Bonjour à tous et toutes !

Oui ça fait un long moment que je n'avais pas posté et j'en suis navrée. Beaucoup de choses difficiles sont arrivées et je n'avais plus le coeur à écrire. Mais j'ai eu à nouveau l'envie d'écrire et je peux aussi vous dire qu'une autre histoire est en cours. Bien sûr, elle ne sera pas postée de suite puisque j'écris le chapitre 1 en ce moment même. Je ne ferais pas la même erreur que pour cette fiction. J'attendrai d'avoir fini de l'écrire pour la poster.

Je vous annonce donc que je reprends du service. J'espère tenir le rythme d'un chapitre par mois jusqu'à la fin de cette fiction ! J'aurai donc besoin d'un ou d'une bêta reader pour m'aider dans cette tâche. J'ai besoin de quelqu'un pour me corriger mais pas que ! J'ai besoin d'échanger sur l'histoire, d'avoir un retour après chaque correction, discuter des possibles améliorations de l'histoire et pourquoi pas me proposer des idées pour l'écriture. Vous pouvez me contacter ici pour proposer votre candidature.

J'arrête ici mon blabla et vous souhaite donc bonne lecture pour ce chapitre 7 qui s'est fait longtemps attendre ! ^^

Date de post: 23/09/2019


Chapitre 7 : Rentrée et esclandre

Dimanche 1er Novembre 1998

Cher moi-même,

Voilà que sonne la fin des vacances. Demain c'est la rentrée et contrairement à ce que j'ai pu relire des pages précédentes, je trouve que mon opinion sur Draco Malfoy a beaucoup évoluée depuis un peu plus d'un mois. Dire que Malfoy passe du sale con prétentieux imbu de sa personne, au drôle et intelligent serpentard est une chose réellement désarmante. En fait, je n'ai pas forcément envie de dire que je suis amoureux mais au fond, j'ai toujours su que je serais lié d'une manière ou d'une autre à Draco. A vrai dire, j'aurai plutôt pensé que nos enfants auraient pu devenir amis mais j'éprouve des sentiments pour Draco. C'est assez contradictoire ce que je raconte mais je ne sais comment le décrire... Néanmoins, je reste attentif, et je compte bien voire si ce serpentard-ci est le meilleur choix pour moi en termes de compagnon. N'oublions pas que depuis notre marché, nous nous sommes certes rapprochés mais je ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué comme disent les moldus. Advienne que pourra je verrais bien si la providence nous destine l'un à l'autre.

Harry referma son journal pour le ranger dans sa valise. Il l'avait bouclée avec un petit sourire satisfait. Demain, il verrait de nouveau Poudlard, ses amis, mais surtout le serpentard qui avait hanté son esprit durant toutes les vacances. Il ne pensait certainement pas songer autant au blond mais leur relation toute nouvelle lui avait donné goût au nouveau comportement de Malfoy Junior. Il trépignait d'impatience de pouvoir mettre en action le plan génialissime d'Hermione pour rendre son serpentard préféré jaloux comme un pou. Un sourire carnassier se dessina sur le visage d'Harry en imaginant la tête qu'allait faire Draco en le voyant relooké. Il était presque sûr qu'il allait faire baver bon nombre de personnes à Poudlard. Son charme elfique allait faire des ravages et cela serait voulu, contrairement au début d'année où Harry cherchait désespérément un moyen de le cacher. Il jubilait intérieurement en attendant avec grande impatience le lendemain.

OoOoOoOoO

Draco venait de finir de ranger sa valise. Il était impatient de retourner à l'école de sorcellerie pour y retrouver ses amis Blaise et Théo mais aussi, et surtout, son bel Harry. Doux et tendre Harry. Bon, il s'était promis que dès qu'il en aurait fait son amant et calice, il lui referait une garde de robe digne de son rang.

