Ma petite note: J'avais commencé à écrire ce chapitre il y à quelques semaines, et j'ai enfin eu le temps de le finir ce soir! Alors, pour être honnête, je ne sais absolument pas ce que cela va donner comme c'est mon premier Bellarke moderne,donc j'espère que vous me direz ce que vous en pensez!


Elle n'avait plus le choix, c'était à son tour de faire son entrée sur la scène. Clarke ferma les yeux et elle prit une grande inspiration. Pourquoi elle se sentait si nerveuse? Ce n'était pas la première fois qu'elle allait le faire, et pourtant chaque show la rendait nerveuse au plus haut point. Peut-être que c'était car faire cela allait à l'encontre de sa nature timide et pudique, ou alors parce qu'elle n'avait pas le choix.
Les premières notes de la musique commencèrent à retentir et Clarke sût qu'elle ne pouvait plus revenir en arrière désormais.

Elle traversa le rideau pailleté qui faisait office de séparation entre les loges et la scène, et elle garda les yeux fermés jusqu'à son arrivée au centre de l'estrade.
"Ooh, I'm overdue, gimme some room, I'm coming through..."
Clarke fit tombé au sol le peignoir en soie qui la recouvrait encore et ouvrit les yeux en même temps.
Comme à son habitude, le club était presque vide à cette heure-ci et cela l'arrangeait car se retrouvée en lingerie fine devant une bande d'inconnu n'était pas pour elle. D'un rapide coup d'œil, elle analysa la salle et elle reconnut quelques habitués, ainsi que son manager assis dans un coin de la salle, un verre d'alcool à la main.
Encore 45 minutes de service, pensa-t-elle pressée que tout soit fini au plus vite, afin qu'elle puisse repartir avec elle.
-Hé, Princesse ! Hurla un jeune homme devant elle.
Princesse, quel stupide nom de scène...
Clarke dévisagea celui qui venait de l'interpeller. Ce n'était pas un habitué et pourtant sa tête lui était familière. Ses cheveux bruns, ses yeux foncé et son air charmeur... Elle pria pour qu'il ne soit pas un étudiant de son lycée, même si il semblait être un peu trop vieux pour cela.
-Je pensais qu'il était censé il y avoir un show...et pas seulement dans mon pantalon! Constata un de ses amis blond et visiblement ivre.
Clarke fit quelques pas -du haut de ses talons hauts- sur sa gauche et elle attrapa fermement une des barres de pole dance.
Elle avait répété ses mouvements tout à l'heure, alors il n'y avait aucune raison pour qu'elle n'y arrive pas.
Pendant quelques secondes elle se contenta de tourner autour avant d'enrouler une de ses jambes autour de la barre et de se pencher en arrière de la manière la plus sensuelle possible, sous les acclamations du groupe de jeune. Puis elle recommença à tourner avant de cette fois s'accroupir sur le sol et d'écarter et refermer ses genoux de manière suggestive, toujours au rythme de la musique.
"Gonna get a little unruly, Get it fired up in a hurry, wanna get dirrty…"

Clarke continua de se trémousser jusqu'à ce que les deux musiques suivantes soit finie.

Elle descendit de la scène hâtivement, pressée de laisser sa place à une de ses collègues, alors qu'elle devrait encore servir des verres aux clients et ignorer leurs mains baladeuses pendant une quarantaine de minutes. Rien d'insurmontable pour elle.

Clarke se dirigea vers le bar où était attablée son manager, et elle s'apprêtait à prendre les verres déjà prêts à être servis lorsqu'une main se glissa au bas de ses reins, sur sa peau nue. Clarke sursauta avant de se retourner vers l'homme aux cheveux bruns qui l'avait déjà interpellé auparavant. Il souriait bizarrement, puis sans qu'elle ne le réalise, il glissa une liasse de billet dans son soutien-gorge.

Généralement, quand un client faisait cela, c'était pour se payer une danse ou un moment privée, mais Clarke ne l'avait encore jamais fait. Elle tourna sa tête vers son manager, qui lui fit un «oui» silencieux de la tête.

Elle prit la main de son client, et l'attira derrière elle.

-Alors «Princesse» dit-moi ce qui pousserait une fille de ton âge à devenir une strip-teaseuse? Demanda-t-il,visiblement plus intrigué et intéressé par elle que par sa danse.
Clarke était assise sur ses genoux depuis qu'il l'y avait attiré grâce à l'élastique de son petit short en dentelle rouge. Bon sang, elle détestai toujours autant les costumes de cheerleader sexy du dimanche soir. Elle était en train de parcourir sa chemise avec ses ongles, ouvrant petit à petit les bouton et pourtant, tout ce à quoi il pensait c'était l'interrogée sur sa vie personnelle?
-Je ne suis pas censée partager des informations personnelles avec des clients, répondit Clarke automatiquement.
Avec le nombre de fois où elle avait dût déballer ce petit discours, elle le connaissait par cœur.
-Alors pense à moi comme un homme que tu apprécies.
Clarke s'arrêta de danser mais resta néanmoins assise sur ses genoux.
-Tu m'as payé, répliqua-t-elle.

