Titre Anglais : Rise of the protector

Titre Français :

Auteur : ksomm814

Chapitre traduit par : Aulili

Bêta traductrice : Rémus James Lupin

Bêta Correctrice : Rémus James Lupin

Rating : T

État de la fic en anglais : Fini (22 chap)

État de la fic en français : En cours

Disclamer : Rien ne nous appartient sauf la traduction

Résumé : Le job d'Harry est clair: détruire les Horcruxes et vaincre Voldemort. Avec la mort de son mentor, Harry est forcé de devenir quelque chose qu'il n'a jamais voulu, un leader. Maintenant, il n'y a pas de retour en arrière.

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Bonne lecture

Onarluca et Eni

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Chapitre 1 : La première étape

Harry Potter était frustré, une émotion parfaitement appropriée pour un jeune homme de presque 17 ans, mais la source de cette frustration n'était pas la même que celle que ressente la plupart des adolescents. Au lieu de s'inquiéter à propos de ses amis, des filles ou encore de ses devoirs de vacances, Harry était actuellement en train de retourner la maison de fond en combles avec ses tuteurs et était frustré parce qu'ils n'arrêtaient pas de se disputer. La vie d'Harry Potter n'avait jamais été ce qu'on aurait pu qualifier de normale. Les six dernières années avaient été tout sauf normales, mais Harry ne les échangerait contre rien au monde.

Durant cette période, il avait découvert que la magie existait et que lui-même était un sorcier inscrit sur les listes de Poudlard, l'école de Magie et de Sorcellerie. Histoire de bien enfoncer le clou, il avait également appris qu'à l'âge de un an il était devenu « Le garçon qui a survécu », la seule personne connue qui ait survécu au sortilège de l'Avada Kedavra. Le sortilège de la mort était sensé tuer sur le champ tout ceux qu'il touchait. Ses parents avaient été tués cette nuit-là, le laissant orphelin et à la charge de son oncle et de sa tante dépourvus de magie (des moldus).

Cet arrangement n'avait pas été très concluant. La vie chez les Dursley n'avait jamais été facile, mais c'était la seule option pour Harry, jusqu'à ce que son oncle aille trop loin et exprime sa colère sur lui… Alors que quelqu'un observait. Sirius Black, évadé d'Azkaban, prison dans laquelle il avait été emprisonné à tord pour association avec les Mangemorts, fut témoin du comportement charmant de Vernon pendant qu'il était sous sa forme d'Animagus. Sans réfléchir, Sirius enleva Harry de chez les Dursley et se cacha dans Londres pour éviter les autorités, qu'elles soient magiques ou moldues. Après quelques jours, Sirius confia finalement Harry aux professeurs de Poudlard, où Harry rencontra Remus Lupin.

Pendant toute l'année scolaire, Harry fut partagé entre les histoires qu'on racontait sur Sirius Black et le souvenir du chien amical qu'il avait recueilli chez lui. Découvrir que son tuteur temporaire était un loup-garou ne lui avait pas non plus permis de garder l'esprit serein. A cause de l'affection de Remus, il lui était interdit d'adopter Harry, raison pour laquelle Harry avait été particulièrement satisfait de l'issue de la situation. Il avait été découvert que le vrai coupable était Peter Pettigrow, qui vivait depuis des années comme le rat apprivoisé du meilleur ami d'Harry, Ron Weasley. Après un procès sans enjeu, Sirius avait été déclaré innocent et avait pu demander la garde d'Harry tandis que Remus endossait le rôle de tuteur secondaire.

Après tant d'années, Harry avait finalement une famille.

Malheureusement, le bonheur ne devait pas durer. L'année suivante, Harry avait été forcé de concourir pour le Tournoi des trois Sorciers, en tant que quatrième champion. Il était trois ans plus jeune que les autres champions et avait failli finir à l'infirmerie pour avoir voulu se battre à leur niveau. En plus du Tournoi, Harry avait aussi dû gérer des « crises » de magie intenses qui allaient et venaient sans aucun avertissement. Il n'avait réussi à ne pas devenir fou que grâce au collier de suppression que le professeur Albus Dumbledore lui avait donné… Jusqu'à ce qu'Harry et Cédric ne soient enlevés de Poudlard pendant la troisième tâche et transportés dans un cimetière.

Là, Cédric fut tué, Voldemort revint parmi les vivants et Harry faillit mourir des blessures reçues pendant la confrontation. Un duel intense, trois crises de magie douloureuses et un tête-à-tête avec quelques âmes des victimes de Voldemort (dont ses parents faisaient partie) avaient été presque plus que ce que pouvait en supporter le corps d'Harry. Cela avait également sonné le début de la seconde guerre tout comme le commencement d'une longue bataille pour retrouver totalement la santé pour Harry.