Après tout, lier les familles Malfoy et Potter était une chose très importante en soi. Ces deux familles étaient les deux plus puissantes d'Angleterre. Elles avaient toutes deux, l'argent, le poids politique (même si depuis la guerre la famille Malfoy s'était retirée de la scène) et un potentiel magique exceptionnel grâce aux mariages de créatures magiques nobles avec leurs lignées respectives.

La famille Potter avait de leur côté, la réputation de s'unir avec des Vélanes et des Hauts Elfes. Les Malfoy avaient, quant à eux, la réputation de se marier avec des Vélanes (comme les Potter) mais aussi les Vampires. Dans leur arbre généalogique, une Vampire Hongroise s'était liée avec un de leurs ancêtres.

Lysander Malfoy, sorcier du dix-septième siècle, avait été marié à une certaine Anna Bathory, Comtesse de Hongrie, fille de la célèbre Comtesse sanglante Elizabeth Bathory. Elle était aussi une cousine éloignée de Vlad Tepes alias Comte Dracula, célèbre Vampire de littérature moldue.

Cependant, Dracula n'était pas qu'un personnage de littérature, il existait. Et d'après ce que Draco avait appris de son voyage en Transylvanie, le Comte avait une résidence dans les Carpates et il y vivait environ six mois de l'année. Les six autres mois, il voyageait à travers le monde à la recherche d'un calice sûrement. Quelle avait été sa stupeur en se rendant compte qu'il était, certes de façon éloignée, lié à un si célèbre vampire.

Ce fut aussi à cause de cette raison, qu'il se devait de faire honneur à sa lignée en choisissant un calice digne de ce nom. Naturellement, avoir le Héro de la dernière grande guerre sorcière, de surcroît, un descendant des Hauts Elfes, était un excellent choix de calice. De plus, ce mariage aurait pour conséquence, de renforcer son pouvoir en tant que Malfoy et avoir à nouveau une place haute dans la société sorcière et surtout au Ministère.

Draco s'imaginait parfaitement rentrer le soir, de sa longue et dure journée au Ministère, pour voir Harry son adorable calice et mari. Il imaginait aussi très bien avoir des enfants avec son petit griffon. Draco pourrait tout à fait s'occuper de leurs progénitures, pendant que son cher et tendre mari préparerait le repas. Et dès que leurs bambins seraient couchés, il se ferait un plaisir de passer toute une nuit à faire l'amour à son charmant conjoint. Le serpentard était parti dans ses rêveries quand soudainement, on frappa à la porte. Ce dernier se secoua mentalement pour reprendre contenance et il invita son visiteur à entrer. Celui-ci, ou du moins, celle-ci entra dans la chambre de son fils d'un air décidé. Narcissa Malfoy, se plaça devant son fils et le regarda droit dans les yeux, toujours aussi résolue.

-Draco… commençât–elle, ton père et moi avons longuement discuté et réfléchi à notre dernière conversation. Il est vrai que nous serons encore moins bien vu qu'à l'heure actuelle, mais tu as notre bénédiction pour ton union avec Potter. Nous ne pouvons négliger le prestige qu'il peut apporter à notre famille qui est, au plus bas en ces temps d'après-guerre. Certes, notre fortune est toujours bien là, mais la place de la famille Malfoy perdue au Ministère, est un réel handicap pour asseoir notre pouvoir. Ton père et moi ne comptons pas faire de politique, nous aimerions prendre notre retraite et te laisser les pleins pouvoirs sur la fortune familiale et te laisser gérer nos affaires. De même, nous serions extrêmement fiers de revoir le blason des Malfoy à nouveau redoré de sa puissance et renommée d'antan. Je suis certaine que s'il y a une union entre toi et Potter, elle ne pourra qu'être bénéfique à notre famille. Termina-telle d'une traite.

Draco était ahuri mais il faisait tous les efforts du monde pour ne pas laisser transparaître. Il savait bien que ses parents finiraient par accepter son choix mais il ne s'attendait pas à ce qu'ils lui laissent les pleins pouvoirs de leur noble famille. Un gros poids s'abattit sur ses épaules encore jeunes. Ses parents lui donnaient là, une lourde tâche et en tant qu'héritier légitime, il se devait de respecter les traditions ainsi que la volonté de sa famille. Il soupira comme si le poids du monde venait de lui tomber dessus. Sa mère le fixa du regard encore un instant puis décida de le laisser seul, pour qu'il puisse réfléchir et réaliser l'ampleur de ce qui venait de se dire.

