Auteur : Il fiore del male

Titre : Charmeur

Pairing : Ichigo x Aizen

Disclamairs : Ces magnifiques bishonen ne sont pas à moi, ils sont au fantastique Tite Kubo !

Note 1: ….Salut ! Oui je sais, j'ai disparu depuis longtemps. Très longtemps. Le problème ? Longue histoire. Je fais mon retour avec un petit one-shoot ou peut-être un three-shoot, ou même plus lol.

Note 2 : Bonne lecture

Résumé : "Je te fais bander rien qu'avec un regard, t'es puceau chéri ?" Quand un rouquin téméraire et un brun dominateur se rencontrent pour la première fois dans une entreprise, ça pars en sucette. Non seulement il s'y passe des trucs pas nets mais en plus il est harcelé sexuellement par Aizen qui semble vouloir lui démontrer qu'il n'est pas aussi hétéro qu'il le pense. Ce dangereux charmeur l'entraînera dans un monde qui n'est pas le sien: un mélange de plaisirs et de dangerosité. UA/yaoi/violence/humour.

Chapitre 1: Quand beau gosse rime avec sale gosse

_Aaaah !

Belle entrée en matière n'est-ce pas ? Je sais, c'est un peu choquant quand on n' y est pas préparé. Franchement, je ne l'étais pas non plus d'ailleurs.

_Plus fort !

Tu m'étonnes.

_T'aime ça hein, cochonne. J'vais t'en donner t'en fais pas. J'vais tellement te culbuter que tu pourras plus marcher.

Je vous jure que la vie n'en a rien à foutre de notre avis. Si c'était le cas, je ne serai pas là, bloqué dans une armoire à mater ce remix porno version réalité dans ma nouvelle entreprise. Sans rire, c'était même pas bandant. Hein ? Vous ne comprenez pas ? Ouais c'est vrai, j'ai rien expliqué. Bon j'vous fais le topo.

_Fils indigne, dépêche-toi, c'est le jour de ton entretien ! Cria mon paternel pour me réveiller.

Vous me direz qu'il est cool de le faire, qu'il tient à ce que je trouve un job et tout. Moi je vous dirai plutôt qu'il est chiant. Sans rire, qui réveille ses gosses à coup de chaussure, hein ?

Je lui collai mon pied dans la figure, histoire qu'il voit que j'étais réveillé vu que c'était son mode de communication et qu'il goûte lui aussi à une bonne pointure.

Mon père, grand baraqué au teint légèrement mat et aux cheveux noirs se précipita sur le poster de ma mère pour pleurer. Point numéro deux, quel veuf agissait ainsi après que son autorité soit bafoué ? Ah oui, ma mère est décédée depuis que je suis gamin, j'avais quoi ? Neuf ans ? Ouais, c'est ça.

J'ai de vagues souvenirs d'elle. Je me rappelle de son sourire, son parfum, ses cheveux, le genre de femme à épouser quoi.

_Masakiiii ! Notre fils est tellement ingrat. Il sort tard, ne se lève pas pour aller chercher du travail et me bat !

Non sans dec', elle avait trouvé quoi à ce dégénéré pour se marier avec ?

Je pris soudainement conscience que je me trouvais dans le salon. Mince, je m'étais encore endormi en bas. Des couvertures ? Sûrement Yuzu. Je regardai l'heure et senti ma veine pulser.

_Yo ! T'es sérieux quand tu me réveilles à une heure pareille ?

_La ferme ! Tu dois te faire remarquer par ta ponctualité sinon ils ne te prendront pas.

Je roulai des yeux et m'extirpa du ô combien grand et confortable sofa bleu nuit où je me trouvais pour ramper comme un cadavre hors de sa tombe.

Je me trainai jusqu'à la cuisine où Karin finissait déjà son petit-déjeuner et où le mien m'attendait chaudement. J'eu à peine le temps de prendre ma fourchette que Karin me mit une grande claque dans le dos, me faisant perdre ma saucisse et quelques os de mon épaule.

_Bonjour à toi aussi Karin. Ça t'arrive de saluer posément ?

_Arrêtes de faire ta chochotte Ichi-nii, répondit elle avant de quitter la cuisine. Dépêches toi Yuzu, on va être en retard.

