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Epilogue.
Avancer car c'est ce qu'on mérite tous
Sousuke ouvrit grand la fenêtre et accueillit avec un soupir de satisfaction le coup de vent venant de la mer, qui fit voleter les rideaux du salon rempli de cartons qui n'attendaient qu'à être ouverts. Il fixa l'horizon, la plage plus à l'est, qui reliait la terre et Enoshima, et appuya son menton sur ses mains croisées, fermant une seconde les yeux.
La journée était belle, et il avait hâte que les dernières voitures arrivent pour qu'ils n'aient plus qu'à défaire les affaires de son petit ami, mais surtout pour qu'il soit définitivement chez lui dans cette petite maison de Kamakura, au milieu de celles des retraités, là où pas un bruit ne planait l'après-midi. Heureusement, Makoto était prêt à faire des compromis. Faire l'allez-retour chaque matin et soir entre leur maison et Tokyo, où il continuait de travailler; ne plus être à vingt minutes mais à une heure de train de son travail serait un changement de rythme auquel il devrait s'habituer. Mais ils y arriveraient, et Sousuke espérait que la routine ne leur ferait pas trop de mal.
Mais cela irait, au fond. Il savait que leur vie, à deux, pourrait être monotone sans être barbante. Il savait aussi qu'avec des amis tels que les leurs, se morfondre dans la mélancolie de l'âge adulte où rien n'est plus important que le travail; serait difficile. Car quoiqu'il arrive, à chaque course, chaque médaille, ils se trouveraient toujours sur leur canapé, ou dans les gradins, à crier pour les encourager.
Et il n'y avait pas que Rin et Haru. Après tout, Sousuke continuait de coacher des jeunes nageurs, aux yeux brillants posés sur les piscines. Il avait trouvé une place à Yokohama, dans un centre aquatique, et s'occupait des groupes de lycéens, de temps en temps aussi des plus âgés; et, cela va sans dire, les accompagnaient aussi à chaque tournoi. Il avait vu plusieurs de ses protégés partir sur la capitale, sous la supervisions de vrais coachs, et si cela l'avait un peu rendu nostalgique, il se rappelait dès qu'il voyait un nom familier dans le journal sportif, qu'il n'avait besoin de rien d'autre.
La vie était douce, autant que lorsqu'il se trouvait à Iwatobi, et ce sentiment l'avait grandement rassuré à l'époque. Il y avait beau avoir bien plus de monde, l'air avait beau être différent, il s'était fait sa place dans la grande baie de Tokyo, au bout de la ligne Yokosuka, encore plus lorsqu'il avait un petit ami à voir tous les week-ends. Et bientôt, ce ne serait plus seulement quelques jours par semaine. Ce serait sans arrêt. Et s'il avait eu des doutes presque deux ans plus tôt, la première fois qu'il s'était rendu ici; tout avait disparu. Il ne souhaitait plus rien à part vivre avec lui, pour de bon, peut-être même finalement lui glisser une bague au doigt.
Un bruit de pneus sur le gravier attira son attention et il rouvrit une paupière, souriant en coin en apercevant la grosse Toyota de Rin. Sans attendre, il alla ouvrir la porte et fit un large sourire à son meilleur ami quand celui-ci sortit, lui faisant un signe avant de sortir un énorme carton de son coffre. Sousuke s'approcha en s'esclaffant :
« Y a quoi ici?
– Des bouquins.
– Combien de cartons?
– Une bonne dizaine. »
Il grimaça en se rappelant de la bibliothèque qui n'allait elle aussi pas tarder à arriver, transportée dans le van de Nagisa, et qu'il faudrait qu'il case quelque part chez lui. Malgré tout, il alla lui aussi prendre un carton, et sourit en apercevant l'accompagnatrice de son meilleur ami.
« Hey, Ikura, je pensais que t'étais avec Makoto. »
La jeune fille inspira un bon coup pour soulever l'une des plus grosses boîtes, ses mèches courtes attachées en haut de sa tête en un chignon lâche, puis lui fit un grand sourire :
« Eh non Sousuke-san, je ne sais pas pourquoi, Haruka-san a insisté pour faire le voyage avec lui, alors on a échangé. C'est pas grave, j'ai pu rattraper le temps perdu avec Rin-san.
– Il a pu te faire un énième récit de ses aventures romantiques avec Nanase?
– Ah, il aimerait bien, mais je me suis déjà fait avoir une fois, pas deux. » répondit-elle, hilare.
Depuis le pas de sa maison, Rin les avait cependant entendus :
« Hey, fais pas comme si j'en parlais tout le temps!
– Tu parles, fit-il en passant sa porte, envoyant un sourire moqueur à son meilleur ami. Je sais limite combien de fois vous avez baisé durant ce voyage.