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Harry jubilait littéralement. Voilà qu'il se retrouvait dans la Grande Salle pour le déjeuner en compagnie de ses fidèles amis qui étaient fiers du travail qu'ils avaient accompli sur l'elfe durant les vacances. Le gryffondor s'amusait des différentes réactions de chacun, vis-à-vis de sa transformation vestimentaire. Il en avait fait tourner des têtes et surtout celle de la principale victime de ce changement : Draco.

Celui-ci avait tiré une tête franchement inconcevable pour un Malfoy et Harry en aurait presque ri si cela avait duré plus de quelques secondes. Le vampire ne laissait que rarement filtrer ses émotions depuis leur sixième année. Mais Harry le connaissait tellement bien, qu'il avait juste besoin de le regarder dans les yeux pour comprendre ce qu'il ressentait. Et c'est ce qu'il fit. Il y avait découvert de la surprise, de la satisfaction mais aussi du désir. Et quand le vampire avait remarqué que les autres élèves ne se cachaient absolument pas pour lorgner le bel éphèbe qu'était son petit griffon, la jalousie avait assombri ses iris métalliques.

Le brun en fut plus que ravi mais il savait qu'il devait repousser le vampire dans ses derniers retranchements jusqu'à ce qu'il lui avoue qu'il éprouvait de réels sentiments pour lui. Il se frottait les mains mentalement à l'idée de faire tourner en bourrique le Serpentard. Après tout, c'était un juste retour des choses après tout ce qu'il lui avait fait à lui et ses amis durant sept longues années. Le faire languir et jalouser un peu serait une punition parfaite pour le blond.

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Par Salazar ! Draco n'en revenait toujours pas du nouveau look de son futur calice. Cela lui allait à la perfection, faisant ressortir ses moindres atouts physiques de la façon la plus exquise possible. Il en aurait presque bavé s'il n'avait pas été aussi entouré.

Cependant, une fureur sans nom était apparue dans son cœur en voyant tous les autres élèves se rincer l'œil sur son elfe. Même Blaise et Théo ! Ces sales traîtres regardaient son Harry comme s'il était un succulent morceau de viande. Une viande de premier choix cela dit.

Blaise en avait fait tomber sa fourchette de purée par terre et Théo, qui avait commencé à remplir son verre avec la carafe de jus de citrouille, avait continué à le remplir complètement absorbé par la contemplation du griffondor, sans se rendre compte que le verre débordait, répandant le jus de citrouille partout autour. Draco avait envie de tous les tuer pour reluquer ainsi, sans vergogne, son précieux elfe ! Foi de Malfoy, il devait absolument quitter la grande salle sinon il ne répondait plus de rien, et leur crèverait à tous les yeux. Il se leva donc, faisant racler le banc au passage détournant le regard de ses traîtres d'amis sur sa personne. Il partit, furibond. Blaise et Théo se regardaient sans comprendre, jusqu'à ce qu'une pensée leur fasse « tilt » dans leur cerveau de serpentard.

Ils grimacèrent de concert, se rendant compte de l'ampleur de leur gaffe. Pour sûr ! Malfoy était énervé voire pire ! Il allait leur faire la peau à tous les deux s'ils n'arrivaient pas trouver une solution pour se sortir de ce pétrin. Ils se dépêchèrent de finir leur déjeuner et de retrouver leur ami pour s'excuser. En même temps, qui aurait pu deviner que le griffy était une telle bombe sexuelle sous ses vieilles fripes qui lui servaient de vêtement avant ?

