Notes : Voici l'épilogue de cette histoire que j'ai eue un immense plaisir à écrire.

Je suis allée passer quelques jours en terre lozérienne pour être en veine d'inspiration ^^

Je tenais à remercier en particulier toutes les personnes qui ont laissé un ou plusieurs commentaire(s), participant à la motivation qui m'a soutenue tout au long de ces quatre mois, qu'elles aient suivi la fic depuis le début, abandonné/lu en cours d'écriture :

Aësalys, Alexyae, allersia, ange, berkano, blupou, BrûlantReflet, Chambre 313, chouetteensucre, clem2605, Cape Sombre, Djianara, draymione Malefoy, Drou, espe29, ventilateur, Garfieldown, hakuronchu, HelaLfly, HermyBella, Lili1934, Lizzyie, loupa4, loveloveegypte , Nadra, Nathea, Nekozuni, Nyxie Estrella, Oroszlan, ParaSchock, patate tueuse, Prismiria, salma06, selena, sev9hermi, Sta12, stnijoma, Tralapapa, et Zeugma412.

et les reviewers anonymes... J'espère n'avoir oublié personne ! Excellente lecture à tous/toutes !

Avertissement : aucun

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Chapitre XXV - Epilogue

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Abbaye de Westminster, le 31 octobre de l'An de Grâce 1459

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Leurs yeux ne se quittaient point, les charbons ardents plantés dans la noisette ambrée, leurs mains étaient jointes et entrelacées, les petites se perdant dans les grandes, enveloppées dans une douce chaleur. Minerva enroula un ruban rouge autour de leurs doigts, tandis que la voix d'Albus Dumbledore résonnait sous la voûte gothique :

"Severus Tobias Rogue Prince et Hermione Jane Bradford, jurez-vous de vous aimer tout au long de votre vie ?"

La voix d'alto se mêla à celle du baryton, dans une parfaite harmonie :

"Oui, nous le jurons."

Un deuxième ruban jaune fut posé sur leurs mains.

"Jurez-vous de vous être fidèle tout au long de votre vie ?

- Oui, nous le jurons."

Enfin, un troisième ruban vert recouvrit leurs mains.

"Jurez-vous d'élever votre descendance dans la pure tradition magique ?

- Oui, nous le jurons."

Alors les rubans fusionnèrent, ne formant plus qu'une seule bande colorée flamboyante et incandescente qui crépita de longues secondes, éclairant furtivement la nef de sa myriade d'étincelles. De longs et chaleureux applaudissements saluèrent l'Union enfin concrétisée.

Minerva était sans conteste la personne la plus émue de l'assemblée avec les époux Granger dont la fierté éclairait leur visage. Les yeux verts brillaient sous l'accumulation de l'humidité lacrymale, et elle ne cessait de couver de son regard de mère poule sa jeune protégée.

Le Prince Noir épousait enfin celle qui lui était destinée par La Prophétie. Sans détacher leurs mains, il se pencha vers la jeune femme, lui murmurant gravement à l'oreille :

"Malgré ce lieu il s'agit d'un mariage magique, ma douce, non point chrétien. Il n'y aura ni évêque, ni Pape pour annuler notre Union. Tu m'appartiens, et ce pour au moins les cent prochaines années...

Hermione leva sa tête, un léger sourire étirant ses lèvres charnues. Elle répondit, ses yeux d'ambre plongés dans les obsidiennes, d'une voix douce mais ferme :

"Cela ne me contrarie point, gentil seigneur. Je vous appartiens, certes, mais sachez que vous m'appartenez également..."

Un petit rire s'échappa de la bouche du sorcier qui admira la grâce naturelle de son épousée. Hermione portait une robe blanche, agrémentée d'une ceinture en argent tressé, aux longues manches évasées, le col carré laissant deviner la naissance des seins à présent plus que voluptueux, à quatre mois et une semaine de grossesse. Severus n'avait point voulu qu'elle attachât ses cheveux, une fine torsade argentée ceignait simplement son front, et les boucles sauvages retombaient en cascade sur son dos et ses épaules. Le Prince Noir était vêtu de chausses vert foncé et de son pourpoint aux armoiries de sa Maison.

La Cérémonie terminée, ils se dirigèrent vers le banquet pour festoyer avec les invités, sorciers ou non. Les festivités furent fort réjouissantes et les convives firent longue ripaille jusqu'au milieu de la nuit. Trouvères, jongleurs et ménestrels égayèrent le festin de leurs chants, tours ou farces, et furent fort appréciés par les invités, qu'il soient moldus ou sorciers.

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Après la Bataille Finale et la disparition définitive du Seigneur des Ténèbres, la plupart des Mangemorts furent traqués et tués par les Aurors ou les membres de l'Ordre, d'autres emprisonnés à Azkhaban, la prison pour les sorciers réputée inexpugnable. Les loups-garous récalcitrants furent pourchassés, mais la plupart acceptèrent de prendre la Potion Tue-Loup créée par le Prince Noir afin qu'ils ne commissent plus aucune atrocité sur la population moldue ou magique.

