Ave, braves lecteurs ! Soyez les bienvenus (ou re-bienvenus) sous ma plume !
J'avais commencé à écrire cette fanfiction Saint Seiya dans l'optique de la présenter à la Saint-Valentin, jour béni où on a décidé de faire fonctionner l'économie capitaliste en usant des merveilleux sentiments humains. Mais voilà, au fil de la construction elle s'est avérée être plus longue et difficile à mettre en place que prévu, alors que je ne vous la fais lire que maintenant.
Comme j'aime bien écrire des petites choses pour chaque fête du calendrier, celle-ci ne devait pas échapper à la règle, quand bien même j'en aie rien à cirer de cette date à la mords-moi-le-nœud et quand bien même j'arrive avec mon travail sérieusement à la bourre. Bah, au pire on dit que c'est pour fêter Pâques avec vous... /PAF/
Et c'est du coup l'occasion pour moi de vous présenter une bonne fois pour toutes de la vraie romance entre Chevaliers, pas juste une allusion à un couple par ci par là. Étant donné que c'est la première fois que je prends foncièrement le parti de l'amour, je ne sais pas du tout ce que ça donne… Vos avis sont par conséquent les bienvenus. D'autant plus que je prends le parti d'un couple qui n'est pas forcément celui attendu et apprécié par le fandom… Mais que voulez-vous, c'est mon OTP, et je l'assume fièrement.
Oh, et il est fort possible que mes chapitres aient une longueur tout à fait inégale. À vrai dire j'aime pas me prendre la tête avec ce genre de choses quand j'ai l'intention de raconter une histoire comme il faut ! ^^'
J'espère que ça vous plaira, en tout cas ! Sur ce, je passe à la conventionnelle présentation détaillée de mon texte, et je vous souhaite bonne lecture !
Informations :
Titre : Apollon et Daphné
Genre : De la comédie, mais du drama aussi, et de la romance sous plusieurs de ses formes, bien évidemment !
Contexte : Post-Hadès
Résumé : C'est la Saint-Valentin au Sanctuaire. Dans une de ses promenades habituelles, visant certainement à fuir toute cette ribambelle désastreuse de couples, Aiolos du Sagittaire va faire une rencontre qui va changer de manière nette sa vision d'une telle journée… Et qu'est-ce que l'amour, finalement ? Fanfic écrite à l'occasion de la St-Valentin 2015, attention, y'a du ship ! Rating T pour le moment. 11 chapitres publiés, fic terminée.
Rating : T pour le niveau de langage vraiment pas très glamour par moments ~
Avertissements : Cette fanfiction mentionne des couples hétérosexuels, mais aussi homosexuels, et elle aborde des thématiques propres à l'amour, chaste comme charnel. Je vous déconseille donc d'aller outre ces mises en garde si vous êtes un homophobe, un lecteur un peu trop prude ou un célibataire aigri qui voudrait à tout prix échapper à l'écœurante guimauve de la Saint-Valentin – en plein mois de mars, allez tout est possible après tout.
Pairings : Oh noooon, j'ai pas envie de les révéler tout de suiiiite… Bon, tout ce que je peux vous dire, c'est que certains sont attendus voire évidents, que d'autres sont de l'ordre de ma propre préférence dans les guerres de ship, et qu'il y en a un qui fait figure d'intrigue principale à l'histoire.
Voilà voilà, bonne lecture ! (comment ça je l'ai déjà dit plus haut ?)
L'heure du déjeuner est largement passée quand Aiolos quitte le cinquième temple du Sanctuaire, et s'étire avec souplesse avant de regarder autour de lui et de prendre un chemin en contrebas pour se promener tranquillement et s'aérer la tête. Pas que ce repas passé avec son frère cadet ait été désagréable, bien au contraire, mais… Mais il ne sait pas trop, il y a des jours comme ça.
Non, des jours comme ça il n'y en a qu'un, et bien évidemment personne ne peut s'empêcher de lui faire remarquer. Comme s'il ne pouvait pas le comprendre tout seul.
Il n'y a qu'un seul jour dans toute l'année où il sent peser sur le domaine sacré d'Athéna une ambiance aussi mièvre, si contrastée de ce que l'on peut voir d'ordinaire parmi les chevaliers. Ce n'est pas tant l'atmosphère qui gêne le Sagittaire. C'est plutôt le fait que tout ceci ne se retrouve qu'un seul jour dans l'année, histoire de bien lui rappeler que ce jour-là est particulier pour lui. Sérieusement, Aiolia et Marin ne peuvent pas s'offrir des fleurs et se faire des bisous d'esquimaux un autre jour que celui-ci ? Milo et Camus, qu'il a croisé tout à l'heure, ne peuvent-ils pas faire une trêve dans leur jeu du « je t'aime, moi non plus » un autre jour, ou même plus souvent ? Quelle invention absurde… Si l'amour est vrai, si l'amour est pur et fort, pourquoi ne pas le célébrer en permanence ? Il n'a jamais vraiment compris le sens de cette journée, et pour cause, il n'a jamais eu personne pour la partager. Ou du moins, il n'a jamais eu de « Valentin » ou de « Valentine ». D'ailleurs, pourquoi cette fête porte le nom d'un Spectre ? Bah, ça ne doit sûrement avoir aucun rapport avec lui. Il n'en demeure pas moins que c'est une drôle de coïncidence…
Tout absorbé par sa question qu'il est, Aiolos ne prête aucune attention à ce qui se trouve devant lui, et il finit par se prendre les pieds dans quelque chose, si bien qu'il trébuche. Quand il retrouve l'équilibre, son regard croise une petite forme face contre terre. Cette forme se meut, puis se redresse, et laisse apparaître un très jeune homme, au teint rosé et à la belle crinière blonde faite d'anglaises. L'enfant se secoue la tête, époussette les épaules de son débardeur blanc puis foudroie le gardien du Neuvième de son regard vert pomme.
