Je me lance enfin dans l'écriture. Voici donc le premier chapitre de "L'entremetteuse".

Je vous demanderais d'être indulgent(e)s, mais de quand même me donner votre avis. Je ne souhaite que m'améliorer et j'accepte toutes les critiques (mais si possible constructives quand même ^-^) positives ou négatives. Je n'ai pas de bêta (des volontaires?), mais l'orthographe ne devrait pas poser trop de problème (si je me trompe, faites le savoir, j'aime pas les fautes XD).

Disclaimer: Comme beaucoup j'aimerais qu'ils soient à moi, mais ils sont à J. Davis, sauf l'entremetteuse bien sûr (nan j'en dis pas plus) :)

Note: L'histoire se passe juste après la saison 4. Les gros flash-back sont signalés, les plus petits sont en italique.

Note2: Cette fic contiendra une relation M/M, donc les homophobes vous pouvez quitter cette page ;) Les autres, ont se retrouve en bas.

Bonne lecture ^-^


L'entremetteuse – Chapitre 1

Deux semaines s'étaient écoulées depuis leur retour du Mexique. Deux toutes petites semaines durant lesquelles la vie de Stiles avait bien changé.

Le jeune homme était à présent assis en tailleur sur son lit, son ordinateur portable sur les genoux. Mais malgré son regard fixé sur l'écran, ses pensées étaient ailleurs. Encore. C'était une chose récurrente ces derniers temps. Il ressassait sans cesse les événements qui s'étaient passés depuis qu'ils étaient rentrés.

*FLASH BACK*

Après que le sheriff ait quitté le commissariat avec Malia, Stiles dût attendre un bon quart d'heure avant qu'un collègue de son père ne se décide à le détacher du bureau auquel il était menotté. Résigné sur le fait qu'il n'aurait pas droit à la moindre part de pizza, il se dirigea vers sa Jeep, bien décidé à rentrer prendre une bonne douche. Son père avait raison, il puait vraiment.

Arrivé devant sa voiture, il fouilla les poches de son pantalon…, rien! Il hocha la tête réfléchissant aux minutes qui venaient de passer, cherchant l'instant où ses clés auraient pu lui échapper. Un léger sourire en coin se forma sur ses lèvres et il secoua la tête.

- Bien joué p'pa.

La surprise passée, l'idée l'effleura d'appeler son meilleur ami pour qu'il passe le chercher, mais ce dernier devait certainement déjà être rentré se reposer. Il en avait bien besoin. Ils en avaient tous besoin! Et après tout, si c'était la seule punition dont il écopait pour avoir désobéi à son paternel, il était partant pour une petite marche à pieds. Heureusement il faisait encore doux avec le soleil couchant, il ne pleuvait pas, ça ne serait pas si terrible.

Après une bonne demi-heure de marche, Stiles arriva enfin devant la maison. Il récupéra la clé planquée sous le paillasson et la glissa dans la serrure. Il entra, se déchaussa et monta directement à la salle de bain pour prendre sa douche, qui s'avérait encore plus nécessaire depuis sa séance de footing. Une fois sous le jet d'eau chaude, il laissa ses muscles se détendre, la tension s'écoulant en même temps que l'eau et le sable mexicain.

Sa toilette terminée, le jeune homme se rendit dans sa chambre, la taille enroulée dans une serviette. Il enfila un bas de pyjama et un t-shirt, puis hésita… Il se serait bien couché tout de suite, la fatigue se faisant largement sentir, mais la faim lui tiraillait le ventre aussi. Il se décida pour la seconde option, ça lui permettrait en plus d'attendre le retour de Malia et de son père.

Il descendit donc à la cuisine, ouvrit le frigo et sortit de quoi se faire un sandwich. Ceci fait il s'installa au comptoir de la cuisine et commença à manger. Il savoura lentement son repas, mordant tout de même dedans à pleines dents. Au moment où il se leva pour faire la vaisselle, il entendit la porte d'entrée s'ouvrir et les voix des deux nouveaux arrivants.

- J'suis dans la cuisine.

Le sheriff et la jeune coyote vinrent le rejoindre.

- Vous vous êtes régalés en pensant à moi j'espère ? leur demanda-t-il tout en se servant un grand verre d'eau.

- Pour sûr! On n'en a pas laissé une miette, répondit John en faisant un clin d'œil à Malia.

La jeune fille paraissait mal à l'aise et ne répondit que par un timide sourire.

- Bon, je vous laisse parler les jeunes, moi je vais me coucher, je travaille tôt demain. Bonne nuit, articula-t-il dans un bâillement.

