Pairing : Thomas x Newt

Type : One-shot

Contexte : /!\ SPOILERS /!\ (pas de grands spoilers très importants, mais spoilers quand même ^^). Se passe au début du tome 2, lors de leur dernière nuit tranquille avant de passer le transplat pour la phase 2 des épreuves.

Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à James Dashner.

Bonne lecture ! :D


« Fais-moi oublier »

Après un couple d'heures de sommeil, Thomas se réveilla dans un sursaut. Passant sa couverture au-dessus de sa tête, il tenta de se replonger dans ces rêves qui lui révélaient des fragments de son passé. En vain.

Alors il s'assit au bord du lit, et frotta son visage. C'est à ce moment-là qui remarqua le faisceau de lumière qui émanait de la porte des douches entrouverte, son regard balaya le dortoir des garçons. Il lui fallut peu de temps avant de deviner qui manquait à l'appel, il fixa un moment la couchette vide. Il savait très bien qui dormait là.

Peut-être que si ça aurait été un autre blocard, il ne se serait pas levé.

S'appliquant pour faire aucun bruit, Thomas marcha jusqu'à la salle de bain, à travers les ronflements de ses camarades. Il entra dans la grande pièce blanchâtre, et c'est après avoir fait quelque pas qu'il le vit.

Les deux mains appuyées sur l'un des lavabos, Newt était concentré sur la bonde de l'évier. Il portait simplement son bas bleu ciel qu'on leur avait distribué. Thomas se plaça derrière lui, il ne put se retenir de scruter les traits de son dos avant de prendre la parole :

- Va te coucher Newt, on aura besoin de force pour demain.

- Je n'y arrive pas Thomas. Si tu savais comme j'ai la frousse.

Et c'était plus que vrai, le brun l'avait compris rien qu'au ton de sa voix, on sentait que la peur lui tenaillait les entrailles et enrouait sa voix. Newt était terrifié par les évènements qui allaient venir, comme Thomas.

Comme tous les autres.

Thomas voulait tellement partir loin de tous ce plonk, et il était certain que c'est que Newt souhaitait aussi, plus que tout autre chose. Et pour la première fois, Thomas se laissa aller à ses envies, comprenant que ça sera sa dernière chance pour le faire. De manière spontané, il se colla au dos de Newt, passa ses bras sous les siens, pour lui aussi pendre appuis sur le lavabo. Le blond ne tenta pas de se dégager, au contraire il bougea légèrement les bras pour faciliter l'étreinte, lui aussi avait cerné plusieurs choses.

Il frissonna lorsqu'il sentit les lèvres brûlantes de Thomas déposer des baisers sur sa nuque, et ensuite dans ses cheveux blonds. Il ferma les yeux, puis commença à savourer cette douce chaleur envahir chaque parcelle de sa peau. La bouche de Thomas se perdit entre les omoplates de Newt.

Thomas prit l'initiative de presser encore plus Newt au lavabo en donnant des coups de bassins dans de lents va-et-vient, réveillant ainsi à tous les deux leurs entre-jambes dans une bouffée de chaleur ardente. Thomas posa son menton sur l'épaule de son second. Les gémissements emplis de désir des deux jeunes hommes résonnèrent dans la salle de bain. Imbriqués l'un avec l'autre, Newt se soumit au rythme des balancements du brun qui allongé son cou pour mieux l'entendre gémir.

Ils n'étaient même pas surpris par la tournure des évènements. Comme si après tout ce temps passé à se chercher du regard, à être consumé par la voix de l'autre, et à lancer des appels de détresse, ils savaient que ça finirait un jour ou l'autre par arriver.

Mais lorsque que la friction de leurs vêtements se fit trop empressée, un bruit sourd les stoppa net dans leurs mouvements. Ils comprirent qu'un blocard était tombé de son lit quand ils entendirent des jurons étouffés à l'intérieur du dortoir.