Ils coururent jusque dans leur salle commune, priant pour y trouver Draco mais celui-ci ni étant pas, ils cherchèrent un peu partout. Ils finirent par le trouver dans un coin assez sombre de la bibliothèque, lisant un livre. Ils lurent tous deux la couverture et pâlirent à leur lecture. Le livre que le serpentard lisait s'intitulait « Mille et une tortures pour les traitres » par Horace Machiavel. Ils se posèrent la question de comment un livre pareil pouvait se retrouver dans la bibliothèque d'une école ?!

-Euh… Draco ? Tenta Blaise peu sûr de lui à l'idée d'avoir un vampire lui sautant à la gorge.

Le silence lui répondit. Malfoy Junior arborait un visage neutre mais il dégageait une telle colère, qu'elle était presque palpable. Blaise et Théo se mordirent la lèvre, honteux. Ils n'avaient su se retenir en voyant Harry si changé alors qu'ils savaient tous deux que leur ami avait des vues sur le Survivant.

-Croyez bien que je vous en veux d'avoir lorgné sur ma proie… Commença Draco, le regard aussi froid que la glace. Je n'apprécie guère ce genre de comportement et vous savez pertinemment qu'Harry Potter est à moi. Que je ne vous reprenne pas à le reluquer de la sorte sinon Merlin seul sait ce qui risquerait de vous arriver. Draco termina sa tirade d'une voix monotone mais réellement glacée. La menace à peine voilée avait fait mouche auprès des deux serpentards. Que Merlin veille sur eux deux car ils n'étaient pas sûr de s'en sortir vivant s'ils affrontaient la colère du Prince de Serpentard.

Ils s'excusèrent tous les deux platement et Draco fit un signe de main pour les inviter à sa table, signe que le problème était résolu. Ils discutèrent le reste de l'après-midi, de tout et de rien. Ils durent quitter la bibliothèque pour aller se restaurer et cette fois-ci, ils firent bien attention à ce que leur regard n'aille pas en direction du sujet de leur « dispute ».

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Les jours défilaient lentement, une sorte de jeu de séduction avait démarré entre le Prince de Serpentar et le Prince de Griffondor. Voilà bientôt deux semaines qu'ils se tournaient autour sans se cacher aux yeux des autres élèves, contrairement à leurs moments d'intimités durant leurs rendez-vous secrets. Les rumeurs allaient bon train et cela amusait fortement les deux principaux protagonistes de ces rumeurs et bruits de couloirs. Draco prenait plaisir à croiser le griffondor au détour d'un couloir et Harry prenait grand plaisir à sentir le regard affamé du vampire sur sa personne. D'ailleurs le Serpentard avait fait fuir tous ses concurrents. Tous ceux qui avaient montré un trop grand intérêt pour l'elfe avaient été évincés par le blond (personne ne sut vraiment ce qui s'était passé, mais les rivaux fuyaient le griffondor comme la peste). Personne ne devait se trouver en travers de son chemin. Et pour cela, il faisait une cour empressée au charmant jeune homme qui hantait ses pensées pour bien montrer que lui aussi était dans la course pour obtenir les faveurs du sorcier-elfe le plus désiré de la planète sorcière.

Et quelles pensées il avait ! Les nuits quand il ne faisait pas ses rondes de préfet, Draco se surprenait à beaucoup rêver d'Harry. Et ses rêves n'étaient pas du tout chastes. Il s'imaginait embrasser le bel elfe et surtout lui faire l'amour passionnément. Il finissait souvent le caleçon souillé au matin. Il aurait tellement voulu que ses rêves deviennent réalité mais le griffondor le faisait languir.

Mais en ce jour, la goutte d'eau venait de faire déborder le vase.

Il s'était réveillé ce matin avec un mauvais pressentiment. Il avait pris une douche pour faire disparaître les traces de sa nuit agitée, s'était habillé de sa plus belle chemise et de son plus beau pantalon dans l'espoir d'inviter son aimé en balade à Pré-au-Lard. C'était samedi et il voulait profiter de l'une de ces dernières journées ensoleillées d'automne. Il sortit donc de sa salle commune pour se diriger vers la grande salle avec l'intime espoir de croiser son futur calice.

