Base : Harry Potter
Titre : L'amour d'un père
Genre : Romance, slash (relation homosexuelle)
Rating : T = pour les ados, peut légèrement aborder quelques thèmes "adultes" (13 ans et +)
Personnages : La famille Potter & la famille Malfoy principalement
Disclamer : Eh oui, tout appartient à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. Merci à elle. Par contre l'intrigue m'appartient, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Draco veut donner une bonne éducation à son fils Scorpius avant qu'il n'aille à Poudlard. Il se sent compétent pour lui enseigner la plupart des matières, mais songe à Potter et aux cours qu'il donnait en 5è année, pour la DCFM. Il va donc lui proposer de devenir professeur particulier au manoir Malfoy. Harry accepte à condition que son fils Albus puisse aussi assister à l'ensemble des cours.
Avertissement : Il sera question, dans cette fic, de romance entre deux hommes (sans lemon). Homophobes, passez votre chemin ! Il s'agit d'une fic plutôt familiale ; ne vous attendez pas à un Drarry tout de suite !
Notes : Hello tout le monde ! Bon... J'espérais pouvoir poster plus fréquemment à partir d'août, mais ça ne va finalement pas être possible. Pas pour le moment en tout cas, car j'ai dû me concentrer sur Les enquêtes de Dawn et Matthew au lieu de continuer L'amour d'un père, les deux histoires devant se recroiser à un moment ou un autre. Donc pour le moment, je vais continuer à vous faire cruellement patienter un mois entre les chapitres. J'espère que celui-ci vous plaira. Bonne lecture !
Chapitre 51
— Ah, Draco, te voilà ! J'étais prêt à venir te chercher à ton bureau ! fit Harry, alors qu'il avait emprunté le couloir dans le sens inverse après avoir constaté l'absence du blond dans le salon.
— Et tu ne m'y aurais pas trouvé. J'étais dans la bibliothèque.
Le brun acquiesça et attendit que le blond fût à sa hauteur avant de reprendre la direction du salon à ses côtés.
— Ça n'a pas l'air d'aller, relança Harry avant de s'installer sur un canapé.
Draco le regarda avec surprise tout en s'asseyant également.
— Comment fais-tu ça, Harry ? sourit-il.
— De ?
— Pour savoir que quelque chose me tracasse. Je suis pourtant sûr de n'avoir laissé aucun indice sur mon visage.
— Oh, ça…
Harry se mit à rire doucement tout en secouant la tête.
— Je n'ai même pas besoin de te regarder pour savoir qu'il y a quelque chose qui cloche, tu sais. Je ne sais pas. Une question d'ambiance, peut-être ?
— T'es un sacré numéro, Potter, s'amusa Draco de cette réponse un peu bancale.
— Je prends ça pour un compliment, répliqua le brun, tout sourire.
Le blond acquiesça.
— Alors ? S'est-il passé quelque chose pendant mon cours ? Sauf si tu ne veux pas en parler, bien entendu.
L'homme aux yeux gris soupira.
— Je n'ai pas résisté à l'envie d'aller demander des explications à Astoria.
Harry l'observa en silence, l'incitant ainsi à poursuivre.
— Peine perdue, tu penses !
— Au moins, tu auras essayé, tenta-t-il de le rassurer.
— Ouais. J'aurais mieux fait de m'abstenir. Ce genre de confrontation avec Astoria… Disons que je préfère largement les éviter. Tu ne peux pas imaginer l'énergie que ça me demande pour rester calme quand elle me regarde de cette façon et me répond de sa voix polaire. Je n'ai jamais été violent avec elle, mais parfois ça me consume de l'intérieur de me retenir ainsi.
L'ancien Gryffondor ne s'attendait vraiment pas à une telle confession de la part de son ami. Il resta silencieux, ne sachant quoi répondre. En revanche, il avait pleinement conscience des battements de son cœur qui cognaient violemment dans sa poitrine.
Draco ne savait pas comment interpréter le silence du brun. Venait-il de le décevoir, d'une manière ou d'une autre, avec ce qu'il avait osé lui révéler ?
— Harry ?
— Oui, Draco ?
— J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?
— Je… Pourquoi est-ce que…
Mais Harry ne put continuer sa question, préférant s'interrompre en entendant les enfants entrer dans le salon.