Une nouvelle ère de paix et de prospérité s'annonçait en Europe pour les deux mondes, magique et moldu. D'ailleurs, les historiens nommeraient cette période de renouveau artistique, intellectuel et scientifique : 'La Renaissance'...

A présent, Hermione était une sorcière à part entière et en était extrêmement fière. Elle possédait sa propre baguette, en bois de vigne avec un ventricule de dragon, achetée chez Ollivander sur 'Le Chemin de Traverse' à Londres, et elle ne se lassait pas de pratiquer la sorcellerie. C'était tellement fabuleux ! Les leçons inculquées par son entourage sorcier à Châteauneuf l'avaient bien servie et grâce aux conseils de Severus, elle rattrapa en quelques mois les années perdues sans pouvoir exercer la magie.

Bien sûr, il avait fallu raconter toute la vérité à ses parents qui crurent de prime abord qu'elle avait perdu la raison puis, devant toutes les preuves magiques, acceptèrent le fait qu'il existât dans le monde des êtres magiques non malfaisants, et que leur fille en fît partie. Heureusement que les deux étaient des esprits ouverts et non point bornés comme la plupart de leurs contemporains. D'ailleurs, si Minerva était allée à Montpellier rechercher des parents adoptifs pour Hermione, c'est que la ville était réputée pour son esprit de tolérance.

Elle apprit par sa marraine qu'elle était la fille naturelle de la Comtesse Mathilde de Montsalvy et du Duc Alexander Bradford, tous deux grands sorciers, qui s'étaient franchement opposés à Lord Voldemort dès le début de l'accession au pouvoir de celui-ci, cherchant à combattre le Mal malgré les risques encourus.

Ironie du sort, Hermione hérita de la Baronnie des Neuville, car Jehan avait trépassé avant que le divorce entre les époux ne fut accordé. Avec la mort du vieux Baron, la jeune fille devint la seule bénéficière mais elle préféra en faire don au Père Anselme afin que le Château devint un refuge pour les nécessiteux.

Virginie put épouser le Damoiseau Draco, le Prince Noir lui ayant octroyé une dot substantielle afin que les Malfoy ne se sentissent point lésés financièrement. La donzelle eut beaucoup de mal à accepter le fait que son promis fût un sorcier, mais Hermione réussit à la rassurer après moultes palabres, et l'amour qu'elle portait au jeune homme balaya ses derniers préjugés.

Severus offrit au jeune sorcier la forteresse de Châteauneuf de Randon, le remerciant par là pour son aide cruciale dans la victoire contre le Seigneur des Ténèbres. Le jeune couple y coulait à présent des jours paisibles maintenant que la Bête du Gévaudan avait été tuée et la Peste Noire éradiquée temporairement. La Margeride retrouvait une certaine quiétude sous la protection de son nouveau seigneur.

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Hermione foulait l'herbe grasse de la lande irlandaise, en ce début de printemps, caressant doucement son ventre rond pour six mois de grossesse, persuadée qu'une petite fille s'y développait. Elle se plaisait à ramasser les fleurs de cette nature sauvage qui n'étaient pas sans lui rappeler celles de sa Lozère. De fortes bourrasques agitaient les buissons et les cheveux de la sorcière. le ciel promenait de gros nuages noirs qui se déplaçaient rapidement sous la puissance du vent violent.

L'Irlande offrait une variété de paysages sublimes : terres de montagnes désolées, étranges formations rocheuses, falaises vertigineuses découpées par la fureur de l'Atlantique, plages de sable, tourbières envahies par les fleurs, ou encore domaines magnifiquement arborés. La sorcière était tombée amoureuse de cette île mystérieuse.

Après leurs épousailles, le Prince Noir l'avait emmenée dans son Manoir, situé près du rivage, au nord du comté d'Antrim comme il le lui avait promis au début de leur liaison. C'était une élégante bâtisse en pierre possédant six tours, bien entretenue depuis des siècles par les elfes de la famille Prince, où ils passaient maintenant des jours heureux, à l'abri des regards indiscrets et à l'écart des importuns. Certes, ils recevaient des visites, celles d'amis comme Minerva ou Albus, et de membres de leur famille, mais la plupart du temps ils vivaient en autarcie dans leur immense propriété verdoyante.

Severus possédait un magnifique laboratoire dans les sous-sols du château, et tous deux passaient de longues heures à concocter des potions, c'était devenu une véritable passion pour la jeune femme. Elle était une épouse comblée auprès de son sombre seigneur qui continuait à faire vibrer son corps et son coeur. Leur passion était si véhémente que cela effrayait parfois Hermione. Dumbledore se plaisait à leur rappeler qu'ils étaient des âmes soeurs, et que rien ni personne ne pouvait briser le lien qui existait entre eux avant même leur naissance, qui fut renforcé par l'offrande de sa virginité au Prince Noir et par leur Union magique.

La jeune femme en était là de ses pensées lorsqu'elle fut tirée de sa rêverie par une voix enfantine :

"Maman, maman, regarde ce que z'ai cueilli pour toi ! Plein de zolies fleurs !"