Bien que Yuzu et Karin soient jumelles, elles ne se ressemblaient pas. Karin avait les cheveux noirs de notre père et Yuzu ceux de notre mère. Elles semblaient aussi avoir pris leurs caractères. Je massai douloureusement mon épaule. Bourrin va !

Yuzu sorti en courant de la pièce attenante à la cuisine et me salua d'un sourire avant de s'en aller pour rejoindre Karin.

Je terminais mon omelette aux saucisses en remerciant le fait que Yuzu sache cuisiner sinon cette maison se serait écoulée depuis longtemps, et pas seulement sur le plan nutritionnel mais aussi de gestion. Le bordel aurait tellement régné dans cette maison qu'il aurait fallu rentrer par le balcon à un moment.

Je me dirigeai vers ma chambre pour prendre une douche lorsque je sentis une menace. Je me mis sur le côté pour esquiver, attrapa le pied sauté de mon paternel pour le bloquer et le voltigea contre le mur le plus proche pour l'écraser.

_T'es chiant, lui lançais-je.

_Et toi cruel, je t'apportais un costume et regarde comment tu me remercie.

Il en avait de bonnes lui. Je devais me laisser frapper tranquille ?

Je jetais un regard en biais au costume et secoua la tête devant un tel manque de gout.

_Si tu penses que j'vais me balader avec ça…

_A moins que tu aies un costume, t'as pas le choix

Oh que si coco, je l'avais ce choix.

Je m'étais dirigé sans un mot de plus prendre mes vêtements dans l'armoire, étais allé dans la salle d'eau adjacente et avait opté pour un bain froid, histoire de bien me réveiller.

Je regardais mon visage dans le miroir et soupira. J'avais des cernes. J'étais rentré tard et je n'avais pas assez dormi. La faute à qui siouplait ? Qu'importe, ce qui comptait, c'était pas ma tronche mais mes qualités.

Je retournai dans ma chambre, enfilai prestement l'ensemble noir sur une chemise orange dont je laissai les premiers boutons détachés. Je trouvais ça tellement coincé de tous les attacher.

Une fois prêt, je sorti de ma chambre en sautant, le pied vers le visage du dégénéré que j'écrasai et saluai d'un signe de la main.

Arrivé dehors, je commençai à marcher un peu. Et comme je n'avais pas envie de conduire et de marcher, je hélai un taxi qui vint immédiatement vers moi.

_A Las Noches s'il vous plait.

Je sais, vous allez me dire, c'est quoi ce nom pour une entreprise ? Mais je vous dirai que, puisqu'il s'agit du centre d'une immense ligne d'hôtels réputés, ce n'était pas si mal trouvé. Croyez-moi, venant de moi, c'était un gros compliment.

Je surpris à divers reprises le chauffeur me lancer des regards en biais puis quand je lui fis un sourire de prédateur, il rougit fortement en baissant la tête, manquant ainsi de nous faire percuter le poteau. Puisque j'étais arrivé, je payai puis descendis de la voiture. C'était amusant de gêné les timides.

La bâtisse était de plusieurs étages, environ trente, je crois. Toutes les vitres à reflets bleutées étaient légèrement teintées. Un groupe d'adolescentes qui poussaient des cris de…choses inqualifiables attira mon attention. Elles me dévoraient toutes des yeux en gesticulant d'une manière que je trouvais vraiment pitoyable. Ce genre de meufs, jamais dans mon lit. Même celles à gros seins. Wesh, j'ai des gouts plus recherchés.

Je me regardais dans la porte d'entrée qui faisait office de miroir vu son réfléchissement et ne vit rien de si excitant sur moi. J'avais des cheveux hirsutes orangés qui m'avais souvent posé problème parce que l'on pensait que c'était une teinture, un regard ambre dont on disait y lire une flamme excitante, un nez droit, une bouche rosée avec des lèvres pleines et un corps fin, élancé naturellement musclé qui sous-entendais vouloir subir les pires dévergondages. Je me décrivais selon les commentaires de mes amis. Hein ? Oui j'ai des amis. Vous êtes étonnées à cause de mon caractère de merde ? Chéries, vous n'avez encore rien vu.

