Bonjour à toutes et à tous !

Alors, j'ai décidé de prévoir les beaux jours qui vont arriver -vite, viiite,par pitié !- avec cette petite fiction sans grande ambition qui se veut juste pleine de soleil, de sable et de famille. Ce pour quoi, j'ai pris la nouvelle génération de nos héros préférés comme cobailles et je vais leur donner un peu de couleurs, à ces rouquins -et leur en faire voir de toutes les couleurs, aussi ! ;).

Donc, c'est vraiment la nouvelle génération telle que je me la suis imaginée, j'ai essayé de rester fidèles aux âges et aux petits détails que K.J nous a livrés, mais sinon le reste c'est tout moi, et ça pourra ne pas coller avec votre propre image, vous êtes prévenus :). En particulier, Dominique !

Voilà, voilà, bonne lecture !


Synopsis complet : Les amours vont et viennent, comme des vagues. Tantôt elles glissent, tantôt elles claquent contre le sable, humide et tiède. Et, aujourd'hui, mes amis, c'est l'été, il fait beau et chaud. Il y a du monde sur la plage, des larmes dans l'eau et les sirènes chantent les rumeurs qui courent sur ceux qui nagent, qui coulent et se noient, ceux qui se battent contre le courant ou se laissent porter, sur ceux qui s'éclaboussent et se poussent, sur ceux qui plongent de la falaise ou ne trempent que les orteils.

Elle, c'est Dominique Weasley, du sang de vélane dans les veines, vingt-et-un ans derrière elle et la Méditerranée devant. Prenez votre serviette, venez vous assoir près d'elle, enfilez vos lunettes de soleil et regardez avec elle le mouvement des vagues. Et n'oubliez pas votre crème solaire car cet été sera…

...brûlant.


Chapitre 1 : Conflit d'intérêts, Lupin ? Résolu.


Dominique frappa à la porte de l'appartement, ne s'embarrassant pas de défaire son visage parfait de son sourire satisfait qui allait très certainement déplaire à celui qui était en marche pour lui ouvrir. Elle entendait ses pas qui approchaient et elle imaginait parfaitement sa démarche désinvolte de bad boy. Et elle jubilait, ne pouvant avoir plus hâte qu'il ne lui ouvre.

Elle passa ses mains expertes dans ses cheveux roux et ondulés afin qu'ils retombent avec l'élégance que lui a inculquée sa mère sur ses épaules. Elle arrangea son débardeur moulant qui ne saurait mettre plus en valeur sa poitrine à la taille parfaite. Sa mini-jupe ne cachait rien de ces longues jambes galbées, rehaussées par des sandales à talons. Pas une trace de maquillage sur son visage car elle n'en avait jamais eu besoin, et n'en aura jamais besoin. Le sang vélane coulait dans ses veines, rendant irrésistible chacun de ses traits ou courbes, et brillant dans ses yeux du même bleu que le ciel d'Ilerrante. D'où elle venait et où elle retournerait sitôt après cette petite confrontation.

Elle voulait qu'il comprenne enfin toute l'étendue de sa folie. Elle voulait qu'il comprenne, en la voyant aussi belle et aussi fière devant la porte de son pauvre appartement, combien il aurait dû être sûr de perdre, depuis le début.

Ca aura peut-être pris plus de vingt ans, vingt longues années durant lesquelles il avait prise sa victoire – la sienne de Victoire- pour acquise, mais, à présent, il était celui qui l'avait perdue. Et il pouvait compter sur Dominique pour s'assurer que cette perte soit irrévocable.

La porte s'ouvrit et elle dût admettre être un peu impressionnée par le toupet qu'ont les femmes dans leur famille quand elle se retrouva face à l'une de ses propres cousines. Oser aller répondre à la porte quand on était la maîtresse du copain de sa cousine et qu'on se trouvait chez lui, seulement vêtue de son tee-shirt, c'était vraiment très gonflé, même selon ses valeurs. Lucy en resta cependant bouche-bée et rougit légèrement. Dominique quitta sa surprise bien avant Lucy et sourit à cette observation qu'elle se faisait à chaque fois qu'elle la croisait ; Lucy avait beau faire fondre la majorité des hommes avec ses manières de grande dame, ses cheveux roux étaient bien plus flamboyants et soyeux que les siens. Mais, bien sûr, il n'était pas donné à tout le monde d'être la fille de Fleur Delacour et Bill Weasley.

