur sa sœur, il était littéralement suspendu à ses lèvres. Qu'allait-elle lui révéler maintenant ? Était-ce important ? Elle sourit avec une lueur mauvaise dans les yeux en l'attrapant par les poignets et l'amena jusqu'à son lit défait.

- Viens sur mes genoux, je vais te raconter un secret… dit-elle en l'attirant plus près encore contre elle.

Le petit se dégagea immédiatement de l'étreinte en la foudroyant du regard.

- Je ne te suis pas soumis, et puis d'abord j'étouffe contre toi ! Et tu sais aussi que je n'ai plus 3 ans, je ne suis pas un jouet qu'on fait s'asseoir sur les genoux à longueurs de journée ! C'est bon pour les bébés d'aller sur les genoux !

- Mais quand tu étais sur les genoux d'Aïsha tu ne te plaignais pas ! s'insurgea-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine inexistante.

- Oui mais avec elle c'est différent… s'obstina la tortue en maugréant, se plongeant dans la contemplation du sol.

Un silence pesant envahit la pièce pendant de longues minutes, la tension orageuse se propageant dans la chambre ; Karaï à foudroyer son frère du regard devant tant d'injustice et Donnie à taper du bout du pied dans le tapis. Il releva finalement la tête en soupirant. Un secret croustillant prêt à être révélé était bien plus attrayant qu'une dispute qui les opposerait toute la soirée, avec une éventuelle vengeance lors de l'entrainement du lendemain. Donnie ne l'aurait jamais admis à voix haute, mais sa sœur de 6 ans était bien plus douée que lui pour les arts martiaux et elle n'aurait eu aucun mal à lui botter l'arrière-train à coups de pied pour le punir de son comportement provocant et irascible. Quoi que dans la catégorie humeur maussade, elle était la championne attitrée, imbattable pour pourrir l'ambiance ! Il rejeta ses idées noires et s'approcha d'elle.

- Bon alors, tu voulais m'annoncer quoi ?

Karaï tourna lentement sa langue dans sa bouche, fit mine de parler puis se tut, heureuse de pouvoir faire mariner son frère un peu plus longtemps. Mais elle le faisait exprès ma parole ! Il avait vraiment une sœur impossible ! Il attendit patiemment qu'elle daigne lui dire ce qu'elle avait en tête, ses mains tremblant légèrement de colère contenue. Cela n'échappa pas à sa sœur, qui lui fit un sourire narquois, et la petite tortue se maudit en cachant ses mains derrière son dos. Sa sœur, décidée à enfin lui accorder le droit de savoir, se pencha en avant et murmura en plaçant une main sur le coin gauche de sa bouche pour éviter d'être entendue :

- À ta place, je ferais attention en me baladant tout seul hors de la chambre, à cause du Monstre du Couloir !

- Du… Du monstre du… Attends, quoi ?! Mais ça n'a aucun sens, ça ne veut rien dire ! s'offusqua Donatello.

Ce que venait de lui dire sa sœur était complètement insensé ! Les monstres et les fantômes n'existaient pas ! Elle voulait juste lui faire peur et l'empêcher de dormir, et bien ça ne marcherait pas !

Il ouvrit la porte et se glissa dans le couloir pour aller chercher Aïsha en lui tournant le dos, lui faisant comprendre qu'elle ne devait pas le suivre. Il claqua la porte de toute la force dont il était capable pour montrer sa frustration et une torche éteinte tomba à ses pieds, ce qui le fit violemment sursauter. Du calme, ce n'est qu'une torche…

Calmant les battements fous de son cœur, il s'enfonça timidement dans la noirceur froide des couloirs. Longeant les murs, il se mit à jeter des coups d'œil prudents autour de lui. L'atmosphère était étrangement glauque tout à coup, et il se mit à frissonner. Traversant les couloirs tout seul, il se mordilla la lèvre tout en se faisant le plus petit possible. Soudain, quelque chose bougea à côté de lui. Une forme sombre se mouvait contre le mur ! Il plaqua sa main sur sa bouche et courut à toute vitesse pour lui échapper à tout prix. Il s'enfonçait dans le dédale de couloir et ne voyait plus rien car l'intensité lumineuse diminuait, mais il était sûr que la chose le suivait toujours, il entendait des bruits de pas se répercuter sur les murs !

Complètement perdu dans le noir, comment pouvait-il savoir si la forme le suivait toujours alors qu'il ne voyait rien ? Oh il aurait dû écouter Karaï ! Ses yeux se mirent à le picoter tandis que la panique commença à prendre le pas sur la raison. Un souffle rauque se fit entendre derrière lui, et il se recroquevilla contre le mur, en position fœtale et les mains sur la tête pour se protéger des coups. Mais la forme s'arrêta devant lui et ne le toucha pas, se contentant de l'observer curieusement. Risquant un œil vers la chose, il se rendit compte que ce n'était autre que Karaï qui l'avait suivi. Des larmes froides roulèrent sur ses joues tandis qu'il reniflait pour se calmer. Oh comme il était soulagé qu'il soit avec elle ! Elle eut la bonne idée de ne faire aucun commentaire sur sa conduite et lui tendit simplement la main pour le relever. Donnie l'accepta et une fois remis sur ses pieds, il continua à s'enfoncer mais plus rassuré cette fois. Karaï était avec lui, il ne risquait rien.