Il parcourait les couloirs de l'école quand il tomba sur une scène qui ne lui plût absolument pas. Un serdaigle était en train de parler avec SON Harry, et le draguait ouvertement. Harry riait sans aucune retenue aux blagues de l'autre jeune homme. Le serdaigle, voyant qu'il semblait être dans les bonnes grâces du Sauveur, se rapprochait lentement mais sûrement de son homologue. Harry commença à rougir par la soudaine promiscuité de l'autre. Il était plutôt pas mal ce Robin. Il était grand, des cheveux blonds coiffés avec goût et surtout de magnifiques yeux bleus. Il chuchotait à présent, à l'oreille du jeune griffondor qui arborait une belle couleur pivoine. Et ce fut la main sur la hanche du brun qui déclencha le cataclysme.

Drago arriva comme une bombe, percutant de plein fouet le serdaigle qui alla s'écraser contre le mur non loin de lui. Il fut complètement désorienté et confus par la soudaine attaque. Draco ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et l'attrapa donc par la gorge, le soulevant du sol tout en l'étranglant. Les yeux de Draco avaient perdu leur couleur mercure pour devenir rouge sang.

-Sale petit merdeux ! Ne t'approche plus jamais d'Harry ou je te jure que tu rejoindras plus vite que prévu tes ancêtres dans la tombe ! Harry est à moi et à moi seul ! On ne touche pas la propriété d'un Malfoy sans en subir les conséquences ! Ne t'avise plus jamais de lui adresser la parole, ni de le regarder sinon je ferai de ta vie un véritable enfer !

Il lâcha l'autre qui s'écroula au sol en toussant. Pris de panique, il détala comme un lapin sous le regard satisfait et supérieur du serpentard. Celui-ci se tourna vers son futur calice s'attendant à voir un Harry sous le charme de cette démonstration de force mais il n'en fut rien. Bien au contraire, celui-ci avait les poings serrés, les lèvres pincées et la colère transparaissait de tout son être.

-T'es complètement cinglé Malfoy ! Qu'est-ce qui t'as pris de l'agresser de la sorte ?! Il n'a rien fait pour mériter autant ! T'aurais pu le tuer en plus de ça ! Ma parole, je croyais que tu avais changé mais je m'étais trompé sur toute la ligne ! S'énerva Harry le fusillant du regard.

Draco ne s'attendait pas à ce genre de réaction de la part de son petit lion. Il voulut se justifier auprès de son aimé mais celui-ci lui coupa net, l'herbe sous le pied.

-Et tu t'es pris pour qui pour dire que je t'appartenais ?! Je n'appartiens à personne tu m'entends ?! Je suis libre d'être avec qui je veux et d'aller où je veux ! Tu n'as aucun droit sur moi et tu n'es rien pour moi ! Alors tu sais quoi ?! Va te faire foutre et fous-moi la paix ! Termina le brun rouge de colère.

Draco était stupéfait et surtout blessé par les paroles d'Harry. Ce dernier se retourna et partit furibond laissant le jeune Malfoy pantois dans le couloir. Les élèves qui avaient entendu l'esclandre chuchotaient entre eux et bientôt toute l'école fut au courant de ce qu'il s'était passé.

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Suite à leur altercation, Draco était reparti se terrer dans sa chambre jusqu'au soir. Il n'avala rien au dîner, se sentant mort, vide et inutile. Il ne pouvait espérer avoir le rendez-vous quotidien avec Harry pour assouvir sa soif. C'était inconcevable que le griffondor ne vienne ce soir ni les prochains soirs tellement il devait être en colère après le blond. Il avait agi sous l'impulsion et la jalousie et c'était cette même jalousie qui avait tout fait foirer. Il aurait tant voulu revenir en arrière ou même pouvoir se racheter auprès du beau brun mais c'était peine perdue. Il devait taire sa soif et essayer de vivre sa vie sans Harry. Tous ses rêves de mariage, d'enfants et de sexe torride s'étaient volatilisés dès lors qu'il avait agressé le serdaigle. Les mots que lui avait craché le griffondor lui avait fait tellement mal qu'il s'était senti minable. Il pleura pour la première fois depuis longtemps et ce fut des larmes de sang qui sortir de ses yeux.