– Je t'emmerde, c'était spécial! T'es juste jaloux. »
Il posa enfin son fardeau, indiquant à Ikura le chemin vers sa chambre pour y déposer les livres qui étaient dans son carton, et lança :
« Entre le chic type qui sourit tout le temps et a un cul génial, et le boudeur qui pense qu'à nager; je pense que du duo d'Iwatobi j'ai chopé le meilleur.
– Ugh, s'il t'entendait... »
Un soupir surgit de la porte, et Sousuke se tourna vers celle-ci immédiatement, les yeux grands ouverts.
« Malheureusement oui, j'ai entendu... » gémit le châtain, étant visiblement arrivé entre leurs piques, ce qui avait fait que Sousuke n'avait pas remarqué la nouvelle voiture qui se garait. Mais être pris sur le fait ne fit rien au brun, qui sourit immédiatement en le voyant :
« Hey... fit-il en marchant vers lui, et appréciant de voir le visage de son petit ami s'illuminer autant que le sien devait l'être.
– Salut. »
Sans attendre, il se pencha et l'embrassa, parce qu'il en avait envie, et par simple plaisir d'entendre Rin gémir de dégoût. Retenant un rire, Sousuke se recula et lui souffla, tandis que derrière eux, Haruka entrait sans un mot ni un regard vers le couple en annonçant que Nagisa était aussi là et qu'ils avaient besoin d'aide pour sortir certains meubles :
« Ça va, tout est rentré?
– Oui, oui.
– Ikura m'a dit que Haru voulait te parler? »
En entendant ceci, il haussa les sourcils et hocha la tête, s'apprêtant à lui expliquer quand ils entendirent, de dehors :
« Mako-chaaaaaan si tu veux pas que ton fauteuil finisse tout cassé vient nous aider! Sou-chan pareil! »
Ils grognèrent de concert, puis se précipitèrent dehors pour aller aider leurs amis, surtout étant donné qu'ils s'étaient tous déplacés pour les aider.
Une fois que tout fut rentré, il fut temps de ranger, et heureusement, à six, ils y arrivèrent assez vite, surtout que Sousuke, vivant déjà là depuis un moment, avait tous les meubles qui étaient nécessaires, et qu'il s'agissait juste du reste dont Makoto ne pouvait ou ne voulait se débarrasser.
Le soir arrivait lorsque d'autres voitures vinrent se garer dans leur rue, celle-ci n'ayant sûrement jamais été aussi bondée. Gou et Mikoshiba, et leur bague à l'annulaire, furent les premiers à arriver, le reste de la fratrie ne tardant pas à suivre. Rei aussi arriva plus tard, sortant à peine du travail et ayant sauté dans le premier Shinkansen, et bien que certains ne l'aient pas vu depuis un moment, ce fut bien Nagisa le plus heureux d'entre eux lorsque son petit ami passa la porte. Puis vinrent Kisumi, Ai, et enfin les plus jeunes du groupe, Ren et Ran, les frères et sœurs de Makoto, qui avaient réussi à négocier ce voyage jusqu'à Tokyo en solitaire pour la pendaison de crémaillère de leur frère, mais aussi pour en profiter pour visiter Tokyo pour la première fois. Leur frère était parti un peu plus tôt pour aller les chercher à Tokyo, et il était un peu tard lorsqu'ils arrivèrent, mais ceux-ci furent bien accueillis. En attendant leur arrivée, Sousuke avait cependant réunis Kisumi, Nagisa et Momo en leur rappelant qu'ils étaient mineurs et qu'il s'occuperait personnellement d'eux s'ils tentaient de leur glisser une goutte d'alcool.
La soirée fut douce, celle des retrouvailles pour ce petit événement, visiblement un prétexte pour tous se retrouver pour la première fois depuis les Jeux. Rei tenta bien de faire germer l'idée de refaire la même chose pour les prochains Jeux, avant que Rin ne grogne que ce n'était pas juste car évidemment Haru et lui ne seraient pas là pour faire la fête et qu'ils n'avaient pas intérêt à les oublier et se réunir pour boire sans eux.
Ran fut heureuse de retrouver Ikura, et Sousuke tâcha aussi de discuter avec la jeune terminale, car ce qu'il s'était produit quelques années plus tôt lui restait en mémoire et qu'il voulait qu'ils s'entendent. Heureusement, celle-ci semblait avoir totalement oublié tout petit sentiment qu'elle avait pu avoir, et après quelques instants de gêne, ils purent discuter de beaucoup de choses. Il lui parla de Makoto, sans surprise, et au bout d'un moment à parler sans réfléchir, laisser son amour profond s'exprimer sur ses lèvres; il se tourna vers elle et la vit les yeux humides. Toutefois, elle lui expliqua rapidement qu'elle était juste émue, et simplement incroyablement heureuse pour son frère.
