HEYYYYYYYYYYYYYYYYY

Et oui c'est encore moi! Deux chapitres en une soirée parce que je me suis dit que ça traînait depuis bien trop longtemps cette histoire. Donc voilà la fin de la fanfic...mais pas la fin de l'histoire puisque comme vous savez déjà il n'y en a pas :(

En tout cas merci à tous/toutes de m'avoir lu et d'avoir été super patients avec moi.

Peut-être à un de ces jour qui sait?!

Encore merci à Clairounette et Higu!

Chapitre 37 : Reconstruire


Burt jeta un coup d'œil à Kurt à l'arrière tout en tournant dans leur rue. Il était silencieux depuis que Burt l'avait récupéré à l'aéroport, alors que Finn n'arrêtait pas de raconter tout excité leur voyage. Burt s'attendait à voir Kurt triste, il attendait les larmes. Mais elles n'étaient jamais venues et le calme apparent étrange de Kurt était en train de le faire flipper.

« Ça va mon fils ? » demanda Burt quand Finn décida de faire une pause, arrivant à la maison.

« Je vais bien, » dit Kurt avec un petit sourire. « Je réfléchissais. »

Burt stationna la voiture et les deux garçons débouclèrent leurs ceintures. « Vaz-y Finn, Kurt et moi on te suit. »

Kurt leva les yeux au ciel. « Papa c'est bon, je vais bien. »

Finn leur sourit gêné et sortit du camion. Il prit ses affaires dans le coffre et se dépêcha de rentrer à la maison où Rachel l'attendait.

Burt se retourna dans son siège et regarda Kurt tendrement. « Tu sais que tu peux me parler. Qu'est-ce qui ne va pas ? »

Kurt soupira et détourna le regard. « Rien. Pas vraiment. C'est juste que ce voyage était... révélateur. »

« Comment cela ? »

« Dès que j'ai rencontré Blaine, je savais que ma vie allait changer, » dit Kurt doucement. « Je savais que ma vie ne serait que concerts et voyages autour du monde et des fans fous. Mais je pense que je ne l'avais pas complètement compris jusqu'à cette semaine. C'est comme si j'étais une personne quand je suis avec les garçons et une personne complètement différente quand je suis en public. » Kurt regarda son père et Burt se demanda quand est-ce que son fils avait autant grandi. « Je suppose que je me demande si une fois que je serai tout le temps avec Blaine, je me perdrais, tu sais ? J'oublierais qui je suis et d'où je viens. »

« Ça n'arrivera pas fiston, » le rassura Burt.

« Comment tu le sais ? »

« Parce que je suis ton père et je sais ces choses, » Burt rétorqua avec un sourire en coin. « Kurt, tous les jours tu vas en cours en uniforme Cheerios, tu es cette personne que tu as créée pour t'aider à surpasser tout le drama au lycée. Et quand tu rentres à la maison, tu es juste Kurt, sans histoires. »

Kurt rit amusé. « Sans histoires ? Vraiment papa ? »

« Je suis sérieux Kurt. C'est pareil quand Finn porte son maillot et sa veste à l'école ou quand les filles habillent leurs uniformes. Ou quand Carole habille son habit d'infirmière ou moi mon bleu de travail. On est tous quelqu'un en public et au travail et quelqu'un d'autre quand on est hors des regards extérieurs. C'est la nature humaine. C'est ce qu'on fait tous pour pouvoir survivre ce qu'on appelle la vie. » Burt tendit le bras pour toucher l'épaule de son fils. « Mais cela ne signifie pas que tu vas te perdre. Ne pense pas que parce que ton âme sœur est une super star que tu vas forcément oublier qui tu es. Tu es un Hummel. Tu es trop fier pour oublier tes origines, crois-moi. »

Kurt sourit un peu et acquiesça. « Okay, merci papa. »

Burt rit un peu et tapota son épaule. « Quand tu veux fiston. Allez, maintenant on rentre. Les filles sont là depuis hier soir, elles t'attendent et elles me rendent dingue. »


Hunter était en train de noter quelques contrôles le dimanche soir quand il entendit un bruit très faible à la porte. Il regarda ses papiers confus. Qui pouvait venir le voir si tard ? Il se dit que c'était peut-être une erreur et ne répondit pas de suite. Mais quand un autre coup frappa, il se leva pour répondre. Il ne réfléchit pas vraiment. Il se dit que c'était un livreur avec un colis de Sebastian, non pas qu'il attendait quoi que ce soit. Il était juste habitué à s'attendre à l'inattendu avec son bien aimé. Cependant, ce qu'il vit en ouvrant la porte, était bien la dernière chose qu'il aurait imaginé.

« Sebastian ? »

Sebastian leva les yeux du sol, exténué et un peu pâle par manque de sommeil. « Salut chéri. » Il avait le plus petit des sourires et sa voix était rêche. « Surprise. »

« Que fais-tu ici ? » demanda Hunter stupéfait.

« Je peux entrer ? »

« Oui bien sur, » répondit Hunter, se plaçant de côté pour le laisser entrer.

Sebastian attrapa sa valise et entra sans un mot. Il posa la valise près de la porte d'entrée et marcha vers le canapé pour s'asseoir et se prendre le visage avec les mains. Hunter resta un peu près de la porte pour l'observer. Son cœur battait si fort à la vue de Sebastian. Il devinait que quelque chose n'allait pas et il s'inquiétait immensément.

Hunter fit le tour de la table basse et s'assit à côté de lui. « Non pas que je n'apprécie pas, mais que fais-tu ici ? » demanda-t-il prudemment. « Je ne m'attendais pas à te voir avant des mois. »

Sebastian resta silencieux quelques minutes avant de répondre. Quand il leva finalement les yeux vers Hunter, son regard était plein de regrets. « Mon père est mort, » dit-il brisé. Le cœur de Hunter s'effondra. « On m'a appelé hier. »

« Oh mon Dieu, je suis tellement désolé, » dit Hunter si doucement que Sebastian l'entendit à peine.

« Ils ont dit qu'il se battait depuis si longtemps avec son obscurité, » Sebastian fit une pause, son souffle devint lourd, « il s'est détérioré jusqu'à plus rien. Ça fait des mois que je ne lui avais pas parlé, encore plus vu. Je n'ai même pas dit au revoir. » La voix de Sebastian s'étrangla et il se couvrit la bouche. « Je n'ai même pas dit au revoir, » murmura-t-il dans ses mains avant de sangloter. Il avait pu mettre la culpabilité de côté pendant le voyage. Mais maintenant en présence de Hunter, la culpabilité le dévorait.

Hunter prit instantanément Sebastian dans ses bras, ne sachant pas trop quoi faire, et le laissa pleurer contre son épaule. Sebastian s'agrippa à lui, comme s'il avait peur qu' Hunter disparaisse. Hunter le serra fort et le dorlota gentiment. Ils restèrent assis ainsi, jusque tard jusqu'à ce que les sanglots de Sebastian se transforment en murmures et il s'endormit.

