nda: bonjour, bonsoir ! J'ai eu beaucoup de mal sur ce chapitre, mais finalement je suis dans les temps ! j'espère que la suite ne viendra pas trop en retard !
Toujours un énooooorme merci à Galiane ! (D'ailleurs vous devriez aller voir son profil, ses fictions vont vous plaire, c'est sûr et certain !)
voili voilou, bisous les choux !
Quand Stiles ouvrit la porte, le silence régnait.
- Papa ?
Aucune réponse. Il était déjà parti. l'hyperactif avait promis de revenir tôt pour passer la matinée ici. Son père avait toujours du mal avec les factures, et il ne pouvait pas se permettre de manquer une journée de travail.
Stiles se laissa tomber sur une chaise de la cuisine, et sortit son téléphone de sa poche.
Il pianota un instant sur l'écran, espérant que son père accepterait ses excuses.
Maintenant qu'il était seul chez lui, il profita un instant du silence. Son mal de crâne s'était dissipé, et il repensa à l'incroyable soirée qu'il venait de passer. Si on oubliait la présence de Derek, et le fait qu'il ait vomi pendant au moins 10 minutes, la soirée avait été parfaite.
Soudain impatient de commencer cette journée en bonne et due forme, il réfléchit à la façon dont il pourrait la passer. Tellement de choses lui venaient à l'esprit, il avait envie de tout redécouvrir en une journée.
Fouiller sa chambre pour retrouver de vieux souvenirs, passer l'après-midi sur son ordinateur,
revisiter la ville, et même retourner devant le lycée.
Ses meilleurs souvenirs l'attendaient là-bas.
Alors sans plus attendre, il sortit d'un pas pressé, claquant la porte derrière lui.
Sa jeep garée sur le parking, il sortit lentement, observant l'environnement si familier.
Il soupira, nostalgique de cette période assez mouvementée. Santa Barbara, ce n'était pas la même chose. Il avait dû prendre d'énormes responsabilités malgré lui, faire des choix difficiles, des sacrifices. C'était fini le temps où il voulait être utile, où il voulait absolument passer à l'action. Maintenant il savait pourquoi Derek et Scott faisaient des pieds et des mains pour ne pas qu'il soit impliqué.
Avoir le poids des responsabilités sur le dos, le devoir d'éviter la mort de ses amis...ce n'était pas une partie de plaisir.
Perdu dans ses souvenirs douloureux, il ne s'était même pas aperçu qu'il était proche du terrain de Lacrosse.
La bouffée de nostalgie qui s'empara de lui le fit stopper net. Si ça continuait, il allait vraiment devenir sentimental. Il secoua la tête, rejetant cette idée et se déplaça jusqu'au banc de touche.
Stiles s'assit sur son éternelle place, observant le terrain vide. Si autrefois il détestait ce banc usé et bancal, il s'y était attaché sans s'en rendre vraiment compte. C'était ici qu'il avait passé la moitié de son temps, après tout.
Il pouvait presque entendre les cris du Coach contre Greenberg.
Qu'est-ce qu'il n'aurait pas fait pour revenir vivre ces années de Lacrosse perdues.
Il s'apprêtait à passer la prochaine demi-heure assis sur ce banc en ressassant le passé, quand son téléphone se mit à vibrer dans sa poche.
Il voulut le laisser sonner jusqu'à ce qu'on le laisse tranquille, mais en voyant le nom sur l'écran, il décrocha immédiatement.
- Qu'est-ce qui se passe ? Tout le monde va bien ?
Son interlocutrice rit à travers le combiné avant de répondre :
- Stiles, calme toi, tout va pour le mieux. Je voulais prendre des nouvelles !
L'hyperactif soupira de soulagement, observant les tribunes vides en face de lui.
- Tu m'as fait peur...on avait dit que tu appelais seulement en cas d'urgence !
- Mais c'est une urgence ! Qui me dit que tu n'es pas en danger, tout seul sans nous ? Et ne me ment pas, Beacon Hills est un nid à, je cite « victimes d'attaques d'animaux et meurtres en série »!
- Eva, je t'avais dit que je ne craignais rien ! Il réfléchit un instant, ne sachant pas comment expliquer la situation. Je suis avec des gens de confiance ! je ne risque rien, c'est promis !
En mettant les pieds à Santa Barbara, Stiles s'était juré de ne parler à personne de son ancienne meute. Jamais.
Il avait vaguement mentionné ce à quoi il avait eu affaire autrefois, du genre Nogitsune, Kanima, Darach et tout le tralala, mais rien de plus. Il n'entrait jamais dans les détails, ne mentionnait jamais de nom.
Il avait voulu faire table-rase.
Et Eva comprenait très bien sa volonté. Elle avait su lui remonter le moral, le faire rire, éviter de repenser aux souvenirs douloureux. En quelque sorte, la jeune femme avait gagné sa confiance. Plus que n'importe qui d'autre là-bas.
Donc, Stiles refusait de parler de Beacon Hills. Pas un mot sur Scott, sur son ancienne meute, et encore moins sur Derek.
- Stiles...Je sais que c'est difficile de me parler de ce qui se passe là-bas, mais tout le monde s'inquiète...Si tu refuses de nous donner des nouvelles, c'est moi même qui irais les chercher !