— Dis-moi ce qu'il y a, Harry. S'il te plait.
L'homme à lunettes secoua négativement la tête. Il ne voulait pas poursuivre cette discussion devant les enfants. Draco fronça les sourcils et se leva.
— Brody ? Est-ce que tu peux apporter le goûter pour les enfants, s'il te plait ?
Il attrapa ensuite le poignet du brun, l'incitant à se lever pour le suivre.
Harry se laissa faire et attendit qu'ils soient arrivés dans le bureau du blond.
— Je t'écoute, insista celui-ci en se calant sur son bureau, les bras croisés.
— Écoute, Draco… Excuse-moi d'insister sur ce point, mais si ça va si mal avec Astoria, et ce depuis longtemps en plus, pourquoi est-elle encore au Manoir avec vous ?
Les bras de Draco lui tombèrent.
— Je ne comprends pas ta réflexion, indiqua-t-il alors.
— Dray ! Elle te complique l'existence plus qu'autre chose. Et elle est méchante envers Scorpius. Pourquoi as-tu décidé de la laisser vous pourrir la vie de cette façon ?
La bouche du blond s'ouvrit, mais aucun son n'en sortit. Il ne comprenait pas cette soudaine explosion du Sauveur.
— On en a déjà parlé, pourtant, il me semble, finit-il par souffler.
— Non, Dray. Tu m'as expliqué que c'était difficile de divorcer dans le mode sorcier, mais tu ne m'as pas encore expliqué pourquoi tu la gardes chez toi !
— C'est chez elle aussi, tu sais, vu qu'on est mariés.
— Peut-être aurais-tu dû songer à déménager, alors.
Un rire sarcastique lui répondit.
— Tu ne peux pas être sérieux, là ?
Le brun se laissa tomber dans son fauteuil avec un soupir lourd de sens et se prit la tête entre ses mains.
— Pourquoi cette réponse ne m'étonne-t-elle-même pas ? fit-il d'une voix lasse.
Draco se sentait déçu. Il ne manqua pas d'en informer l'autre sorcier.
— Pourquoi fais-tu ça, Harry ? D'un côté tu me consoles, tu me dis que tu me fais confiance, que tu crois en moi, que je suis un bon père… Bref, tu me fais sentir…
Il secoua la tête.
— J'ai l'impression d'être quelqu'un de bien, quand tu es là. Et là, tu piétines tout ?
Le brun releva son regard vers l'autre. Il avait l'air blessé. Harry se fustigea intérieurement, se traitant de crétin fini. Il s'empressa de se lever et de prendre le blond dans ses bras. Draco tenta de le repousser, mais se découragea en voyant qu'Harry n'avait pas l'intention de le lâcher.
— Je suis désolé, Dray. Je n'aurais pas dû m'emporter ainsi, expliqua-t-il en murmurant à son oreille.
— C'est surtout que je ne comprends même pas pourquoi tu as réagi de cette façon, souffla-t-il.
— Excuse-moi. C'est juste que je constate le mal qu'elle vous fait et…
Il serra les dents avant de resserrer son étreinte.
— Mais tu es quelqu'un de bien, Dray. Il n'y a pas qu'à mes côtés que tu dois te convaincre de ça, d'accord ?
— Hum. Ça reste tout de même désagréable de te voir comme ça. J'ai vraiment cru que c'était contre moi que tu étais énervé, que j'avais fait ou dit quelque chose qu'il ne fallait pas…
— Je comprends. Je suis vraiment désolé.
— Tu l'as déjà dit, l'interrompit le blond, mais Harry reprit :
— Je ne garantis pas ne jamais avoir à m'énerver contre toi, tu sais. Comme ça m'énerve de te voir t'infliger la présence de ta femme alors que ça te fait du mal. Et à Scorpius aussi.
— Tu te répètes aussi, là, remarqua le blond dans une tentative d'humour. Et je pense que tu peux me lâcher, maintenant.
Harry s'exécuta de mauvaise grâce.
— En ce qui concerne Astoria… Elle a déjà été rejetée par sa famille. Je me voyais mal l'expulser d'ici alors qu'elle a autant le droit d'y habiter que moi. Et elle reste, malgré tout, la mère de Scorpius. Quant à partir du Manoir Malfoy, tu sais que c'est juste hors de question. C'est comme ça. Malgré ce qui a pu s'y passer, j'aime cette demeure. Et je pense que Scorpius s'y plaît bien aussi.
