Bonjour tout le monde !
Et voici le dernier chapitre de cette fiction... J'espère qu'il vous plaira et que la conclusion réussira à vous satisfaire :)
Merci à Altyia, Rosaliepanda et Tenshi D. Clara pour leurs reviews !
Bonne lecture à tous :)
Chapitre 5 : Nouvelles perspectives
- Sabo, Sabo ! Réveille-toi.
Le blond ouvrit lentement un œil. Il ne s'était pas rendu compte qu'il s'était endormi. Les émotions de cette journée l'avaient épuisé...
Le révolutionnaire se redressa difficilement. Tous ses muscles le lançaient affreusement, ses points de suture tiraillaient ses blessures rougies et gonflées, et il était brûlant de fièvre. Il haïssait son corps d'être aussi faible à cet instant.
- Il y a du mouvement dehors ? S'enquit-il faiblement.
- Non, chuchota Koala. Mais je crois que j'ai trouvé comment nous sortir d'ici !
Ses paroles achevèrent de réveiller complètement le jeune homme. Il observa sa coéquipière, qui s'était levée et faisait des aller-retours autour du lit en appuyant sur ses tempes avec ses index.
- Tu m'expliques, ou tu continues de me donner le tournis en bougeant dans tous les sens ? Lança finalement le blond.
- Désolée… fit-elle d'un air contrit en se rapprochant de lui. Tu te souviens des derniers mots de Jack ?
Il s'assombrit.
- Qu'on ne devait pas abandonner et poursuivre la lutte.
- Avant ça ?
- …
- Il a dit exactement : "Pensez aux quatre-cent trente pays qui doivent se libérer des ordures au pouvoir".
- Oui, maintenant que tu le dis. Et donc ?
- Sabo bon sang fais un effort… Il y a combien de pays qui font partie du Gouvernement Mondial ?
- Cent soixante-dix à peu près, réalisa-t-il finalement. Ça ne colle pas.
- Exactement ! Je suis sûre qu'il voulait nous faire passer un message.
- Quatre-cent trente… 430… 4h30, souffla Sabo. Tu crois qu'il voulait nous prévenir qu'il y aurait une action dans la nuit ?
- C'est bien possible.
- Admettons que ce soit le cas… Les autres ne sont pas assez nombreux pour tenter une percée dans les rangs des Marines pour nous récupérer.
- C'est ce que je me suis dit aussi. Alors c'est qu'ils prévoient que ce soit nous qui bougions.
- C'est bien beau tout ça, mais jusqu'à preuve du contraire, on est complètement cernés, contra le blond en se passant les doigt sur ses tempes pour faire diminuer sa migraine.
- Sur terre, oui. Mais en-dessous…
Il la regarda sans comprendre. Elle voulait qu'ils creusent un tunnel dans leur état ? Soudain, l'évidence se fit.
- "Libérer des ordures"… Il aurait voulu qu'on passe par les égouts ?
Elle lui fit un sourire victorieux, heureuse qu'il en soit arrivé à la même conclusion que lui.
- J'ai repéré un vide-ordures dans la cuisine quand je te transportais jusqu'à l'infirmerie, déclara-t-elle. Si on rentre à l'intérieur, on va atterrir dans la décharge qui se trouve dans la zone de non-droit juste à côté de l'entrée du quartier riche. A mon avis les autres nous y attendent pour quitter l'île discrètement.
Elle regarda sa montre.
- Il est 3h50…
- De toute façon, on n'a pas vraiment d'autres options, fit remarquer Sabo en enfilant précautionneusement sa chemise et sa veste. Il faut qu'on tente le coup.
Il tenta de se lever et faillit s'écrouler. Ses jambes ne le portaient plus. Koala réagit rapidement et passa le bras non blessé du blond par-dessus sa tête, pour le soutenir tandis qu'ils marchaient en direction de la cuisine.
- C'est pas possible d'être aussi faible, pesta le révolutionnaire tandis qu'il s'appuyait contre elle.
- C'est normal, Sabo. Tu as une fièvre à tuer un cheval… Je me demande même comment tu fais pour tenir encore debout.
