Et voilà l'épilogue de cette fiction tant demandé. Pour être honnête, je comptais m'arrêter au chapitre precèdent mais je suis trop
influençable. Mais ce chapitre sera vraiment la fin car je ne suis plus du tout inspirée par cette histoire malheureusement...
Bonne lecture à vous !
Epilogue - 17 ans plus tard :
Je me réveille calmement grâce à la lueur du soleil à travers le rideau. Je suis surprise de voir que je suis seule dans notre lit. Mais mon mari n'est vraiment pas loin car il regarde l'extérieur à travers la porte fenêtre, une tasse de café à la main, vêtu d'un simple boxer. A presque 45 ans, il est resté parfait physiquement comme s'il avait encore 18 ans, quand je l'ai rencontré chez les Audacieux.
Je m'étire entre les draps puis m'assieds en tenant les couvertures contre ma poitrine dénudée.
« Bonjour. »
Il se retourne au son de ma voix et me sourit. Il dépose sa tasse de café sur la table basse en s'approchant puis s'assied près de moi.
« Bonjour. »
Il m'embrasse amoureusement mais quelque chose le tracasse.
« A quoi pensais-tu ? Tu avais l'air troublé ?
-Mes parents.
-Oh… »
Il prend ma main dans la sienne.
« Ma mère a été libérée il y a quelques semaines.
-Quoi ? Et Marcus ?
-Sa peine a été prolongée à la suite d'une tentative d'évasion.
-Et pour Evelyn, tu sais ce que tu comptes faire ?
-Je ne sais pas. Je voulais l'ignorer mais je ne peux pas faire comme si de rien n'était alors qu'elle a essayé de vous tuer toi et Mel. Je ne pourrais jamais lui pardonner ça.
-Alors ne le fais pas. Elle a payé sa dette à la société, bien que courte pour ses crimes je te l'accorde. Je pense qu'on devrait faire comme ce que l'on a fait jusqu'à maintenant : l'oublier.
-Comme toujours, tu as raison. Tu es toujours une source de sagesse, Madame Eaton. »
Il glisse sa main autour de ma taille, faisant tomber la couverture à mes hanches. Son regard quitte mes yeux pour ma poitrine.
« Tu ne vas pas me dire qu'après 24 ans de mariage tu restes obnubilé par ma poitrine.
-Elle est toujours parfaite. »
Il m'embrasse à nouveau puis me fait basculer pour que je me retrouve couchée sur lui. Il pose sa main sur ma fesse nue. Depuis que les jumelles ont passé leur initiation l'année dernière, nous avons recommencé à profiter d'une maison vide. Nous sommes heureux de pouvoir dire que nos quatre enfants sont restés dans notre faction. Leo a bien failli quitter la faction quand il s'est foulé la cheville après un pari débile avec ses amis. Mais étant le fils de Quatre, il a insisté pour réaliser son initiation malgré la blessure handicapante. Il a fini 6ème avec une cheville détruite par les entrainements. Sans cette dernière, je pense qu'il aurait fini premier.
Cependant, les enfants n'ont jamais connu la vérité sur leurs grands-parents paternels.
Je reviens à la réalité quand Tobias retire son boxer.
« Dès le matin ?
-Profitons d'une maison vide ! »
Il place ses lèvres sur les miennes et avant que nous ne puissions aller plus loin, la porte d'entrée claque.
« Maman ? Papa ? »
Je grogne en laissant tomber ma tête sur le coussin.
« Même quand ils ont leur appartement, ils reviennent ! »
Je me lève et me couvre de mon peignoir en soie offert par Tobias à Noël, pour rejoindre ma fille dans le salon en attendant que Tobias s'habille. Elle s'est assise sur notre fauteuil très confortable, sa fille de quatre ans sur les genoux.
« Oh bonjour ! »
Je prends la petite princesse dans mes bras puis embrasse ma fille sur le front.
« Comme tu es belle aujourd'hui ma chérie ! C'est maman qui a choisi cette belle robe ?
-Papa !
-Ton papa ? Eh bien, il a bien choisi !
- Il est où papy ?
-Il arrive bientôt, ne t'en fais pas. Dis-moi, tu es contente de passer la journée avec papy et mamie ?
-Oui ! On va au parc ?
-Si tu veux. Je te raconterai même une histoire à propos de ta maman au parc quand elle avait ton âge. »
Je la pose par terre pour qu'elle joue avec ses jouets mais Tobias apparaît. Elle court vers lui, ses cheveux blonds bouclés flottants dans les airs. Il l'attrape en plein saut et la serre contre lui.
« Bonjour ma grande ! Tu m'as tellement manqué depuis hier ! Tu as encore grandi ?