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Harry était tellement énervé ! Il n'arrivait pas à croire que Draco avait presque failli tuer un élève simplement parce qu'il lui avait parlé. Bon ok le serdaigle n'avait pas à mettre sa main sur sa hanche et il lui aurait fait comprendre tout seul, mais le serpentard ne lui avait absolument pas laissé le temps de dire ou faire quoique ce soit. S'il y a bien une chose dont Harry était sûr c'est qu'il ne voulait pas d'un compagnon violent. Merlin savait ce qu'il pourrait lui faire à lui par jalousie ! Il ne voulait pas finir mari battu ! Il était fort et indépendant. Il préférait encore rester seul pendant plusieurs années ! Néanmoins, il sentit une pointe de culpabilité l'assaillir. Maintenant qu'il s'était brouillé avec le vampire, il ne voulait plus lui servir de réserve de sang. Mais il ne pouvait pas non plus rompre leur accord au risque de faire courir un danger aux autres élèves. Et puis il n'était pas non plus inhumain pour faire mourir de soif le vampire… Que faire ?

-Crétin de Draco !

Il avait réussi à se calmer avant de descendre dans la salle commune de sa maison. Il devait absolument parler à Ron et Hermione. Il les trouva installer dans l'un des sofas de la salle commune. Il discutait tranquillement l'air de rien. Il vint s'asseoir aux côtés de Ron et souffla bruyamment, amenant sur lui, le regard de ses deux amis.

-Qu'est-ce qu'il y a Harry ?

-Il y a que, Draco a failli tuer Robin Dickson aujourd'hui…. Commença le brun un brin agacé

-Sérieux ?! Fit Ron réellement surpris.

-Je m'en doutais un peu à vrai dire. Déclara Hermione pensive.

Les garçons la regardèrent, complètement ahuri par l'air détaché et insouciant de leur amie.

-Bah quoi ? Fallait s'y attendre. L'opération relooking que l'on a fait sur toi Harry, t'a rendu canon et ultra désirable et que, forcément, tu allais attirer tous les regards. Sans compter que ça a marché vu que Draco a failli tuer quelqu'un par jalousie. Déballa la brune un léger sourire en coin.

-Mais Hermione, tu te rends compte qu'il était à deux doigts de tuer quelqu'un ? Je pensais qu'il avait changé mais je me suis grandement trompé, il m'a comparé à une chose, un objet, en beuglant sur Robin que j'étais à lui et que personne ne devait toucher à « la propriété d'un Malfoy ». Je ne suis pas un objet ! S'énerva le Prince de Griffondor.

-Sérieusement Harry, tu t'attendais à quoi de la part d'un vampire. Je te rappelle ce qu'est un vampire ? Les vampires sont des êtres très puissants dotés de grands pouvoirs, ils possèdent une force telle qu'ils sont capables de détruire presque tout et ce sont des assassins avérés. Mais leur point faible si je puis dire, ce sont leur calice. Les vampires sont très attentionnés envers leur calice car ils y sont obligés. C'est comme une malédiction pour eux. Si un calice meurt, son vampire meurt aussi d'une mort lente et douloureuse. Et forcément, quand un vampire revendique un calice il se montre ultra protecteur et excessivement jaloux. Si Draco a failli tuer Robin c'est seulement qu'il le percevait comme une menace pour toi. Il a réagi par instinct et je suis même étonnée qu'il ne l'ait pas réellement tué. Draco a fait preuve d'une grande maîtrise de lui je trouve. Termina Hermione d'un ton cynique.