Hunter l'allongea sur le canapé, lui enleva ses chaussures et déposa une couverture sur le corps de Sebastian. Discrètement il appela le doyen pour l'informer qu'il n'irait pas en cours le lendemain à cause d'une urgence familiale. Puis il s'assit sur le fauteuil près du canapé et regarda Sebastian dormir. Il était toujours aussi beau comme dans ses souvenirs, ou même encore plus. La barbe de trois jours le vieillissait, lui donnait un look plus raffiné. Hunter décida que ça lui allait bien. Il n'avait jamais été fan des barbes mais sur Sebastian ça marchait. Hunter resta là pendant des heures à fixer Sebastian, en pensant à leur futur, jusqu'à ce que ses yeux deviennent trop lourds pour lutter. Il resta ainsi le reste de la nuit.


Sebastian s'étira en se réveillant tard le matin suivant. Pendant un moment il avait oublié où il était. Mais en respirant profondément, cette odeur familière lui emplit les poumons, il se souvint. Il était dans l'appartement de Hunter. Il observa la pièce en s'asseyant, remarquant alors la couverture qu'il avait sur lui. Ça le fit sourire un peu. Il se gratta et grogna, gagnant ainsi l'attention de Hunter assis à son bureau en train de corriger des copies.

« Réveillé. »

Sebastian se tourna vers lui et sourit doucement. « Oui je suis réveillé. » Il passa les mains dans les cheveux et soupira. « Quelle heure est-il ? »

« Dix heures passées, » répondit Hunter en se levant et marchant vers la cuisine. « Tu veux du café ? »

« Oui, s'il te plaît, » Sebastian s'étira en grognant. « Attends, pourquoi tu n'es pas en cours ? »

« J'ai pris ma journée. Je ne savais pas si tu avais besoin de moi aujourd'hui, » dit Hunter calmement même si son cœur battait à tout rompre. Il avait pu se concentrer facilement sur son travail quand Sebastian dormait. Mais maintenant qu'il était réveillé, il ne pouvait s'empêcher d'être nerveux. Sebastian avait dû le ressentir car il était soudainement juste derrière Hunter les mains sur sa taille.

« Merci de m'avoir laisser dormir ici la nuit dernière, » dit Sebastian doucement avec un très léger mais très tendre baiser sur le cou, pour le détendre. « Je suis désolé d'être arrivé de cette façon. »

Hunter expira en tremblant et se tourna dans les bras de Sebastian. Il plaça une main sur son torse et regarda à travers ses longs cils. Il avait toujours aimé le fait que Sebastian était plus grand que lui. « Pas besoin de t'excuser. Je suis content que tu aies pu dormir un peu. Tu avais l'air exténué. »

Sebastian rit doucement et hocha la tête. « Oui je l'étais. » Hunter se lécha les lèvres mais ne dit rien. Être si près de Sebastian était intoxicant. Il ne pouvait pas comprendre comment il l'avait laissé. « Je vais prendre une douche. J'ai beaucoup à faire aujourd'hui. »

« Okay, » répondit Hunter. « Tu veux que je vienne avec toi ? »

« Honnêtement ? Ouais, » dit Sebastian nerveux. « J'étais pas très rassuré de faire ça tout seul. »

« Va te doucher alors, » dit Hunter en le poussant gentiment. « Je prépare le petit déjeuner et on part. »

Sebastian hocha la tête, déposant un baiser sur la tempe de Hunter, avant de prendre sa valise et d'aller vers la salle de bain. C'est bizarre, pensa Hunter en voyant Sebastian s'éloigner. Il n'est jamais venu dans cet appartement mais pourtant l'avoir ici donne à cet endroit des airs de foyer comme jamais il ne l'avait ressenti. Hunter se sourit à lui-même. Il pourrait s'habituer d'avoir Sebastian à la maison.


Sebastian prit rapidement sa douche malgré les circonstances, il était heureux d'être là. Hunter provoquait un feu en lui que personne d'autre ne pouvait provoquer mais il lui transmettait aussi cette chaleur qui coupait le souffle de Sebastian. C'était facile d'être domestique avec lui. S'approcher d'Hunter pour lui donner un baiser était venu si naturellement que Sebastian ne s'en était rendu compte qu'en s'éloignant. Il se demandait si c'était trop tôt. Mais Hunter s'était emmitouflé dans ses bras donc peut-être que son geste n'avait pas été mal vécu après tout. Hunter a toujours pris son travail très au sérieux. Le fait qu'il n'y aille pas pour rester auprès de lui lui réchauffait le cœur comme jamais. Sebastian ne savait pas ce que cette semaine allait donner pour eux, mais une chose était sure il a peut-être été appelé à cause de son père mais cela ne signifiait pas qu'il allait gâcher un seul instant avec Hunter.

Sebastian entra dans la cuisine et sourit à ce qu'il découvrit. « Tu as fait mon petit déjeuner préféré. »

« J'ai dit que je ferai le petit déjeuner, » précisa Hunter, regardant Sebastian par dessus son épaule.

Sebastian s'assit à table devant une assiette de bacon et de pancakes. Hunter prit une tasse et servit un café à Sebastian, le posa sur la table avant de retourner à ses œufs brouillés. Sebastian ne commença pas de suite à manger, il préférait regarder Hunter. Maintenant qu'il était reposé et plus calme à propos de la mort de son père, il pouvait attraper cette opportunité pour vraiment observer son amour. Hunter n'avait pas beaucoup grandi, mais il s'était développé, les épaules étaient plus larges et cela lui donnait l'air de quelqu'un d'une force imperturbable. Non pas que Sebastian soit surpris. Hunter a toujours été celui qui calmait sa tempête intérieure. Ses cheveux étaient plus courts mais ça lui allait bien, et pendant un court moment Sebastian s'est imaginé y passer ses mains.

« Pourquoi tu me fixes ? » demanda Hunter avec un sourcil curieux, en s'asseyant devant lui.

Sebastian sourit. « Désolé, » dit-il doucement, secouant la tête. « je remarquais juste à quel point tu as changé depuis la dernière fois que je t'ai vu. »

« Oh, » répondit Hunter en s'éclaircissant la gorge. « Ton déjeuner va refroidir. »

Sebastian continua de lui sourire, ne bougeant pas d'un pouce. « Okay. »

Il continua de le fixer et les joues de Hunter commencèrent évidemment à rosir. Sebastian en sourit davantage. « Quoi ? » demanda Hunter exaspéré, mais avec un sourire en coin malgré lui. « Pourquoi tu me fixes comme ça ? »

Sebastian mordilla sa lèvre inférieure et regarda son assiette. « Pour rien. »

« Non ce n'est pas rien. Dis-moi, » répliqua Hunter dans ce que Sebastian décrirait comme sa 'voix de professeur' ce qui le fit sourire d'autant plus.

Sebastian le regarda avec séduction, Hunter en rougit de plus belle. « Je me souvenais à quel point j'aimais te faire rougir. »

Hunter se rassit en arrière et secoua la tête, regardant partout sauf Sebastian, un sourire gêné aux lèvres. « Tais-toi et mange ton petit déjeuner. »

Sebastian rit et prit un morceau de bacon. « Tu as toujours été si exigeant, » provoqua-t-il.

« Et tu as toujours été un enfant, » rétorqua Hunter mais sans mauvaises intentions. « Comme me poser des problèmes en cours pendant ma première année à l'université ? Ou me faire louper les cours pendant presque une semaine entière ? »

Sebastian haussa les épaules mais se sentait fier. « Tu as quand même été diplômé avec les honneurs. Je pourrais dire que je suis désolé mais ce n'est pas le cas. » Hunter garda sa tête baissée, un sourire timide aux lèvres. « Et tu t'es posé tout seul des problèmes en riant à ma blague stupide. »

Hunter leva les yeux victorieux. « Alors tu admets donc que c'était stupide ! »

« Peu importe si c'était stupide ou pas, ce qui importe c'est que ça t'ai fait rire, » répondit Sébastian coquin.