La cinquième année d'Harry à Poudlard se résuma en un enchaînement de maux de tête. Non seulement il n'était pas totalement remis de ses blessures, mais le Ministère décida que Voldemort n'était pas réellement revenu et que ceux qui disaient le contraire étaient fous à lier. Le professeur de défense contre les forces du mal avait été placé à Poudlard pour s'assurer que cette idéologie était respectée, même si une attaque du Poudlard-Express par des Mangemorts avait rendu cela difficile. Dolores Ombrage s'était donnée pour mission de rendre la vie impossible à Harry et aurait parfaitement réussi si Sirius et Remus n'étaient pas intervenus. Elle fut renvoyée et remplacée par Sirius, mais les problèmes ne se sont pas arrêtés là pour autant.

Harry a commencé à recevoir des visions et des rêves de Voldemort par le biais de la cicatrice en forme d'éclair qu'il avait reçue au moment où le sort de la mort avait rebondi. Certains rêves étaient même envoyés volontairement par Voldemort dans le but d'inciter Harry à récupérer au département des mystères du Ministère une prophétie faite à leur propos avant la naissance d'Harry. Après avoir découvert cela, Harry avait travaillé assidument pour maitriser l'Occlumencie afin de protéger son esprit des attaques de Voldemort, mais il n'y était pas aussi bien arrivé que ce que tout le monde avait espéré.

Un soir, des Mangemorts sont parvenus à pénétrer dans Poudlard et ont enlevé Harry en désespoir de cause. Au péril de sa vie, Harry s'est battu contre les Mangemorts et Voldemort au Ministère de la Magie, avec l'aide de l'Ordre du Phénix de Dumbledore. Il allait de soi que certains seraient blessés, mais personne ne s'attendait à ce que Remus revienne avec un empoisonnement à l'argent et qu'Harry passe à deux doigts de la mort. Voldemort avait été vaincu une fois de plus, mais il n'était pas parti sans un dernier coup d'éclat.

Harry avait repris conscience seul dans l'infirmerie et avait immédiatement pensé au pire, tandis qu'une voix qui ressemblait remarquablement à celle de son père l'encourageait sur cette voie. Il était tellement atteint émotionnellement qu'il a cru que Remus était décédé et que Sirius allait sûrement mourir également s'il restait à ses côtés. Harry a donc quitté le monde magique cette nuit-là, aidé par le phœnix de Dumbledore, et s'est préparé à rester caché aussi longtemps que possible, mais Voldemort n'était pas du genre patient. Un mois seulement s'écoula avant qu'il ne commence à prendre pour cible des quartiers moldus, obligeant ainsi Harry à agir et à se précipiter en plein dans le piège que Voldemort avait préparé.

Pendant trois jours, Harry fut le prisonnier de Voldemort, même s'il avait passé une grande partie de ce temps inconscient. Il réussit à s'échapper et à rentrer chez lui pour découvrir que Remus n'était pas réellement mort, seulement inconscient. Il réussit même à accélérer la guérison de ce dernier grâce à un pouvoir unique qu'il avait développé. Pour une raison inconnue, les crises magiques d'Harry s'étaient métamorphosées en empathie et en un pouvoir de guérison par le toucher. Les deux pouvoirs ont demandé du temps et de la patience pour être maitrisés, mais à l'heure actuelle, Harry ne s'imaginait même pas vivre sans eux.

L'année précédente à Poudlard avait certainement été une année particulière pour Harry. En plus de devoir s'habituer à ses nouvelles capacités, il avait également dû camoufler le lien qu'il avait développé avec le château. Poudlard, sans que l'on sache pourquoi, avait choisi Harry pour qu'il l'aide à protéger les élèves. Cela avait été extrêmement difficile à garder secret, mais heureusement tout le monde était trop occupé à vouloir entrer dans les bonnes grâces de l'Elu pour poser trop de questions… y compris le Ministère. Le nouveau Ministre de la Magie, Rufus Scrimgeour, avait choisi une approche différente en ce qui concernait Harry, mais le mal avait déjà été fait par le ministre précédent, Cornélius Fudge. Depuis, Harry ne voulait absolument rien avoir à faire avec le Ministère.

Harry avait appris beaucoup de choses à propos de Voldemort l'année dernière. Il avait découvert le passé de Voldemort et les mesures qu'il avait prises pour réussir à tromper à la mort. Le mage noir avait partagé son âme en plusieurs morceaux en assassinant des gens et avait caché les différentes parties dans des objets de valeur. Six Horcruxes avaient été ainsi créés avant que la première guerre ne cesse. Harry en avait détruit un à la fin de sa seconde année (un journal intime) et Dumbledore en avait détruit un autre (un anneau qui avait appartenu au grand-père de Voldemort) au début de l'année sa sixième année. Il restait donc quatre Horcruxes à trouver et à éliminer.