-Je nage en plein délire là…

Harry ne savait plus quoi penser de Draco. Hermione avait certes, remis les pendules à l'heure mais cela n'empêchait pas la colère qu'il éprouvait contre Draco, de brûler au fond de lui. A entendre son amie, c'était lui le coupable. Il eut soudain une idée. Il ne pouvait se résoudre à laisser le vampire mourir de faim mais il ne lui pardonnerait pas, du moins, pas dans l'immédiat.

-Hermione j'aurais un service à te demander.

La susnommée arqua un sourcil interrogateur.

-Pour ?

-Je ne peux pas pardonner Draco de son comportement, du moins, pas tout de suite, je vais avoir besoin d'un certain temps avant d'accepter… cette partie de lui. Je ne compte pas le laisser mourir de faim non plus, puisque de toute manière, il ne peut pas boire le sang d'une autre personne. Alors j'aimerais que tu m'aides à faire des poches de mon sang pour le lui donner. Je ne veux plus avoir de rendez-vous le soir avec lui. Il aura de ma part, juste les poches de sang et ce sera très bien comme ça pour le moment. Fit Harry l'air résolu.

-Mais Harry… Commença Hermione l'air ahuri

-Non Mione, c'est ma décision, et je pense qu'il peut s'estimer heureux que je veuille bien lui procurer de mon sang via des poches. Le ton ferme du griffondor n'acceptait aucun refus.

Elle accepta d'un mouvement de tête las. Elle plaignait réellement le serpentard d'avoir choisi son ami comme calice. Les poches de sang étaient bien en dépannage mais jamais sur du long terme.

Hermione accepta donc, ce que lui demandait son ami, avec tout de même une pointe de réticence. Ils partirent donc tous les trois en direction de l'infirmerie dans l'espoir de subtiliser le nécessaire pour faire une prise de sang à Harry. Ron jouait le malade pour occuper l'attention de Mme Pomfresh pendant que les deux autres cherchaient ce qu'il leur fallait. Ils prirent seringues, tube à essai, tube en plastiques et tout ce qui aurait pu être utile. Ils quittèrent l'infirmerie quinze minutes plus tard, laissant derrière eux Ron que Mme Pomfresh avait placé dans un lit pour qu'il puisse se reposer. Harry remercierait son ami de les avoir couverts quand celui-ci serait sorti.

Ils allèrent dans un lieu propice et calme pour pouvoir accomplir leur tâche : les toilettes de Mimi Geignarde. Le trio d'or avait déjà investi les lieux quelques années en arrière pour pouvoir préparer le Polynectar sans être dérangés. Ce lieu-ci était tout indiqué pour comploter et faire d'autres choses secrètes. C'est donc dans les toilettes de Mimi Geignarde qu'Harry se fit vider de son sang par une Hermione qui s'y connaissait un peu plus en médecine, depuis la dernière guerre. Elle remplit cinq tubes à essai, faute de mieux. Elle n'avait pas trouvé de poche de sang vide à l'infirmerie. Elle referma ensuite, soigneusement les tubes et mis une compresse sur le bras de son ami en lui indiquant qu'il devait appuyer dessus pour stopper le saignement.

-Voilà, maintenant que tu as tes tubes de sang, tu vas faire comment pour les donner à Malfoy ?

-Je vais lui envoyer chaque soir un tube par hibou. Moins j'aurai de contact avec lui pour l'instant, mieux ce sera. Fit Harry l'air sombre.

-Tu es sûr de ta décision Harry ? S'enquit Hermione désemparée et sceptique quant au choix de son ami.

-Certain, il devra se contenter de ça. Ce n'est déjà pas si mal que je lui fournisse du sang, après ce qu'il a fait.

Hermione ne dit rien. Elle préférait se taire. Elle commençait à regretter amèrement son plan pour rendre Draco jaloux.

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Dans sa chambre de préfet, Draco se préparait à sa ronde de nuit. Il mettait sa veste quand il sentit l'odeur du sang d'Harry. Ses yeux virèrent au rouge sans attendre et une envie irrépressible de rejoindre son aimé le prenait aux tripes. Seulement, le douloureux souvenir des paroles du griffondor eut l'effet d'une douche froide sur lui. Il soupira pour se redonner contenance et sortit sans plus tarder pour essayer de comprendre pourquoi il sentait le sang de son aimé à travers tout le château.