- Au fait, s'inquiéta-t-il soudain, un vide-ordure ce n'est pas bien large. Tu crois qu'on sera assez fins pour passer dans le tunnel ?
Elle eut un rire sans joie.
- Tu sais bien que chez les Dragons Célestes tout prend des proportions démesurées… On aura largement la place, ne t'inquiète pas. Où est-ce que tu crois qu'ils balancent les corps des esclaves quand ils meurent ? Lâcha-t-elle d'un ton acerbe.
- Tu n'es pas sérieuse ? Lâcha-t-il en écarquillant les yeux.
- Tu n'imaginais quand même pas qu'ils s'embêteraient à les enterrer ou à les incinérer ? Ça prend trop de temps et ça coûte trop cher, au fond ce ne sont que des déchets sans importance, pourquoi s'embêter à leur faire une sépulture…
- Oh bordel, murmura-t-il, pris d'un haut-le-coeur.
L'atrocité des actes des Nobles le surprenait chaque jour un peu plus. Il avait tellement honte d'être du même sang qu'eux…
- C'est là, annonça la jeune femme tandis qu'ils pénétraient dans la cuisine.
Ils se dirigèrent près des fours et la rousse ouvrit une trappe dans le mur à côté. Cette dernière dissimulait un tunnel en métal d'environ un mètre de diamètre, complètement opaque et dénué de lumière. On entendait au fond un grand bruit, comme une soufflerie. Sans doute un mécanisme d'air pressurisé pour évacuer les déchets en évitant leur accumulation dans les conduits. Ils allaient être secoués.
Sabo vit sa coéquipière hésiter. Elle était claustrophobe, se rappela-t-il brusquement. Il le serra dans ses bras pour la rassurer.
- Passe devant. Ne t'en fais pas, lui murmura-t-il en lui embrassant le creux du cou, je serai juste derrière toi. Tout va bien se passer.
La rousse souffla un grand coup et s'assit à l'entrée du tunnel. Elle inspira lentement plusieurs longues bouffées d'air pour se calmer, avant de se laisser glisser. Une fois qu'elle eut disparu, le blond s'agrippa lui aussi au mur pour se placer dans le tunnel. Il gémit tandis que ses points de suture à l'épaule ployaient sous l'effort. Le souffle coupé, il attendit que la douleur s'atténue un peu avant de rejoindre la rouquine dans les ténèbres.
Pourvu que l'atterrissage ne soit pas trop violent, songea-t-il alors qu'il était propulsé au fond du tunnel par l'air sous pression.
Au bout de plusieurs minutes qui lui parurent une éternité, Sabo fut éjecté hors du tunnel avant de tomber dans une benne à ordures dans un bruit étouffé. Il se mordit le poing pour ne pas hurler de douleur, ce qui aurait pu les faire repérer. Heureusement qu'il y avait un tas de déchets pour amortir leur chute…
- Rien de cassé ? Lui murmura Koala, qui avait atterri pas loin de lui.
- La question devrait plutôt être "Est-ce que tu as encore une partie de ton corps qui n'est pas en miette ?", grommela le blond.
Il lui jeta un regard noir tandis qu'elle pouffait.
- Je ne vois pas ce qu'il y a de marrant.
- Rien, ce n'est absolument pas drôle… Désolée, ce sont mes nerfs qui me lâchent. Courage, fit-elle en l'aidant à se relever. On a réussi à sortir, notre calvaire est bientôt terminé.
Elle jeta un coup d'œil à sa montre. 4h10.
- On devrait se diriger vers la mer, déclara-t-elle. A mon avis c'est par là qu'ils vont arriver.
Le révolutionnaire était trop épuisé et fiévreux pour pouvoir réfléchir à cela. Il lui fit entièrement confiance, la laissant le guider comme un automate.
Ils mirent quasiment un quart d'heure avant d'arriver au niveau d'une petite plage où la décharge continuait de s'étaler. La pleine lune éclairait la mer calme d'une pâle lueur qui leur permit d'apercevoir une barque qui se dirigeait vers eux. Koala siffla et poussa un soupir de soulagement lorsqu'on lui répondit avec le bon signal.
