Toujours afin d'occuper les cours, nous avons décidé (trois amies et moi dont Laura (voir son FFNET) d'adopter une nouvelle occupation. En effet, là où nous avions jusque là choisit un mot pour chaque lettre de l'alphabet, nous allons choisir le titre d'une musique et écrire soit par rapport à ce que la chanson raconte, soit par rapport au ressenti général de la musique, soit simplement sur ce que nous évoque le texte.
Pour ce premier texte, Sound of Silence, j'ai regardé les paroles – nous étions en cours et vu que je ne connaissais pas la musique, je n'allais pas l'écouter en cours ! XD – et j'ai écrit avec ce que m'inspiraient les phrases.
J'espère que ça vous plaira !
Milla.

Musique : Simon & Garfunkel ~ Sound of Silence.

Sound of Silence.

Dans les couloirs de Poudlard, aucun bruit. Seul le silence règne en maître. La nuit répand sa lumière bleuté dans les grands couloirs froids du collège de magie. La lune envoie ses rayons par les fenêtres éclairant des passages peu visibles la journée. Parfois les rayons sont coupés par une ombre qui plane devant les fenêtres et disparaît vite. Ces ombres sont les chouettes et hiboux du château qui profite de la nuit pour chasser.

Un bruit de cape qui tombe sur le sol au deuxième étage, le son du silence brisé, une tête qui apparaît. Une tête brune aux grands yeux verts émeraude remplis de larmes cachées par des lunettes rondes. Le jeune homme brun se roule en boule près d'un des murs et un fantôme traverse une des portes des cabines pour faire face au corps recroquevillé sur le sol froid.

_ Alors, après deux jours tu reviens ? Demande la voix nasillarde de Mimi Geignarde.

_ Oui...j'ai fait le même rêve que la nuit précédente et la nuit d'encore avant, et celle d'encore avant...

_ Le même rêve qui a commencé il y a un mois ? Termine la jeune fille bien plus calme que d'ordinaire.

_ Le même. Il se répand en moi comme du vin dans l'eau, il m'enivre et embrume mes pensées, atténue mes sens au point de les réduire à une seule et même personne, comme si cette personne les activait par sa seule présence.

_ Qui est-ce ? Questionna la jeune fille comme à chaque fois qu'il lui racontait son rêve.

_ Je ne peux pas...le dire..., souffle le brun.

_ Tu as peur, Harry ? Chuchote le fantôme.

_ Oui. Peur que les mots sortent et jamais ne l'atteignent. Peur d'aimer dans le silence de sa haine.

_ Dis moi son nom Harry...

_ Son visage est planté dans mon cerveau, son prénom résonne en moi, mais ma bouche est scellée par le son du silence. Dans mon rêve il fait nuit noire, le froid est humide. Il n'y a personne et il survient comme sortit de nulle part. Il illumine tout, me réchauffant, me donnant de l'espoir.

_ Et... ?

_ Plus je fais ce rêve, plus mon cœur bat fort, plus mon cœur bat plus son visage se dessine, et plus il se dessine, plus je renais...

_ Tu l'aimes..., murmure la morte.

_ Je l'aime. Confirme Harry abattu.

_ Comment est-il ?

_ Son visage est pâle comme la lune, ses yeux son gris comme les nuages un jour de tempête. Ses cheveux blonds platine brillent au soleilet son regard est fier, remplit de grandeur.

_ Dis moi son prénom...,requiert à nouveau Mimi d'une voix douce et paisible comme si elle avait peur qu'il se mette à pleurer.

Le silence retombe. Aucun autre bruit que la respiration saccadée par les larmes du brun. Mimi le regarde, une lumière étrange dans les yeux. Il inspire.

_ Draco Malefoy. Lâche-t-il en même temps que l'air resté dans ses poumons.

_ C'est moi.

Le brun sursaute. Le jeune homme blond s'avance dans la lumière de la lune, sortant de sa cachette. La bouche du survivant s'ouvre en un « o ». Une larme roule sur sa joue pendant qu'il se redresse pour s'asseoir, le dos contre le mur. La larme roule et tombe sur le sol produisant un « ploc » qui déchire le silence tendu. Le blond s'approche, leurs regards se croisent, pour la première fois ils se voient vraiment tels qu'ils sont : deux adolescents brisés par une guerre qui n'était pas la leur. Alors Draco se laisse tomber aux côtés de Harry sa voix remplissant le calme. Le silence entre eux était enfin cassé, détruit par les murmures qui inondent l'air, faisant fuir le silence comme un courant d'air...