CHAPITRE PREMIER : Le chat et le perroquet

Francis était le parfait stéréotype du français : des cheveux blonds mis longs qu'il nouait souvent en catogan, des yeux bleus lagon, un sourire charmeur, un début de barbe discret sur le menton et une certaine tendance à draguer tout ce qui bouge, que ça ait une paire de seins ou pas. À, il habitait à Paris. Dans le centre. Évidemment. Et il était cuisinier dans un restaurant (français evidemment) dont le nom m'a échappé. Ah ! J'oubliai, il a un sacré accent français. Autant vous dire qu'en anglais l'entendre parler était une horreur. Voire une torture. Même du point de vue d'un français.

Alors qu'est-ce qu'il foutait à Londre, putain ?!

Ma foi c'était assez simple. Ses collègues et sa famille avaient décidés d'un commun accord qu'il avait l'air trop fatigué et stressé. De ce fait il devait rapidement prendre de longues vacances. Ils s'étaient donc tous ligué contre lui pour l'envoyer loin de son pays chéri. Seulement pas un seul n'avait pensé que, peut-être il préférerait des vacances au soleilet pas sous une flotte l''avaient envoyé en Angleterre. En Angleterre bordel ! Il y avait des centaines de destinations possibles et il l'avait expédié dans le pays ou il flottait le plus, chez des gens bizarres à la gastronomie douteuse et qui selon lui n'avaient aucun goût et se comportaient comme de faux civilisés. Préjugés ! me direz-vous. Eh bien tout le monde n'est pas parfait. Et en fait, c'était surtout le fait d'être forcé d'y aller qui le gênait. Il doutait de pouvoir y survivre très longtemps dans le coin. Si seulement ils l'avait envoyé en Allemagne, il aurait au moins pût revoir Gilbert...

Enfin bref, il avait fini par réussir à arriver vivant ( pour l'instant ! ) et arriva devant la bâtisse qui allait l'accueillir pendant ces trois mois. Il toqua légèrement à la porte et attendit. Il se balançait d'un pied à l'autre ne sachant pas trop quoi faire. Une voix criarde lança de l'intérieur "please, come in !"

Il poussa la lourde porte, en pensant amèrement que l'anglais ou anglaise, en plus de n'avoir aucunes manières avaient une voix absolument irritante.

C'est sur ces bonnes pensées qu'il entra dans le vestibule,manqua d'écraser un chat. Il le poussa d'un coup de pied. Il détestait les chats. Ils étaient lâches et cruels en plus d'être une charge inutile et encombrante. Pourtant le rouquin se contenta de bondir sur un meuble et de le fixer avec ses grands yeux verts, comme pour le juger.

Il recula d'un pas. Sur ce coup là il se sentit vraiment idiot. Il avait peur d'un chat ! Un con de chat ! Il allait devoir faire un tour chez le psy dès son retour en France. Il fut interrompu dans ses pensées par la même voix qu'à la porte :"please, come in !"

Il fit un pas en avant vers la pièce ou semblait se trouver son hôte. Le salon très probablement. Soudainement un claquement sec retentit dans son dos et le fit sursauter. Il se retourna vivement pour se rendre compte que le chat était maintenant posté devant la porte d'entrée et il lui sembla que celui-ci souriait.

Il tenta de rentrer dans le salon en surveillant l'animal du coin de l'oeil mais ne pouvait pas regarder derrière tout en marchant dans l'autre sens. Il finit par s'emmêler les pieds et tomba, son menton s'écrasant durement sur le sol. Juste à l'entrée du salon.

Il se redressa lentement en tenant son pauvre nez qui avait fait une rencontre impromptue avec son amie la moquette ( qui avait un peu amorti la chute). Il allait interpeller les habitants pour demander un peu d'aide quand une masse colorée s'écrasa sur son visage. Il la repoussa avec un gémissement de terreur très viril et des gesticulations qui l'étaient toutes autant. La chose repartit dans un battement de plumes.

L'animal, car c'en était un, voletai dans la pièce en répétant inlassablement : "please, come in !" de sa voix croassante.

Le français respirait par à-coups essayant de se calmer les yeux écarquillés de terreur et le corps secoué de tremblements s'apparentant presque à des spasmes. Il répétait en boucle d'une voix mal assurée "un perroquet, c'est juste un pauvre perroquet..." comme pour se rassurer lui même. La seule partie de son corps encore en mouvement était sa main droite qui se serrait convulsivement sur son bras. Ses mèches s'échappant de sa coiffure et collaient à son front maintenant brillant de sueur.

Soudain l'animal changea de trajectoire fonçant sur Francis qui plongea en avant pour échapper à l'oiseau qui se posa finalement juste devant lui. Celui-ci fixa l'humain en face de lui, penchant la tête sur le coté t de crier : "AU SECOURS !" et son bec se mit à claquer violemment, imitant le bruit d'un vase se brisant au sol.

Le blond cria pour relâcher la pression et la peur qu'il sentait peser sur tout son être. Il fallait qu'il parte, vite. ses muscles se crispèrent dans le but de s'enfuir le plus vite possible au moment même où la seule source de bruit de la pièce s'envolait dans un froissement de plume, dévoilant enfin la pièce.

Francis se trouva alors face à la femme qui devait l'accueillir. Malheureusement pour elle elle ne semblait pas en état de le faire. Son visage exprimait une horreur sans nom et ses yeux pleuraient du sang.

Ce n'est qu'à ce moment que l'odeur entêtante et métallique du sang envahi ses narines et satura son système nerveux. Son esprit déjà mis à rude épreuve devint totalement vide quand il comprit:

"- Elle est morte... "


Yeah ! milles mots tout pile ! Comment ça on s'en fout ?!

Au fait cette histoire est pas peut bizarre et glauque ? Quand mon père m'a demandé ce que j'écrivait, j'ai dit: c'est un mec qui part en vacances, mais la meuf qui devait l'acceuillir est morte. Ah, il s'est fait attaquer par un perroquet aussi. C'est con hein ?

En parlant de ça, désolé pour la vulgarité... Review ? (ouh comment je change de sujet ! je vais aller manger un cookie pour la peine !) Vous avez remarqué, je mets tout le temps trois points d'exclamation ! D'accord je me tais... Oh trois petits points...