- ça y est Sabo, lui murmura-t-elle, ils sont là…
Le blond fit un pâle sourire avant de vaciller à nouveau.
- Je vois trouble, Koko…
- Tiens bon, on est presque sortis d'affaire !
Il grogna, s'appuyant un peu plus contre elle. Il était si fatigué…
Koala retint une exclamation de joie lorsqu'elle reconnut Hack parmi les trois personnes dans la barque.
- Hack, tu t'en es sorti ! Fit-elle avec des larmes aux yeux.
- Bien sûr, je m'en sors toujours ! Vous par contre, vous êtes dans un piteux état, affirma-t-il après les avoir observés.
- Hack, c'est bon de te revoir… murmura Sabo.
Alors qu'il s'écroulait, l'homme-poisson se déplaça d'un saut vers eux et le retint.
- Mais qu'est-ce qui lui est arrivé bon sang ? Demanda-t-il à Koala.
- Il s'est pris quatre balles. Aucun organe vital n'est touché, mais je crois que ses blessures sont en train de s'infecter… marmonna-t-elle en regardant avec inquiétude son coéquipier blond, qui venait à nouveau de perdre connaissance.
- Et où est Jack ? Il n'est pas revenu depuis qu'il est parti vous prévenir du changement de programme.
Elle baissa le regard.
- Il… Il est mort. Il s'est fait attraper par les Marines pendant qu'il cherchait à se rapprocher de nous. Le vice-amiral Doberman l'a égorgé alors qu'il nous faisait passer un message codé pour nous faire comprendre vos intentions, expliqua-t-elle dans un sanglot.
Hack serra les poings de rage avant de se reprendre rapidement. Ils auraient tout le temps de pleurer la mort du jeune homme. Pour le moment il fallait qu'ils quittent au plus vite cet archipel maudit, avant que les Marines ne se rendent compte de l'évasion des deux révolutionnaires.
- Monte, fit-il à la jeune femme alors qu'il portait Sabo sur son dos. Partons d'ici…
Avec la barque, les révolutionnaires ramèrent un petit moment avant d'atteindre leur bateau, un trois-mâts rapide dont toutes les lumières avaient été éteintes pour ne pas attirer l'attention. Dès que tout le monde fut à bord, le navire prit la direction de Baltigo et s'éloigna rapidement de l'Archipel Sabaody. Ils mettraient presqu'une semaine à rejoindre leur destination.
Sabo fut immédiatement amené à l'infirmerie pour être soigné en urgence. Koala de son côté se dirigea vers la salle de réunion du navire afin de faire par visio-escargoconférence un rapport de ce qui s'était passé de leur côté depuis le début de la mission. La jeune femme détailla soigneusement les évènements, en passant cependant sous silence ce qui s'était passé entre elle et son coéquipier dans la villa de Saint-Antonio. Cela ne regardait qu'eux deux et il ne valait mieux pas que cela se sache pour le moment.
Après qu'elle eut fini son récit, un silence pesant s'installa dans la pièce. Tous attendaient la réaction de leur chef, dont le visage était projeté sur le mur par le visio-escargophone.
- Est-ce tout ? Finit par demander l'homme au tatouage facial d'une voix posée.
- Oui, Dragon-sama, répondit Koala en baissant la tête.
- Bien, merci. Tu peux retourner t'asseoir.
Elle obéit, cachant son étonnement. Elle s'était attendue à de sévères remontrances de la part de leur supérieur, mais il s'était contenté de l'écouter en gardant un visage impassible, posant de temps à autre des questions pour qu'elle donne des détails plus précis sur certains événements.
- Hack, reprit Dragon, qu'en est-il de la situation au quartier général de Sabaody ?
- Fort heureusement pour nous il y avait peu de monde au QG lorsque les soldats ont débarqué. Tous ont eu le temps de fuir par les souterrains avant d'être interpellés, et les archives ont été détruites. Les révolutionnaires encore sur Sabaody sont actuellement dispersés un peu partout dans l'archipel, en attendant de trouver un nouvel endroit pour réinstaller quartier général. Par ailleurs, nous avons identifié le révolutionnaire qui a donné à la Marine les renseignements qui ont été utilisés pour nous piéger dans la salle des enchères et investir le QG. Il est emprisonné dans les cales du navire, en attendant vos ordres.