Par contre, toujours aucune trace d'Aïsha, et il se sentait toujours aussi coupable. Il soupira de dépit et s'apprêta à rebrousser chemin lorsque son œil accrocha une paillette lumineuse loin devant lui, comme si elle lui montrait le chemin à suivre. Il se mit à courir pour y arriver, et le rayon lumineux s'agrandit, puis Donnie s'arrêta devant la porte de laquelle filtrait une lumière artificielle. Rejoint par Karaï, Donnie avança la main pour tourner la poignée quand la porte s'ouvrit soudain et Aïsha en sortit en coup de vent en la fermant derrière elle. Donnie recula précipitamment et tomba par terre en trébuchant, tandis que Karaï eut le réflexe de se tapir dans l'ombre dès que la porte avait bougé. Aïsha lui accorda un regard surpris, et Donnie se recroquevilla en décelant une étincelle de colère et de peur peindre l'iris d'Aïsha. Celle-ci l'attrapa et le mit sur son épaule en soufflant entre ses dents :

- Qu'est ce que tu fais-là ?!

Donnie se tortilla de honte et porta une main à sa bouche en articulant nerveusement.

- Je voulais m'excuser pour mon attitude de tout à l'heure…

Il ne vit pas la moue d'Aïsha, mais il sentit ses épaules tressauter de surprise, ce qui le rendit confus. Pourquoi semblait-elle prise au dépourvu par ses excuses ? Il ne l'avait pas vexé ?

- Mais enfin petit, ce n'est rien, tu as le droit de t'amuser !

Donnie sentit ses mains douces lui saisirent la carapace et la jeune femme le déposa par terre puis elle le retourna vers elle en lui tenant les épaules. Donnie n'osa pas lui dire qu'elle lui faisait mal en enfonçant ses ongles dans sa peau, vu comment elle le fixait, droit dans les yeux. Il se sentit mal à l'aise lorsqu'elle déclara d'une voix ferme et tendue:

- Promets-moi de ne plus jamais revenir ici. S'il te plait.

Donnie était oppressé par son regard apeuré qui lui donnait l'air folle, par ses doigts crispés sur la peau tendre de ses épaules, par son ton grave et pressant. Il jeta un regard implorant à Karaï qui se tenait trois pas en arrière de leur « mère ». Elle secoua lentement la tête. Sentant qu'aucune aide ne viendrait de ce côté, il se tourna en tremblant vers Aïsha et répondit :

- Mais… Pourquoi ? Je n'ai rien fait de mal !

Donnie avala sa salive quand Aïsha le rapprocha un peu plus d'elle en fouillant son regard, fébrile. Elle lui faisait vraiment peur maintenant !

- Jure-le moi ! Jure-le !

- Mais pourquoi ?

- Jure-le !

Donatello se mordit les lèvres pour empêcher les larmes de couler le long de ses joues, tandis qu'Aïsha le secouait, semblant ne pas comprendre la terreur qu'elle lui inspirait. Quelques mèches de cheveux s'étaient échappées de sa queue de cheval et retombait sur son visage pâle, accentuant son allure morbide ; mais elle ne semblait même pas s'en apercevoir, trop occupée à le sonder de son regard perçant. Donnie chuchota en retenant un sanglot, tentant d'éviter son regard :

- À cause du Monstre du Couloir ?

Aïsha parut décontenancée un instant, puis rabaissa les bras, le libérant ainsi de son emprise.

- C'est ça. À cause du Monstre du Couloir.

Donnie, en entendant cela, se rapprocha d'elle instinctivement tout en sondant ledit couloir d'un regard d'animal traqué.

- Ne le laisse pas m'approcher.

- Bien sûr mon petit. Bien sûr, aquiesça Aïsha en s'agenouillant devant lui et en lui prenant une main. Je ne laisserai personne te faire du mal. Je te protègerai jusqu'à mon dernier souffle. Viens, retournons dans ta chambre, conclut-elle en se relevant tout en l'entrainant par la main.

Karaï se racla la gorge pour indiquer sa présence et ainsi ne pas être laissée de côté. Mais, voyant qu'Aïsha ne se retournait pas et continuait d'entrainer Donatello dans le dédale de couloirs, elle souffla et se mit à cavaler pour les rattraper, une pointe de jalousie éclatant dans son cœur meurtri par la perte de sa mère.


Et voilà ! Désolée, mais ce n'est pas dans ce chapitre que vous apprendrez les mensonges avec lesquelles Shredder nourrit Donatello.

Vous devez sûrement avoir envie de me taper de n'avoir pas expliqué les jours suivants la capture de Donatello. Voici donc ce qui n'a pas été dit: Shredder a bassiné sa fille pour qu'elle accepte l'idée que cette étrange créature dans le cachot soit son frère caché qu'il avait retrouvé, et a obligé Aïsha à leur raconter à tout deux sa version de l'histoire. Splinter a bien tenté de retrouver la trace de son fils perdu, mais ne connaissant pas le repaire de Shredder et devant s'occuper de trois fils éplorés, il n'a récolté aucun indice et ignore toujours où il se trouve, s'il est vivant ou mort. Deux ans ont maintenant passé depuis la capture; Donatello a donc 5 ans et Karaï 6. Léo, Raph et Mikey refont leur enfance avec l'absence d'un frère et Donnie a tout simplement oublié son existence au-delà des murs du repaire de Shredder, il croit donc dur comme fer à tout ce qu'on lui a fait avaler.

Sur ce, j'espère que vous n'êtes pas trop déçu(e)s par le manque d'action et le peu d'informations révélées, mais accrochez-vous: la suite risque d'être dure pour tout ce petit monde (sauf Shredder, je commence à me demander s'il n'est pas en réalité un robot se cachant sous son armure en fer).

Comme d'habitude, les reviews sont là pour vous exprimer, me pointer les erreurs orthographiques, vous insurger et crier sur Shredder, ou me dire que vous n'avez pas compris un passage.

On se revoit bientôt, restez awesome !

- Shakyla.