Les deux adolescents lui souhaitèrent une bonne nuit en retour, et le sheriff quitta la pièce,… mais il fit vite demi-tour pour lancer quelque chose à Stiles. Ce dernier récupéra l'objet dans un reflex magnifique, mais renversa sur son t-shirt la moitié de son verre d'eau qu'il tenait encore à la main. Il frissonna à la sensation glacée qui traversa le tissu et tourna les yeux vers ce qu'il tenait dans son autre main : les clés de sa jeep. IL déposa son verre dans l'évier et au moment où il allait pour remercier son père celui-ci prit la parole.

- Et hors de question de demander à qui que ce soit de la meute de t'emmener jusqu'au commissariat la récupérer ! Tu referas le chemin inverse à pied fiston. Après tout c'est plus près que le Mexique, plaisanta John.

- Bien sûr, répondit son fils d'un air coupable, mais avec tout de même un léger sourire complice.

Le père Stilinski sorti définitivement de la pièce, lançant un dernier regard à Malia qui n'avait pas vraiment ouvert la bouche depuis leur retour. Ils entendirent les pas dans l'escalier et la porte de la chambre se fermer.

- Si on allait se coucher aussi, proposa Stiles en s'approchant de Malia.

Il n'attendit pas que la jeune coyote réponde et lui attrapa la main, la tirant vers l'escalier, mais celle-ci ne suivant pas le mouvement il se retourna, l'interrogeant du regard.

- Il… il faut que je te parle Stiles, fit-elle d'un air gêné, fixant le bout de ses chaussures.

- Il y a un problème ?

- Oui et non. J'aurais voulu t'en parler avant qu'on ne reparte pour le Mexique chercher Scott, mais tout s'est précipité…

Stiles commençait à être inquiet de ce que la jeune fille voulait lui dire, mais il n'en laissa rien paraître, attendant qu'elle reprenne la parole. Il se rapprocha pour mieux lui faire face et prit son autre main dans la sienne, dans un signe d'encouragement.

- Je veux retrouver ma mère, Stiles. Et ce n'est pas en restant à Beacon Hills que j'y arriverai !

Le fils Stilinski allait l'interrompre, mais elle n'y fit pas attention et continua.

- J'en ai déjà discuté avec mon père il y a plusieurs semaines. Mon père adoptif, précisa-t-elle. Depuis que j'ai parlé d'elle avec Peter en fait.

- Je… Je ne veux absolument pas t'en empêcher, au contraire, je suis prêt à t'aider autant que je le peux et je suis sûr que mon père aussi.

- Je le sais, et je vous en remercie.

Le jeune homme avait lâché les mains de Malia et commençait à tourner en rond, agitant les bras, comme si le mouvement de l'air allait l'aider à trouver les réponses à ses interrogations.

- Mais, par où vas-tu commencer ? Peter était le seul susceptible d'avoir des infos, et il est enfermé à Eichen House… Et puis il faut que quelqu'un t'accompagne, ça pourrait être dangereux. Je vais demander à mon père pour venir avec toi!

Malia se mit sur sa trajectoire et lui attrapa les épaules pour ne pas qu'il reparte dans son monologue.

- Stiles, calme-toi s'il te plaît!

Elle marqua une pause, le temps d'être sûre que le brun en face d'elle allait l'écouter.

- Je vais demander des informations à Braeden. D'après ce que j'ai compris, cela fait un moment qu'elle est à la poursuite du " desert wolf. Pour ce qui est de m'accompagner… Je sais que ton père est un homme gentil, mais je ne pense pas qu'il consentira à te laisser venir avec moi. Et moi-même, je ne le veux pas.

Sur ces derniers mots, Stiles eut le souffle coupé et écarquilla les yeux, son expression reflétant la plus totale incompréhension. Il commençait à avoir l'habitude de la franchise, parfois très indélicate, de Malia, mais cette réponse il ne s'y attendait pas du tout.

- Quoi? Mais…

- C'est la deuxième partie dont je voulais te parler.

Malia s'avança dans le salon pour s'asseoir sur le canapé.

- Je t'apprécie vraiment beaucoup Stiles, et je sais que c'est réciproque. On a passé de bons moments ensemble quand on avait besoin l'un de l'autre, quand on allait si mal tous les deux. Toi qui pensais que tu allais mourir de la même maladie que ta mère et le nogitsune en plus. Moi qui n'arrivais pas à faire face à cette vie humaine que j'avais quittée depuis trop longtemps.

La voix de la jeune fille était claire et calme, comme sans émotions, alors que dans le corps de Stiles tout vacillait. Le jeune homme vint s'installer à côté d'elle, les jambes tremblantes au rappel de ces douloureux souvenirs. Et il la laissa continuer de parler, ne trouvant pas la force de répondre pour le moment.

- On a surmonté ça ensemble, et c'était bien. Mais tu sais aussi bien que moi qu'il n'y a pas d'amour entre nous. De l'amitié, de la profonde affection, oui, mais pas de l'amour. Et je pense qu'il est temps que nous évoluions chacun de notre côté.