Mais elle aurait dû se douter que puisque l'appartement était libre, il y aurait invité Lucy. Quand le chat n'est pas là, les souris dansent.

-Je vois que tu es bien matinale, Lucy, susurra-t-elle.
-Qu'est-ce que… ? commença l'autre, toujours ébahie.

Mais elle ne la laissa pas finir et entra tranquillement dans l'appartement, sans attendre le moindre geste d'invitation. Elle la suivit et Dominique savait qu'elle était fébrile, malgré qu'elle jouait l'indignation. Lucy ne voulait absolument pas que tout le monde apprenne pour sa petite liaison avec Ted Lupin. Son père serait très déçu de sa princesse, elle qui réussissait tout et avait une si belle carrière… sans parler de Tonton Bill s'il était au courant que sa nièce poignardait ainsi sa fille dans le dos, depuis des semaines déjà. Et puis, il ne valait mieux pas que ça fasse la une de la presse que Lucy Weasley brise un couple alors qu'elle faisait la conquête du Ministère, à tout juste vingt-trois ans !

-Je peux tout expliquer ! lui assura Lucy, derrière elle. Ne fais pas l'erreur de conclusions hâtives, je…
-Oh, je t'en pris, Cissy, ne joue pas l'ingénue, avec moi, d'accord ? rit-elle, sachant qu'à chacun de ses éclats, le cœur de Lucy faisait un soubresaut nerveux. Ton amant est encore au lit, je suppose ?

Dominique traversa le salon où la vue de chaque photo de sa sœur encourageait chacun de ses pas. Oh oui. Cette fois-ci, c'était indéniable, c'était fini pour lui.

Elle ouvrit la porte de sa –leur – chambre. La pièce était plongée dans le noir, les rideaux encore tirés. Dominique sortit sa baguette de son sac à main de marque et d'un geste, les rideaux s'écartaient, laissant pénétrer les rayons du soleil en vague brûlantes. Il était fin-juin, il faisait un grand soleil et c'était un excellent jour pour la rouquine de tirer un trait sur le problème Ted Lupin.

Il était au beau milieu du lit à deux places, complètement nu sur les draps et allongé sur le ventre. Il tenait de ses deux bras l'oreiller sur lequel était reposé son visage aux traits fins mais durs, à moitié caché par ses cheveux violet foncé. Victoire avait dit plusieurs fois à sa sœur que la couleur de ses cheveux était souvent le reflet de ses rêves, quand il dormait, car il n'avait plus aucune emprise sur ses dons de métamorphomage. Elle avait toujours adoré parler de lui, à tort et à travers, à Dominique. Ce qui avait toujours plus qu'énervé et exaspéré cette dernière.

Quand les yeux de la jeune femme parcouraient la musculature de son dos, de ses épaules, de ses jambes et mêmes de ses fesses, elle pouvait comprendre pourquoi toutes les femmes se pâmaient devant lui. Elle concevait tout à fait qu'on puisse vouloir coucher avec lui, ou même avoir une aventure de quelques semaines avec lui… mais l'aimer ? « Ce connard imbu de lui-même et égoïste ? », songea-t-elle avec colère. Non, elle n'adhérait pas à cette idée, définitivement pas.

Entre lui et elle, ça n'avait de toute manière jamais fonctionné.

Pour dire la vérité, ils s'étaient même toujours franchement détestés ! S'ils en avaient eu l'occasion, ils se seraient surement déjà assassinés, depuis longtemps ! Il y avait de multiples raisons à cela.