Thomas s'était automatiquement éloigné de Newt, qui tentait de se calmer avant de se retourner vers ce tocard qui avait le don d'affoler ses sens et d'accélérer son rythme cardiaque. Leurs yeux sombres s'accrochèrent (even more stares, gnié) ils se dévisageaient sans rien dire comme s'ils comparaient les alternatives qui s'offraient à eux. Newt fût le premier à détourner son regard, il frotta ses doigts contre ses lèvres dans un moment d'hésitation.

Il finit par partir en direction de la porte, en passant devant Thomas, il le surprit à attraper deux de ses doigts et l'embarquer avec lui en dehors de la pièce. Le brun, ébahis, le suivit sans poser de question. Thomas traversa le dortoir pour la deuxième fois de la nuit. Dans la pénombre, il lançait des regards anxieux autour de lui, de peur qu'un garçon se réveille et les découvre main dans la main, allant se cacher à l'abri des regards pour assouvir leurs désirs depuis trop longtemps enfouis. A quelque pas de la porte ils sursautèrent en entendant : « Ou vous allez tous les deux ? ». C'était Minho à moitié réveillé. Newt répondit sans prendre la peine de s'arrêter, ni de le regarder : « Fermes-là Tocard ». Thomas sourit, et cela n'était pas arrivé depuis longtemps.

Après avoir passé le réfectoire, les deux jeunes hommes s'engouffrèrent dans le dortoir de Teresa, ou plutôt d'Aris. Newt laissa Thomas rentrer en premier en le poussant doucement dans le dos du bout de ses doigts. Il rentra en suivant et s'adossa contre la porte. Les mains dans le dos, il s'adressa à l'autre blocard en fixant le mur à sa droite : « On est tranquille ici ». Il gardait son sérieux et son ton ferme de second, ce qui était assez étrange vu la situation. L'observant du coin de l'œil, il vit Thomas s'approcher de lui. Ce dernier plaça ses main des deux côté du visage de Newt, assez éloignées de sa tête cependant, et se pencha sur lui avec une lenteur calculée pour poser son front contre le sien, tous deux fixés la moquette (ça serait bête de loucher à un moment pareil, gnié).

Dès lors, une sorte de jeu débuta. Comme depuis leur première rencontre, ils se cherchaient, s'appelaient silencieusement, espérant que l'autre fasse le premier pas afin de partager ensemble, toutes leurs cruelles envies. Toujours les mains dans le dos, Newt chatouillait le nez de Thomas avec le sien. A chaque moment ou leurs lèvres se frôlaient, ils sentirent un frisson de plaisir les parcourant de la tête aux pieds. N'y tenant plus, Thomas perdit la partie. Il s'arrêta de respirer et embrassa le gagnant.

A cet instant précis, les deux garçons sentirent un millier de papillon s'envoler dans le creux de leurs ventres.

Satisfait, Newt mit ses mains dans le cou du brun qui lui caressait ses cheveux dorés. Il se sépara de Thomas un instant et colla sa joue contre la sienne, son regard s'abaissa sur son cou, avec les mots terrifiants : « Propriété du WICKED. Groupe A, sujet A2. A tuer par le groupe B. »

Soudain une vague de colère s'empara du second, en désespoir de cause il frotta ses doigts contre les lettres noires, en espérant effacer ce destin atroce qu'elles annonçaient. Sans aucun succès. Il perçu ce goût affreusement amer qui noue la gorge à vous en faire gémir.

Thomas sentit Newt trembler contre lui, il croisa un moment son regard. Ses yeux étaient rouges sous ses sourcils durement froncés, non de tristesse mais de colère, de frustration et de fatigue. Son ami (et plus) était fatigué de ces questions sur le WICKED qui faisaient fulminer son cerveau, fatigué par ces variables, fatigué d'être un rat de laboratoire.

Thomas prit son visage en coupe et captura ses lèvres, il voulut aspirer tout ça, ne plus le voir ainsi. Alors qu'il caressait les joues de Newt de ses pouces. Une voix rauque se libéra entre deux baisers : « Fais-moi oublier ».