-Mais non ! T'es bête !
-Qui ? Moi ? »
Il l'embrasse bruyamment sur la joue et le repose en ajustant correctement sa robe. Il s'approche ensuite de Méline pour l'embrasser à son tour avant de s'asseoir avec sa petite-fille devant le coffre à jouet. Je m'approche de mon aînée.
« Comment tu vas toi ?
-Très bien. Merci de la garder.
-C'est toujours un plaisir de l'avoir avec nous. Et au moins tu pourras passer une journée agréable au spa avec tes sœurs et une belle soirée au restaurant avec ton mari.
-Je la récupère demain matin ?
-Comme tu veux. Je ne travaille pas demain donc tu peux venir quand tu veux. Je comprendrais si tu veux dormir un peu.
-Merci. Je te tiendrai au courant. Je t'appellerai aussi avant d'aller au restaurant.
-Ne t'inquiète pas. Nous allons très bien nous occuper d'elle. Nous avons bien réussi à nous occuper de ton frère et tes sœurs.
-Oui, tu as raison. Je suis un peu nerveuse, c'est tout.
-Pourquoi ? Tu vas passer une très belle journée.
-Je sais… mais… Maman… Je suis enceinte.
-Quoi ? C'est vrai ?
-Oui, j'ai un peu peur de voir comment il va réagir…
-Ton mari va être aux anges. Je me souviens encore quand je l'ai annoncé à ton père. Je suis tellement heureuse pour toi. »
Elle le regarde jouer à la poupée avec sa fille. Elle s'accroupit au niveau de sa fille qui lui tend sa poupée préférée.
« Regarde maman !
-Elle est très jolie ta poupée ! Tu ne voulais pas dire quelque chose à papy ?
-Oui ! Papy ! Papy !
-Calme-toi, je t'écoute !
-Je vais avoir un petit frère ! C'est maman qui l'a dit ! »
Il lève les yeux vers sa fille qui lui sourit avec une larme à l'œil. Il la prend dans ses bras en riant.
« C'est vrai ?
-Oui, vous serez encore grands-parents dans sept mois environ.
-C'est merveilleux ! »
Il la serre fermement contre lui en me souriant par-dessus son épaule. Elle se redresse en essuyant ses joues.
« Je vais y aller !
-Déjà ?
- Oui, les jumelles doivent déjà m'attendre. Je vous appellerai. »
Elle s'approche de sa fille pour la serrer dans ses bras.
« Tu seras bien sage avec mamie et papy.
-Oui, on va au parc !
-Très bonne idée ! Je t'aime très fort !
-Je t'aime maman ! »
Méline s'assure que nous ayons toutes les affaires nécessaires avant de partir. Tobias retourne jouer avec la petite pendant que je me change puis prépare le repas. Elle adore les brocolis à ma façon alors je lui en fais à chaque fois. Cette fois, je les accompagne d'un steak haché. Quand le repas est prêt, je les appelle tous les deux.
Je coupe tous les aliments pour elle en petits dés avant de lui donner son assiette. Tobias lui sert aussi un verre d'eau. Elle regarde son grand-père attentivement avant de poser sa fourchette.
« Papy ? Pourquoi t'es pas vieux ?
-Quoi ?
-Le papy de ma copine il a les cheveux tout gris ! »
Je lui souris et caresse sa joue.
« C'est un peu compliqué pour toi mais papy et mamie sont jeunes pour être grand-parent. Nous étions aussi très jeunes quand ta maman est née. Heureusement pour toi, ça veut dire qu'on peut encore courir avec toi au parc. »
Elle semble satisfaite de ma réponse car elle sourit et retourne à son repas. Je regarde mon mari qui a les yeux rivés sur elle. C'est vrai qu'il est jeune. Ses cheveux bruns ne sont pas accompagnés de cheveux gris, sa barbe parfaitement taillée lui apporte ce côté sexy et le fait ressembler à un jeune homme de trente ans. J'ai vraiment de la chance.
Il doit sentir mon regard car il lève les yeux.
« Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien. »
Je prends sa main et exerce une légère pression.
Il est 15 heures quand nous arrivons à la piscine. Quand la chaleur s'est vraiment installée dans Chicago, nous avons décidé de l'emmener à la piscine pour se rafraichir. Protégée par un chapeau et des lunettes de soleil, elle est tout de suite allée jouer avec d'autres enfants dans une zone où de petits jets d'eau sortent du sol. Tobias et moi nous nous installons sous un arbre pas trop loin en plaçant une grande couverture au sol. Je m'asperge de crème solaire avant de laisser Tobias en mettre sur mon dos. Je fais de même pour lui. Heureusement que nous en avons mis sur la petite avant de partir parce qu'elle n'aurait jamais attendu avant d'aller près de l'eau.