Le brun à côté d'elle restait silencieux, essayant de digérer ce que Malia venait de lui dire. Il ne pouvait pas vraiment contester ses propos, leur relation c'était installée d'elle-même du jour au lendemain, sans qu'ils ne se posent vraiment de questions. Et à vrai dire, il ne ressentait pas le besoin de la retenir ou de continuer une relation avec elle, comme si son cerveau c'était déjà fait à l'idée de cette séparation, sans qu'il ne le sache consciemment.

- Je crois…, je suis d'accord. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que tu as raison.

- Tu ne tarderas pas à comprendre Stiles, avait-elle articulé faiblement.

- Que veux-tu dire?, répondit-il en haussant les sourcils.

- Je préfère te laisser découvrir par toi-même, tu accepteras plus facilement je pense.

Stiles resta interdit. Il voulait savoir de quoi parlait la coyote-garou, mais il savait que lui poser des questions ne servirait à rien, elle était aussi têtue que lui et ne cèderait pas. Il préféra donc abdiquer face à la fatigue et proposa d'aller se coucher, ce que la jeune fille accepta, et ils montèrent tous les deux. Stiles enleva son t-shirt humide et ils s'allongèrent, Malia toujours dans le rôle de la grande cuillère. Le sommeil les gagna vite, et ils ne se rendirent pas compte que deux yeux bleus lumineux étaient fixés sur eux, les observant à travers la fenêtre.

*FIN FLASH BACK*

Stiles était maintenant allongé à plat ventre sur son lit, la tête dans son oreiller, le jeune homme humait le tissu qui ne portait plus aucune trace de l'odeur de shampooing de Malia.

Trois jours après leur conversation, elle était passée récupérer les quelques affaires qu'elle avait laissées dans la chambre de l'adolescent. Il lui avait alors demandé quand elle partait, et si elle avait pu obtenir les informations qu'elle voulait de Braeden.

- Je pars dans deux jours, avait-elle répondu. Je veux passer un peu de temps avec mon père, et il y a encore quelques détails à régler par rapport au lycée et tout ça, continua-t-elle en fourrant sa brosse à cheveux dans son sac. Braeden ne m'a pas vraiment donné d'informations, en fait elle a décidé de m'accompagner, elle aura donc tout le temps de m'expliquer sur la route.

Elle ferma son sac, et se dirigea vers la porte quand Stiles l'arrêta.

- Elle vient avec toi? Elle va laisser Derek seul après ce qui s'est passé au Mexique?

- Ça ne pose pas de problème à Derek…, il a rompu avec elle, c'est pour ça qu'elle a décidé de venir avec moi!

- Oh! Fut la seule chose qu'il arriva à articuler, et il ne vit pas la jeune femme lui lancer un regard en coin en sortant, ni le sourire fleurir sur ses lèvres alors qu'elle entendait le cœur de l'humain accélérer légèrement.

Se retournant sur le dos, il soupira et fixa le plafond de sa chambre, éclairé par la seule lueur de l'écran de son ordinateur.

… il a rompu avec elle…

Cette dernière information perturbait l'humain depuis ce jour-là, il ne comprenait pas pourquoi, et Stiles Stilinski n'aimait pas ne pas comprendre. Il réalisait bien que ce n'était pas la première fois que son cœur, ou même son corps, se comportait bizarrement en pensant au loup-garou. Quand il avait vu ce dernier sur le point de mourir au Mexique, son cœur s'était serré, tellement fort, comme si une main invisible s'était insinuée dans sa poitrine empoignant avec force le muscle palpitant. Voir Derek, d'habitude si fort, être abattu aussi facilement par un Berserker, observer son sang couler et ses plaies qui ne cicatrisaient pas, lui avait donné la nausée. Et quand Derek lui avait demandé d'aller sauver Scott, il avait hésité, son âme se déchirant en deux de devoir choisir entre son frère de cœur et… son ami? Il voulait tellement rester, mais il avait obéi au Lycan, il était parti sauver Scott et au final il n'avait rien pu faire, c'était Liam qui avait secouru le véritable alpha. Rajoutant à l'hyperactif un sentiment de culpabilité à celui de totale impuissance, lui qui se sentait déjà tellement inutile au sein de la meute. Il avait regretté d'autant plus de ne pas être resté auprès du fils Hale — une saveur amer s'était alors insinuée dans sa bouche, un goût de désespoir et de remords — car en sortant de la "iglesia" il était persuadé de le retrouver mort. Mais ça n'avait pas été le cas, loin de là, et il avait ressenti cet immense soulagement qui lui avait amené un feu d'artifice dans le ventre quand il l'avait retrouvé en vie.