L'une s'approcha de moi, l'air gêné en me souriant aimablement. Cependant ce que j'y lisais dans ces yeux ne me trompa pas.

Préparation du râteau numéro 1, c'est parti.

_Excusez-moi, vous êtes le nouveau mannequin ?

_Hein ?

Bien joué cocotte, tu m'en bouche un coin là, on me l'avait jamais faites celle-là.

_Eh bien, oui. Votre carrure et votre aura laissait penser que vous étiez un nouveau mannequin de Las Noches puisque l'on ne vous a jamais vu. On se serait rappelé d'un si joli minois.

Et que je te complimente, et que je te rentre dedans.

_Ah, non. Je ne suis pas là pour ça. Je n'étais même pas au courant.

Elle sembla vouloir savoir ce que j'étais venu faire mais elle pouvait toujours rêver. J'étais dans l'un de mes bons jours, alors je pris la peine de lui demander.

_Las Noches n'est pas une compagnie d'hôtel luxueux ?

_Oui, mais récemment, l'un des cadres qui aime la mode, a voulu tenter sa chance et comme les premiers essais sont plutôt réussi, un second département a été créé. Voyez cela comme un éditeur, il y a la partie manga et la partie roman.

_Je vois.

_Pour l'instant, l'entreprise est de trente étages. Mais il se pourrait que si cette nouvelle affaire fonctionne bien, on l'étende pour créer trente étages supplémentaires. Sinon, un immeuble jumeau sera créé.

Je hochai la tête. Elle venait de m'apprendre quelque chose d'assez intéressant quand même. Rien que pour cela, je lui accordai un au revoir et me dirigeai vers l'entrée.

Une fois à la salle d'accueil, je me rendis brutalement compte du silence qui y régnait. C'était insonorisé.

_Waouh soufflais –je. Le proprio doit être un sacré…

_Monsieur Kurosaki ? M'interrompis une rousse aux grands yeux métalliques et à la plantureuse poitrine.

Je me tournai complètement pour lui faire face et acquiesçai.

_Vous êtes attendus dans trente minutes par monsieur Aizen. Voulez-vous un rafraichissant en attendant ?

Aizen ? Le Aizen ? Pourquoi était-ce lui que je devais rencontrer ? On m'avait pourtant dit que le chef de recrutement s'appelait Shinji Hirako. Pourquoi le boss me recevait en personne ?

_Euh, non merci. Je vais plutôt me dégourdir les jambes.

_Bien, je viendrai vous chercher, tenez ce badge.

Je le pris et me dirigeai vers l'ascenseur le plus proche sans savoir où j'allais réellement. De toute façon, qu'importe l'endroit où j'atterrissais, ça me convenait plutôt que de rester là à me faire reluquer par des types visiblement friqué, à l'œil lubrique qui patientaient sur les couteux (ça crevais les yeux) fauteuils en cuir blanc.

D'ailleurs, tout était noir et blanc dans cette entreprise. Même la fille de l'accueil, Inoue Orihime si j'avais bien lu, était tout de noir vêtue. Et puisque mes cheveux était aussi remarquable, je me senti faire tache.

Oh, pas que je n'en ai pas l'habitude hein, mais c'était gonflant.

J'arrivais au 6e étage et je me mis à déambuler dans les couloirs sans réellement savoir où j'allais. J'en profitais surtout pour visiter les locaux, en tout cas de cet étage au moins. Après cet entretien, il faudrait que j'aille à une réunion familiale qui me saoulait déjà. Non mais voyez-vous, les réunions familiales étaient déjà chiantes, de base. Mais celle de ma famille ? Faut voir pour croire. Y'avais même des gens que je ne connaissais pas !

En plus, ils allaient recommencer à me saouler pour une histoire de succession là.

Parce que oui, mon père n'était pas aussi riche où influent que Bill Gates, mais on pouvait les comparer. Lui, son business, c'était dans la médecine. Il avait plusieurs chaines répandus un peu partout et c'était justement parce qu'ils étaient un peu plus dans le genre humanitaire qu'il n'avait pas été encore plus riche.

Il était aussi du genre traditionnel et notre maison de ce style était grande, mais simple. Je lui en remerciai d'ailleurs pour ça. Les effusions d'argent, j'aimais pas.