Tobias me masse le dos puis embrasse ma joue quand il a terminé.
« Merci.
-Je t'en prie. C'est toujours un plaisir de mettre mes mains sur ton corps.
-Tobias ! »
Il se met à rire puis s'installe au sol avec un dossier. Il aurait dû travailler aujourd'hui alors à la place, il a emmené son travail ici. Je m'assieds également et observe la petite puce qui s'amuse avec certains de ses amis. Elle est déjà trempée mais la voir rire est un vrai bonheur. Je cherche mes lunettes de soleil dans notre sac avant de m'allonger. Je connais les parents et grands-parents qui surveillent les enfants alors je ne m'inquiète pas plus que ça. De plus, Tobias a toujours un œil sur elle.
Elle revient rapidement vers nous à bout de souffle et trempée. Elle saute sur Tobias qui heureusement, avait déjà retiré ses dossiers.
« Tu t'es bien amusé ?
-Oui ! On va dans la piscine !
-D'accord ! »
Je me redresse tout de suite.
« Attends, je vais avec elle. Tu vas pouvoir travailler encore un peu.
-Merci. »
J'enlève les lunettes de soleil du nez de Juliette et emmène ses brassards. Nous allons dans la pataugeoire mais on ne sait jamais si elle veut aller dans la grande piscine.
Je m'assieds au bord de l'eau avec des mamans. Elles me reconnaissent rapidement, mon mari est leader tout de même. Je m'assieds à côté d'une jeune maman, Lisa, que j'ai déjà croisé de temps en temps.
« Bonjour Tris !
-Bonjour ! Comment tu vas ?
-Bien, merci. De corvée babysitting ?
-On peut dire ça.
-Ecoute, j'ai une question qui me trotte dans la tête. J'ai été surprise d'apprendre que Juliette est ta petite-fille. Quel âge as-tu ?
-Oh, ne t'en fais pas. On me fait souvent la réflexion. J'ai 43 ans.
-Wow, je n'aurais jamais deviné. Alors que moi j'ai 33 ans et que c'est mon fils.
-Chacun son rythme. Tobias et moi avons eu les enfants très tôt. Nous avons la chance d'avoir aussi une petite-fille si tôt.
-Je pense que plusieurs personnes pensent que vous êtes ses parents.
-Peut-être… mais quand elle est avec son père, il n'y aucun doute possible.
-Mamie, regarde ! »
Je lève les yeux pour voir Juliette glisser sur le petit toboggan. Elle se relève à l'arrivée et retourne faire la queue pour redescendre.
Je continue de discuter avec Lisa pendant une bonne demi-heure pendant que les enfants jouent. Juliette décide de vouloir aller dans la grande piscine mais pas sans son papy.
« Va lui demander alors, je t'attends ici. »
Elle court vers lui. Un sourire illumine son visage quand il la voit. Ils discutent un peu avant qu'il ne pose son dossier, l'attrape dans ses bras et se lève. Il me rejoint et nous allons dans la piscine. D'abord, il m'aide à lui mettre ses brassards mais elle reste en général dans les bras de Tobias. Nous entrons dans l'eau et elle plonge immédiatement ses mains dans l'eau. J'ajuste correctement son chapeau avant de lui mouiller un peu le visage.
Tobias s'amuse ensuite à la faire flotter sur le ventre pour qu'elle ait juste la tête hors de l'eau puis la fait avancer comme ça. Elle a l'impression de nager et elle adore ça.
Après un bon quart d'heure dans l'eau, nous décidons de retourner à notre serviette. Elle retire tout de suite son chapeau mouillé alors que je lui donne un biscuit et des fruits découpés. Tobias prend aussi un biscuit tout en observant les personnes autour de lui. Pendant qu'elle mange, je m'occupe de lui remettre de la crème solaire. Même à l'ombre, le soleil peut être dangereux.
Quand elle a terminé, elle s'approche de Tobias pour grimper sur ses genoux. Il la tient fermement.
« Tu racontes une histoire ?
-Une histoire ? hum… d'accord. »
Je m'approche d'eux.
« Je ne t'avais pas promis une histoire à propos de ta maman au parc ?
-Oui !