La bouche entrouverte, Thomas s'immobilisa, choqué par ces trois mots qui sonnaient comme une supplication. C'est à ce moment qu'il s'inquiéta réellement car ça ne ressemblait à aucun point à Newt. Devant la paralysie du Thomas, l'autre blocard parsema sa mâchoire et sa clavicule de baisers humides. Transporté par un mélange de fureur et d'excitation, il descendit ses mains et entreprit de déboutonner le pantalon de Thomas. Une sonnette d'alarme réveilla ce dernier, et il stoppa vivement les mains de Newt. Il lui demanda en suivant : « Tu es sérieux ? ».

Comme réponse, on l'embrassa à pleine bouche dans un baiser brutal et urgent. Puis Newt lui mordit la lèvre comme pour le punir de ne pas lui donner ce qu'il souhaitait. Thomas grimaça et lança un cri de douleur qui s'étouffa dans la bouche de Newt. Ce dernier s'exprima, avec un ton plus autoritaire cette fois-ci : « Fais ce que je te dis Tommy ». Contraint, Thomas répondit à la violence par la violence. Si c'est que Newt voulait, alors il lui donnerait. Il lui donnerait tous.

Il empoigna les cuisses du blocard et le souleva. A présent coincé entre le buste du brun et la porte, Newt sentit enfin son sang bouillonner. Il croisa ses avant-bras derrière la nuque de Thomas, leurs lèvres ne s'étaient pas quittées. Malgré l'air qui manquait, Thomas s'efforçait à respirer par le nez afin de ne pas être séparé de sa « colle ».

Thomas glissa à son l'oreille : « Accroches-toi ». Puis il le décolla du mur pour le transporter jusqu'à la couchette la plus proche, il l'avait simplement assit au bord du lit, et à la grande surprise de Newt, Thomas s'agenouilla devant lui.

Au début, Newt l'avait regardé d'un air interrogateur, mais l'ex-nouveau l'ignora. Celui-ci était trop occupé à embrasser avec gourmandise son bas ventre qui se creusait à chacun des contacts avec sa peau. Sur la demande du blond, Thomas retira son haut.

Soudain tout alla très vite. Thomas déboutonna le pantalon de Newt et lui enleva à la hâte, tandis que ce dernier fît mine de protester en l'appelant par son surnom. Cependant l'envie de Thomas était trop imposante, à présent il ne pouvait plus faire machine arrière. Il posa ses lèvres sur l'intérieur de sa cuisse et les fît glisser vers son entre-jambe. Newt sentit comme une bestiole ardente grignoter son estomac. Sans crier garde il plongea le membre de Newt dans sa bouche, qui fît émettre un gémissement plus que séduisant de la part de l'ainé.

Thomas commença avec une lenteur déconcertante de va et viens, il s'appliqua au mieux en s'agrippant aux hanches de Newt, qui n'arrivait déjà plus à avoir une respiration régulière. Une certaine honte l'obligea à plaquer sa main contre sa bouche, ce qui embêta Thomas car il aimait entendre ses gémissements, surtout si c'était lui qui les provoquait.

Newt ferma les yeux au moment où son vis-à-vis accéléra le rythme. Les dents de thomas lui envoyaient des décharges électriques dans le corps à chaque fois qu'elles râpaient sur son excitation. Il se plia en deux tant le plaisir était intense, sa tête n'était plus qu'à quelque centimètres de celle du brun, sa main libre vint s'introduire dans ses mèches noirci et les caressa fébrilement.

Si Thomas aurait pu voir les orteils du blond se recroquevillés sur eux-mêmes, et ses muscles se contracter violement, il aurait compris que la fin était proche. Newt aurait voulu le prévenir, mais c'était à peine s'il pouvait s'oxygéner correctement. Sous ses caresses, Newt était à deux doigts de l'asphyxie.

Surpris, Thomas s'étrangla maladroitement avec le liquide qui s'écoulait maintenant dans sa bouche. En le voyant tousser, Newt s'excusa en bégayant. Comme réponse, le blocard brandit le pouce, et mit son autre main devant la bouche comme pour dissimuler ses raclements de gorge.

