Les journées de Régina étaient réglées comme des horloges, chaque heure contenait une occupation bien précise : le budget de la ville, les agrandissements, les dégâts provoqués par chaque nouvelles catastrophes comme une sorcière verte mal intentionnée, une reine des neiges qui fait sauter les canalisations à cause du gel qu'elle provoque, intentionnellement ou non. Tout ça pour dire qu'elle n'avait pas le temps pour Robin des bois, oh ça non ! Cette situation bien évidemment ne plaisait pas et ne convenait pas mais alors pas du tout au dit Robin des Bois . Bien sûr lorsque l'on vit dans une forêt et que l'on défit l'autorité. Cependant Robin était tombé très amoureux d'une des principales représentantes de la Loi avec le shérif, enfin les deux shérifs : Emma et David, enfin ça c'était une autre histoire.
Contrairement à Régina et à ce quelle pensait , Robin avait des occupations, certes moins importantes et moins denses que notre très chère reine adorée, mais quand même ! Il devait s'occuper de son fils, une occupation cruciale et très plaisante, prendre soin de son campement formé par les gentils compagnons, aider aux réparations et parfois prendre part à des combats héroïques. Ayant définitivement quitté Marianne, enfin … ils avaient décidé de ça d'un commun accord, il n'avait plus de sentiments pour elle et Marianne refusait de vivre avec quelqu'un qui ne voulait pas d'elle. Bien évidemment ils gardaient de bonnes relations pour leur fils Roland. Mais en cette belle journée d'hiver où le ciel était bleu, le soleil vif et le froid mordant, Robin n'avait qu'une idée en tête : parler à Régina. Cependant cette dernière avait tendance à courir loin de lui … au sens propre !
En effet, depuis quelques temps, la reine trouvait tous les moyens possibles et inimaginables pour fuir loin du voleur au grand cœur, allant même jusqu'à courir les derniers mètres la séparant de sa maison lorsqu'elle le voyait au loin se diriger vers elle. C'était à peine puérile … à peine, mais Robin avait ce pouvoir là sur elle, la rendre plus insouciante et ce, bien malgré elle ! Une autre fois, alors que Robin entrait chez grany's, Régina le vit et sortit en trombe pour monter dans sa voiture lorsqu'il c'était approché pour lui parler. Toute cette situation faisait bien rire Blanche qui revoyait enfin pour la première fois depuis longtemps, la femme qui lui avait sauvé la vie.
Mais aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres, oh non ! En cette journée, Robin avait pris avec lui son arme secrète : son fils Roland auquel Régina ne résistait pas. Régina et Roland s'entendaient très bien, d'ailleurs le fils de Robin demandait souvent à aller la voir, au grand malheur de Marianne, car en plus de voir partir l'homme qu'elle aimait, elle devait supporter l'idée que son fils puisse s'accrocher à une autre personne qu'elle ! Enfin Bref, c'est le cœur léger, le regard décidé, le sourire satisfait que Robin détacha sa ceinture et se tourna vers son fils, attaché à l'arrière dans son siège auto :
« Bon Roland tu as compris le plan ? On est ici parce que tu voulais voir Regina et passer un peu plus de temps avec Henry , d'accord ? »
« Oui papa ! » Sourit le garçon. Le garçonnet, bien que très jeune, savait qu'entre son père et sa mère c'était terminé et il comprenait pourquoi son père l'avait emmené avec lui aujourd'hui. Oui Roland aimait beaucoup Regina et Henry, ce dernier lui tenait souvent compagnie lors des grands problèmes apocalyptiques.
« Formidable ! » S'écria Robin en allant détacher son fils.
Il prit Roland dans ses bras et sonna à la grande maison qui ressemblait plus à un manoir qu'à autre chose. Ce fut Henry qui répondit, lui aussi au courant du plan de Robin, Henry devait jouer le jeu en avouant qu'il avait invité Roland à venir à la maison suite à la volonté du petit de vouloir voir Regina et Henry.
Henry chuchota conspirateur :
« Elle est dans la cuisine »
« D'accord » murmura Robin.
« AH ROBIN ! Je suis content de voir ! Toi aussi Roland ! » S'écria Henry de façon pas du tout fait exprès pour que sa mère sache qui était là.
« AH HENRY ! Content de te voir, et merci de bien vouloir passer du temps avec Roland qui te réclamait à corps et à cris » Répondit Robin sur le même ton qu'Henry.
Le petit garçon rigola. Henry les fit rentrer tous les deux.