Hermione sentit son coeur fondre à la vue de son garçon, haut comme trois pommes, maintenant âgé de quatre ans, qui courait vers elle les bras chargé de fleurs. Il avait la bouche, les cheveux noirs de jais et la couleur des yeux de son père, mais la forme de ceux de sa mère ainsi que son nez. Quand il fut à une dizaine de pas, l'enfant s'arrêta, ferma ses yeux et murmura doucement un enchantement. Aussitôt, toutes les fleurs qu'il avait apportées s'envolèrent lentement dans les airs en tourbillonnant, se dirigèrent vers la sorcière en formant une ronde animée et bigarrée autour de son visage quelques secondes, puis se posèrent avec légèreté entre ses mains, formant un superbe bouquet de fleurs sauvages : ajoncs, rhododendrons, trolles, orchidées papillons, etc.

"Oh Tristan, mon petit coeur, tu es absolument merveilleux ! "

Le ton enthousiaste montrait toute l'admiration que portait la mère pour son enfant et ses prouesses surnaturelles. Elle savait qu'il avait sauvé leur vie à tous deux lors de la Bataille Finale, en les protégeant d'un bouclier magique d'une rare puissance ; il promettait d'être un mage fort redoutable. Le petit garçon se jeta dans les jambes de sa mère, s'agrippant à sa robe bleue en s'écriant :

"Maman, ze t'aime tellement !"

Hermione allait prendre Tristan dans ses bras pour l'embrasser quand elle aperçut une longue silhouette noire s'avancer sur le sentier avec une besace remplie non pas de plantes purement décoratives mais de celles utiles pour la confection de potions magiques, comme la Potion Tue-Loup qui leur était commandée par le Conseil des Sorciers. Le coeur de la sorcière se mit aussitôt à battre la chamade en apercevant son époux. ils se regardèrent, une flamme brûlant au fond de leurs yeux. L'enfant tira sur la robe pour ramener l'attention de sa mère sur lui. Alors la jeune femme brisa l'interaction visuelle, posa délicatement le bouquet sur l'herbe, puis se pencha pour prendre son fils et le serrer contre sa poitrine, bécotant sa jolie frimousse. Severus esquissa un sourire devant le charmant tableau des deux êtres qu'il aimait le plus au monde, et bientôt un troisième...

Quand Tristan naquit, ce fut l'un des plus beaux jours de sa vie. Non seulement Hermione lui avait fait offrande d'un enfant, mais en plus il était de sexe mâle, permettant la continuité de sa lignée. Il aurait voulu donner un autre prénom à son fils, mais il avait eu la mauvaise idée d'offrir à la sorcière peu de temps avant la naissance du drôle un exemplaire de "Tristan et Yseult", et elle avait craqué pour ce prénom peu usuel...

"Il ne manquerait plus qu'elle veuille appeler notre fille Yseult, quelle horreur ! Mais je ne cèderai point cette fois-ci..."

Il posa momentanément son sac par terre, attrapa doucement son garçon et l'installa sur ses épaules, provoquant la joie de l'enfant. Ensuite, il fit suivre par un sort informulé le bouquet et sa besace dans les airs. Puis il entoura d'un bras la taille épaissie de son épouse et ils se dirigèrent tous les trois à pas lents vers leur demeure.

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Saint-D..., Hérault, le deux août de l'An de Grâce 2015

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Vraies ou fausses réalités historiques :

Vrai :

- Le Prince Noir : c'était le surnom d'un prince anglais Edouard de Woodstock, fils aîné d'Édouard III d'Angleterre et de Philippa de Hainaut, dont les troupes d'anciens soldats ont écumé les campagnes françaises en particulier le Languedoc, pendant et après la Guerre de Cent Ans (= Les Grandes Compagnies ou Routiers), pillant, brûlant, violant, tuant... Je ne l'ai découvert qu'après avoir commencé à écrire la fic... Bizarre ^^

- Guy de La Panouse : Comte du Gévaudan et évêque de Mende de 1443 à 1468. Il sera nommé archevêque de Damas.

- Le Château de Châteauneuf de Randon : il n'en reste de nos jours que La Tour des Anglais. Il est plus proche du village que ce qui est décrit dans la fic.

- La Peste Noire : la plus terrible épidémie eut lieu en 1348, décimant la moitié de la population européenne. Mais régulièrement, des crises se produisirent tous les six à treize ans, dont une en 1459.

Tous les lieux sont réels. Seul Bois Sans Feuilles, qui est un hameau à l'heure actuelle, j'en ai fait un bois au Moyen Age...

Faux :

Hormis les personnages de "Harry Potter" qui sont la propriété exclusive de JKR, ceux de cette fic sont issus simplement de mon imagination... (Blandine, Dame Gertrude, le Père Anselme,...)

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Merci encore à tous !

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Rajout le 14 août de l'An de Grâce 2015 : pour ceux qui ont apprécié cette histoire, je vais en écrire la suite avec pour héros le fils d'Hermione et Severus...

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NB : merci également à CM, Nyxie Estrella, MauraneSnape et Eiko-nee, et tous les lecteurs qui lisent et apprécient cette fic...

Bien que cette histoire soit terminée, les commentaires sont toujours très appréciés ^^, quelques mots suffisent pour égayer ma journée...