Les maux de tête n'avaient pas cessé pour autant à mesure que l'année passait. Ron avait dépassé les bornes de leur amitié à plus d'une reprise. Le stress et les insécurités de Ron avaient rendu les entrainements de Quidditch presque impossibles à suivre sans que l'envie de l'ensorceler ne se fasse sentir. Ginny et Hermione étaient la cible d'une grande partie des sautes d'humeur de Ron, ce qui rendit l'atmosphère tendue entre Ron et Harry. Evidemment, le principal intéressé, Ron, ne s'en rendait pas vraiment compte puisqu'il était, la plupart du temps, trop occupé par sa petite amie, Lavande Brown. Il en aura fallu beaucoup pour que Ron se rende compte que ses actions avaient affecté d'autres personnes et en particulier ses amis et que leur amitié ne s'en était pas encore tout à fait remise.

Draco Malfoy, lui aussi, avait changé du tout au tout. Avant que son père ne soit envoyé à Azkaban pour son affiliation avec les Mangemorts, Draco n'était rien de plus qu'un arrogant petit bourreau. Après, en revanche, Draco était devenu un puits sans fond d'énergies négatives… jusqu'à ce qu'il perde le contrôle de ses émotions et qu'il essaie de lancer le sortilège Doloris sur Harry, ce qui entraina son expulsion définitive de Poudlard et un séjour de deux ans à Azkaban. Il aurait reçu des ordres pour effectuer une mission pour Voldemort mais Harry n'avait pas pu découvrir de quoi il s'agissait. Tout ce qu'Harry savait, c'était que Snape avait tenté d' « aider » Draco sans y parvenir.

Le sujet du professeur Snape était un autre point douloureux pour Harry. Après des années d'humiliations de sa part, Harry avait fini par apprendre que c'était le professeur Snape qui avait surpris, des années auparavant, la création d'une prophétie concernant Voldemort et un bébé né à la fin du mois de juillet. Snape avait répété ce qu'il avait entendu à Voldemort, ce qui entraina chez lui le besoin obsédant de se débarrasser de cet enfant qui aurait le pouvoir de le détruire. A cause de Snape, Harry n'avait jamais eu une enfance normale. A cause de Snape, Harry ne pourrait pas avoir une vie normale tant que Voldemort ne serait pas annihilé.

La nuit où Harry avait appris la vérité à propos de Snape avait été la nuit la plus longue de sa vie. Cette nuit-là, Harry avait quitté Poudlard avec le professeur Dumbledore pour récupérer un des Horcruxes. Ils avaient fait face à des murs enchantés, du poison mortel et des Inferi pour enfin devoir retourner à Pré-au-Lard et tomber nez-à-nez avec une bande de Mangemorts. Dumbledore avait été le premier à tomber. Affaibli par le poison, il n'avait rien pu faire de plus. Une fois que Fumseck l'eut emmené à l'infirmerie, Harry avait repris le combat avec l'aide de Poudlard le temps que les membres de l'Ordre du Phénix de Dumbledore arrivent en renfort, tout comme le groupe de défense d'Harry, l'Association de Défense.

Les Mangemorts avaient finalement été maitrisés et les Aurors étaient arrivés à temps pour pouvoir appréhender les attaquants encore en vie, mais suffisamment de dommages avaient déjà été faits. Bill et Remus avaient été blessés par un loup garou hargneux du nom de Fenrir Greyback avant que Sirius et Harry n'interviennent. C'est à ce moment là qu'Harry dû prendre une décision difficile : il avait tué quelqu'un pour l'empêcher de nuire une autre personne. Personne ne pleurerait Fenrir Greyback, agresseur et tueur d'enfants. Le fait de savoir cela ne permit pas à Harry de se regarder plus facilement dans le miroir, après ce qu'il avait dû faire.

En plus de tout cela, il n'y avait pas d'antidote au poison qu'avait ingéré le professeur Dumbledore. Tout ce qu'Harry avait pu faire était de rester là et de regarder mourir celui qu'il considérait comme un grand-père. La perte du directeur de Poudlard avait affecté tout le monde sorcier et Harry, d'autant plus qu'il découvrit que le Horcruxe pour lequel Dumbledore avait donné sa vie n'était qu'un leurre mis en place par le défunt frère de Sirius, Regulus. Il y avait donc toujours quatre Horcruxes à détruire et désormais Harry devait le faire sans l'aide de Dumbledore. Pour être sûr de réussir, Harry fit quelque chose qu'il n'avait jamais imaginé devoir faire.

Il s'allia au Ministère de la Magie.