Pendant les plusieurs minutes de répit qui laissa à Newt, Thomas en profita pour se débarrasser du reste de ses vêtements, puis il revint vers l'autre homme en le poussant sur le torse, l'incitant à s'allonger sur le lit. A présent bien installés au milieu de la couchette, Thomas s'étala de tout son long sur le corps de son second en écrasant ses lèvres contre les siennes.

En sentant le corps brûlant onduler et se presser au-dessus de lui, Newt sentit la flamme de son désir se réanimer. Son bassin se soulevait et se rabaissait, cherchant un peu plus de plaisir. Quant à Thomas, il ne pouvait s'empêcher de mordiller la peau pâle et douce de Newt, que ce soit son cou, sa mâchoire, ses doigts fins, il le voulait tout entier. Rien que pour lui.

Bien vite, leurs ébats devinrent plus brutaux, sauvages, passionnés. Laissant évacuer toutes leurs craintes accumulées depuis leur réveil dans cette foutue boîte, et toutes leur frustration retenu depuis leur rencontre. On pouvait clairement dire que les deux hommes se déchainés l'un sur l'autre

La fureur, l'excitation, l'impatience, le plaisir, l'effroi, toutes ses émotions se mélangeaient dans leurs esprits embrumés. Le visage de Thomas s'était assombrit, il dévorait Newt du regard comme ce n'était pas permit, Newt déglutit, il avait presque peur. Mais Thomas savait comment s'y prendre pour ne pas faire fuir son partenaire, les cheveux en bataille il alternait geste tendres et gestes brusques, ce qui rendait fou Newt qui se mordait la lèvre jusqu'au sang, engloutit par ce plaisir cuisant. Thomas savait parfaitement le faire gémir.

Dominant de moins en moins ses gestes et ses envies, Thomas s'agitât, essoufflé, il écarta et souleva les cuisses fines de Newt qui comprit rapidement la suite des évènements. Il fixa Thomas à quelque centimètre au-dessus de lui, ce dernier s'immobilisa en lisant la peur et la panique dans les yeux caramel de son amant, il ne savait plus trop quoi faire. Il hésita quelque secondes et s'approcha lentement du visage du blond, il posa ses lèvres sur les siennes de la manière la plus douce possible. L'apaiser, il devait absolument l'apaiser.

La peur de Newt s'atténua peu à peu, mais il n'était pas dupe, il savait très bien ce que Thomas était en train de faire : l'amadouer. « Le calme avant la tempête » se dit-il. D'un coup il sentit une vive douleur dans son bassin qui se propageait toute au long de sa colonne vertébrale. Thomas le pénétrait. Il avait succombé à l'impatience, à son envie de le prendre, et il ne l'avait même pas préparé pour ça. Plus il s'enfonçait en lui plus Newt grimaçait, il détourna la tête, ne pouvant même plus se concentrer sur leur baiser, Newt s'agrippé à la nuque du brun en tremblant.

Après quelque mouvement en lui, Newt geignit : « Tommy, tu me fais mal ». L'interpellé du faire un effort monumentale pour s'immobiliser. Le corps contracté il colla sa joue contre celle de Newt qui le remerciait mentalement de s'arrêter pour lui laisser le temps de s'habituer.

Après un moment de pure torture, Thomas serra tellement la mâchoire qu'elle craqua. Il chuchota à l'oreille du blocard, la lèvre chatouillant son lobe : « Désolé ». Newt s'apprêtait à lui dire que ce n'était pas grave, mais lorsqu'il ressentit Thomas bouger en lui, il comprit qu'il ne s'était pas excusé pour ce qu'il lui avait fait, mais pour ce qu'il allait lui faire.

Thomas ne contrôlait plus la puissance de ses coups. Quant à Newt, il ne contrôlait plus ses cris. Thomas était conscient qu'il abusait de Newt, oui « abusait » était le mot le plus juste, et l'entendre souffrir lui serrait le cœur, mais il n'était plus maître de ses gestes, seulement esclave de son désir, et de son attirance infernal pour Newt.