A force de marcher, j'eus envie de pisser et de me rafraichir, au moins, le rendez-vous ne serait pas écourter à cause de ça. Je commençai alors à chercher les toilettes sans grande réussite.

Je m'arrêtai face à la porte inscrite sexta car je ne parvenais pas à trouver les toilettes et j'en avais assez de déambuler dans ces longs couloirs tout blanc

Je toquai et par manque de réponse, engouffrai ma tête afin de voir s'il y avait quelqu'un qui puisse m'aider.

Pensant que l'occupant était dans la salle voisine, je rentrai.

_Y a quelqu'un ? J'aimerai savoir où se trouve les toilettes.

Aucune réponse.

Je refermai la porte et continuai mon avancé dans ce spacieux bureau bleu.

Je regardai par la baie vitré les passants et soupirai. Il faillait croire que partout ici était insonorisé. Personne ne serait alerté par un cri. Souffrance lente et douleur assurée merci.

À ce moment, j'entendis des pas brusques arrivant vers le bureau. Ou plutôt, quelque chose que l'on frappe contre la porte. Paniqué, je me cachai dans le seul endroit que j'avais proche de moi, c'est-à-dire l'armoire. D'ailleurs, qu'est-ce qu'une armoire foutais là ?

Je m'y engouffrai donc rapidement et piétinai pas mal d'objet. En me cognant la tête au sommet, je dus courber le dos. Charmant endroit n'est-ce pas ?

Juste après avoir fermé la porte, j'entendis celle du bureau claqué et le silence fut vite remplacé par des bruits d'objets que l'on renverse et des grognements. Bienvenue chez les sauvages.

J'ouvris discrètement, juste assez pour observer les protagonistes de ce bazar et je retiens de justesse un cri de surprise.

Savez, chui pas dans le genre facilement impressionnable ou qu'on peut choquer pour un rien.

Mais en entendant les gémissements et les halètement, c'est le classique d'une femme en chaleur avec un homme ayant besoin de se décompresser qui m'est venu à l'esprit. Mais non mes enfants, sous mes yeux se trouvait deux hommes. Oui, oui. Comment ? Tant mieux ? Petites perverses.

Ne croyez pas que je sois homophobe non, chui plutôt du genre à m'en foutre du cul des gens plutôt. Savoir et imaginer étaient une chose, mais voir la chose en était une autre.

Je regardai l'homme au gabarit plus imposant, aux cheveux bleus électriques tout comme ces yeux, empoigner les cheveux noirs du plus mince, un type à la peau laiteuse et aux grands yeux émeraudes. Il s'enfonça d'un seul coup en lui avec un sourire de psychopathe.

_ Aaaah !

Voilà, maintenant vous savez tout. Je m'étais bêtement fourré dans cet armoire et j'étais contraint d'y rester jusqu'à leurs sorties. S'ils sortaient !

Le gars aux yeux verts, face contre le bureau s'y accrochai comme un forcené et tentait d'étouffer ces cris de plaisir.

_J'veux t'entendre Ulquiorra, gronda le bleuté, accompagnant sa demande d'un coup de rein plus fort.

Je vous en prie, ne vous gênez pas pour moi.

Détachant mes yeux du sexe plutôt imposant du bleuté et des fesses de Ulquiorra, je reportai mon regard sur l'expression des deux types. Le dominant semblait être porté d'une rage a déversé, il avait les yeux fous, sa respiration était saccadé et des gouttes de sueur traversait son torse et ses abdominaux. Il enserrait la taille de son amant avec force et ces coups de butoir semblaient être plus forts à chaque fois.

Bon courage pour t'asseoir coco.

Il secoua la tête et mordit Ulquiorra qui poussa un cri mêlé de plaisir et de douleur. D'ailleurs, ses yeux embués de larmes, sa bouche ouverte qui cherchait désespérément de l'air et qui ne cessait de laisser s'échapper des bruits indécents montraient son état de pensée.

_T'es à moi. T'entends ? A moi et à personne d'autre.

Rien que ça.

_Oui, entendis-je souffler Ulquiorra.

_Dis le plus fort !

_Oui Grimmjow !