Hunter pouffa « Peu importe, » marmonna-t-il en détournant le regard, il se souvint soudainement à quel point être avec Sebastian pouvait être enivrant. « Quels..euh...quels sont les plans pour aujourd'hui ? » il leva les yeux avec prudence avec son changement de sujet.

Sebastian soupira profondément, regardant son assiette. « Et bien euh, premièrement, je dois identifier son corps, » dit-il docilement. « Puis je dois aller à la maison et rencontrer l'avocat de la famille. Tu sais pour tout mettre en ordre. »

« Tu as décidé ce que tu allais faire avec la maison, » demanda Hunter.

Sebastian haussa les épaules. « Je vais la vendre probablement. Ça fait des années que plus personne n'y vit. Ça sert à rien de la laisser se gâcher. »

« Le doyen vit toujours à côté ? »

Sebastian acquiesça, puis sourit. « Ne t'inquiètes pas, je ferai en sorte qu'on soit partis avant qu'il revienne de l'école. Je ne voudrais pas que tu aies des problèmes pour faire l'école buissonnière. » Hunter rit mais ne dit rien. « Merci de m'accompagner en tout cas. »

Hunter lui sourit gentiment. « Bien sur, » il fit une pause et reprit. « Je ferai tout pour toi. »

Sebastian lui sourit amoureusement, passa la main sur la table prit celle de Hunter, et la ramena à ses lèvres pour lui embrasser les doigts doucement. Avec Hunter à ses côtés, il pourrait tout supporter.


« C'était sa chambre ? » demanda Sebastian sur un ton monotone. Hunter savait que c'était sa manière de contrôles ses émotions.

La jeune infirmière ne répondit pas, trop impressionnée pour s'empêcher de fixer Sebastian. « Je crois bien qu'il vous a posé une question, » demanda Hunter sur un ton ferme qui surprit à la foi Sebastian et l'infirmière. « Et si on se comportait de manière plus professionnelle et qu'on fixait moins les gens ? »

« Oui, bien sur, » bégaya l'infirmière nerveusement. Elle prit la clé dans sa poche et ouvrit la porte. « Toutes mes excuses, » dit-elle en ouvrant la porte. Sebastian lui offrit un petit sourire mais reconnaissant et entra dans la pièce. Elle traîna un peu à côté de la porte comme si elle attendait de voir si Sebastian lui parlerait de nouveau. Mais un regard sévère de Hunter l'a fit fuir en vitesse.

« Tu sais, » dit Sebastian en un murmure. « Je suis tellement habitué à ce que les gens me fixent que je ne m'en rends plus compte. »

« Oui et bien c'est un hôpital pas une avant première, » dit Hunter fermement. « Elle n'était pas professionnelle, je devrais appeler son supérieur. »

Sebastian lui jeta un coup d'œil. « Laisse-la Hunter. Ce n'est pas tous les jours que ces gens voient une célébrité, » dit-il en écartant les bras comme s'il était le centre de l'univers même si l'amertume pouvait clairement s'entendre dans la voix, et les larmes aux yeux pouvaient se voir.

Sans plus réfléchir, Hunter traversa la pièce et prit Sebastian dans ses bras. Sebastian lui rendit le câlin pendant un moment avant de s'écarter et de respirer en tremblotant. Il se retourna et observa la pièce. Il n'y avait pas grande chose un lit, une armoire, un petit bureau et une valise et pas d'autres meubles. Un tableau d'affichage sur le mur attira son attention. Il y avait des coupures de journaux, et des photos des succès de Sebastian accrochés les uns sur les autres, mais au centre du tableau, une photo de sa mère. Le sang de Sebastian bout avec rage et dégoût. C'était de sa faute à elle si son père était venu là et même comme ça son père ne l'avait pas lâché. Sebastian se détourna du tableau et vit le regard de Hunter et toute colère disparut. Il pouvait comprendre de ne jamais vouloir laisser partir son amour.

« Monsieur Smythe. »

Sebastian tourna la tête rapidement à cette voix familière, son cœur s'effondra. « Docteur Williams. »

Le docteur lui sourit. « C'est plaisant de te revoir jeune homme, » dit-il doucement. Il se tourna vers Hunter et hocha la tête. « Je vous présente mon âme sœur, Hunter Clarington. Hunter, c'est le docteur de mon père, depuis bien des années. »

« Enchanté de faire votre connaissance, » dit le docteur en serrant la main de Hunter.

« De même. »

Dr Williams se tourna vers Sebastian. « Tu es prêt ? » Sebastian déglutit et acquiesça. « Par ici. »


Seuls les proches étaient admis à la morgue donc Hunter avait dû attendre dehors pendant que Sebastian se tenait debout près du corps de son père. Son cœur battait à toute vitesse et son corps était envahi par diverses émotions déception, colère, regret. Sebastian les ressentit toutes. « Est-il parti paisiblement ? » se surprit-il à demander, comme un enfant pas comme un adulte.

« Il est parti dans son sommeil, » lui dit le docteur. « Je pense qu'il savait que c'était le moment. »

Sebastian détourna le regard de son père. « Comment ça ? »

« Nous avons eu une séance le jour de sa mort. Il était plus calme que les autres jours, plus proche de l'acceptation je pense. » Sebastian hocha la tête mais resta silencieux. « Il a parlé de toi. »

« Vraiment ? » le docteur acquiesça. Sebastian reposa les yeux sur son père. « Qu'a-t-il dit ? »

« Qu'il était fier de toi, » dit doucement le docteur. « Qu'il comprenait pourquoi tu ne venais pas le voir. Qu'il espérait que tu trouves le bonheur là où il avait échoué. »

Sebastian en trembla. « Comme par hasard le vieux a décidé d'attendre la toute fin pour être sentimental à mon propos, » dit-il amer.

« Ton père t'aimait beaucoup, Sebastian. Il était juste trop dévoré par cette obscurité pour le montrer. »

Sebastian secoua la tête et se retourna. « J'en ai assez vu, » dit-il sur un ton dur. « L'agence funéraire vous contactera pour tous les arrangements. »

Docteur Williams acquiesça en recouvrant le corps. « Compris. » Sebastian regarda par dessus son épaule une dernière fois avant de sortir de la pièce.


Sebastian resta silencieux le long du trajet jusqu'à son ancienne maison. Hunter avait une centaine de questions dans la tête mais il ferma sa bouche et garda la main de Sebastian dans la sienne. A un moment entre la clinique et la maison des Smythe, Sebastian avait placé sa main sur le genou de Hunter en le pressant doucement. Hunter l'avait regardé surpris et un peu confus, et remarqua le regard sur le visage de Sebastian. Il était dur, interrogateur, et Hunter avait le sentiment que ce geste n'était pas vraiment pour être tendre mais plus pour que Sebastian se rassure sur la présence de Hunter. Prudemment, Hunter avait placé sa main au dessus et enlacé leurs doigts. Sebastian était tendu un instant puis un petit sourire apparut sur ses lèvres et Hunter sut qu'il avait fait le bon choix.