Il parla aussi beaucoup avec Haruka, surtout lorsque Makoto était trop occupé à rougir et tenter de faire taire un Momo absolument ivre qui tentait de parler d'une fois où il serait entré dans une cuisine et serait tombé sur un spectacle particulièrement intéressant. Ne se préoccupant pas des ivrognes, Sousuke et le nageur parlèrent alors de beaucoup de choses, de Rin, de compétition.
« Tu fais quoi s'il te demande en mariage? glissa-t-il avec un sourire en coin, moqueur et s'attendant à la réponse ainsi qu'au regard noir.
– Il faudra alors qu'il se trouve quelqu'un avec qui se marier, parce que je ne compte pas faire ça. »
Ne s'attendant à rien d'autre que cette réponse, Sousuke lâcha un lourd rire, avant de poursuivre plus doucement :
« Plus sérieusement, tu connais Rin, et puis qu'est-ce que ça change, un mariage. »
Le nageur leva les yeux au ciel, buvant une gorgée de sa boisson sans alcool avant de lui répondre d'un ton qui prouvait qu'il était sincère :
« Il sait très bien que je ne refuserai pas car je ne veux pas qu'on s'engage. Je n'en ressens juste pas le besoin, et je ne veux pas de bague. S'il y tient tellement, je lui en donnerai une, mais moi je n'en veux pas. » il étrécit les yeux. « En revanche, j'imagine que tu sais qui en voudrait une. »
En entendant ceci, Sousuke fit semblant de ne rien avoir entendu, bien qu'il n'y ait pas une seule personne présente ce soir qui ne se doute pas de l'annonce qui n'allait pas tarder à y avoir, probablement d'ici la fin de semaine. Il changea alors de sujet, lui demandant s'il était prêt pour les prochains championnats du monde, et comme souvent entendre le régime d'entraînement de son ami le passionna. C'est ainsi que vint un moment où le plus petit lui glissa :
« Tu sais, Makoto m'a dit que tu aurais voulu être coach professionnel. Tu ne pouvais pas à cause de ton épaule, n'est-ce pas? »
Cela attira rapidement l'attention de Sousuke, qui figea son verre à mi-chemin entre la table et sa bouche, pour acquiescer, et écouter ce que lui dirait l'autre brun. Il avait l'air un peu gêné, mais il parlait, car vivre avec Rin lui avait appris à dire ce qu'il pensait sans plus reculer, sans quoi beaucoup de disputes auraient éclaté entre les deux, surtout à cause d'un certain nageur qui appréciait avoir des preuves de l'affection d'un autre.
« Je sais que j'aurais dû t'en parler, mais j'y ai pas mal pensé, et j'ai fini par en parler à Shinjô-san; l'entraîneur de mon équipe.
– Ah bon? »
Haruka jeta un regard au loin, fixant Makoto, le sourire sur son visage, et lui aussi laissa ses commissures s'étirer.
« En réalité, il m'a dit qu'il préférait voir de lui-même, et je lui ai dit où tu travaillais. Je lui avais demandé d'attendre de t'en parler pour s'y rendre, mais il semble qu'il n'ait pas été patient. C'est pour cela qu'il est venu me voir ce matin, pour me dire qu'il compte te faire une proposition. »
En entendant ceci, ses pupilles s'écarquillèrent largement, et il manqua renverser son verre.
« Comment?
– Il agit à l'instinct, répliqua-t-il comme si cela expliquait tout. Il serait venu t'observer sans rien te dire, se serait renseigné, connaîtrait même un de tes anciens élèves. Il m'a alors parlé d'un stage, d'un genre d'apprentissage, et qu'au bout de plusieurs mois tu pourrais t'occuper de l'équipe secondaire, et le remplacer pour les jours où il est convoqué par l'équipe nationale.
– Attends, attends, Haru, stop, pressa-t-il en levant la main. Tu vas vite, là, woah, en gros tu... m'as trouvé un job? Qui vraisemblablement pourrait un jour faire de moi l'un des entraîneurs d'une équipe de rang national? »
Le plus petit but une gorgée de son cocktail, et haussa les épaules.
« Un merci n'est pas très difficile.
– Haru!
– Et puis ce n'est pas comme si tout t'était offert, tu devras travailler dur si tu veux réussir, ronchonna-t-il. Mais tu as une chance. Tu comptes la prendre? »
Il se mit soudain à rire, n'y croyant au fond toujours pas, et tomba sur Haruka, le serrant dans ses bras pour la première fois de sa vie, et cela prit en effet l'autre homme de court, car il ouvrit de grand yeux et se figea contre lui, se plaignant rapidement et lui disant de le lâcher.