Il se retira, souleva son amant, l'embrassa avec voracité en l'empalant à nouveau. Le noiraud passa ces jambes autour de la taille de Grimmjow et passa ces bras autour de son cou pour qu'ils soient encore plus proches.

Même moi en tant que hétéro je devais l'avouer. Ils étaient sexy, ils étaient chaud et ils pouvaient donner chaud et envie de baiser à n'importe qui. Mais moi, ça, c'était pas mon délire. Des femmes pourtant très séduisante avaient galérer pour me plaire ou me donner une érection. Quoi ? Non putain, je n'étais pas frigide. Je n'avais juste pas encore trouvé la personne qui me ferait bander juste en un regard.

Un long râle échappa des lèvres des deux hommes et par la semence blanchâtre que je vis s'échapper des fesses d'Ulquiorra qui subissait les derniers effets d'un orgasme, je sus qu'ils avaient fini. Ils s'embrassèrent puis Grimmjow se retira et posa son amant sur son bureau.

Le noiraud lui caressa tendrement le visage et passa sa main dans les cheveux de l'homme qui l'avait fait jouir

_J't'aime Ulqui.

Comme c'est chou.

_Je t'aime aussi Grimm. Mais tu ne peux pas te dresser contre lui.

_Faut qu'on se barre d'ici. Pour l'instant il te fait des sous-entendus et te regarde mais bientôt il voudra te peloter et te mettre dans son lit. Et ça, c'est hors de question !

_Je sais, mais on ne peut pas encore partir. Tu sais que je dois la protéger.

_Dépêches-toi alors. Sinon je le bute.

Là, j'y pigeai plus rien. C'était quoi le délire ?

Les deux hommes se rhabillèrent, nettoyèrent rapidement la pagaille qu'ils avaient mis et s'apprêtèrent à sortir quand mon portable sonna.

Merde !

_Qui est là ? Grogna le bleuté.

Personne eussè-je envie de dire.

Le maudit appareil continua de sonner et quand je réussi à rejeter l'appel, c'était trop tard. Keigo, j'vais te niquer ta race.

Grimmjow avait ouvert les portes de ma cachette et me souleva sans ménagement.

_T'es qui connard ?

Bel accueil

_Un perdu, répondis-je.

_Tu es là depuis quand ? Demanda Ulquiorra qui avait revêtu un visage impassible.

Beau contraste avec son visage de quelques minutes.

_Juste avant votre entrée fracassante.

_Qu'est-ce que t'es venu foutre la ? Gronda Grimmjow.

_Je te l'ai dit, je me suis perdu. Maintenant lâches moi, ordonnais-je en enlevant ses mains de ma chemise.

_Tu t'es perdu ?! Tu te fous de moi ? T'es un espion ?

Le délire.

_Oh tu me fais chier. Tu crois qu'un espion se serait fait prendre comme ça ? Je suis nouveau, merde.

_J'ai entendu parler d'un nouveau. Ichigo Kurosaki c'est ça ? Demanda Ulquiorra.

_Ouais, je regardais ma montre. D'ailleurs faut que j'y aille.

_Tu crois vraiment que j'vais te laisser partir comme ça ?

On toqua à la porte et après la permission, Inoue arriva et s'inclina respectueusement.

_Pardonnez mon intrusion. Kurosaki-san, il est l'heure.

_T'as pas le choix, répondis-je à Grimmjow avec un clin d'œil.

Il serra les poings mais je m'en foutais.

_Tu cognes, j'te nique.

Simple clair et précis.

Je me dirigeai vers Inoue et la suivit me silence, les mains dans les poches, pensant à ce que j'avais entendu. Que devais-je y penser d'ailleurs ? Je n'y avait pas saisi grand-chose mais l'agressivité de Grimmjow appuyait l'impression que c'était important et dangereux.

Je sorti de mes réflexion en entendant la jeune femme me parler.

_Dans le plaisir de vous revoir, monsieur Kurosaki.

_Euh, merci.

Je ne lui retournai pas sa phrase parce que je ne le pensais pas. Je ne disais que ce que je pensais. Et d'accord c'était de la politesse, mais la politesse rentrait dans l'hypocrisie. Euh ! S'il vous plait ! Regardez les lettres de motivation par exemple, y a pas photos.