Harry concentrerait ses efforts sur Voldemort pendant que le Ministère s'occuperait des Mangemorts. Pour la seconde fois, Harry passait ses vacances à Poudlard avec ses tuteurs et ses « gardes personnels » fournis par le Ministère. Du moins, c'était leur fonction officielle. Nymphadora Tonks était un membre de la famille Black et la tante honoraire d'Harry. Kingsley Shacklebolt et elle étaient des membres de l'Ordre du Phénix et fort probablement les deux seuls Aurors en qui Harry avait confiance. D'autres membres de l'Ordre étaient passés, mais ceux qui savaient ce qui se passait à Poudlard étaient peu nombreux. Ils savaient qu'Harry, Sirius et Remus mettaient au point des méthodes pour vaincre Voldemort, mais les détails avaient été commodément omis pour assurer leur sécurité. La dernière chose dont Harry avait besoin était que Voldemort découvre ce qu'ils étaient en train de faire.

A l'instant même, Harry, Sirius et Remus fouillaient le Manoir Black, au 12 square Grimmaurd, dans l'espoir que Regulus y ait caché le pendentif de Serpentard. Ces trois derniers jours avaient été chaotiques, ce qui expliquait la frustration d'Harry. Sirius et Remus avaient créé une sorte d'oreillette qui était enchantée pour garder tous ceux qui en portaient une en contact radio. Cela leur permettait de parler aux autres tout en fouillant à des lieux éloignés dans la maison.

Malheureusement, cela signifiait aussi que tous ceux qui portaient une oreillette entendaient la totalité de ce que disaient les autres. Pour la sixième fois en trois jours, Sirius et Remus se disputaient à propos d'une futilité. Cela avait commencé par une simple question qui avait été mal prise et le tout s'était transformé en une dispute. Harry aurait bien ôté son oreillette, mais elle était aussi ensorcelée pour alerter tout le monde dès que la connexion était coupée. C'était, pour Sirius, le moyen de s'assurer qu'Harry était toujours à portée de voix.

Le côté surprotecteur de Sirius avait été une des rares constantes ces dernières années. Harry l'avait accepté à treize ans, mais à presque dix-sept ans, il était déchiré entre l'envie de se résigner au fait que Sirius serait toujours comme cela et l'envie de lui hurler dessus. Il n'était plus un enfant, mais il doutait sérieusement que Sirius accepte un jour cette réalité. Sirius refusait de voir à quel point Harry avait changé au cours des dernières semaines. Sirius n'avait pas réalisé à quel point la mort de Dumbledore avait fait grandir Harry, et lui avait fait accepter ce qui devait être fait. Les Horcruxes devaient être détruits et Voldemort devait être vaincu une fois pour toutes. Et peu importe le danger qui pouvait en découler.

« Je te jure, Moony, si tu n'arrêtes pas – »

« – ça suffit ! » s'écria impatiemment Harry tout en remettant de l'ordre dans ses habits. « Si vous n'êtes pas capables de vous comporter comme les adultes que vous êtes, vous feriez mieux de retourner à Poudlard et de me laisser chercher le pendentif tout seul ! »

Tout en se massant le haut du nez, Harry se força à se calmer un peu avant de poursuivre. « Ecoutez, je sais que ça commence à sembler sans espoir, mais, à moins que vous n'ayez une meilleure idée, il faut que nous nous concentrions sur les recherches, d'accord ? »

« Tu as raison, Harry, » répondit Remus dans un soupir. « Je suis désolé. Je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, Sirius. Je pensais juste qu'en en sachant un peu plus sur Regulus, nous aurions pu avoir une idée plus précise de l'endroit où il aurait pu cacher le pendentif. »

« Je suis aussi désolé, » dit Sirius doucement. « Je n'en sais pas plus. Mes parents ont tout fait pour m'éloigner de Regulus lorsque j'ai été réparti à Gryffondor. Ils craignaient probablement que je le retourne contre Serpentard. »

« Il faut aussi que nous prenions en compte l'état d'esprit dans lequel il était, » ajouta Harry. « Le stress fait agir les gens différemment. Nous ne pouvons que continuer à chercher. »

Trois heures plus tard, Harry avait envie de se taper la tête contre les murs. Cela n'aurait pas dû être aussi difficile de trouver un pendentif. Sirius et Remus cherchaient de nouveau à l'étage pendant qu'Harry se retrouvait de nouveau à chercher au rez-de-chaussée. Ils avaient mis au jour plusieurs compartiments secrets, mais aucun d'entre eux ne contenait le pendentif. Chaque coin et recoin de la maison avaient été examinés. C'était un peu comme si quelque chose dans la maison les empêchait de le trouver.

Harry fronça les sourcils en parcourant la pièce du regard. Il y avait un seul habitant au square Grimmaurd qui avait la capacité de faire une telle chose. « Kreattur ? » appela-t-il précautionneusement.