Il espérait que son petit griffy ne s'était pas blessé. Il soupira pour la seconde fois en l'espace de cinq minutes. Il préféra chasser ses idées noires. Harry ne souhaitait plus le fréquenter et cela lui faisait atrocement mal. Outre le désir sexuel qu'il pouvait éprouver pour Harry, il avait besoin, plus que tout au monde, de son sang. Harry ne le comprenait peut-être pas mais il était devenu la faiblesse de Draco. Celui-ci ne cherchait pas forcément de calice, il s'acclimatait bien de sa condition de vampire sans avoir un calice dans les pattes. Et il était à présent enchaîné au griffondor pour l'éternité.

Il aurait préféré vivre des centaines d'années sans calice mais le destin en avait décidé autrement. Après tout, être à moitié vampire (du moins le supposait-il), c'était une vie d'éternité qui s'offrait à lui, ainsi que tous les plaisirs et expériences possibles avec. Même s'il pensait sincèrement qu'Harry le comblerait sans problème, il aurait préféré ne pas avoir de calice. Il se sentait vulnérable et faible. Ses dents se serrèrent à cette seule pensée. Il était loin d'être faible mais Harry représentait à lui seul ce que bon nombre de vampires souhaitaient éviter à tout prix. Draco n'était pas autant rebuté que ça à l'idée d'avoir un calice contrairement aux autres de son espèce mais il ne pensait pas trouver un calice digne de lui de sitôt. Pour lui, quand il avait entendu cette histoire pour la première fois, il avait trouvé cette relation plutôt belle et… sacrée en un sens et il pensait qu'il mettrait un long moment pour le trouver. Il était à des années lumières de penser que cela arriverait aussi vite.

Un sourire triste se forma sur son visage durant ses lamentations intérieures. Sans se rendre compte, il avait suivi l'odeur du sang pour arriver jusqu'aux toilettes de Mimi Geignarde. Il y rentra et se prit le doux parfum de sang, de plein fouet. Ses yeux virèrent de nouveau au rouge. Il préféra partir et s'activer pour terminer sa ronde.

Après une bonne demi-heure de marche à travers le château, quelques couples renvoyés dans leur dortoir et des points retirés, il se retrouva dans sa chambre de préfet. Il entendit un choc répétitif à sa fenêtre. C'était la chouette d'Harry qui toquait à sa fenêtre dans l'espoir qu'il lui ouvre. Il s'exécuta et fit entrer le volatile qui alla directement se poser sur le perchoir que disposait Draco.

Le vampire s'approcha du rapace nocturne et vit qu'un message et un petit sachet étaient accrochés à sa patte. Il les récupéra et donna une friandise à la chouette qui hulula de bonheur. Il ouvrit le message enroulé et lu la missive.

« Draco,

Je ne peux pas te pardonner ce que tu as fait… du moins pour l'instant. Je suis bien trop en colère pour ça. Mais je ne suis pas aussi cruel pour te faire mourir de soif alors tu trouveras dans le sachet, un tube de mon sang. J'ai expressément demandé à Hermione de me faire des prises de sang pour toi le temps que je me calme. Je t'enverrai tous les soirs un tube pour satisfaire un minimum ta soif.

Harry »

Draco ne savait pas quoi penser de tout ceci. Il ne savait pas s'il devait accepter le sang dans le tube qu'il tenait, à présent, dans sa main, ou bien ne rien boire car ça n'était pas directement prélevé à la source.

Il scrutait le liquide carmin dans le récipient de fortune, intensément. Il ferma les yeux comme pour se donner du courage et le remis dans le sachet. Il ne s'abaisserait pas à boire ce pauvre échantillon de sang. S'il devait se nourrir, il le ferait à la source… ou il mourrait !


Voilà pour le chapitre 7. J'espère qu'il vous aura plu et que cela vous a donné envie de continuer à lire ma fiction.