— Scorpius serait tout aussi bien dans un logement moins… spacieux, plus près de son père, souligna le brun.
— C'est peut-être vrai. Mais… C'est chez moi, ici.
Harry finit par acquiescer.
— Je respecte ça, ne t'inquiète pas. J'ai parlé sous l'effet de la colère, tout à l'heure.
Draco secoua la tête.
— J'admets t'avoir un peu forcé à me dire ce que tu avais sur le cœur.
Le sorcier à lunettes se mit à rire.
— Un peu ?
Le blond haussa les épaules.
— Je ne voulais pas qu'on se quitte sur des non-dits.
— Tu as bien fait. Par contre, on a un peu abandonné les garçons !
— Oh, je ne m'inquiète pas pour eux. Je suis sûr que ça ne les dérange absolument pas de passer plus de temps ensemble, sourit Draco à son tour.
Harry songea qu'il préférait tout de même le voir ainsi. Et malgré ce qu'il lui avait dit – même s'il le pensait, bien sûr –, il était plutôt satisfait de savoir que c'était lui qui redonnait le sourire à l'aristocrate blond.
— On ferait mieux d'y aller quand même…
Draco acquiesça à sa proposition.
-x-
— Harry ! Albus ! s'exclama une voix près d'eux.
Ils venaient de pénétrer dans le salon du Terrier.
— Maman ! sourit Albus en allant embrasser sa mère.
Harry sourit.
— Eh bien, vous en avez mis du temps à rentrer !
— Papa et Draco devaient parler, expliqua le garçon.
Ginny et Harry échangèrent un regard qui indiquait clairement qu'ils auraient des choses à se raconter plus tard.
— Content de te trouver là, commenta alors l'homme à lunettes.
— Oui. Tout s'est bien passé au Journal. Du coup, on a fini un peu plus tôt. Je suis venue ici directement, me doutant que tu ne serais pas encore arrivé. Maman est partie chercher des légumes dans le jardin.
— J'ai hâte que tu me racontes tes découvertes.
— Vous mangez avec nous, ce soir, mes chéris ? demanda Molly qui venait de revenir dans le salon.
Harry sourit à sa femme qui l'interrogea du regard.
— D'accord, maman. Si ça ne te dérange pas, bien sûr. Après tout, Harry a déjà mangé ici avec les enfants à plusieurs reprises cette semaine…
— Je n'aurais pas proposé si ça me dérangeait, tu le sais bien, ma chérie !
-x-
— Je suppose que ta discussion avec Draco concerne celle que nous avons eue ce matin, lança Ginny en revenant de la salle de bain en chemise de nuit.
Elle s'assit au pied du lit.
— Ouais. Ça l'a énervé et il a voulu demander des explications à Astoria, comme je le pensais.
— Et ça a donné quoi ?
— Rien, de ce que j'ai compris.
Sa voix s'éteignit presque sur la fin. Ginny fronça les sourcils.
— Il s'est passé autre chose ?
— C'est rien, souffla Harry en secouant la tête. Disons que ça m'a aussi un peu énervé. Mais on a discuté et ça va, expliqua-t-il vaguement. Et toi ? Ton Stéphane, alors ?
Un grand sourire s'étira sur les lèvres de la sorcière.
— Eh bien, figure-toi qu'il est le descendant de Gladys Boothby !
Elle se mit à rire devant l'air perdu d'Harry.
— Celle qui a fabriqué le Friselune.
— Ah oui ! Vas-y, continue.
— Il s'est inspiré du modèle de ce balai pour créer le sien, en partenariat avec un autre fabricant de balais. Will a eu l'exclusivité de cette nouvelle. Son lancement aura lieu lundi prochain !
Elle semblait surexcitée.
— Hum… Et peut-être n'es-tu pas obligée d'attendre la sortie officielle pour aller voir ce fameux balai ?
Le visage de la femme rousse s'éclaira.
— Exactement ! J'aurais bien aimé aller le voir avant la parution de vendredi, mais ça risque d'être difficile. C'est jeudi, demain. Je ne peux pas m'absenter du Journal, ce jour-là. Impossible.