Je m'apprêtais à toquer quand une voix me fis signe d'entrer.

Je restais dehors un moment, prenant conscience d'un truc.

Comment Inoue m'avait retrouvé ?

J'ouvris la porte et entrait en refermant derrière moi.

L'homme décolla les yeux de son MacBook et les releva vers moi. Il portait un costume blanc sur une chemise violette, Ses yeux chocolat étaient derrière des lunettes et ses cheveux châtains étaient légèrement en bataille.

Première impression ? Pas mal, pas mal du tout.

Je secouai la tête en m'entendant penser. Traumatisme et séquelles de la vision homosexuelle de tout à l'heure ? Sûrement. Non, non s'il vous plait, on se calme. Ce n'était pas de la mauvaise foi.

Je m'approchai et restai debout, une main dans la poche, l'autre sur la chaise.

L'homme se cala dans son fauteuil et me fit signe de m'asseoir.

Après être resté debout dans une armoire à regarder des gars se frotter l'un contre l'autre, mon cul avait besoin de repos.

Je m'asseyais et ne put retenir un soupir en sentant le moelleux sous mes fesses.

_Content que ça te plaise.

Chaude, grave, profonde, telle était la voix qui m'arracha un frisson pour la première fois de ma vie.

Mine de rien, à vingt-trois ans, j'en avais vécu des trucs. Ca me surpris tellement que je ne releva pas le tutoiement.

_Bonjour Aizen-san.

_Bonjour Ichigo.

La façon dont il avait prononcé mon nom me fit plisser les yeux.

_Ce n'est pas à prendre au premier sens du terme.

_Pardon ?

_Mon prénom. C'est plus « courageux » qu'il signifie que « fraise ».

_Je pense que » fraise » te va très bien. Tu m'a l'air bien appétissant, chuchota-t-il avec un fin sourire.

Je collai mon dos contre le fauteuil et croisai les bras.

Chai pas à quoi il s'attend en disant ça, mais y a intérêt à ce qu'il n'y compte pas trop.

_On est là pour parler de boulot ou de mon prénom ? Lâchais-je agacé.

Cela eut l'air de lui plaire.

Il ferma son MacBook, retira ces lunettes et passa une main dans ces cheveux qui restèrent figés en arrière, seule une mèche rebelle se posa sur son front.

Il releva les yeux vers moi et les ancra dans les miens.

Qu'est-ce qu'il était beau ! Ne puis-je m'empêcher de penser.

Seconde gifle. Ouais mesdames, on se calme toujours, siouplait.

Il posa son visage sur son poing, toujours en me regardant d'une manière qui commençait à me gêner fortement.

_Pourquoi pas des deux ?

_Je trouve que mon prénom est un sujet futile.

_Moi intéressant. Ichigo. Qu'est ce qui t'as donné envie de travailler pour moi ?

Je fronçai les sourcils.

_En postulant ici, Aizen-san, je ne pensais pas à vous. Juste à travailler pour gagner de l'argent

_Donc c'est l'argent qui t'intéresse ?

Franchement, tu pensais que c'était toi ?

_J'ai mon diplôme d'expert-comptable, commençais-je.

_Le meilleur de ta promotion en plus, m'interrompit-il.

_Ouais, mais c'est votre annonce disant que vous en étiez à la recherche d'un comptable qui m'a fait postuler ici.

_Où as-tu postulé d'autre ?

En quoi ça te regarde ? C'était une manière de dire qu'il ne m'acceptais pas ?

_Nulle part. Qu'ici, répondis-je néanmoins.

_Pourquoi ?

_Parce qu'il n'y avait que cette annonce, répondis-je excédé.

Sérieux, pourquoi toutes ces questions ?

Aizen ferma les yeux, sembla réfléchir puis souris malicieusement.

Putain de beau gosse !

_Jusqu'à quel point veux-tu cette place ?

_Hein ?

_Je reformule ? Bien. Es-tu prêt à baiser avec moi pour cette place ?

_Va te faire foutre Aizen, dis-je en me relevant.

Ouvertures des hostilités. Un partout, balle au centre.

Ils étaient tous à cran sur le sexe ici ou quoi ?

_Je ne t'ai pas autorisé à te lever.