Elle ne supportait pas son côté bad boy et qu'il se pavane avec ses dons de métamorphomage ridicules. Selon elle, il n'avait jamais été assez reconnaissant à sa famille pour l'avoir adopté et il ne manquait pas une occasion de relever toute l'injustice de sa situation ; pourquoi n'a-t-il pas connu ses propres parents, alors que,eux, avaient des parents si aimants ? Pourquoi ses parents l'ont abandonné comme ça, au profit de la victoire –sérieusement, où sont leurs priorités ? Enfin, il ne le disait pas vraiment à haute voix mais son regard suffisait. Oui, son regard en disait bien assez à Dominique.

Il devrait remercier Merlin pour ne pas l'avoir laissé seul au monde, pour que sa Grand-mère l'ait élevé avec autant d'amour, pour qu'Harry l'ait toujours considéré comme son plus grand fils et pour que tous les autres membres de la famille de Dominique l'aient pris sous son aile.

De son côté, il la trouvait trop prétentieuse et consciente de ses charmes. Elle en abusait et en ré-abusait, elle ne s'en lassait jamais. Quand elle marchait, avec son déhanché parfait et son menton haut, son impertinence et sa suffisance étaient évidents. Ils étaient baignés dans ses yeux azur et énervaient plus que tout Ted. Et puis, elle avait toujours été la première pour lui faire des critiques sur telle et telle attitude, ayant toujours un avis bien net et qui, malgré tous les discours du monde, resterait inchangé. Elle ne savait pas écouter objectivement, elle en était tout bonnement incapable, si certaine qu'elle était d'avoir raison. Et tellement intransigeante, étrangère aux secondes chances. Oh non, Ted n'avait jamais pu la supporter.

Mais la véritable raison pour laquelle ils ne pourraient jamais s'aimer, ne serait-ce qu'un peu, était simple.

Conflit d'intérêts.

Dominique avait toujours jugé que le métamorphomage se comportait comme le dernier des machos avec sa sœur, sans aucune considération pour cette dernière, et cela rendait furieux Ted que la petite sœur de Victoire essaye par tous les moyens de ruiner leur relation, bien même avant qu'ils ne soient réellement ensemble. L'officialisation de leur couple datait seulement de deux ans. Avant cela, Ted refusait toute étiquette, engagement ou véritable attache. Dominique avait toujours trouvé ça lâche et irrespectueux. Il avait fallu que Victoire en ait marre et se mette à sortir avec l'un de ses collègues médicomage pour que Ted se résolve à rendre la situation plus sérieuse, entre eux.

Il ouvrit enfin les yeux, gêné par la brusque lumière, et se retourna sur le dos, s'exhibant totalement. Il n'était pas d'un naturel pudique et, alors qu'il croisa son regard, il ne montra aucune gêne à se retrouver tout à fait nu devant elle. Elle ne pouvait être, de son côté, plus indifférente. Il était peut-être bien « monté » mais il n'était certainement pas le premier qu'elle voyait, et encore moins le dernier. Elle en avait vu d'autres, se dit-elle.

-Tiens, Niky ! fit-il en souriant, moqueur. Alors, ça y est, maintenant que ta sœur est pas là, tu te décides enfin à montrer tes véritables intérêts ?

Elle ne lui fera pas remarquer encore combien elle détestait ce surnom, que pour lui c'était Dominique, ou Weasley, à la limite. Elle ne s'énervera pas parce qu'il faisait encore le sous-entendu qu'elle n'avait eu de cesse que de mettre des bâtons dans les roues de la relation qu'il entretenait avec sa sœur, pour la seule raison que Dominique était jalouse de Victoire parce qu'elle était, elle-même, folle de lui. Il savait que c'était faux mais, longtemps, ça l'avait énervée, plus encore quand il avait essayé de le faire croire à Victoire elle-même mais celle-ci avait bien trop confiance en Dominique pour avoir jamais pris au sérieux ce genre d'accusation.

Non, elle ne s'énervera pas, quoiqu'il puisse dire. Elle n'en avait même pas l'envie. Aujourd'hui était son jour de gloire. C'était sa Victoire.