L'elfe de maison de la famille Black était une créature tout à fait unique. Ce devait être l'elfe de maison le plus âgé qu'ait jamais vu Harry, et il était complètement dévoué à sa famille, les Black, et aux idéaux concernant la pureté du sang suivis par la majorité des membres de la famille. Les idéaux de Voldemort. Kreattur détestait Sirius et ne tolérait Harry que parce qu'il avait tenté d'en savoir davantage sur la mère de Sirius. Pour Kreattur, Mme Black était la maîtresse parfaite. Il croyait tout ce qu'elle croyait. Puisque Regulus était le fils parfait, Kreattur aurait peut-être fait tout ce qu'il lui avait demandé.

Il y eu un crac retentissant quand Kreattur apparut devant Harry. « Le jeune maître a appelé Kreattur, » dit-il dans un grognement qu'Harry ne connaissait que trop bien. « Kreattur va aider le jeune maître dans sa recherche. »

Harry sourit. « C'est exactement ce pourquoi je t'ai appelé, Kreattur, » dit-il calmement. « Est-ce que Regulus t'as un jour demandé de cacher un pendentif doré avant sa mort ? »

Kreattur recula lentement d'un pas, méfiant. « Kreattur protège les trésors du maître, » dit-il sur un ton soupçonneux. « Kreattur obéit aux ordres du maître. »

Harry se massa l'arrête du nez. Il n'avait aucune envie de se disputer avec un elfe de maison pour savoir si toucher aux trésors d'un homme mort était moral. « Kreattur, Regulus est mort, » dit-il avec autant de patience qu'il le pût. « Nous avons besoin de ce pendentif. Je n'ai aucune envie de t'ordonner de faire quoi que ce soit, mais je le ferai si tu refuses de le rendre. »

Kreattur sembla soudain nerveux tandis qu'il reculait d'un pas à nouveau. « Le jeune maître veut détruire le trésor du maître, » dit-il. « Kreattur doit protéger… »

« Est-ce que tu veux que j'aille chercher Sirius ? » l'interrompit Harry. « Je peux te garantir qu'il ne sera pas aussi patient que moi. Apporte-moi le pendentif, Kreattur. »

Kreattur hésita quelques instants avant de disparaître dans un crac sonore. Harry grogne de frustration en s'effondrant sur une chaise. Cela ne devrait vraiment pas être si difficile de trouver un malheureux petit pendentif.

« Où es-tu, petit ? » demanda Sirius dans l'oreillette.

Harry lança un regard autour de lui et soupira. Il était dans une petite pièce sombre aux meubles foncés comme dans le reste de la maison. « Je suis dans une pièce à côté de la bibliothèque, » répondit Harry, épuisé. « Elle ressemble au bureau. En fait, elle ressemble à toutes les autres pièces de cette aile. »

« Toutes les pièces de la maison, tu veux dire, » dit Remus, sarcastique. « Nous arrivons, Harry. N'oublie pas d'enfiler tes gants avant de le toucher. Nous ne savons pas quels sorts peuvent avoir été placés dessus. »

Harry se retint de répondre et se força à se rappeler que Remus était seulement inquiet. C'était Harry qui avait proposé la plupart des mesures de sécurité en premier lieu. Dumbledore avait sacrifié sa main en récupérant la bague des Gaunt et avait donné sa vie pour obtenir le faux pendentif. Harry n'avait pas l'intention de prendre davantage de risques avec les membres de sa famille. Ils prenaient des précautions, désormais. Rien ne devait être touché sans gants de protection. Aucun sort ne devait être lancé sans que de nombreux enchantements ne soient mis en place. Il leur faudrait plus de temps pour mener à bien leur tâche, mais cela valait mieux que de mourir par défaut de précaution.

Un crac retentissant tira Harry de ses pensées lorsque Kreattur réapparut, les mains jointes ensemble comme si il tenait quelque chose d'inestimable. Harry se mit lentement sur ses pieds et s'approcha de vieil elfe en enfilant ses gants de protection. Kreattur fixa Harry du regard, un air boudeur sur le visage, pendant qu'Harry s'agenouillait et tendait la main pour que Kreattur lui confie le pendentif. La peur et l'indécision de Kreattur semblaient palpables alors que son regard se baissait sur ses mains.

Pendant un moment, Harry crut que Kreattur ne lui donnerait pas le pendentif. Pourquoi le ferait-il ? Même s'il appelait Harry « jeune maître », Harry n'était pas du sang des Black. Kreattur n'était vraiment pas obligé d'obéir aux ordres qu'Harry lui donnait. Sirius était la seule personne qui pouvait réellement forcer Kreattur à faire quelque chose et Kreattur le savait. Peut-être que c'était pour cela que Kreattur obéissait à Harry. Il savait que cela perturbait Sirius.

A contrecœur, Kreattur tendit lentement le pendentif à Harry et regarda la main de celui-ci se refermer dessus. Leurs regards se rencontrèrent pendant une courte seconde avant que Kreattur ne disparaisse dans un craquement, laissant Harry seul dans la pièce. Il n'eut pas besoin d'examiner le pendentif plus en détail pour savoir que c'était effectivement le véritable Horcruxe. Il sut en percevant les pulsations que l'objet émettait qu'il y avait au moins quelques sortilèges maléfiques en action dessus. La magie noire s'attaquait à la puissante magie protectrice des gants.