De son côté Régina n'en menait pas large, cela allait faire deux semaines qu'elle réussissait à l'éviter, mais son instinct lui disait que ce n'était pas par hasard que Robin ET Roland étaient là, ça sentait le coup-fourré façon Henry à plein nez, et ça Régina était prête à le jurer ! Régina qui s'était rapproché d'Emma et qu'elle considérait comme une amie lui envoya un sms :
« Mon Dieu il est là ! Henry y est pour quelque chose ! »
Ce genre de discussion pourrait paraître stupide, surtout venant de l'ancienne Méchante Reine, mais dès qu'il s'agissait de Robin elle agissait comme une collégienne. Elle avait parlé de tout cela à Emma, car elle à l'origine du retour de Marianne mais parce qu'elle est la meilleure lorsqu'il s'agit de prendre la fuite sur le plan sentimentale. Oui, Emma et Régina après s'être tiré dans les pattes pendant longtemps étaient désormais amies, à la grande surprise de tout le monde mais au grand bonheur d'Henry qui se disait qu'une forme de paix allait enfin se poser sur StoryBrooke. Régina reçu un message d'Emma qui la fit sourire :
« Respire, ça fais pas franchement Reine aux Supers Pouvoirs de la mort là ! »
Ce à quoi elle répondit :
« Tu lis trop de BDs avec Henry ! Essaie la littérature ! »
« C'est barbant, ennuyant, chiant, soulant, et j'en passe ! Et puis change pas de sujet ! »
« je ne change pas de sujet ! »
« Et si tu allais le voir puisqu'il est chez toi ?! »
« Je peux sortir par la porte de la pièce d'à côté, ce qui me permettra de fuir de ma propre maison loin de la discussion que veut Robin ! »
Emma l'abandonna avec ce dernier SMS :
« Je ne répondrais même pas à ça ! Bon courage j'ai des dossiers à m'occuper ! »
Lâcheuse ! Pensa Regina, mais fut bien vite coupée dans ses réflexions par un petit garçon qui lui fonça dessus, l'entourant tant bien que mal de ses petits bras. Ne pouvant pas résister à ça, le sourire que Robin aimait tant voir sur le visage de celle qui faisait désormais battre son cœur apparut lorsqu'elle vit Roland. Régina se mit à la hauteur du petit garçon en s'accroupissant et lui fit un câlin, auquel Roland répondit avec chaleur, réchauffant ainsi le cœur cabossé de la reine. Henry fit connaitre sa présence ainsi que celle de Robin :
« Maman, j'emmène Roland dans ma chambre pour jouer, je te laisse avec Robin. Allé viens Roland, j'ai retrouvé de vieux jouets pour toi »
Roland sourit de toutes ses dents et suivit henry à l'étage, laissant ainsi les deux adultes entre eux, comme prévu par le plan.
« Bonjour Régina »
« Robin, je pense que tu peux partir, Roland est avec Henry comme tu as put le constater et toi comme moi avons surement des montagnes de choses à faire. »
« En réalité j'ai arrangé mon « agenda » pour n'avoir rien de prévu, et d'après ce que j'ai entendu dire tu n'as rien à faire non plus »
« Et ce que tu as entendu dire ne viendrait pas d'Henry, par un heureux hasard ? »
« Je nierais tout sur la possible participation de Henry. »
« Bien sûr ! Qu'est-ce que tu veux Robin ? »
« Te parler »
« C'est que nous avons fait, donc tu peux partir »
« Arrête d'essayer de me chasser de chez toi car tu n'y arriveras pas, il faut qu'on parle et je serai intransigeant là-dessus. Alors pour la première fois tu vas me faire le plaisir de parler avec moi dès que je t'aurais expliqué tout ce que j'ai à te dire ! On est d'accord ? »
Régina était surprise par le ton ferme et résolu de Robin, jamais personne ne lui avait parlé comme ça, ou alors pas depuis des années et des années ! Régina se rappela que seul sa mère s'adressait à elle de cette façon, mais en beaucoup moins gentil … et surtout dans un but très certainement beaucoup moins agréable…
« Allons-nous asseoir dans le salon dans ce cas » Fit Régina résignée mais le cœur battant la chamade.
« D'accord, je te suis »
« Tu ne sais pas où est mon salon ? »
« Tu as vu la taille de ta maison ? »
« Tu te perds dans une maison mais par contre quand il s'agit de cambrioler un château il n'y a pas de soucis ? » Se moqua Régina.
« Les châteaux sont tous construit sur le même principe contrairement aux habitations de cette ville » Souligna Robin ?
« Je t'accorde le point » Fit Régina en s'asseyant sur un des canapés.
« C'est gentil. Bien passons aux choses sérieuses. Laisse-moi énumérer les faits : petit un tu n'arrêtes pas de me fuir depuis des semaines, vrai ou faux ? »
« Vrai … » soupira la reine.
« Petit deux, tu as des sentiments pour moi ? Vrai ou faux ? »
« Vrai … »
« Nous sommes sur la bonne voix, dernier fait : es-tu au courant de ce que nous avons décidé avec Marianne ? » Fit Robin très sérieusement.
« Si c'est pour me torturer que tu es là tu peux repartir ! » Gronda Régina.
« Est-ce que oui ou non tu es au courant ?! Réponds-moi ! »
« Non je ne le suis pas, mais laisse moi deviner. Alors… voyons voir, vous avez décidé de vous accordez une seconde chance car finalement, vous avez toujours des sentiments l'un pour l'autre mais également pour le bien de Roland ? »
« Tu as tout faux. Pour le bien de Roland et le notre à Marianne et moi, nous avons décidé de nous séparer … définitivement. Nous refusons tous les deux de vivre ensemble si c'est pour être malheureux et rendre également malheureux Roland. »
« Qu'est-ce que tu es en train de dire exactement ? » Demanda Régina le cœur battant à tout rompre.
« Je t'ai choisit toi, tu sais, cette fin heureuse que nous pouvons avoir tous les deux en étant ensemble, elle est juste là, si bien évidemment tu veux toujours de moi et de mes sentiments… » Fit Robin légèrement stressé car, après tout, Régina pourrait le rejeter pour tous ces moments où il l'avait mise de côté.
Cependant la réaction de Régina fut aussi surprenante qu'innatendue, des larmes de joies dégringolaient sur ses joues et avant que Robin ne puisque esquisser un seul geste, Régina colla ses lèvres à celles du voleur au grand cœur. Durant ce baiser chacun d'eux y mit tous les sentiments qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. A bout de souffle ils se séparèrent et se sourirent les yeux pétillants de bonheur.
Dans l'escalier deux garçons étaient assis sur les marches, cachés pour ne pas être vu mais étant assez bien installé pour voir toute la scène. Heureux, Henry et Roland se sourirent avant de remonter dans la chambre d'Henry. Storybrooke allait retrouver son caractère paisible et enchanteur.