Et lorsque Sousuke le fit, il avait un large sourire au visage, et continuait de rire :
« Bien sûr que je veux tenter! »
Makoto n'avait pas tardé à s'approcher, lui ainsi que Rin, et d'autres ayant remarqué son accès de joie. Il ne tarda pas à leur communiquer la nouvelle, bien que Makoto semble au courant, et c'était sûrement ceci que Haruka lui avait dit dans la voiture. Rin, en tout cas, fut extatique et sembla aussi heureux que lui. Bien qu'en premier lieu, il n'ait pas voulu trop boire pour la soirée, cette résolution partit bien assez vite.
Cependant, comme toute fête, l'euphorie finit par redescendre, au fur et à mesure que les yeux se fermaient, que beaucoup bâillaient. Et la petite maison auparavant remplie de fond en comble ne tarda pas à se vider, Ren et Ran terminant dans des futons dans le salon. Mais alors qu'ils finissaient de ranger, Sousuke attrapa soudain son petit ami par la main, et l'emporta dehors.
Ils marchèrent ainsi, les mains liées, et arrivèrent rapidement le long de la mer, pour lentement la longer, sans un mot. Le brun l'arrêta lorsqu'ils furent certains d'être totalement seuls, avec seulement le bruit de vagues en fond.
« Eh, Makoto... »
Celui-ci se retourna, son visage illuminé par la lune, ses yeux brillants et son sourire resplendissant. Il glissa son autre main dans la sienne, les fit un peu se balancer, pour choisir ses mots, bien que celui-ci sache sûrement quels seraient ceux-ci.
« Je voulais juste te dire... »
Il prit une pause, réfléchit, sourit doucement en sentant le châtain se rapprocher, puis la brise qui passa dans ses cheveux.
« Merci. Une fois, tu m'as remercié d'exister et... » il plongea ses pupilles dans les siennes. « Je ressens la même chose. Je sais pas trop ce que j'aurais fais si t'avais pas été là, comme mon ami, ou autre, si tu m'avais pas aimé, et si moi j'avais pas pu le faire. C'est super cliché je sais, mais t'es vraiment tout pour moi, encore aujourd'hui... » il lâcha un bref rire. « Tu vas jusqu'à m'aider à dénicher le boulot de mes rêves, et bon sang... je suis tellement heureux là. »
Il déglutit, mais n'eut pas peur. Ses mots étaient sincères, vrais depuis des années, ils les connaissaient tous le deux, et pourtant souhaitaient les entendre.
« Je ne me sens plus redevable comme avant, à l'époque où je pensais que je méritais même pas que tu me regardes. Je ne vais pas te dire que je passerai ma vie à te rembourser. Mais je compte quand même la passer à te rendre heureux, autant que tu l'as fais et que tu le feras sûrement pendant encore un moment. »
Ils s'esclaffèrent ensemble, et Sousuke ne résista pas, il se pencha, embrassa son petit ami, doucement, avant de garder leur front collé, pour finalement dire :
« Tachibana Makoto, veux-tu épouser cet imbécile de Yamazaki Sousuke? »
Makoto leva les yeux au ciel, riant lui aussi, avant de murmurer :
« Non. »
Ne s'y attendant pas, il cilla :
« Non?
– Je n'épouserais pas un imbécile, voyons... fit-il, les sourcils un peu froncés, en venant nouer ses bras autour de sa nuque. Et j'attends d'être demandé en mariage par un certain Yamazaki Sousuke-tout-court qui m'a promis un anneau... »
Il éclata alors à son tour doucement de rire.
« Tu m'as fais peur.
– J'espère bien. »
Sans attendre plus longtemps, ils s'embrassèrent de nouveau, tendrement, jusqu'à ce que Sousuke ne glisse à nouveau sa main dans la sienne.
« Si vous souhaitez cette demande en particulier, il faudra passer votre commande à la maison, car la bague que vous demandez se trouve là-bas...
– Dans ce cas, autant rentrer chez nous rapidement. » répondit-il, joueur.
Ils se sourirent, tournèrent la tête quand une vague plus violente que les autres s'effondra sur le sable, puis haussèrent les épaules. Ils avancèrent en direction de leur chez-eux, ensemble.
FIN
:'( Eh oui, c'est terminé!
J'espère vraiment que J'avance vous a plu, et je vous invite à guetter mon profil pour mes futures fictions! Il y a déjà une liste sur mon profil ffnet. J'ai une fic Free (SouHaru) en cours de rédaction, mais avant ça je posterai sûrement une fic Tokyo Ghoul elle aussi en cours d'écriture + correction.
Sur ce, soyez heureux, profitez de la vie, ne la laissez pas vous enfermer comme Sousuke a manqué le faire; car je vous assure que le bonheur n'a pas de prix, et c'est pour ça qu'il est accessible à tous.
A la prochaine, merci encore!
Si vous n'avez rien à faire ce soir, vous pouvez aller vérifier chaque chapitre; et je peux vous assurer que si vous y trouvez à chaque fois le verbe « avancer », ce n'est pas une coïncidence.