Un bruit de pas pressés retentit près de lui mais Harry ne bougea pas, il resserra même davantage sa prise sur le pendentif. C'était ahurissant de penser qu'il en avait été si proche pendant toutes ces années. Cette demeure avait été le quartier général de l'Ordre du Phénix pendant 3 ans et personne n'avait su, personne n'avait même pensé à regarder. Les recherches avaient été principalement concentrées sur les endroits où Voldemort avait pu cacher les Horcruxes, mais maintenant il devenait évident qu'il y en aurait davantage que prévu. Voldemort avait confié ses Horcruxes à des Mangemorts pour les cacher. Lucius Malfoy avait reçu le journal intime et Regulus s'était vu confier le pendentif. Cela signifiait qu'il restait encore deux Horcruxes qui avaient été vraisemblablement remis à deux autres Mangemorts.

Deux autres Mangemorts parmi les plus fidèles. Cela devrait réduire légèrement les possibilités.

Les bruits de pas s'interrompirent à hauteur de la porte. Lentement, Harry regarda par-dessus son épaule et vit les expressions inquiètes de Sirius et Remus. Tous deux avaient les yeux cernés et semblaient avoir besoin de vacances. La courte chevelure noire de Sirius était emmêlée et on devinait une barbe naissante sur son visage, ce qui, comme d'habitude, démontrait qu'il était trop stressé pour porter attention à son apparence physique. Les cheveux bruns de Remus, légèrement plus courts, semblaient se battre sans conviction contre le blanchiment prématuré entrainé par la lycanthropie. Il montrait également des signes visibles des effets de la récente pleine lune, même si Remus proclamait qu'il allait bien. Le « problème lycanthropie » était connu de tous, mais personne n'abordait jamais le sujet.

« Harry ? » demanda Remus prudemment tout en s'approchant et en s'agenouillant à ses côtés. « Quelque chose ne va pas ? »

Harry ferma les yeux et secoua la tête. « C'est juste plutôt difficile à croire, » dit-il doucement en baissant la tête.

Sirius et Remus échangèrent un regard inquiet en aidant Harry à se relever. Il y avait tellement de choses dont ils n'avaient pas parlé au court des dernières semaines parce qu'Harry voulait à tout prix trouver et détruire les Horcruxes. Harry avait eu besoin de se plonger totalement dans quelque chose pour éviter de penser à tout ce à quoi il aurait dû penser. Il n'avait pas pensé à la mort de Fenrir Greyback. Il n'avait pas pris la peine de penser à ce qu'allaient être les conséquences de cette nuit. Il n'avait pas pris en compte les rumeurs qui se répandaient dans le monde sorcier à propos de lui. Il n'avait rien considéré d'autre que les Horcruxes et Voldemort, pas même son éducation. C'était juste plus simple comme cela.

« Allez viens, petit, » dit Sirius gentiment en accompagnant Harry hors de la pièce. « Allons détruire ce truc et ensuite, nous prendrons un repos bien mérité. Tu sais comment Moony devient quand il se couche trop tard. Les vieillards comme lui ont besoin d'autant de sommeil que possible. »

Remus soupira d'exaspération en les suivant. « Nous avons le même âge, Sirius, » dit-il sèchement. « Tu te rends compte que tu viens de te traiter de vieillard, n'est-ce pas ? »

Sirius leva les yeux au ciel en posant un bras sur les épaules d'Harry. « Donnons-lui raison pour l'instant, » chuchota-t-il tout bas à Harry. « Mais il va bien falloir, un jour ou l'autre, qu'on le mette face à la réalité. »

Harry regarda Sirius en haussant un sourcil mais resta silencieux. Le sujet de leur âge avait été abordé de façon récurrente au cours des années et était un moyen sûr pour débuter une guerre de blagues pour rire un peu. En temps normal, Harry aurait sûrement apprécié l'occasion de rire et de penser à autre chose que la guerre. Mais c'était avant tout ce qui s'était passé, avant que cela ne devienne sa responsabilité de retrouver les Horcruxes.

Les trois sorciers descendirent jusqu'au sous-sol en silence. Essayer de détruire les Horcruxes au Manoir Black était risqué, mais il n'y avait pas d'autre option. Harry refusait de le faire à Poudlard, et le faire autre part était trop risqué. Il y avait suffisamment de protections placées sur le numéro 12 square Grimmaurd pour que personne ne détecte quoi que ce soit sur la magie qui pourrait être libérée. Il était important que Voldemort de découvre pas que ses Horcruxes étaient en danger avant qu'ils soient tous détruits. Nagini ne s'éloignait jamais de Voldemort donc il faudrait s'en occuper au moment où l'attaque contre Voldemort serait lancée.