- Qu'il y reste jusqu'à votre arrivée à Baltigo. Nous arriverons peut-être à lui arracher quelques informations sur la Marine…
On toqua à la porte. Tout le monde tourna la tête vers le médecin qui venait d'entrer, un air grave sur le visage.
- Dragon-sama, j'ai fini d'ausculter le commandant Sabo…
- Comment va-t-il ? S'enquit le chef des révolutionnaires.
- Il a fait un début de septicémie ainsi qu'une anémie à cause de la perte de sang trop importante occasionnée par ses blessures par balle. Après transfusion son état n'est plus critique mais reste tout de même préoccupant. Je suis étonné qu'il ait fait une surinfection si rapidement… Koala-kun m'a rapporté que les balles qu'elle a extraites de son corps étaient creuses, je soupçonne les Marines d'avoir utilisé un nouveau prototype d'arme biologique. Ils ont dû remplir ces balles de bactéries pathogènes, mais il aurait fallu que j'en récupère une pour pouvoir l'affirmer avec certitude.
La rousse se mordit la lèvre à l'entente de ces nouvelles et serra le poing. Une arme biologique… Jusqu'où irait la Marine pour éliminer les ennemis du Gouvernement Mondial ?
- Pour le moment, reprit le médecin, le commandant est encore inconscient, mais j'ai bon espoir qu'il reprenne connaissance d'ici un jour ou deux. Je lui ai donné de puissants antibiotiques ainsi que des anti-douleurs et de quoi faire diminuer la fièvre. Il n'y a pas eu besoin de toucher aux points de suture, ils ont été fait correctement par Koala-kun. C'est une chance qu'elle ait gardé un bon souvenir de sa formation en secourisme, Sabo-sama n'aurait certainement pas survécu sans ses soins.
- Merci pour toutes ces informations, Sigfried, acquiesça Dragon en se redressant sur son fauteuil. Je crois que tout a été dit et que nous pouvons lever cette réunion. Espérons que Sabo se remettra rapidement… Profitez du voyage pour vous reposer, vous en aurez besoin.
Tous se levèrent et quittèrent progressivement la salle après avoir salué leur supérieur.
- Koala… Peux-tu rester encore un instant s'il-te-plait ? J'ai à te parler.
La jeune femme se crispa, la main sur la poignée de la porte. Elle fit demi-tour, se retrouvant seule face à l'image de son supérieur.
- Oui, Dragon-sama ?
- Tu as eu l'air surprise tout à l'heure, quand je t'ai demandé de t'asseoir après ton rapport, constata Dragon.
- C'est que… je m'attendais à ce que vous soyez en colère parce que rien n'a fonctionné comme prévu.
- Tu as raison, je suis très contrarié par les récents évènements. Avec la mort de Jack, l'état préoccupant de Sabo et le démantèlement du quartier général de Sabaody, on ne peut pas considérer que votre mission est un succès, bien que tous les marchands d'esclaves aient été tués. Mais … Koala, continua-t-il alors qu'elle baissait la tête avec un air fautif, ne va pas t'imaginer que tu es responsable de tout cela. Un traître a aidé la Marine à nous tendre un piège. C'est à cause de lui que Jack est mort. Et c'est à cause de son sens de l'honneur que ton idéaliste de coéquipier se retrouve dans cet état. Tu sais très bien que tu n'aurais pas pu empêcher tout cela… Alors estime-toi juste heureuse de t'en tirer à si bon compte, et utilise les forces qui te restent pour continuer à travailler efficacement. Nous allons tous avoir une surcharge de travail dans les prochains mois à venir.
- Oui, Dragon-sama.
Il fit une courte pause.