Mais arrivés devant la maison Smythe, le sourire disparut du visage de Sebastian et il serra la main de Hunter plus fort. Sebastian se gara dans l'allée mais resta dans la voiture. Il fixa la maison, la fenêtre de son ancienne chambre, et se demanda combien de fantômes il rencontrerait dans cette maison.

« Quand est-ce que tu y es rentré pour la dernière fois ? » demanda Hunter, regardant l'expression impassible du visage de Sebastian.

Sebastian inspira profondément et expira doucement. « J'avais 13 ans, » répondit-il tout bas. « La nuit où ils sont venus le chercher. »

Hunter le regarda interrogateur cherchant le moindre signe d'émotion. « Et les fois où tu es venu le visiter quand il était sorti de la clinique ? »

« Il ne rentrait pas à la maison, » répondit Sebastian monotone. « Il restait dans des maisons autorisées par la AASAS. S'il récupérerait vraiment, il aurait été renvoyé chez lui mais ça n'a jamais été le cas. » Hunter hocha la tête sans un mot. Une voiture se gara derrière eux et Sebastian retira sa main de celle de Hunter, ressentant immédiatement le manque de chaleur. « Finissons-en avec ça, » marmonna-t-il à lui même, son regard fixé sur le rétroviseur suivait l'avocat de la famille sortir de sa voiture.

Sebastian sortit et resta près de la voiture. « Rick, » dit-il en saluant l'homme chauve. Il regarda de côté sur sa droite et vit Hunter arriver à ses côtés, un sourire se dessina sur ses lèvres.

« Sebastian, » salua Rick épuisé. « C'est bon de te voir. » Sebastian grogna indécis ce qui rendit Rick inconfortable. « Et si on allait à l'intérieur pour traiter les affaires ? »

« En fait je ne préfère pas, » Sebastian leva les yeux au ciel et mis les mains dans les poches. « Mon avocat s'est déjà occupé de toute la paperasse et m'a tout expliqué. Je ne veux pas l'argent. On utilisera une partie pour les funérailles et tout le reste on en fera donation à la clinique AASAS de Columbus. »

« Sebastian, tu es sur- »

« Je ne veux pas de cet argent, » répéta Sebastian, tournant le dos à Rick pour regarder la maison. « Je vais vendre la maison et donner tout ce qui est à l'intérieur. Je veux juste en finir au plus vite. »

« Sebastian s'il te plaît, » implora Rick avec un regard à Hunter qui observait Sebastian. « S'il te plaît réfléchis-y. C'est ta maison. Plus tard tu regretteras de l'avoir vendu. »

Sebastian secoua la tête. « Ce n'est pas ma maison et ce depuis bien longtemps. Je n'en ai aucune utilité. »

Rick fit un pas en avant. « Je te conseille fortement de réfléchir encore, » insista-t-il mais Sebastian ne l'écoutait pas, le regard fixe sur la maison. « Sebastian. »

« Je pense qu'il a déjà pris sa décision, » dit Hunter fermement, réveillant Sebastian de ses souvenirs. « Arrêtez de nous faire perdre notre temps et obéissez aux demandes de votre client. »

Rick ouvrit la bouche mais la referma aussitôt. Sebastian leva un sourcil et soupira. « D'accord. Je m'occupe des papiers et je faxerai tout. »

« J'en ai besoin pour demain. » Sebastian se tourna vers lui et tendit la main. « Les clés ? »

Rick secoua la tête désapprouvant la décision de Sebastian, et retira la clé de sa poche. « Bonne chance pour tout le reste Sebastian. »

Sebastian lui porta peu d'attention se retournant vers la maison les clés en main. Avec le souffle court et à peine un coup d'œil à Hunter, Sebastian s'avança vers l'allée. Il s'arrêta devant la porte d'entrée mais ne l'ouvrit pas. Hunter posa sa main sur le dos de Sebastian concentrant ainsi toutes les émotions qui l'envahissaient. Il ferma les yeux, prit un moment pour respirer et finalement ouvrit la porte.

Sebastian avait l'impression d'entrer dans un rêve. « De toute les fois où je me suis imaginé revenir ici, je n'avais jamais imaginé que ce soit pour le décès de mon père, » dit-il en un murmure, comme s'il allait déranger la maison s'il parlait trop fort. Il s'avança dans le hall vers le bureau de sa mère, son cœur battait à tout rompre. Hunter le suivait de près, jetant un regard à la maison qui avait une fois gardé les espoirs et les rêves de Sebastian. L'air était renfermé et sentait la poussière. Toute chaleur que la maison avait eu avait désormais disparue. Tout ce qui restait c'était des fantômes du passé. Sebastian s'arrêta devant la porte, tournant la poignée très doucement. Il sentit son souffle partir en ouvrant la porte révélant ainsi le désastre à l'intérieur. Il y avait encore des livres et des feuilles éparpillés par terre, des livres de sa mère déchirés par la stupeur de son père. « Wow. Cet endroit est resté vide depuis cette nuit. » Il rentra doucement, essayant de ne pas marcher sur les papiers par terre. Hunter resta à la porte pour observer Sebastian. Celui-ci s'arrêta devant le canapé et prit l'un de ses livres. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres. « Celui-ci était mon préféré, » dit-il brisé. « C'est ce qui m'a donné envie de devenir acteur. »

Hunter s'avança à ses côtés et regarda le titre. « Peter Pan ? » demanda-t-il.

Sebastian sourit un peu, ses doigts glissaient sur la couverture. « J'adorais l'idée de ne jamais grandir. Je savais que je ne pouvais pas être un enfant pour toujours mais avec les films, une partie de toi reste jeune à jamais tu sais ? » il regarda de côté pour voir Hunter lui sourire plein d'adoration. « Jouer est ma façon de rester immortel je suppose. » Sebastian jeta un regard à la pièce et rit sans humour. « Mon Dieu Hunter. Que vais-je faire de tout ça? Comment je vais faire pour tout nettoyer et tout emballer en quelques jours ? » Hunter haussa les épaules. Sebastian soupira, jetant le livre sur le bureau et prenant la main de Hunter. « Allez viens. »

Ensemble ils montèrent les marches. Sebastian voulait aller dans la chambre de son père mais se dirigea plutôt vers la sienne. Tout comme le bureau, la chambre était exactement pareille. Le lit n'était pas fait et il y avait des affaires un peu partout par terre datant du jour où Sebastian avait dû faire ses valises à la hâte pour vivre à côté. Il marcha vers la fenêtre et regarda dehors alors que Hunter s'assit sur le bord du lit. « J'avais l'habitude de me mettre là et regarder les voitures passer, espérant de tout cœur que l'une d'entre elle serait elle qui rentrait à la maison, » dit-il sombrement. « Ça n'était jamais elle. Et toute voiture qui ne s'arrêtait pas était une déception. Je peux imaginer ce que mon père ressentait en l'attendant à la fenêtre du salon. » Sebastian se retourna et sourit. « Il y a un garçon dans mon lit. C'est une image que je n'ai jamais cru voir un jour, » dit-il moqueur pendant deux secondes avant d'être de nouveau abattu. Il s'assit près de Hunter, tête baissée. « je ne sais pas quoi faire. Je sais que j'ai dit que je voulais tout vendre mais je ne sais pas où je dois commencer. Il y a tellement de choses. »

« Pourquoi tu ne me laisses pas passer quelques appels ? » suggéra Hunter. « Peut-être qu'on peut dire à l'armée du salut de venir prendre les habits et les meubles ? Et on peut appeler une équipe de nettoyage pour remettre la maison en état avant de la vendre ? »

Sebastian soupira doucement et acquiesça. « Oui, je crois que c'est pour le mieux. On devrait préparer des cartons et en remplir le plus possible ce soir. »

« Ça semble une bonne idée. »

Hunter se leva et tendit la main. Sebastian la regarda un instant avant de l'accepter et de laisser Hunter l'amener dehors.