- Hé, 'pouvez pas faire attention où vous mettez les pieds, vous ?!
Troublé, le Sagittaire se frotte la nuque.
- Je… Désolé ! Je ne t'ai pas fait mal ? Oh attends, tu as fait tomber ça.
Il pose un genou à terre pour saisir ce qui y était encore, et combien grande est sa surprise lorsqu'il constate qu'il s'agit là d'un carquois ! Il le tend à son propriétaire, qui s'en empare d'un geste rageur et le replace sur une épaule bien trop petite pour soutenir un étui d'une telle ampleur.
- Alors comme ça, tu es un p'tit archer, hein ?
Aiolos se permet un petit clin d'œil au chérubin, qui, une fois sa colère passée, peut mieux scruter son interlocuteur du regard. Son visage rond finit par s'illuminer comme un astre dans la nuit.
- Eh mais j'vous reconnais ! Z'êtes M'sieur Aiolos du Sagittaire ! Wah la vache ! On en croise pas tous les quatre matins, des Chevaliers d'Or comme vous ! Oh attendez euh j'fais un vœu !
- À ce point ? s'amuse le grand grec.
- Voilà c'est fait ! J'ai fait l'vœu d'être aussi fort que vous un jour !
Le chevalier aux flèches d'or rit de bon cœur puis ébouriffe les cheveux du plus petit. Il croirait entendre son frère parler, au temps où… Bah, dans sa première vie en fait. C'est bizarre de se dire qu'on en est à la deuxième, d'ailleurs. Et plus bizarre encore de se dire qu'entre ces deux existences, plus de treize ans ont passé.
- J'espère que tu y arriveras ! Mais dis-moi, petit, tu sais que normalement il ne faut pas déclarer son vœu après l'avoir formulé, sinon ça ne marche pas ?
L'enfant change complètement d'expression et croise les bras.
- Ça a déjà marché !
- Ah oui ? se demande simplement Aiolos en haussant un sourcil.
- Ouais ! C'est moi que j'suis l'plus fort maintenant !
Attendri au plus haut point devant une telle détermination, le Sagittaire rit avec douceur et s'amuse à pincer la joue de son admirateur.
- Haha ! C'est sûr que si tu restes motivé comme ça tu le seras bientôt !
- Tu m'crois pas en plus ?
- Heu…
- Ah ouais ? Tu te moques de mon talent ? Ben tu vas voir !
Complètement hébété, Aiolos a un mouvement de recul, par simple réflexe. Face à lui, le petit garçon se met à tendre la corde de son arc, et pointe une flèche droit sur notre héros. Ce dernier, complètement dépassé par la situation, reste immobile et émet un petit rictus nerveux. Ben mince, ça s'annonce mal tout à coup…
- Tiens ! Prends ça, Sagittaire ! Hha !
Le temps semble s'être suspendu au moment même qui a suivi la vibration de la fine corde sur laquelle la flèche a glissé avant de foncer droit comme une étoile filante vers sa cible – qui elle, bien sûr, n'a pas vu l'utilité de mettre sa Cloth le jour de la Saint-Valentin. Et finalement, ce n'était pas franchement nécessaire. Alors qu'Aiolos a fermé les yeux et attendu que vienne son heure (n'empêche qu'il n'aura été tué que par des gamins, bonjour le prestige), il s'est retrouvé contraint à les rouvrir quand il s'est avéré que rien ne se passe. Quand il recouvre la vue, il constate que le petit n'est déjà plus là. Il jette un regard méfiant à droite, puis à gauche, palpe sa poitrine, n'y trouve rien d'anormal, se plaque les mains contre le visage, bon si ses calculs sont exacts il est en un seul morceau… Mais que vient-il de se passer ?
C'est en regardant plus près devant lui qu'Aiolos trouve la réponse à cette dernière question : par terre git une petite flèche, et, quand il la soulève, il constate qu'elle n'est faite que de mousse. Il se laisse aller à un rire franc en réalisant qu'il a vraiment cru un petit apprenti qui en fait ne faisait que jouer.
Il regarde longuement cette flèche, et, nostalgique, il pense à ses entraînements d'aspirant, quand lui aussi devait s'exercer avec des flèches en mousse, pas du tout maniables car trop légères. Les autres se moquaient de lui, ne comprenaient pas que s'il réussissait à manier celles-ci, bientôt il se servirait de vraies flèches. Puis il y en avait un, dans l'ombre d'un laurier planté non loin de l'endroit où il pratiquait le tir, qui ne manquait jamais de venir le regarder s'entraîner, lutter contre la souplesse de l'objet et tenter de viser juste.
Oui, il y en avait un qui était différent…
De nouveau pensif, notre diadumène des temps modernes poursuit sa balade, en tâchant de rester suffisamment alerte pour éviter de se faire avoir à nouveau. En tout cas, la journée commence bien…