Pour elle, l'argent ne rendit pas les étrangers plus amicaux et sympathiques pour autant.
-Alors considère que ce n'était qu'une avance de la part d'un ami.
Clarke soupira. Normalement ces clients lui fichaient la paix et se contentaient d'apprécier leur danse, mais lui, il était plutôt tenace.
-Tu veux vraiment savoir pourquoi je fais ça, n'est-ce-pas?
Il hocha la tête tout en passant ses bras derrière son dos à elle.
-Et bien, la réponse risque de te décevoir.
-Dis toujours, lui chuchota-t-il à l'oreille.
Proche. Il était trop proche d'elle et elle n'aimait pas ça. Si il avait été un de ses vieux ivrognes elle aurait sûrement déjà appelé la sécurité, mais étrangement, elle se sentait plus en sécurité avec une personne comme lui. Peut-être que c'était parce qu'il n'avait sûrement que quelque années d'écart par rapport à elle?
-L'argent, répondit-elle froidement.
Avec ce que coûtait les soins médicaux, elle avait plutôt intérêt à s'habituer à se dévêtir devant des inconnus en vitesse.
-Tu sais qu'il y à d'autre sorte de métier? La questionna-t-il ironiquement.
-Oui, mais je ne gagnerais sûrement pas 500 dollars par nuit.
-Est-ce-que tu es majeure au moins?
-Ça, ce n'est pas tes affaires, trancha Clarke en lui faisant comprendre que leur conversation n'irait pas plus loin.

Elle recommença à faire des cercles avec son bassin, ne se plaignant pas lorsqu'il accompagna ses mouvements en la tenant par la taille.

Clarke sortit du bar à strip-tease, soulagée d'avoir enfin terminé. Son sac de sport sur l'épaule elle courut en direction de l'arrêt de bus le plus proche. Normalement, elle n'aurait pas eu besoin de courir mais comme elle avait accorder une danse privée à un client, elle avait prit du retard et puisqu'elle s'était imposée un certains quotas de pourboire, elle n'avait pas pût quitter le club plus tôt. Clarke continua sa course folle, priant pour rattraper son seul espoir de rentrer chez elle avant minuit. Au loin, elle vit des phares rouges s'éloigner de l'arrêt de bus et toute énergie la quitta immédiatement. Elle avait raté son bus et maintenant, elle allait devoir marcher plusieurs kilomètres dans la nuit, en espérant réussir à rentrer chez elle à temps pour finir ses dernières tâches et avoir un peu de sommeil. Clarke se prit la tête entre ses mains; comment est-ce qu'elle allait faire?

Un klaxon de voiture près d'elle la fit sursauter et elle se retourna vers la décapotable qui s'arrêta juste à côté d'elle. Grâce à la lumière de l'un des réverbères placé dans la rue, elle reconnut facilement le client à qui elle avait donné une danse très particulière.

Il ne manquait plus que cela….

-Tu veux aller quelque part? Demanda l'homme en question.

-Désolé, je ne veux pas être non-professionnelle avec un client en le fréquentant en dehors du bar, répondit-elle tout en ressortant une des phrases pour décliner les diverses propositions de ses clients qu'elle avait élaborer depuis son premier jour de travail.

-Premièrement, tu peux m'appeler Bellamy, et deuxièmement, je suis ravie que tu te souviennes de moi.

-Comment est-ce que je pourrais t'oublier en moins d'une heure? Lui demanda-t-elle sarcastiquement tout en continuant de marcher le long du trottoir.

Plus vite elle serait rentrer, le mieux ce serait.

-Je ne veux pas être le lourd de service, tout ce que je fais c'est de te proposer de te ramener. Si tu ne veux pas, tant pis pour toi.

-Et qu'est-ce qui me prouves que tu n'es pas un tueur en série?

-Absolument rien.