Le sous-sol était extrêmement sombre et humide. Remus fut le premier à sortir sa baguette et fit apparaitre des bougies allumées dans toute la pièce. La lumière vacillante était suffisante pour que tout le monde débute les préparatifs. Sirius se mit à jeter des sorts de protection et de défense autour de la pièce. Remus fit apparaitre un grand contenant en cristal sur le pilier de pierre au centre du sous-sol. Harry déposa le pendentif dans la vasque puis recula pour sortir trois fioles remplies de différentes potions de la poche de sa veste.

Ils avaient mis au point trois différentes manières de détruire les Horcruxes, dans l'espoir que l'une d'entre elles serait effective. La synergie de potions qu'ils avaient devrait dissoudre le pendentif avant de détruire le morceau de l'âme de Voldemort caché à l'intérieur. Si cela venait à échouer, Sirius et Remus avaient découvert quelques sorts complexes qui pouvaient détruire le pendentif et emprisonner l'âme, leur donnant le temps de jeter les sorts nécessaires pour la bannir dans l'au-delà. Au cas où, ils avaient toujours l'option de réduire en miettes le pendentif par la force pure et simple.

« Tu es sûr d'être prêt pour ça, Harry ? » demanda Remus avec douceur. « Nous pourrions faire une pause de quelques heures et essayer une fois que nous nous serons reposés et que nous aurons mangé. »

Harry fit lentement glisser son regard vers Remus et nota que Sirius avait cessé de lancer ses sorts et écoutait attentivement la conversation. Il savait qu'ils étaient simplement inquiets et refoula le sentiment d'exaspération qui montait en lui. Oui, il était fatigué, mais il était exclu qu'il « fasse une pause » maintenant. « Je vais bien, Remus, » dit-il calmement. « Si vous avez besoin d'une pause tous les deux, je vous en prie, faites-en une. Je peux finir le boulot ici. »

Remus et Sirius échangèrent un regard inquiet. « On ne te laisse pas seul, Harry, » annonça Sirius d'un ton déterminé. « Je pense que Moony veut seulement s'assurer que nous serons capables de réagir à temps si quelque chose ne va pas. Si tu veux le faire maintenant, alors c'est ce que nous allons faire. Par contre, après, tu vas nous écouter, Poppy et nous, compris ? »

Harry hocha la tête sans conviction. Il n'aimait pas ça, mais il n'aurait servi à rien de protester. Du coin de l'œil, Harry vit Sirius lancer encore quelques sorts avant de se placer à ses côtés. Les protections étaient en place. Rien ne pourrait quitter le sous-sol, désormais. Le regard d'Harry se posa sur la vasque en cristal et il expira longuement. « Allons-y, » dit-il, plus pour lui que pour les autres, tout en débouchant la fiole qui contenait la potion bleue.

Sirius et Remus tenaient leurs baguettes prêtes tandis qu'Harry s'avançait et vidait précautionneusement la potion dans le plat. Pendant une minute, rien ne se passa. Le pendentif était simplement là, au fond de la vasque, sous le liquide bleuté. Sirius et Remus s'avancèrent, leurs baguettes pointées sur le pendentif. Harry savait qu'ils s'apprêtaient à mettre en œuvre le plan B et allait sortir sa baguette quand le pendentif commença à se dissoudre.

« Maintenant, Harry ! » dit rapidement Remus.

Harry déboucha prestement la fiole de potion vert et en versa le contenu dans la vasque. Le vert tourbillonna dans le bleu jusqu'à ce que le mélange devienne blanc. C'était le signal qu'attendait Harry pour ouvrir le dernier flacon qui contenait un liquide transparent et le vider lentement. La couleur de la mixture se modifia aussitôt pour devenir d'un gris brumeux et Sirius et Remus commencèrent à agiter leurs baguettes au-dessus de la vasque, marmonnant des mots dans une langue qu'Harry ne comprenait pas. Un bouclier translucide se forma, petit à petit, au-dessus de la vasque et s'étendit jusqu'à toucher le sol, enfermant totalement le récipient et le piédestal.

Pas un mot ne fut prononcé quand le liquide grisâtre commença à bouillonner et à tourbillonner telle une potion ratée. Une forte odeur rappelant les œufs pourris emplit l'air. Harry se couvrit la bouche pour éviter de vomir. Il ne s'était pas attendu à ça. Une fumée noirâtre commença à s'élever, repoussant légèrement le bouclier vers le haut. Harry, Sirius et Remus reculèrent d'un pas alors que la fumée noire se densifiait, repoussant le bouclier de plus en plus haut.