_Comme tu peux le constater, je me passe bien de ton autorisation.

_Ne fais pas ton sale gosse Ichigo, dit-il en se relevant.

Le sale gosse t'emmerde, tchip.

_Écoute beau gosse. J'ai dû postuler au mauvais endroit donc je rectifie le tir et je me casse. Si t'as pas reconnu mon nom de famille, j'vais au moins t'éclairer. Si J'veux bosser, c'est pas du tout par besoin, plus pour m'occuper. Donc maintenant t'arrêtes de me suivre et tu laisses le sale gosse se barrer.

_Oh, susceptible ? Demanda-t-il l'air de s'amuser.

Légèrement sur les bords, ouais.

J'ouvris la porte mais une grande main la referma aussi sec. Je senti le souffle chaud Aizen dans mon cou, et son parfum emplit mes narines. Il sentait bon ! Une sorte de fragrance acidulée. Sa présence à quelques centimètres de moi et cela suffit à déclencher mon alarme incendie dans ma tête.

Danger ! Danger !

Je m'abaissai rapidement pour échapper à l'étreinte qu'il fit au vide et plongeai sur le côté droit afin de m'être de la distance entre nous.

_Yo, tu veux vraiment aller en tôle pour viol ?

_Le viol, c'est lorsqu'une personne n'est pas consentante.

Sans blague ?

_J'ai l'air consentant moi ?

Aizen arqua un sourcil et ses yeux fixèrent mon entrejambe.

_Ton corps, oui en tout cas.

Je glissai mon regard et écarquillai les yeux face à la bosse. Je ne m'étais même pas senti durcir, tant il avait occupé mon attention.

_Pas possible, chui pas gay.

Un rire moqueur emplit doucement la salle de couleur caramel et blanche.

_Pourtant c'est pas ce que je vois, rétorqua-t-il en avançant un félin vers moi.

Sûr de lui et gracieux en plus, le bel enfoiré.

_Sincèrement, je l'ai toujours dit, je préfère crever que de me faire violer.

Il ne sembla pas comprendre et je me précipitai vers la baie vitré pour lui faire un dessin.

J'ouvris la baie qui menait à un balcon assez large où l'on semblait y prendre le thé et regardai au-dessous de moi. Putain les mètres.

On devait être au 29e étage, non ?

Je me mis sur le balcon et regardai Aizen.

Il s'était arrêté, l'air fermé et mécontent.

_Je te dégoûte à ce point ? Demanda-t-il en passa une main dans ses cheveux.

J'aimerai bien les toucher, moi aussi. Stop !

_T'es beau gosse, mais plutôt minable pour mettre les gars dans ton lit.

Aizen pouffa de rire.

_C'est la deuxième fois que tu dis me trouver beau.

Je fronçai les sourcils.

_Ce sera bientôt la dernière.

Il croisa les bras et me jeta un air de défi, l'air de me dire de sauter si j'en avais les couilles.

Mec, tu me connaissais mal. J'en ai des couilles et j'ai rien à perdre.

_J'ai pour principe de ne jamais céder au chantage.

La belle affaire.

_Bye beau gosse, dis-je en me laissant aller en arrière.

Lorsqu'il vit mon corps se pencher et mon sourire arrogant, il sembla comprendre que je ne bluffai pas.

Je bluff jamais, mec.

_Ichigo ! Hurla-t-il.

Il tendit la main, mais c'était trop tard.

Il vit mon sourire et je fermai les yeux, sentant mon corps prendre de la vitesse. J'allais crever. Comme un con, écraser au point que ma pastèque de tête soit méconnaissable et qu'on doive tout ramasser à la petite cuillère. Je n'aurai pas dit adieu à ma famille ou à mes amis. Rien. Je partais aussi brutalement que maman était partie.

Tant mieux, j'en avais marre de cette vie.

_Ichigo !

Voilà le chapitre 1 de 14 pages! J'attends vos commentaires, ne mettez pas juste en favori, faut commenter pour que je puisse savoir ce qu'il y a de modifiable ou pas... Même ceux qui n'ont pas aimé l'histoire, commentez, ça me fera progresser, histoire de ne pas partir comme des voleurs. D'ailleurs Vous voulez une suite ou pas ?