Et il se replongea dans des souvenirs plus lointains, grâce auxquels il réalisa qu'il avait toujours été effrayé par l'idée de perdre le loup, à chaque fois qu'il s'était retrouvé en danger. Bien sûr il avait eu peur aussi pour son meilleur ami, pour son père, pour Melissa, pour les autres membres de la meute, parce qu'il fallait avouer que ces derniers temps ils en avaient tous prit pour leur grade... Mais pour le fils Hale, c'était différent! Et Stiles n'arrivait pas à expliquer pourquoi cette différence lui apparaissait soudain et de manière si importante. Ou plutôt la seule solution qui s'était imposée à lui — parce qu'il n'était quand même pas si bête et s'avait que un plus un égale deux — lui semblait totalement impossible. Ça ne se pouvait pas! Il ne pouvait pas ressentir… ça, pour Derek-grincheux-Hale, il s'en serait rendu compte, après tout il avait été épris de Lydia toute son enfance et il n'avait jamais ressenti tout ça pour elle. Cela pouvait-il vouloir dire que ses sentiments envers la jeune femme n'avait jamais été ce qu'il pensait?

Il fallait qu'il trouve quelqu'un capable de répondre à ses questions, quelqu'un qui savait exactement ce qu'on ressentait quand on était —il déglutit à cette pensée — amoureux. Scott? Son meilleur ami avait vécu une belle romance avec Allison, mais Stiles ne pensait pas qu'il s'agissait d'une bonne comparaison avec ce qu'il ressentait pour Derek. Rhaaa, ce n'était pas possible, tout ça le déstabilisait complètement! Comment pouvait-il ne pas savoir déchiffrer ses sentiments alors qu'il savait très bien faire la différence entre ce qu'il éprouvait (?) pour Derek et ce que son frère avait vécu avec la chasseuse! Il était dépassé, son cerveau ne voulant pas analyser de manière rationnelle, et c'est là qu'une idée s'imposa dans son esprit: un flash de ses parents. Mais bien sûr! C'était à son père qu'il devait parler.

Cette résolution prise, il se frotta les yeux avec les paumes et regarda l'heure qu'affichait son réveil. 22h32. Son père n'allait pas tarder, et il aurait enfin des réponses à ses questions. Et comme pour confirmer ses pensées, il entendit la porte d'entrée claquer légèrement. Il commença à se lever, mais à en juger par la seconde voix qui accompagnait celle du sheriff, son visiteur du soir était là aussi, faisant à nouveau déraper son rythme cardiaque. Il se rassit sur son lit, reposa son ordinateur sur ses genoux et se replongea dans ses recherches, comme si de rien n'était, essayant de se calmer et attendant qu'on frappe à sa porte. Et cela ne se fit pas attendre.

*TOC TOC*

- Entre Derek!

Parce que oui, Stiles savait qu'il s'agissait du loup de naissance. Car, histoire d'en rajouter une couche, ce satané canidé avait pris l'habitude de venir squatter chez lui pratiquement tous les soirs — ce qui voulait dire cinq jours par semaine en fait, puisque Scott ne passait que deux soirées avec son best, devant se consacrer aussi à Kira et Liam — sans lui demander son avis et sans véritable raison apparente. L'hyperactif avait bien essayé de savoir ce qui lui valait l'honneur de la présence de Derek chez lui, mais il n'avait obtenu que quelques grognements et sous-entendus, comme quoi il venait surveiller les recherches que Stiles faisait pour Lydia à propos de Parrish…

Vous aussi vous trouvez ça louche? Comment ça il n'y a pas que ça qui est louche? Ah oui, vous avez remarqué? Vraiment rien ne vous échappe! Derek est bien passé par la porte. Mais rassurez-vous, cela n'arrive que lorsque le sheriff est à la maison, la fenêtre de la chambre de Stiles à encore son rôle à jouer et de beaux jours devant elle. Mais revenons donc à notre histoire, où notre loup préféré entre dans la chambre de Stiles.

Stiles tentait de garder une attitude concentrée, les yeux rivés à son laptop, quand un grognement du nouvel arrivant lui fit lever la tête.

- Stiiiiles!

Les yeux whisky se rivèrent aux émeraudes du garou, puis sur le doigt de ce dernier qui pointait vers ses chaussures au bout desquelles s'était collée une boule informe, ce qui n'avait pas l'air d'être au goût du loup qui fronçait le nez d'un air dégouté.

- Stiles, c'est quoi ça?

A suivre...


Alors, vous avez aimé? Review? Avis? Négatif ou positif?

Pour le prochain chapitre, il devrait arriver d'ici deux semaines (si vous le voulez hein), peut-être avant, à vous de me motiver :P

A bientôt j'espère!

Jeri K. ^-^