Aussitôt, Sirius attrapa Harry et le poussa derrière lui. « Remus ? » demanda-t-il, hésitant. « Est-ce que c'est supposé arriver ? »

Remus haussa les épaules, désemparé, tandis que le bouclier commençait à vibrer pendant que la fumée l'affrontait. Un son haut perché qui ressemblait énormément à un cri s'éleva. Tout le monde se couvrit les oreilles et fixa la scène alors que le bouclier vibrait de plus en plus. Le sol commença à trembler. Les murs craquèrent. Sirius jeta Harry à terre et le couvrit de son corps. En décalant un peu sa tête, Harry put voir le bouclier émettre une dernière secousse avant de se dégonfler jusqu'à revenir à sa position initiale, à quelques centimètres au-dessus de la vasque.

« C'est fini ? » demanda Harry en se libérant de l'étreinte de Sirius et en s'asseyant.

Remus avança précautionneusement et observa la vasque. Le liquide s'était modifié : de gris brumeux il était passé à un vert boueux mais on voyait aisément que le pendentif n'était plus. La synergie de potions avait apparemment fait son travail mais Harry ne s'attendait pas à un résultat aussi encourageant. Il avait pensé qu'il resterait quelque chose pour prouver que le pendentif avait bien été trouvé et le Horcruxe détruit.

« Je crois, » répondit Remus avec un sourire soulagé tout en agitant sa baguette au-dessus de la vasque, démantelant le bouclier. « Il reste de faibles traces de magie noire, mais rien que quelques sorts de purification ne pourront arranger. » Il commença aussitôt à agiter sa baguette au-dessus du plat en murmurant d'étranges mots que ni Harry ni Sirius ne purent saisir.

Sirius acquiesça en se remettant sur ses pieds et commença à ôter les différents sorts de protection qu'il avait placés. Harry se leva lentement, sans jamais quitter des yeux la vasque et le liquide qu'elle contenait. Il ne savait vraiment pas quoi penser ou dire. Il venait d'assister au « décès » d'un des morceaux de l'âme de Voldemort, le morceau d'âme pour lequel Dumbledore s'était sacrifié. Harry avait pensé qu'il se sentirait soulagé ou même fier d'avoir accompli ce qu'ils avaient prévu de faire pendant cette nuit horrifique.

Au contraire, Harry ne ressentait rien. Il se sentait vide. La tâche avait été effectuée et Harry n'avait plus qu'à réfléchir à ce qui se passait autour de lui ou à se lancer tête la première dans l'étape suivante pour éviter d'y penser. Ignorer le tout était la solution de facilité.

Il savait que Sirius et Remus le forceraient à parler tôt ou tard, mais pour l'instant il avait juste besoin de plus de temps pour permettre au maelström de sentiments qui le submergeait de se calmer un peu. Parler de cette nuit-là rouvrait chez Harry trop de plaies béantes, des plaies dont Sirius et Remus ne connaissaient pas encore l'existence.

Remus agita sa baguette au-dessus du pilier et de la vasque, les faisant disparaître. « Très bien, » dit-il en se tournant vers Harry. « Retournons à Poudlard et annonçons la bonne nouvelle à Minerva. »

Sirius empocha sa baguette et fit signe à Harry et Remus de partir les premiers. Harry lança un dernier regard à l'endroit où s'étaient trouvés la vasque et le pilier, avant de hausser les épaules et de se tourner vers la porte qui menait aux escaliers. « T'es-tu déjà demandé ce que deviennent les choses que l'on fait disparaître ? » demanda Harry avec curiosité en suivant Remus dans l'escalier.

Remus regarda Harry par-dessus son épaule en haussant un sourcil. « Je ne me suis jamais posé la question, » dit-il lentement alors qu'ils atteignaient le haut des marches et avançaient vers la cheminée. « Les objets avaient été invoqués et ont été créés à partir de rien. Je suppose qu'ils sont redevenus du rien. »

« Mais, et le mélange de potion ? » ajouta Harry. « Il n'a pas été créé à partir de rien. Est-ce qu'il est aussi devenu du rien ou est-ce qu'il y a une sorte d'égout sorcier où tout atterri ? »

« C'est un des mystères qui font partie de la magie, Harry, » répondit Sirius avec un sourire en coin, « et ne crois pas t'en tirer à si bon compte. Je sais exactement ce que tu es en train de faire. Tu ne pourras pas nous distraire si facilement. Nous allons avoir une longue conversation une fois que nous aurons tous eu un repos bien mérité. »

Harry grimaça et attrapa une poignée de poudre de cheminette, la lança dans les flammes et les regarda changer du orange au vert. Il lança un dernier regard à ses tuteurs avant d'entrer dans les flammes qui l'enveloppèrent aussitôt. Tout en tourbillonnant, Harry ne réussit qu'à penser à l'inévitable discussion qui allait sûrement être la cause de plus de larmes et de questions qu'Harry ne pouvait en supporter dans la situation actuelle.