-D'accord… alors… Ta maman avait ton âge à peu près et adorait aller au parc. Comme toi. Elle pouvait y jouer pendant des heures sans s'arrêter. Chez les Audacieux, il faut être fort et courageux mais ta maman adorait cueillir des fleurs. C'est la première chose qu'elle faisait quand elle arrivait. Parfois elle venait nous les donner mais la plupart du temps, elle jetait son bouquet par terre pour aller jouer. Que ce soit avec ses cousins ou ses amis, elle partait à une vitesse folle. Mais quand elle était toute seule, elle passait tout son temps au toboggan. Mais ta maman n'aimait pas faire comme tout le monde. Alors tu sais ce qu'elle faisait ? Eh bien, elle grimpait par le côté où il faut descendre.
-Mais c'est pas comme ça ! , commente-elle.
-Non, c'est vrai. Elle a fini par comprendre qu'elle n'y arriverait pas et depuis ce jour là est toujours montée dans le bon sens. »
Elle se blottit plus dans les bras de Tobias puis le regarde.
« A toi !
-Alors… que dirais-tu de l'histoire de Papy et Mamie ?
-Oui !
-D'accord ! Alors, c'est une histoire qui s'est passé il y a très longtemps. J'étais chez les Audacieux depuis deux ans. Je ne suis pas né chez les Audacieux et mamie non plus. J'étais instructeur pour les novices qui venaient d'autres factions. Quand ta mamie est arrivée, je suis tombé amoureux dès que je l'ai vu.
-Tu as fait un bisou ?
-Non, pas tout de suite. Elle a beaucoup travaillé pour réussir et elle a réussi. J'étais un audacieux mais j'avais peur, très peur. Je n'osais pas lui dire que je l'aimais. Mais deux ans plus tard, on s'est disputés très fort et elle m'a boudé. J'étais très très triste et j'ai compris que je ne pouvais pas vivre sans elle. Alors je suis allée la voir et je lui ai dit que je l'aimais beaucoup.
-Et tu as fait un bisou ?
-Non, c'est elle qui m'a fait un bisou. Elle est plus courageuse que moi. Mais je lui ai quand même dit que je l'aimais beaucoup et que je voulais me marier avec elle. »
Juliette me regarde à mon tour avec des yeux fatigués. Elle ne va pas tarder à s'endormir. J'avais raison quand je remarque qu'elle s'est endormi quand Tobias lui raconte une histoire drôle avec des lapins et des oursons.
Il la dépose doucement sur le sol pour qu'elle puisse dormir tranquillement puis reprend son dossier en main. Je me place derrière lui à genoux et commence à lui masser les épaules. Ses épaules retombent immédiatement et sa tête se penche en avant.
« Merci…
-Ton épaule te fait encore mal ?
-Oui. Je crois qu'en la portant, j'ai de nouveau fait un faux-mouvement. »
Je prends un peu de crème solaire pour faciliter le massage. Je me concentre sur son épaule gauche qui le fait souffrir depuis quelques jours. Il continue de lire et annoter son dossier pendant que je le masse. Il en profite car j'adore le masser.
Je sens une grosse tension sous mes doigts alors je travaille dessus. Il gémit et soupire en fonction de ce que je fais.
« Ca va ?
-C'est parfait ! Juste là où il faut ! »
Je continue de dénouer cet endroit et à un moment, il bouge en gémissant.
« Je t'ai fait mal ?
-Non, je crois que tu l'as remis en place. »
Le bruit à dû réveiller Juliette car elle est assise en frottant ses yeux. Elle va vite se rendormir je pense.
« On t'a réveillée ? »
Elle hoche la tête doucement.
« Papy a mal ?
-Oui, un petit peu au dos. Je l'aidais à ne plus avoir mal. »
Elle se redresse pour faire un bisou sur son dos.
« Merci, je n'aurais plus mal maintenant. »
Le soir-même, une fois la petite au lit, je suis allongée avec Tobias sur le canapé devant un film. Il caresse doucement mon dos tout en regardant le film. Je relève la tête pour pouvoir l'observer.
« Je t'aime. »
Il semble surpris par ma déclaration inattendue mais sourit quand même. Je pose mes lèvres sur les siennes.
« Je t'aime aussi. J'ai énormément de chance de t'avoir. »
Je me blottis contre lui et écoute son cœur battre à l'unisson avec le mien. Je ferme les yeux en sentant ses lèvres dans mes cheveux.
Nous avons eu quatre magnifiques enfants, une merveilleuse petite-fille et un autre en route. Voilà maintenant 24 ans que nous sommes mariés, nous avons vécus de très belles années ensemble. Et ce n'est pas fini.
Je profite du calme qui s'est installé malgré le dialogue du film.
« Mamie…. J'ai fait pipi ! »
Je soupire puis croise le regard amusé de mon mari alors que je me redresse.
« La prochaine fois c'est pour toi. »
Et voilà la fin de cette histoire ! Je vous remercie de l'avoir suivie tout ce temps !