Entre la détermination forcenée de Hunter et l'argent de Sebastian, ils réussirent à avoir une équipe de nettoyage pour s'occuper de la maison cette après midi là. Sebastian resta dans le bureau pour trier les livres, il avait la porte fermée alors que Hunter donnait ses ordres à l'équipe de nettoyage et les dirigeait où aller et quoi faire. Sebastian pouvait entendre Hunter aboyer des ordres et cela le fit sourire. Hunter avait toujours été le 'patron' entre les deux et il lui était reconnaissant d'avoir pris les choses en main. Il n'avait pas le cœur à gérer des personnes.

Sebastian passa des heures dans le bureau à ranger et même comme ça le bureau était un désastre. Il se disait que c'était à cause de l'absolu bordel qu'il y avait. Mais la vérité est qu'il avait passé davantage de temps à penser au passé qu'à ranger les livres de sa mère et à nettoyer. Il y eut un moment entre les souvenirs et les fantômes où le monde restait debout. Sebastian prit un livre de l'étagère et au fond, derrière, caché du reste du monde, s'y trouvait une bouteille de gin. Il se saisit doucement de la bouteille, hébété par sa découverte.

« C'EST DE TA FAUTE ! » Sebastian se baissa alors que son père lui jeta un autre livre à la tête, la bouteille de gin serrée dans sa main. « ELLE EST PARTIE A CAUSE DE TOI ! »

Quelqu'un frappa doucement à la porte et fit sortir Sebastian de son souvenir de cette nuit. Rapidement il cacha de nouveau la bouteille avant de se tourner vers la porte qui s'ouvrait. Son cœur battait si vite comme un enfant attrapé à faire une bêtise.

« Ils ont fini, » dit Hunter, son sourcil se leva à la vue du désordre de la pièce. « Et je vois que toi tu es loin d'avoir fini. »

Sebastian rit nerveux. « Désolé. Je euh, j'ai du mal à rester concentré. »

Hunter acquiesça doucement. « Tu veux de l'aide ? » demanda-t-il avant de faire un pas en avant. « Où tu veux arrêter là pour aujourd'hui ? On peut revenir demain. »

Sebastian détourna le regard et secoua la tête. « Je ne suis pas encore prêt. Je pensais rester ici cette nuit. Tu n'as pas à rester. Je ne veux pas que tu t'absentes encore demain. »

Hunter s'assit sur le bras du canapé à l'opposé de Sebastian et croisa les bras. « Malheureusement pour toi, tu ne peux pas te débarrasser de moi aussi facilement. » Sebastian sourit mais continua la tête baissée. « Si tu restes ici ce soir alors moi aussi. »

« Tu n'as pas à rester, vraiment, » le rassura Sebastian, le regardant maintenant avec des yeux tristes.

« Si je le dois, » dit Hunter avant de soupirer doucement. « Je vais aller prendre quelques affaires à l'appartement, prendre quelque chose pour dîner et je reviens. Ça va aller jusqu'à mon retour ? »

Sebastian pouffa. « Je ne suis pas invalide Hunter. Ça va aller. »

« Non tu ne l'es pas. Mais tu viens de perdre ton père, Sebastian. Quelque soit la relation que tu avais avec lui, c'était ton père. C'est normal de ne pas aller bien. »

Sebastian respira profondément, reposa le livre sur l'étagère et s'avança vers Hunter, les mains dans les poches. « Tu as raison. Je ne vais pas bien. Mais je ne peux rien y faire. Je ne peux pas le ramener et je ne vais sûrement pas pleurer encore pour lui. J'ai juste...juste besoin d'être seul un peu. J'ai besoin de me laisser me vautrer dans ma tristesse pendant que je nettoie ce bordel qu'il a fait de sa vie et je ne peux pas le faire avec toi ici. »

Hunter se leva, fort et grand, et Sebastian se sentit coupable. « D'accord. Je te laisse tranquille comme tu le veux. Mais ne pense pas une seule seconde pouvoir me repousser maintenant. Je reviens dans quelques heures, okay ? »

Sebastian acquiesça, tête baissée. « Merci. » Hunter lui fit un petit sourire avant de sortir du bureau, laissant Sebastian seul avec ses démons.


Tard cette nuit là, Hunter se retrouva dans les couloirs obscurs en chemin vers le bureau où l'on pouvait voir la lumière à travers le pas de la porte. Sebastian s'était tourné et retourné pendant des heures, les gardant tous les deux éveillés, et Hunter s'était endormi seulement une fois Sebastian calmé. Mais dormir dans le vieux lit de Sebastian signifiait aussi qu'ils avaient un espace limité. Hunter ne tarda pas à ressentir le vide et compris que Sebastian était parti, et alors il se leva du lit pour partir à sa recherche.

La porte du bureau était entre ouverte alors au lieu de frapper Hunter la poussa gentiment pour regarder à l'intérieur. Sebastian était assis au bureau avec une bouteille d'alcool, fixant le verre qu'il venait de se verser. Hunter se raidit un instant ne sachant que faire. « Sebastian ? » dit-il prudemment. Sebastian semblait être dans un autre monde et Hunter ne savait pas comment il réagirait, surtout s'il avait bu.

« J'ai regardé mon père noyer son chagrin dans ce truc, » dit-il doucement, ses yeux rivés sur le verre qu'il faisait tourner. « J'ai toujours été plus du type whisky, mais lui il aimait son gin. »

Hunter entra dans le bureau et s'assit sur la chaise devant lui. « Tu as bu ? »

Sebastian ne répondit pas tout de suite, son regard était froid et distant. « Non, » dit-il catégorique. « J'y ai pensé ceci dit. Tu sais comme pour boire en son honneur ou une connerie de ce genre. »

« Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Sebastian haussa les épaules. « J'ai trouvé ça quand je rangeais et j'ai juste...tu sais. Je n'arrêtais pas d'y penser je suppose. » Hunter le regarda inquiet mais ne dit rien. « Quand on s'est séparés et que j'ai déménagé à LA, l'alcool était la seule chose qui engourdissait la douleur. »

Hunter détourna le regard, coupable. « Tu penses vraiment que c'est le meilleur moment pour en parler ? »

« Ça ne sera jamais le bon moment, » rétorqua Sebastian sans le vouloir. Il soupira et repoussa le verre. « Je suis désolé. Être ici fait ressortir le pire en moi et je juste..., » il leva les yeux sur Hunter, le regard suppliant, « Je ne veux plus perdre de temps avec cette histoire au-dessus de nos têtes. » Hunter hocha la tête et Sebastian continua. « J'étais tellement en colère Hunter, » sa voix vacilla. « Je t'en voulais de ne pas me donner une autre chance et j'étais blessé que tu sois aussi rapide à me persécuter. Mais je m'en voulais encore plus d'avoir abandonner, de ne pas m'être battu encore plus pour nous. Et pour ça je m'excuse énormément. »