— Vraiment ? Pourtant, ce matin, tu m'indiquais bien vouloir faire une visite à ce Dr Kahn, non ?
Ginny acquiesça.
— Si, tu as raison. Je n'ai pas eu de nouvelles.
— Est-ce si grave si tu empiètes sur ta pause déjeuner ? suggéra le brun.
La sorcière sourit à son mari.
— Non, tu as raison. Je partirai un peu plus tôt demain midi, en espérant avoir tous les articles, et j'irai voir Stéphane pour l'inviter à manger en prétextant vouloir en savoir plus sur son Frôlelune. Puis je passerai à l'hôpital avant de retourner au Journal. Du coup, je risque peut-être d'arriver encore plus tard que d'habitude, demain soir.
— Ça devrait aller. Je ne compte pas inviter les Malfoy à manger, cette fois-ci, déclara-t-il, amusé.
Elle éclata de rire.
— Ok. Je vais faire comme ça, alors. Je ne sais pas comment je vais m'endormir ce soir, par contre, tellement je suis excitée pour demain.
— Tu veux que je te fatigue, peut-être ? proposa Harry en haussant un sourcil suggestif. Tu peux même penser à lui que ça ne m'offusquera pas !
— Idiot ! Comme si j'avais besoin de penser à quelqu'un d'autre pour pouvoir prendre mon pied avec toi ! Mais je ne pense pas que ce soit une très bonne idée…
Harry, pas du tout vexé de ce refus, lui offrit un grand sourire.
— Peut-être devrais-tu utiliser une potion de sommeil, dans ce cas ? Ou retourner dans le salon te plonger dans un bon livre…
— Oui. Je pense que je vais faire ça. Aller lire un peu, je veux dire. Surtout que ça fait un moment que je n'ai pas pris le temps d'ouvrir un roman. Ça ne me fera pas de mal.
Elle se leva alors et fit le tour du lit pour s'approcher de son mari. Elle se pencha pour l'embrasser sur la joue.
— Dors bien, Harry.
— Merci, Gin'. Bonne lecture à toi ! répondit-il, tandis qu'elle quittait la pièce.
Elle esquissa un dernier sourire en refermant la porte de la chambre derrière elle.
-x-
— T'en fais une de ces têtes ! ne put s'empêcher de s'exclamer Ginny lorsqu'elle le vit entrer dans la cuisine le lendemain matin. Mal dormi ?
Un grognement lui répondit. Ça signifiait très clairement : « Tais-toi, Gin', j'ai pas encore pris mon café ! »
— Moi, en tout cas, je me porte comme un charme ! sourit-elle, l'air vraiment heureuse.
Harry se sentit jaloux de la voir en pleine forme comme ça alors que lui avait du mal à émerger.
La sorcière décida d'aller se préparer le temps que son mari soit de meilleure humeur.
— C'est bon, on peut parler, maintenant ? Ou t'es encore en mode bougon ? lui demanda-t-elle en revenant dans la cuisine.
— J'ai passé une nuit de merde, avec des rêves trop bizarres…
— Du genre ?
L'homme sentit ses joues prendre feu.
— Dois-je m'inquiéter de ta réaction ? le taquina sa femme.
— Ce n'est franchement pas drôle, Gin'.
— Ben, vas-y, raconte que je puisse me faire ma propre opinion sur la question.
L'homme secoua négativement la tête. Il avait un peu honte et ne voulait surtout pas que Ginny se mette à penser certaines choses à son sujet.
— T'es pas cool, Harry. Moi, je te confie mes secrets et toi tu ne me fais pas suffisamment confiance pour me confier les tiens.
— Ce n'est pas que je ne te fais pas confiance, Gin'. Et ça n'a rien à voir avec des secrets. J'ai fait des mauvais rêves, c'est tout. Ça arrive à tout le monde, non ?
— Si. C'est sûr. Mais quelque chose me dit que ça concerne un certain blond aux yeux gris, tenta-t-elle.
— Que ? Comment ?
Harry l'observait avec de grands yeux exorbités. Ginny sourit.
— Je te connais bien, Harry, c'est tout.
L'homme ne put qu'acquiescer devant ces paroles.
— Ouais… Parfois j'ai l'impression que tu me connais mieux que moi-même… grommela-t-il.
— J'ai souvent cette impression aussi ! le taquina-t-elle. Alors, tu veux m'en parler ?