- Je sais que Sabo et toi vous étiez très proches de Jack et que sa mort vous affectera plus que vous ne voudrez le montrer, reprit-il finalement. Malheureusement, nous sommes déjà affaiblis par cette histoire de taupe, la Révolution a besoin plus que jamais d'un commandant en second en pleine possession de ses moyens quoi qu'il arrive. Donc s'il-te-plait, continue à veiller sur lui. Il aura besoin de ton soutien.
- Je… Je le lui apporterai, Monsieur. Soyez sans crainte.
- Bien. Tu peux disposer. N'oubliez pas de me contacter dès qu'il aura repris connaissance.
Une fois que Koala eut acquiescé, le visio-escargophone arrêta de projeter l'image et s'endormit. La révolutionnaire sortit de la pièce, un peu perturbée par son dernier échange. Finalement, Dragon était capable d'exprimer de l'inquiétude pour ses subordonnés, bien qu'il le cache sous son éternel masque d'impassibilité. Quel surprenant personnage…
Lorsque Sabo reprit connaissance, il fut rassuré de se sentir tanguer. Il se trouvait sur un navire. Le blond ouvrit les yeux et reconnut les murs blancs d'une infirmerie. Il tenta de se relever mais le simple fait de s'appuyer sur ses bras lui donna le vertige, alors il jugea préférable de rester tranquille pour le moment. Ses blessures le lançaient, mais moins qu'auparavant. Il jeta un coup d'œil à ses bandages, propres, et se passa une main sur le front. La fièvre avait baissé, c'était bon signe.
Le révolutionnaire sentit une forme bouger près de lui et reconnut Koala. Assise sur une chaise près du lit, elle avait posé la tête sur le matelas et s'y était assoupie, probablement épuisée. Depuis combien de temps le veillait-elle ainsi ? Songea-t-il en remettant doucement une de ses mèches oranges derrière son oreille. La jeune femme remua dans son sommeil en marmonnant des paroles incompréhensibles.
Il resta un petit moment à la regarder dormir, avant de se décider à lui presser l'épaule pour la réveiller. Elle sursauta, émergea difficilement et écarquilla les yeux en le voyant éveillé. Puis son visage s'illumina.
- ça y est tu as enfin repris connaissance ! S'exclama-t-elle en lui sautant dans les bras.
- Ouille, ouille, ouille, doucement, tu m'écrases ! Se plaignit-il tandis qu'elle le pressait fortement contre lui.
- Oh c'est vrai, désolée… s'excusa-t-elle en se dégageant, le laissant un peu respirer. C'est merveilleux, il faut absolument que je prévienne les autres de ton réveil ! Ne bouge pas.
Il aurait voulu protester, la retenir, mais elle avait déjà disparu de l'infirmerie avant qu'il n'ait le temps de réagir. Et lui qui voulait parler un peu de ce qui s'était passé dans la villa du Dragon Céleste avec elle avant que l'infirmerie ne soit envahie de visiteurs… Ce serait pour plus tard.
La révolutionnaire revint bien vite avec Sigfried sur les talons.
- Bonjour, Doc… fit le blond d'une voix fatiguée.
- Et bien commandant, on peut dire que tu reviens de loin, soupira le médecin. Koala, tu veux bien aller prévenir Dragon-sama et les autres pendant que je l'ausculte ?
La jeune femme acquiesça et les laissa seuls.
Le reste de la journée passa très vite aux yeux du blond alité. Entre les séries d'examens qu'il avait dû passer pour vérifier que tout allait bien, la visite des autres révolutionnaires, l'appel de Dragon et les nombreux rapports oraux des récents évènements, il n'avait pas eu le temps de souffler, et encore moins de revoir une certaine karatéka. Epuisé, il se laissa retomber sur ses oreillers avec un soupir. Au moins, il pouvait tenir assis à présent, même s'il était encore un peu faiblard. Il ne supportait pas d'être en position de faiblesse devant les autres et espérait qu'il pourrait très vite se lever et reprendre son travail normalement.
Le bruit d'une porte s'ouvrant discrètement lui fit tendre l'oreille. Il sourit en voyant sa coéquipière s'installer à nouveau à côté de lui.