Le blond tentait tant bien que mal de l'appeler, le repousser avec ses mains contre son buste, mais Thomas se faisait insistant, et n'hésitait pas saisir ses mains et les ramener près de la tête de son propriétaire. Alors que Newt allait lui hurler de toute arrêter, sa respiration se coupa, Thomas venait de toucher en lui, quelque chose qui muait sa souffrance en plaisir intense. Le brun remarqua ce changement d'expression, les paupières mi-closes, il sourit franchement. A présent Newt pourra profiter autant de lui de la situation. Il lui suffisait de frapper encore dans cet organe de plaisir. Et c'est qu'il fît, Thomas accéléra et tapa encore plus fort.

Alors que quelques secondes avant, c'était trop pour Newt, maintenant ce n'était plus assez. Avec la sueur, ses mèches se collait sur ses tempes, il accompagnait les balancements de Thomas avec son bassin, et l'embrassait fougueusement. Les deux hommes se contractèrent une ultime fois. Newt sentit quelque chose arriver très vite, qui le foudroya sur place, lui arrachant un dernier cri de plaisir.

Il crût que sa tête allait exploser. Puis une bulle de bien-être et de plénitude les entoura tous les deux. Thomas se retira et écrasa Newt de tous son poids, totalement épuisé.

La vue parsemée de point blanc, Newt prononça faiblement : « Tommy tu m'écrases », mais le garçon ne bougea point, il avait l'air inconscient. Alors il rassembla ses dernières forces pour dégager le corps du brun, puis à son tour, il sombra dans l'inconscience.

oOo

Newt fût tiré du sommeil par de légers ronflements tout près de son oreille. Il ouvrit les yeux, encore à moitié endormie. Il ne se rappelait pas qu'ils se soient couchés dans cette position. Thomas était collé à son dos, aucun des deux ne s'étaient rhabillés. Le nez du brun était enfouit dans ses cheveux blonds, et un de ses bras lui entourait la taille. Newt pouvait sentir les lèvres chaudes de son Tommy sur sa nuque, et le souffle profond qu'elles dégageaient, mais aussi les pieds froids contre ses mollets. Thomas avait surement dû se réveiller un peu plus tôt que lui et l'avait enlacé de la sorte pour se rendormir. Même si il ne l'avouera jamais, cette attention lui réchauffa le cœur.

Newt avait depuis longtemps remarqué que Thomas marmonné des choses incompréhensibles dans son sommeil. A présent il le maudissait pour ça. Les lèvres de Thomas le chatouillées terriblement à chaque fois qu'elles bougées inconsciemment contre sa peau, lui donnant des frissons incontrôlables. Enfin elles finirent par s'immobiliser, et Thomas reprit sa respiration profonde et régulière.

Pour éviter de penser à ce qu'il se passerait dans quelques heures et à ruminer, Newt se concentra sur la respiration du brun qu'il pouvait sentir non seulement sur sa nuque mais aussi avec la pression qu'exerçait son torse dans son dos. Il s'amusa à caler sa respiration à la sienne. Contre toute attente, ça l'aida à se rendormir.

oOo

Thomas émergea lentement, il sourit lorsqu'il vu la personne qu'il aimait tant, toujours dans ses bras. Il se détacha de Newt à contre cœur pour voir l'heure sur sa montre digitale. Il était 3h50 du matin, dans deux heures et dix minutes ils devaient être prêts pour passer le transplat. Thomas reposa mollement son bras sur l'oreiller.

Lorsqu'il vit le dos nu de Newt devant lui, il ne résista pas à la tentation de poser le revers de ses doigts sur sa peau et le caresser tendrement tout au long de sa colonne vertébrale, de la nuque au creux des reins. Newt se contracta au contact et ses poils blonds s'hérissèrent, montrant qu'il était bien éveillé. Thomas l'appela doucement, mais aucune réponse ne vint. Newt se redressa avec lenteur, ses cheveux étaient dans une pagaille extrême, puis il s'étira en tendant ses bras au-dessus de sa tête blonde. Le brun l'observa attentivement et ne put s'empêcher de le trouver adorable, mais son sourire disparu aussi vite qu'il était venu, car il se rappela ce qu'il avait fait à Newt pendant leurs ébats.