Stiles se pinça l'arête du nez. Il ne voulait pas en parler, et encore moins qu'elle se ramène ici !
Il réfléchit un instant, avant qu'il n'entende :
- De toute façon tout le monde est d'accord. Tu ne peux pas rester seul dans une ville comme celle-là. Quelqu'un doit te protéger. Et ce quelqu'un, c'est moi.
Quoi ?! L'hyperactif faillit s'étrangler. Il n'avait vraiment pas prévu ça. Dans la panique, il se releva.
- Non ! non, je te l'interdis, tu m'entends ? Tout va bien, je n'ai pas besoin... Il allait continuer, quand elle le coupa, d'un ton sec.
- Tu n'as pas ton mot à dire, je viens, que tu sois d'accord ou non. D'une voix douce, elle reprit. À demain !
Stiles resta planté là, bouche bée. Elle lui avait raccroché au nez, et il n'avait même pas eu le temps de dire quoi que ce soit !
L'hyperactif se rassit, dépité. Il avait un sérieux problème d'autorité.
Il avait l'impression de s'être fait avoir à un moment de la discussion. Agacé, il retourna à sa jeep, en espérant que conduire calmerait sa colère.
Stiles n'arrivait pas à se défaire de cette contrariété, qu'importe la vitesse à laquelle il roulait.
Il ne voulait pas qu'elle soit là. Parce qu'elle posera des questions, et Stiles ne voulait pas parler de son passé. C'était déjà assez compliqué de rester 2 semaines ici sans faire une overdose de sentiments contraires, alors s'il devait en plus expliquer du début à la fin sa mésaventure ici, il allait craquer. C'était sur et certain.
Stiles finit par rentrer chez lui, et quand il éteint le contact, il laissa sa tête tomber sur le volant, marmonnant des injures en secouant la tête.
Il sortit en claquant la portière, et remonta d'un pas lent dans sa chambre. Il n'y avait pas mis les pieds jusqu'à maintenant. Un sourire se dessina sur ses lèvres, effaçant toutes traces de colère, au fur et à mesure que les souvenirs refaisaient surface.
Rien n'avait changé. Il s'approcha de sa commode et passa en revue tout ce qui s'y trouvait. Il retomba sur le dessin de Lydia, cet arbre qu'elle ne cessait de dessiner autrefois.
Il releva la tête, les sourcils froncés. Est-ce que Lydia s'en était sortie avec ses talents de Banshee ?
Il se souvenait qu'elle avait du mal a supporter psychologiquement, ces voix, ces sons qu'elle entendait quand quelqu'un était proche de mourir. Triste privilège.
Il fut soudainement curieux. Il voulait savoir comment ses amis avaient évolué pendant ces 5 années.
Il reposa le dessin à sa place, et aperçut ses bagages qui reposaient tranquillement au pied de son lit. Il n'avait toujours pas déballé ses affaires, et surtout, toujours pas pris de douche.
C'est avec une moue dégoûtée qu'il se dirigea ver la salle de bain, où une bonne séance de réflexions sous l'eau chaude l'attendait.
Il sortit 20 minutes plus tard, complètement détendu. L'hyperactif soupira en se laissant tomber sur son lit. Il aurait été capable de s'endormir tel quel, une serviette nouée à la taille, et les cheveux encore humides.
Mais Eva s'imposa à son esprit. Il fut surpris de ne plus se sentir énervé. Peut-être que sa venue l'aiderait à laisser son passé derrière lui, et profiter de son séjour à Beacon Hills.
Il n'avancerait jamais s'il restait bloqué sur cette ancienne vie qui le torturait encore aujourd'hui. Alors si elle venait, elle l'aiderait sûrement à passer à autre chose.
Et puis, elle ne faisait rien de mal...elle s'inquiétait pour lui, elle voulait le protéger...
l'hyperactif y avait peut être été un peu fort...Eva s'était ouverte à lui, elle lui faisait confiance...et lui, il s'énervait contre elle alors qu'elle demandait juste a le protéger, et l'aider.
Stiles s'en voulut un instant. Eva voulait s'assurer de sa sécurité, et lui, il la blâmait.
'Quel ami je fais...'
La jeune fille comptait vraiment beaucoup pour lui. Ce n'était pas le même genre de relation qu'il entretenait avec Scott. Il le considérait comme son frère...Mais Eva, ce n'était pas du tout la même chose...il l'aimait tellement que ça en passait presque pour de l'amour. Le vrai.
Elle souriait beaucoup, toujours prête à s'amuser. Mais quand elle devait protéger un membre de la meute, elle sortait immédiatement les griffes.
Un peu trop protectrice, me direz-vous...
En bref, Eva était une amie en or.
Finalement, Stiles était un peu impatient de son arrivée. Il voulait lui montrer comme sa ville natale était bien mieux que Santa Barbara, et comme ses amis comptaient pour lui, même s'il avait vécu de mauvaises expériences.
Eva comprendrait mieux qui il était. Une part de Stiles avait envie, et besoin, de tout raconter à quelqu'un, et une autre refusait catégoriquement de laisser la plaie qu'il portait au cœur se rouvrir.
Emporté par la fatigue, il s'endormit à moitié nu, bercé entre la joie de retrouver son chez lui, et la souffrance d'une adolescence à moitié brisée.