« Ce qui est fait, est fait, Sebastian, » dit Hunter doucement. « Tout ça n'a plus d'importance. »

« Mais si, » insista Sebastian. « Et ça aura toujours de l'importance tant que je ne te raconte pas pourquoi j'ai fait ce que j'ai fait. »

« Tu veux parler de Blaine ? »

« Je veux parler de tout, » soupira Sebastian. « Boire...ça m'a facilité la vie. Ça m'aidait à ignorer la souffrance et la culpabilité, et j'étais capable de prétendre que tout ce qui s'était passé entre nous n'était pas arrivé, que nous ne nous étions pas rencontrés et que j'avais encore une chance de te faire tomber amoureux de moi. Mais ça empirait aussi tout parce que quand je dessoûlais, toute les émotions que j'avais ressenties, tous les regrets, tous les choix douteux que j'avais fait venaient me hanter jusqu'à ce que j'explose que je détruise mon appartement. » Sebastian regarda autour de lui dans le bureau et rit sans humour. « Tel père, tel fil, je suppose. » Sebastian s'arrêta et Hunter regarda fixement son amour, ce sentiment de culpabilité sur tout ce qu'il s'était passé le rongeait également. « Je n'ai jamais couché avec qui que ce soit après nous mais j'ai...fait l'imbécile à droite et à gauche, beaucoup. Dans des toilettes, dans des parkings, n'importe où je pouvait avoir une petite pipe rapide. J'étais accroc ce sentiment d'être proche de quelqu'un, ce sentiment de se laisser aller et tomber. Ce que je ne comprenais pas c'est que je tombais dans le même trou noir où mon père était tombé. Et quand la souffrance devenait insoutenable, je me saoulais de nouveau. Un cercle vicieux. »

« Et c'est là que Blaine est arrivé ? » demanda Hunter.

Sebastian acquiesça. « C'est là que Blaine est arrivé. Il a vu ce qu'il se passait et dans sa tentative de m'aider il est tombé dans le piège lui aussi. Le voir tomber, le voir faire les mêmes pas que moi et devenir accroc à cette connexion avec quelqu'un d'autre qui n'était pas destiné à être sien, ce fut un réveil pour moi. Je me suis senti horrible pour l'avoir mis dans cette situation où il commençait à se perdre, et tout cela parce que j'étais têtu et stupide. Alors quand il a suggéré qu'on sorte ensemble, je me suis dit que ce serait une bonne façon de le surveiller. J'étais encore dans le déni. Je ne pensais pas... je ne voulais pas penser au fait que j'avais besoin d'aide. » Hunter gigota dans son siège, regardant Sebastian intensément qui fixait de nouveau son verre de gin. « Une fois je me suis complètement perdu. Les garçons étaient en tournée, Blaine n'était pas là et je n'avais personne. J'ai tellement bu qu'avant que je ne comprenne ce qu'il se passait, j'étais sur le toit de mon bâtiment en train de regarder la ville. » Sebastian regarda Hunter, ses yeux hantés par un secret que personne ne connaissait. « J'ai regardé les voitures passer, tout ces gens qui vivaient leur vie et je savais que si je sautais, personne ne s'en soucierait. »

Hunter eut le souffle coupé. « Sebastian. »

Sebastian secoua la tête et détourna les yeux. « J'étais debout sur le rebord espérant perdre mon équilibre, qu'un coup de vent me donne la pulsion nécessaire pour me laisser aller. Je n'ai pourtant pas pu le faire et j'étais tellement en colère contre moi-même de ne pas en finir avec tout cela. Je me suis détesté Hunter, et je t'ai blâmé pour ça. »

« Je suis désolé, » dit Hunter en un murmure, le regard baissé. La culpabilité qu'il avait ressenti ces derniers mois décupla et il désirait plus que tout que tout s'arrête.

Sebastian respira profondément. « Viens ici chéri, » dit-il gentiment. Hunter leva les yeux vers Sebastian qui lui tendait la main. Silencieusement il se leva et se dirigea vers lui, choqué que Sebastian le prenne sur ses genoux. Sebastian le regarda bien droit dans les yeux. « Ne t'excuses pas. Te blâmer était plus facile que de me blâmer moi-même. Et tu sais quoi ? Penser à toi est ce qui m'a guidé hors de ce rebord. »

Hunter laissa sortir un sanglot, posant sa tête sur Sebastian et passant ses bras autour de son cou. Sebastian ferma les yeux et se permit de se laisser envahir par l'odeur de Hunter.

« Blaine est revenu à la maison quelques jours après et m'a trouvé dans le bordel, » continua Sebastian, se décalant doucement. « J'étais fichu, pire que jamais. Quand j'ai dessoûlé, je savais qu'il était temps de faire quelque chose. C'est là où je suis allé en cure. »

« Est-ce que tu buvais quand je t'ai vu au mariage de Trent et Billy ? » demanda Hunter, se remémorant vivement la colère qu'il avait senti en les voyant ensemble et comment il avait frappé Blaine.

Sebastian secoua la tête. « Non je ne buvais pas depuis un moment. Mais j'ai recommencé après cela. Je suis un alcoolique compulsif Hunter. Quand les choses sont difficiles ou que je décide d'ignorer le monde un moment, je me saoule. Je n'ai pas bu une goutte depuis la nuit où je t'ai envoyé le mail pour me rejoindre à Londres, mais avant cela j'ai bu pendant un mois. C'est quelque chose contre laquelle je devrais continuellement lutter. C'est mon fardeau à porter pour le reste de ma vie. »

« Tu as tort, » répondit Hunter. « C'est notre fardeau et je t'aiderai à le surpasser. »

Sebastian sourit un peu, le poids de ses démons quittait finalement son corps. « Je t'aime Hunter, plus que tout au monde. »

« Je t'aime aussi. » Hunter prit à peine le temps de lui dire et colla ses lèvres à celles de Sebastian. Sebastian fredonna surpris mais fondit en un instant. Tout autour d'eux semblait disparaître et Sebastian savait qu'ils iraient bien.


Hunter passa la plupart de sa journée la tête ailleurs, en partie parce que Sebastian et lui étaient restés debout toute la nuit à discuter de leur passé et en partie parce qu'il était encore sous le choc qu'ils ne se soient pas disputés. C'était sa plus grande préoccupation. Ils avaient rouvert de vieilles blessures, ils avaient parlé de leurs erreurs, cela avait fortifié leur lien, les fondations qui les guideraient sur le bon chemin. Hunter avait l'impression qu'un énorme rocher lui était soulevé des épaules. Il ne se sentait plus écrasé par le regret et le cœur brisé, il sentait qu'il pouvait à nouveau respirer. Il savait désormais ce qu'il fallait pour être l'âme sœur de Sebastian, pour être l'homme dont il avait besoin, et il était reconnaissant d'avoir cette opportunité de le faire. Il ne douterait plus jamais du Destin.

Hunter était assis au fond de la salle de répétitions alors que les Warblers perfectionnaient leurs pas, perdu dans ses pensées, quand il entendit un brouhaha dans le couloir. Il pouvait entendre plusieurs étudiants crier excités mais il ne comprit la raison que quand ils passèrent sa porte.