Le sourire de la jeune femme s'intensifia tandis que les cheveux de Lupin reprenaient leur couleur bleue claire habituelle. La couleur préférée de Victoire. Même quand il refusait avec mépris les avances de sa sœur, à Poudlard, il mettait un point d'honneur à porter cette couleur de cheveux. Dominique ne savait pas vraiment pourquoi. Elle avait cependant quelques hypothèses ; il voulait narguer sa sœur, la faire encore plus souffrir avec ce petit geste ; il avait toujours voulu qu'elle le trouve attirant ; il voulait qu'elle garde espoir et continue de lui courir après. Un peu de toutes, surement. Ce mec était un salaud, Dominique le pensait depuis toujours.

-Ne me confonds pas avec notre Lucy nationale, on dépasse le stade de l'insulte, là, déclara-t-elle. D'ailleurs, Lucy, rejoins donc nous, ne fais pas ta timide !

Quand Lucy entra lentement dans la chambre, derrière elle, le sourire s'était depuis bien longtemps volatilisé du visage de Teddy. Il avait certainement oublié que Lucy était chez lui et que Dominique devait donc avoir appris qu'il trompait sa sœur avec l'une de ses cousines, qu'il venait par là même de perdre Victoire… pour de bon. Quoiqu'il n'avait peut-être pas encore conscience de cela. Ca n'avait pas échappé à Dominique, en revanche. Et ce qu'il ne savait pas, pour sûr, c'était que ça faisait vingt-quatre heures qu'elle était déjà au courant de tout ça et maintenant trois jours que Victoire l'était.

Ca faisait donc trois jours qu'il avait perdu Victoire, et donc, leur conflit d'intérêts.

Dominique sourit, elle ne pourrait pas s'en réjouir davantage. « C'est ça de laisser trainer ses lettres cochonnes que t'échanges avec Lucy, depuis plusieurs semaines, mon joli. Vic est naïve et innocente… mais c'est elle qui fait le ménage, dans l'appart'. Douce ironie », pensa-t-elle.

-Maintenant, tu sais pourquoi Victoire n'est plus là, lui apprit-elle, suave. Elle est avec moi. Et moi, je suis ici parce qu'elle m'a demandée de te remettre ça.

Elle jeta le double des clés de l'appartement qui appartenaient à Victoire sur le lit et elles rebondirent mollement sur le matelas, tandis que Lupin l'observait, elle, le regard aussi noir que la couleur de ses cheveux à présent. Dominique savait très bien dans quel état de détresse, il était, derrière son air dur. Elle avait toujours su que, malgré ses attitudes égoïstes et capricieuses, il était réellement amoureux de sa sœur, même avant qu'il ne consente à avoir une relation unique et sérieuse avec elle. Elle pensait même qu'il l'était déjà, à Poudlard, tandis qu'il refusait les avances de Victoire mais il était trop fier pour sortir avec une fille de deux ans sa cadette, ou il ne voulait pas sortir avec un membre de sa famille d'adoption. Dominique ne le savait pas vraiment, malgré qu'elle clame sur tous les toits qu'elle a toujours vu clair en son jeu. Peut-être même que Ted détestait et méprisait Victoire autant qu'il le disait, à l'époque de Poudlard. Elle et Ted n'avaient jamais eu, après tout, de discussion calme et sincère. Mais elle restait persuadée qu'il aimait vraiment sa sœur, ce pourquoi elle trouvait son comportement encore plus impardonnable. Qu'est-ce ça aurait été s'il ne l'aimait pas ?

Mais, maintenant, c'était terminé et tout cela par sa faute. Et elle ne se rappelait pas avoir autant jubilé dans toute sa vie quand elle voyait ce vide dans ses yeux. Il allait avoir enfin ce qu'il méritait ; une vie sans sa sœur, une vie sans victoire.

-Tu ne voulais pas l'épouser, tu voulais pas d'attache, tu voulais pas faire d'effort, pas prendre de risque… t'as préféré sauter Lucy, à la place. Mes félicitations, tu viens de perdre le seul truc bien qui t'es arrivé dans ta vie pourrie, Ted Lupin. Mais, ça, tu le sais déjà.

Sur ce, elle enfila ses lunettes de soleil et transplana, destination Ilerrante, savourant sa victoire.