Clarke hésita avant de monter, mais elle finit par faire le tour de la voiture avant d'ouvrir la portière et de s'installer sur le siège passager. Elle évita de croiser son regard quand elle lui donna son adresse et elle attendit qu'il démarre avant de jeter un discret coup d'œil à Bellamy. Elle savait qu'il n'avait presque pas bu d'alcool puisqu'elle l'avait épier tout le long de son service, mais elle ne se sentait tout de même pas en sécurité avec lui au volant. Elle aimait contrôler les choses, et là, elle ne le pouvait pas.
Les trente minutes de trajet se déroulèrent en silence tandis que Clarke scrutait alternativement la route et le visage sérieux de Bellamy. À un moment leur regard s'étaient croisés et elle avait ressentie un profond malaise, donc elle avait encore une fois reporté son attention sur le chemin devant eux, presque sûre d'avoir aperçu un sourire se former dans le coin de ses lèvres.
-Merci, finit par dire Clarke quand elle reconnut les environs près de sa maison.
-Tu as sûrement le même âge que ma sœur, donc ça me semble normal de te ramener chez toi, puisque j'aimerais que quelqu'un fasse de même avec ma petite sœur si jamais ce genre de situation lui arrivait.
Donc il avait une petite sœur, était plutôt responsable car il ne se soûlait pas avant de conduire sa voiture et était sûrement hétérosexuel car il aimait les danses privées.
- Je ne pense pas que beaucoup de personne aurait pensé comme toi, murmura-t-elle en tournant sa tête vers lui.
-Tans pis pour eux, affirma-t-il quand il stationna son véhicule devant la maison que Clarke lui avait indiqué du bout de son index.
-Merci encore, déclara à nouveau Clarke reconnaissante.
Elle savait que c'était le moment de descendre de la voiture, mais quelque chose semblait la retenir.
-Qu'est-ce qui ne vas pas? Questionna-t-il en la voyant rester immobile et fixer la maison d'un air triste.
Clarke tourna sa tête vers lui prête à lui confier tout son mal-être, tout en sachant qu'elle ne pouvait pas à cause de son statut de client. A ce moment précis, elle trouvait dommage qu'il y ait des règles comme celle-ci dans son club et qu'elle avait envie de se dévoiler, probablement parce qu'il était un inconnu et qu'elle n'aurait pas besoin de le supporter tous les jours.
-Je ne sais pas, répondit-elle tout simplement.
Elle sentit la main de Bellamy se blottir dans son cou, avant qu'il n'avance son torse vers elle.
-Tu penses que tu te sentirais mieux si je t'aidais à te concentrer sur autre chose que tes problèmes, qu'importe soit-ils ?
Clarke resta interdite et se contenta de le laisser approcher sa bouche de la sienne, jusqu'à ce qu'elle sente ses lèvres se presser contre les siennes et qu'un déclic s'empara d'elle. Elle se recula brusquement, eu à peine le temps de bredouiller quelques excuses, puis elle ouvrit la portière aussi rapidement qu'elle la referma et elle se précipita dans son vieux pavillon, le cœur battant.

C'était la première fois que faire une erreur lui plaisait autant...

Clarke chercha la bonne clé de son trousseau, avant de réussir avec difficulté à déverrouiller la porte dans l'obscurité. Elle fit attention à ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller sa maman qui dormait sûrement, puis elle alluma la lumière d'une lampe au salon et elle déposa distraitement son manteau sur un des coins de canapé. Elle jeta un coup d'œil rapide à la machine de dialyse depuis l'entrebâillement de la porte de la chambre de sa mère pour s'assurer quelle fonctionnait correctement, avant de rentrer dans la cuisine, rassurée, et d'ouvrir le frigo pour se trouver quelque chose à grignoter avant d''attaquer ses devoirs; elle avait beau rentrer du travail à minuit passé, il lui restait un paquet de choses à boucler dont une dissertation et des factures, avant de pouvoir aller au lit. Clarke emprunta le chemin de sa chambre, tout en vérifiant si les diverses fenêtres étaient fermées ou non, avant de s'installer devant son bureau, une barre de céréales à moitié-finie dans la main, un stylo dans l'autre. Elle essaya de se vider la tête, mais tout ce qu'elle arrivait à faire c'était penser à sa soirée. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi elle avait accepté de monter en voiture avec lui, elle qui était plutôt du genre à marcher plusieurs kilomètres sous la pluie que de faire du stop. Peut-être que faire ce qu'elle faisait la changeait, peut-être qu'elle apprenait à dépasser ses propres peurs et limites.

Son esprit dévia sur toutes les choses qu'elle aurait bien voulue faire si sa mère n'avait pas une insuffisance rénale et qu'elle n'avait pas à s'occuper de tout ce qu'une adolescente ordinaire ne devrait même pas connaître. Quelque fois, elle voudrait vraiment que toute sa vie soit normale.

Alors qu'elle déambulait dans les couloirs interminables de son lycée, Clarke prit une grande gorgée de son thermos remplit de café. Elle avait très peu dormit la veille et elle avait désespérément besoin de caféine pour rester éveillé. Son sac à dos sur une de ses épaules, son cahier à dessin coincé sous un de ses bras et son thermos dans l'autre, elle était chargée à bloc et avait du mal à garder son équilibre et de ne pas percuter les autres élèves. Elle se dirigeait vers le bureau de la psychologue scolaire, qui se situait juste à côté de l'administration, à contre cœur. Ses rendez-vous ne servaient à rien, mais elle était quand même obligé d'y aller, ce qui était une immense perte de temps pour elle. Durant cette heure précieuse, elle aurait put finir ses devoirs et essayer de revisser pour être sur de passer les épreuves haut-la-main lors du dernier semestre, mais non, il fallait qu'elle aille voir une personne soit-disant qualifié pour évaluer son état d'esprit quant a la maladie de sa mère.
Clarke passa devant trois personnes qui discutaient ensemble, dont la directrice sans trop s'en soucier. Enfin, jusqu'à ce qu'une voie masculine l'interpella:
-Princesse?


Ce n'est qu'un pilote, mais j'espère que cela vous plaira