« Bonjour messieurs, » la mâchoire de Hunter en tomba, Sebastian s'avançait vers lui, un sourire en coin. Il regarda la pièce, les garçons commençaient à entrer en panique, Sebastian fit un clin d'œil à Hunter qui était encore bouche bée, et se tourna vers la foule de garçons derrière la double porte. « Désolé les gars, réservé aux Warblers, » dit-il en fermant les portes. « Mec cet endroit me manquait, » dit-il en riant avant de se tourner vers les garçons. « Alors on travaille sur quoi aujourd'hui ? » Les Warlers étaient trop choqués pour répondre et Sebastian regarda donc Hunter malicieusement. « Salut mon chéri, » dit-il en flirtant. « Comment se passe ta journée ? »

Hunter se leva finalement de sa chaise en secouant la tête. « Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Sebastian haussa les épaules, non conscient de tous les garçons dans la pièce, trop perdu en amour pour Hunter pour faire attention à eux. « T'ai-je déjà dit que je détestais les surprises ? » dit-il en se rapprochant.

Sebastian resta les yeux rivés sur ceux de Hunter. Il passa ses bras autour de la taille de Hunter pour le rapprocher de lui. « Ça craint parce que j'adore te surprendre, » ronronna-t-il. Hunter rougit et secoua la tête, un grand sourire aux lèvres.

« Euh Monsieur Clarington ? »

Hunter se déconnecta du regard de Sebastian et se tourna vers ses étudiants, ses joues complètement rouges. « Messieurs, » dit-il en s'éclaircissant la gorge, il se sépara alors de Sebastian ce qui amusa celui-ci. « J'aimerais vous présenter votre frère Warbler, Sebastian Smythe. »

« Je suis aussi son âme sœur, au cas où vous vous le demandiez, » dit Sebastian avec un clin d'œil, glissant les mains dans les poches.

« Maintenant on sait pourquoi Monsieur C. te détestes, Mark, » dit un garçon en éclatant de rire, les autres commencèrent à rire aussi tandis que Mark baissa les yeux embarrassé.

Sebastian regarda Hunter curieux mais Hunter secoua la tête. « Oui c'est mon âme sœur, » dit-il . « Et je sais que je ne dois pas vous rappeler de ne jamais rien dire, n'est-ce pas ? »

« Oui Monsieur, » dirent les garçons en une seule voix.

« Mais si c'est votre âme sœur pourquoi n'êtes-vous pas liés ? » demanda un terminal. « Vous n'étiez pas ici ensemble ? »

« En fait non, » répondit Sebastian. « J'ai eu mon diplôme un an avant Hunter. Nous ne sommes pas liés parce que nous étions jeunes et stupides et nous avons fait de mauvais choix, » Sebastian regarda Hunter avec des yeux plein d'adoration. « Et je suis ici pour corriger les choses. » Certains des garçons sifflèrent et Hunter roula des yeux, mais sourit. « je suis aussi ici pour m'assurer que vous déchiriez tout contre les New Directions. »

« Mais vous êtes amis avec Kurt Hummel ? » demanda l'un.

Sebastian pouffa bon enfant. « Amis ? Plutôt frères. Il est mon petit frère autant que vous tous et je vous dit qu'il vous défonce tous au chant, c'est pourquoi je suis là. J'ai entendu dire que vous faisiez du Michael Jackson. Je veux aider. » Les garçons s'animèrent tout excités. Sebastian s'avança vers le bureau des conseillers et s'assit sur la chaise du milieu. « Voyons ce que vous avez. »


Sebastian passa quasiment toute la journée à Dalton, partant en fin d'après midi vers le lycée McKinley. Il avait prévu de visiter Kurt chez lui mais il s'était réveillé de si bonne humeur qu'il se dit qu'il le surprendrait comme Hunter. Leur nuit avait été longue et émouvante, il aurait dû se sentir exténué. Mais au lieu de cela il se sentait libéré. Il ne s'était pas senti aussi bien depuis si longtemps, il ne questionnait même pas cet état.

La répétition du glee club terminait et l'école était presque vide à part les new Directions. Il essaya de suivre le plan de McKinley sur le site du lycée mais au final il finit par marcher dans les couloirs sans but jusqu'à ce que le son des cris attire son attention. Il pouvait clairement entendre la voix de Kurt au delà de celles des autres alors il se dépêcha pour avoir un aperçu du drama dont Kurt parlait tant. Il resta silencieux près de la porte, amusé par la dispute à laquelle il assistait.

« TU NE PEUX PAS ETRE D'ACCORD AVEC MOI A UN MOMENT ET ME DIRE QUE J'AI TORT LE MOMENT SUIVANT ! » cria Kurt, agitant un bras vers Rachel alors que Finn le retenait par l'autre.

« Kurt, je suggérais juste que tu- »

« TU PEUX TE METTRE TA SUGGESTION DANS LE CUL ! » Kurt se détacha des mains de Finn et croisa les bras en signe de défi. « Ma chanson et ma voix n'ont aucun défaut, et je n'ai pas besoin de ton aide pour tout gâcher. » Sebastian rit et tout le monde se tourna. « Sebastian ? » Kurt était stupéfait.

« Salut Hummel, » Sebastian hocha la tête à Kurt et se tourna vers Finn. « Salut mon amoureux, » dit-il avec un clin d'œil.

Finn fut le premier à réagir. « Mec ! » il sauta tout excité et courut vers la porte. « Alors ça va ?! »

Sebastian donna à Finn un high five et rit. « Je passais dire bonjour. » Kurt vint derrière Finn et le poussa de côté, ce qui fit encore plus rire Sebastian alors que Kurt se jetait sur lui pour un câlin. « C'est bon de te voir aussi Kurt. Même si cela ne fait que quelques jours. »

« Qu'est-ce que tu fais ici ? » demanda Kurt en se décalant.

« Il vient espionner c'est évident, » répondit Rachel, absolument pas impressionnée par la star de cinéma juste devant elle.

Les autres cependant étaient tous choqués et silencieux, Zizes n'arrêtait pas de taper Puck et de lui montrer Sebastian du doigt la bouche grande ouverte. Monsieur Schue prit l'opportunité pour finir la répétition. Il était fatigué et il en avait assez d'entendre ses étudiants se disputer à propos de la même chose. Il rassembla ses affaires alors que les News Directions demandaient des autographes à Sebastian, et les mit tous dehors avant d'aller à sa voiture. Kurt essaya d'éjecter les filles et ignora leur supplications pour se joindre à eux. Il savait que Sebastian ne serait pas là sauf s'il se passait quelque chose d'important et par conséquent il voulait les emmener dans un endroit privé où ils pourraient parler.


Sebastian marcha avec Kurt jusqu'au parc le plus proche, il sourit en voyant Kurt gigoter tout excité. Ils s'assirent à la table des pique-niques cachée derrière quelques arbres et Sebastian finalement raconta à Kurt pourquoi il était en Ohio. Le comportement de Kurt changea du tout au tout.

« Je n'arrive pas à croire que ton père est décédé, » dit Kurt doucement la tête baissée, incapable de regarder Sebastian, ce sentiment de perdre quelqu'un de si proche lui barbouillait l'estomac.