- Désolée, je n'ai pas eu le temps de repasser plus tôt…
- Ne t'en fais pas.
Un court silence s'installa entre eux, tandis qu'il se redressait pour être à sa hauteur. Koala avait l'air nerveuse.
- Est-ce que… tu te souviens de ce qui s'est passé dans la villa ? Finit-elle par demander.
- Bien sûr, comment l'oublier ?
- Et qu'est-ce que tu penses de tout ça ?
Il la regarda se triturer les doigts nerveusement.
- Ce que j'en pense ? Fit-il en penchant légèrement la tête sur le côté, intrigué.
- Oui. Je veux dire, ce n'est pas comme si on vivait une vie tranquille et que cette relation était sans danger ou ne pourrait pas poser de problèmes vu notre position dans l'organisation. Dans le feu de l'action, on s'est un peu laissé emporter, mais… Je me suis dit que maintenant qu'on était hors de danger et que tu avais eu le temps de réfléchir à tout ça, peut-être que… que ça ne te paraissait plus une si bonne idée que ça et…
Il posa son index sur ses lèvres pour la faire taire, avant de l'inciter à s'asseoir sur le lit.
- C'est vraiment effrayant de te voir douter, Koala. Toi qui est toujours si incisive et sûre de toi…
Il l'embrassa doucement, lui faisant écarquiller les yeux.
- Je suis parfaitement au courant de ce qu'on risque si on s'engage dans cette voie-là toi et moi, continua-t-il. C'est même parce que je connais trop bien le danger que j'ai mis autant de temps à me décider. Mais maintenant que j'ai eu un aperçu de ce que ça pourrait être une relation avec toi, je n'ai pas envie de laisser passer l'occasion de la vivre. Alors, si tu veux bien de moi… tu me rendrais vraiment heureux en nous laissant tenter le coup.
Elle resta stoïque pendant tout le temps qu'il parla, avant de se détendre et de lui faire un grand sourire.
- J'ai eu peur que tu te dégonfles, souffla-t-elle en capturant ses lèvres.
- Moi, me défiler devant une situation hautement dangereuse et complètement irrationnelle ? Sourit-il en l'étreignant. Je croyais que tu passais ton temps à m'engueuler parce que j'étais trop imprudent, au contraire, toujours à plonger la tête la première dans les situations inextricables…
- Là, pour sûr, on est en train de se créer des ennuis pas possibles tous les deux. Mais je suis prête à approuver ton plan foireux, pour une fois, termina-t-elle avant de repartir à l'assaut de ses lèvres.
Tandis qu'ils s'étreignaient, inaugurant le début d'une relation pleine de promesses, un certain homme-poisson referma discrètement la porte de l'infirmerie. Il voulait discuter un peu avec Sabo, mais l'avait trouvé en très bonne compagnie… Alors il avait préféré laisser les deux amoureux tranquilles pour ce soir. Hack sourit tandis qu'il disparaissait dans le couloir. Il était heureux pour ses deux coéquipiers. Ce ne serait pas facile tous les jours pour eux, d'autant plus que cette relation ne serait absolument pas apprécié des têtes pensantes de la Révolution et devrait donc rester inconnue de tous… Mais leur secret serait bien gardé.
Et voilà, c'est la fin... J'espère que cela vous a plu :)
Merci à tous ceux qui ont lu cette fiction, qui l'ont suivie ou mise en favoris, ainsi qu'à ceux qui ont pris le temps de laisser des reviews pour donner leur avis. Je suis contente d'avoir pu échanger avec vous :) Moi, ça m'a permis de m'évader un petit peu pendant mes révisions et j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire (très bon timing, je finis la veille de mes écrits !)
Comme je l'ai dit à certains, je compte réécrire un jour sur les révolutionnaires, depuis le moment où Sabo les a rejoints quand il était petit. Ce projet ne verra pas le jour tout de suite, il faut encore que je finisse mes fictions longues en cours. Mais un jour, vous verrez de nouveau ma plume s'exciter sur ces personnages secondaires que j'apprécie beaucoup.
Merci encore à vous, chers lecteurs/lectrices, et à bientôt !
minimilie