« On devrait regagner nos lits. » Avait dit Newt, plus sèchement qu'il aurait voulu. Il commença à se gratter l'épaule avec sa main opposée. Thomas hocha la tête, sa culpabilité lui noua la gorge.

A son tour, Thomas se redressa et appuya son dos contre la tête de lit, il joignit ses mains sur la couverture et prit une grande inspiration.

« Je suis désolé » Commença-t-il. Tandis que son interlocuteur, surprit par ce comportement se frottait l'épaule de plus en plus fort.

« C'est pas grave » Lui répondit Newt en fixant un point devant lui, sachant pertinemment de quoi il voulait parler.

Thomas reprit :

- Bien sûr que si c'est grave. J'ai merdé cette nuit, je n'aurais jamais du t'obliger à quoi que ce soit. J'aurais pu être plus... attentif, doux, mais je n'ai pensé qu'à moi. Je ne suis qu'un abruti qui ne sait pas...

- Tu vas finir par le casser.

Thomas ne comprit pas tout de suite, mais lorsqu'il suivit le regard de Newt il vit qu'il tordait son index, tellement fort que son sang n'y circulait presque plus. Puis le blond reprit la parole :

- Ça va aller je te dis. C'est vrai qu'au début ça fait un mal de chien, et j'ai bien crût que j'allais te tuer, plaisanta-t-il en évitant le regard de Thomas. Mais après c'était bien, c'était même très bien.

- Merci Newt. Répondit l'autre blocard, ébahit par ces paroles réconfortantes qui eurent le don d'atténuer sa culpabilité.

Newt lui adressa un sourire et ajouta :

- Bon, il faudrait qu'on se douche, qui sait quand on pourra en reprendre une fois dehors.

- Tu as raison.

C'est Newt qui se leva en premier assez difficilement, il partit en direction des douches du dortoir d'Aris. En le regardant s'éloigner, Thomas s'aperçut qu'il boitait un peu plus que d'habitude, et qu'il soutenait son bassin d'une main. Il se fît une réflexion idiote, celle qu'il était fort probable qu'il soit la cause de cette démarche.

Comme si il avait lu dans ses pensées, Newt s'immobilisa et leva un doigt en signe de prévention. Il lança avec un ton autoritaire : « Aucun commentaire sur ma démarche ». Puis il reprit sa route, en entendant Thomas étouffer un rire.

Ce fût l'instant le plus calme et apaisant de toute leurs vies. Les deux hommes se douchèrent en silence, aucun des deux ne se sentait obligés d'entamer une conversation, ils se lançaient des regards, et des sourires pour montrer à quel point ils appréciaient la vue du corps de l'autre. Une brume opaque s'installa dans la pièce, rendant la vision légèrement floue, l'air brûlant s'engouffrait dans leurs poumons.

Sans échanger un mot, Thomas s'approcha de Newt et lui frotta énergiquement les cheveux, créant plein de mousse et des bulles cristallines. Newt lui rendit l'appareil en savonnant son dos, une chaleur lui monta au joues lorsqu'il découvrit des griffures sur les épaules de Thomas. Ça ne pouvait être que lui. Il s'appliqua à ne pas frotter trop fort pour ne pas lui faire mal.

Ils restèrent longtemps le visage tourné vers leur pommeau de douche respectif, après tout ce n'est pas eux qui paieraient la facture d'eau chaude. Un instant des plus simples et des plus agréables, qui restera graver dans leurs mémoires.

Vers 4h15, les deux blocard se remplissaient la panse pour le long voyage qui les attendait. Seuls dans le réfectoire, Newt s'était assis sur une table, laissant ses mollets fins pendre dans le vide, tandis que Thomas était tourné vers lui, et appuyait simplement sa hanche contre la table en inox, frôlant le genou du blond. Ils étaient propres, frais, et désaltérés. Thomas, à qui les bouts de ses mèches brunes encore mouillées, collaient à son front, venait de couper une barre de céréales en deux et tendait une moitié à Newt, qui accepta volontiers. Mais à vouloir manger trop vite, un bout de sa nourriture passa dans le mauvais trou, et il se mît à tousser bruyamment. Thomas sursauta et vint au secours de Newt quelque secondes après, en lui tapant gentiment dans le dos. Accompagné d'un rire, Thomas lui dit :

- N'avales pas trop vite, tu vas t'étouffer.