Sebastian hocha la tête et soupira. « Ouais. » Il regarda Kurt, un petit sourire aux lèvres. « Je ne l'ai pas encore dit à Blaine. »

Kurt le regarda surpris. « Pourquoi ? »

Sebastian haussa les épaules. « Parce que je sais ce qu'il dirait. » Kurt leva un sourcil inquisiteur. « Il présenterait ses excuses et me dirait que tout ira bien et qu'il est là si j'ai besoin de parler. Et puis après il me harcèlerait jusqu'à ce que j'aille vraiment mieux, » dit-il d'un air entendu. « Je ne suis pas vraiment prêt pour le discours 'je suis là pour toi' de Blaine. »

« Pourquoi tu me l'as dit à moi ? » demanda Kurt, honoré que Sebastian lui ai fait confiance.

« Parce que tu sais ce que c'est de perdre un parent, » répondit simplement Sebastian. « Tu sais que me dire que tu es désolé ou essayer de me faire parler ne ferait que m'énerver. »

Kurt hocha la tête compréhensif. « Et Hunter alors ? Tu lui as parlé ? »

Sebastian lui sourit. « Tu crois que j'ai dormi où ? »

« Vraiment ? » dit Kurt, un énorme sourire sur son visage. « Comment ça se passe ? »

« Ça va très bien en fait, » répondit Sebastian en riant. « On a finalement discuté de tout et cela n'a pas provoqué la troisième guerre mondiale, » se moqua-t-il. « C'est merveilleux d'être de nouveau avec lui. Ça va être l'angoisse quand je vais devoir repartir. »

« Tu pars quand ? »

« Vendredi soir, » dit Sebastian avec un soupir triste. « Je suis sur que tu comprendras que je ne vienne pas te revoir, » dit-il un sourire en coin.

Kurt lui sourit tendrement. « Oui je comprends. Je suis heureux que tu sois venu me voir déjà. » Sebastian lui donna un léger coup d'épaule. « Il y a quelque chose dont je voulais te parler. Ou te demander plutôt. A propos de mon séjour à Londres. »

Sebastian le regarda curieux. « Londres ? »

Kurt soupira profondément. « Je crois que je me suis un peu perdu. »

« Comment ça. »

« Je ne sais pas, » Kurt haussa les épaules. « J'avais l'impression que je ne pouvais pas être moi-même. Comme si j'avais une casquette qui disait 'ami de personne connue : traitez-moi différemment'. Je n'en ai pas vraiment pris conscience jusqu'à ce que je sois rentré et que personne ne surveille tous mes faits et gestes. »

« Tu en as parlé à Blaine ? »

Kurt secoua la tête. « Non parce que je sais déjà ce qu'il va dire, » dit-il un sourire en coin. « Il va me dire que je dois être moi-même et puis il va s'en vouloir et penser que c'est de sa faute. Tu sais comment il est. »

Sebastian sourit. « Oui je sais. »

« Et je... je ne sais pas. Comment tu gères cela ? » lui demanda Kurt. « Comment tu gères devoir être une autre personne devant les médias et les fans ? »

« On joue la comédie Kurt, » lui dit Sebastian. « Blaine peut te dire tout ce qu'il veut, que tout ça n'a pas d'importance ou que tu n'as pas à être quelqu'un d'autre, et il aura raison. Mais même lui ne peut pas dire qu'il n'agit pas différemment aux yeux des médias ou des fans. Il le doit, on le fait tous. Ça vient avec le job. Ce dont tu dois te souvenir c'est que la personne qu'ils vont créer n'est pas une vraie personne. Tu dois garder en tête que lorsque tu es sous le regard du public, tu joues la comédie. Le monde est notre scène Kurt. Nous décidons quel spectacle jouer. Il y aura toujours quelqu'un qui te critiquera mais pour une personne négative tu auras une poignée de personnes qui te feront des compliments. » Kurt hocha la tête, en pleine réflexion. « Il faut prendre un jour à la fois. C'est la seule chose qu'on puisse faire. »

Kurt soupira. « Ouais, je suppose que tu as raison. »

Sebastian rit et passa son bras autour de Kurt. « J'ai toujours raison, jeune padawan. » Kurt lui jeta un regard pas impressionné. « Allez, sortons d'ici. J'ai promis à Finn que je passerai du temps avec lui aussi. » Kurt et Sebastian se levèrent et se dirigèrent vers l'école. Sebastian le regarda de côté. « Au fait, quelles chansons vous avez choisi pour les Nationales. »

Kurt sourit en coin et secoua la tête. « Hum-hum, pas moyen. Je ne l'ai pas dit à Blaine et je te le dirai certainement pas à toi. »

Sebastian claqua les doigts. « Merde. Bon, je suppose qu'on va devoir vous battre à l'ancienne alors. »

Kurt jeta sa tête en arrière éclatant de rire. « Dans tes rêves Smythe. Tes garçons ne vont pas comprendre ce qu'il leur arrive. »


« Je te revois quand ? »

Sebastian soupira et haussa une épaule. C'était le vendredi soir et son taxi l'attendait dehors l'appartement de Hunter. Il détestait devoir partir. La semaine avait été merveilleuse malgré les circonstances. L'enterrement de son père avait été simple et en petit comité, sa maison d'enfance était à vendre, et le temps passé avec Hunter était tout ce dont il avait rêvé. Ils n'avaient que fait des câlins et quelques bisous ici et là mais c'était ce dont ils avaient besoin. Être ensemble était suffisant. Mais abandonner Hunter par contre, maintenant qu'ils étaient bien, semblait complètement contre nature.

« Je ne sais pas trop, » dit Sebastian par dessus son épaule. « J'ai utilisé deux semaines de mes vacances déjà. Je ne sais pas quand est-ce qu'ils m'en donneront de nouveau. »

Hunter expira doucement. « Je comprends, » sa voix craqua un peu. « On va juste devoir utiliser Skype le plus souvent possible. »

Sebastian ferma sa valise et se tourna vers Hunter. « On va y arriver. » Sebastian tendit la main et Hunter la prit sans hésitation. Il attira Hunter plus près de lui pour le prendre dans ses bras et le respirer, laissant ses sens s'emparer de cette empreinte. « On a traversé l'enfer et pire, Hunter. On s'est battu, on s'est reniés et pourtant on a réussi à revenir ici à ce point là, et à s'en remettre. » Sebastian se décala pour prendre le visage de Hunter dans ses mains. « Je t'aime Hunter Nolan Clarington. Tu es mon âme sœur et rien ne changera cela. »

« Je t'aime aussi Sebastian Thomas Smythe, » dit Hunter en un long soupir. « Tout ira bien pour nous. »

Sebastian se pencha et embrassa Hunter rapidement mais tendrement. Il savait que si il l'embrassait plus longtemps il manquerait son avion. « Je t'appelle dès que j'atterris, » dit-il contre les lèvres de Hunter.

« T'as intérêt, » répondit Hunter avec un sourire triste, le laissant partir à contre cœur. Sebastian prit sa valise et s'avança vers la porte d'entrée. Il regarda Hunter par dessus son épaule, lui sourit une dernière fois et sortit. Hunter alla vers le canapé, s'assit et laissa sortir une longue respiration. Son appartement était si vide sans Sebastian, il se sentait vide aussi. Qu'était-il supposé faire maintenant ?