— Tu vas pas être en retard ? rétorqua-t-il.
La sorcière jeta un œil à la pendule puis soupira.
— On en parlera ce soir, alors.
— Je pense que tu auras plus de choses à raconter que moi, ce soir, sourit-il.
— Ce n'est pas sûr. Il faut déjà que je puisse réellement me libérer. Puis il faut qu'il accepte mon invitation à déjeuner…
— Qui ça, maman ? demanda Albus en entrant dans la cuisine.
Ginny rougit.
— Bonjour, mon cœur, l'embrassa-t-elle. Je parlais de manger avec le monsieur du magasin de balais.
Harry, qui venait de se lever pour embrasser son fils à son tour et commencer à préparer son petit-déjeuner, fronça les sourcils. La sorcière haussa les épaules.
— En fait, c'est un secret qu'on va annoncer dans le Chicaneur. Ce monsieur a fabriqué un nouveau balai. Et comme papa et moi nous devons nous en acheter, je compte aller le voir et l'inviter à manger pour qu'on puisse en parler.
— Ah, d'accord.
Étant donné que ça concernait le Quidditch, Albus n'y porta pas plus d'attention que ça.
Ginny lança un regard vainqueur à son mari qui ne put que secouer la tête en guise de réponse.
— Allez, je file ! Passez une bonne journée. Faites bisous à Lily de ma part !
Elle leur envoya des baisers aériens avant de s'éclipser de la cuisine. Harry eut à peine le temps de se rendre dans le salon que la femme était déjà partie.
— Je pense qu'une très longue journée de travail attend maman, aujourd'hui ! indiqua-t-il à son fils avec un grand sourire.
Puis il reprit place à table, après s'être préparé un autre café.
-x-
Albus fronça les sourcils en voyant son père prendre une profonde inspiration avant d'indiquer le « Manoir Malfoy ». S'était-il passé quelque chose de grave, la veille, pour que les deux hommes aient besoin d'aller à deux reprises dans le bureau de Draco et pour que son père paraisse stressé, ce matin ?
Les Malfoy les accueillirent tous les trois, dans le salon, comme d'habitude.
Il observa son père et le vit très clairement se crisper l'espace d'un instant avant de secouer la tête et se détendre, tout en posant sa sœur au sol. Albus soupira avant de hausser les épaules. Parfois, il ne comprenait pas bien le monde des adultes et c'était peut-être mieux ainsi. Scorpius vint lui attraper la main pour l'entraîner plus loin, détournant ainsi les pensées du garçon.
— Ça va, Harry ? demanda aussitôt le blond à l'autre homme.
Ce dernier se passa une main dans ses cheveux. Draco avait remarqué qu'il faisait souvent ça lorsqu'il était gêné.
— Ça peut aller. Un peu mal dormi, c'est tout. D'ailleurs, toi qui es plutôt doué en Potions, tu n'en connaîtrais pas une qui nous fasse oublier nos rêves ?
— C'était si horrible que ça ? s'amusa-t-il.
Harry soupira, mais ne répondit pas.
— Je vais me renseigner, d'accord ? Les gens ont plutôt tendance à demander des potions pour s'en souvenir, au contraire.
Draco songea qu'il avait lui-même essayé cette solution pour découvrir le contenu de ses cauchemars, sans succès.
Harry lui fit un léger sourire de remerciement.
— Essaie de te reposer, ce matin, même si je sais que ce n'est pas évident avec Lily. Car franchement, Harry, t'as vraiment mauvaise mine.
Le brun éclata de rire.
— J'essaierai. Merci de t'inquiéter pour moi, Draco. Allez, on va vous laisser tranquilles. Tu viens ma chérie ?
Lily acquiesça et tendit les bras pour que son père l'attrape contre lui.
— À tout à l'heure, tout le monde ! Travaillez bien ! lança Harry.
— À ce midi ! fit Lily en secouant sa main.
Les autres leur répondirent alors que le père et la fille disparaissaient dans la cheminée.
Draco observa l'âtre vide. Il avait vraiment le sentiment que quelque chose clochait avec Harry, aujourd'hui encore. Il soupira. Il n'avait pas envie de se prendre la tête avec ça, ce matin. Il chercherait à en savoir plus après le déjeuner.