- Tu peux parler. Répondit Newt qui n'avait pas trop apprécié la moquerie.

En un temps record, le visage de Thomas vira au rouge vif. Quelques heures plus tôt, il avait fait la même erreur, sauf que ce n'était pas avec une barre de céréales qu'il s'était étouffé. Newt sa racla une dernière fois la gorge puis sourit, fier de sa réplique.

Le ventre plein, les deux hommes repartirent dans le dortoir principal, au milieu des ronflements. Ils le traversèrent de la même manière que la première fois, enlaçant leurs doigts, à la seule différence que c'était Thomas qui guidait Newt à présent, il tenait absolument à le raccompagner jusqu'à son lit. Une fois bien installée dans sa couchette moelleuse, Newt fixa Thomas qui s'était assis au bord du lit, et qui apportait sa main vers ses cheveux humides pour les caresser.

- Tu as un sacré problème avec mes cheveux, toi. Chuchota Newt en repoussant la main de Thomas, il en avait marre qu'il enroule ses mèches blondes autour de son doigt, tel un bigoudi.

- Je les adore. Ils m'obsèdent. Répondit l'autre blocard, avec un grand sourire en coin, d'humeur joueuse et taquine.

Avec leurs mains ils se chamaillèrent tel des gamins, ils se les tapotaient, les saisissaient, les repoussaient, jusqu'à que Thomas déclare la plus grande révélation de sa vie, qui est son désir d'avoir les même cheveux que Newt. Ce dernier éclata de rire, en imaginant Thomas avec sa coupe, c'était une vision des plus étranges ! Les larmes aux yeux il lui ordonna d'aller se coucher, sinon il allait réveiller tout le monde.

Ils se calmèrent, puis Newt murmura :

- Merci Tommy.

- De quoi ?

- De m'avoir fait oublier. De m'avoir fait oublier dans quel merdier on nous a tous mis.

Thomas sentit son cœur se réchauffer sous sa poitrine. Il se pencha sur le blond et lui baisa le front, descendit un peu pour lui croquer le bout du nez et enfin, il posa ses lèvres sur celles de Newt. Lorsqu'il se redressa quelque chose l'intrigua : les pupilles de Newt se dilataient à vue d'œil. Il fronça les sourcils en tentant de se rappeler ce que cela signifier, il était sur de l'avoir su dans son autre vie. Mais une petite voix le coupa dans ses pensées :

- Refais ça.

- Quoi ? C'est toi qui m'as dit de partir, et maintenant tu veux que-

Newt agrippa son tee-shirt et le ramena férocement vers lui. Leurs nez se croisèrent et ses lèvres fondirent sur celles de Thomas. Ce baiser fût plus approfondis, plus intense, mais surtout plus amère, car un goût d'adieu s'y faisait sentir. Le brun sentit la lèvre inférieure de Newt trembloter contre la sienne, ce qui lui serra le cœur.

C'est l'ex-second du bloc qui rompit le contact, en suivant il tourna le dos à Thomas en s'enroulant dans ses couvertures. C'est à peine s'il murmura un : « Bonne nuit Tommy ».

L'autre blocard se mordit l'intérieur de la joue, il aurait tellement voulu rester plus longtemps avec lui.

Il se leva, et souhaita bonne nuit à son tour, d'une voix étranglée.

Il regagna son lit et s'y engouffra. En fixant la couchette au-dessus de lui, il se promit de ne pas mourir lors de cette phase 2, et de protéger Newt quoi qu'il arrive. C'est avec cette détermination de fer qu'il sentit à nouveau l'espoir l'envahir, il n'avait plus peur maintenant. La seule chose qui comptait à présent c'était que tous les deux, survivent à ces tocards.

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Didou


Un avis me ferait très plaisir, c'est important pour l'auteure ! Même si c'est juste "J'aime" ou "J'aime pas" je prends tout ^^ Ça embellira ma journée je vous assure :3