Disclaimer : Récemment, j'ai lu un article où J.K. Rowling se disait favorable aux fanfictions. Donc question : pourquoi ne nous cède-t-elle pas les droits, à nous humbles fanficteurs à l'imagination foisonnante ? ^^

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Note : Pour ce 14 février, point de « chaud-colats » outrageusement pimentés pour vous régaler. Quoi ? Des regrets ? … Malgré tout, je vous offre de bon cœur cette innocente ficounette (ouais je sais être mignonne, moins farfelue parfois ^^), qui contourne le shamallow excessif mais garde, espérons-le, mon soupçon de taquinerie habituelle.

Bonne lecture aux amoureux littéraires ! ^^

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«Showcolats.»

~Chapitre 1~

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Fidèle à son habitude, Harry Potter faisait preuve de courtoisie. Sa galanterie naturelle l'ayant poussé, une énième fois, à prêter main forte à son éternel rival. Ou serait-il plus exact de dire qu'il supportait dorsalement le gracieux Draco Malfoy, privé momentanément de ses jambes, pour l'escorter jusqu'à la fête spécialement consacrée au Saint du jour : Valentin.

Judicieuse soirée, imaginée par l'inénarrable et ineffable Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore lui-même, précisément concoctée pour atténuer la terrible et étouffante ambiance guerrière se répandant inexorablement dans l'intégralité de la sphère sorcière. Dès lors, un réjouissant gala ô combien couru de tout Poudlard ! L'effervescence affectant tout autant les adultes que les élèves de tous âges.

Certes, au vu de la réputation de l'intrigant organisateur, il n'était pas incohérent de s'interroger sur où était l'embrouille là-dessous. A proprement parler, il n'en existait pas réellement. Excepté, à la rigueur, que tout invité était convié à la formelle condition d'être en couple et spectaculairement grimé. Deux fois rien, en somme, pour ce succulent menu … ou magnifique bordel, au choix, selon nombre de participants !

- « Potter, pourquoi persistes-tu à invoquer la sorcellerie ? »grogna l'aristocratique blond à l'attention de l'aventureux balafré, dont il supputait que la présence à cette célébration était le fruit du farfelu directeur, immortel et espiègle mentor à ses heures perdues.

« Par Salazar, tu es nul ! Admet-le ! » s'évertua-t-il à le convaincre, détaillant l'improbable et déplorable queue de sirène remplaçant désormais ses longues et ravissantes jambes.

Point n'entamant en rien sa plastique et beauté originelles, puisque Draco, par un sacrément chanceux coup du hasard, ne pâtissait nullement de sa métamorphose. En effet, celle-ci se concentrait uniquement sur le bas de son corps, lui évitant par conséquent l'assimilation au portait peu flatteur des véritables sirènes, proliférant dans les eaux du lac de Pré-au-Lard et dont les caractéristiques fondamentales étaient une longue tignasse verdâtre et des dents négligemment cassées.

Cependant, même s'il n'était pas affreusement défiguré, la seule pensée d'être sous la coupe de cet incompétent imbécile de brun, durant le reste de la soirée, le faisait assurément bouillir. Intérieurement, il se molestait d'avoir accordé, favorisé bêtement, une trêve comme lui avait soigneusement conseillé son meilleur ami, Blaise Zabini. Prodigieux serpentard, qui au passage, avait été sublimement habile pour inviter à son bras une richissime et ravissante sang-pur ! Comme le monde pouvait se révéler injuste et cruel !

- « Ôtes-moi d'un doute, crétin ! Tu ne l'as pas fait exprès, espèce de vicieux griffondor ? » exigea l'arrogant préfet, imaginant clairement combien Harry aurait pu vouloir le transformer en épineux sharak ou retors et agressif strangulot, dans le meilleur des cas, pour le ridiculiser devant l'assemblée sorcière.

Harry, en exemplaire gentleman qu'il apprenait à devenir, ne répondit absolument rien à l'insultante critique. Pour punition revancharde, il se contenta simplement de ruer légèrement, et sournoisement en bon serpentard qu'il avait failli être !, pour inciter Draco à s'accrocher fermement et désespérément à son torse.

Du moins, si ce dernier ne voulait pas chuter lamentablement de son échine maintenant qu'il s'envolait dans le ciel hivernal, fraichement étoilé de virevoltants flocons neigeux. En bref, c'était juste histoire de prouver au freluquet qu'il était la puissance même ! Et accessoirement que sans lui, il devrait ramper devant tous. Sachant pertinemment qu'un Malfoy n'admettrait jamais cette ignominie !

- « Pourquoi t'as hérité d'une moitié de corps de sombral, quand moi je me tape celui d'une sirène ? » se renfrogna davantage le cavalier involontaire.

Désormais étalé de tout son long sur le large dos décharné, pour s'abriter des bourrasques subies lors de leur course céleste, Draco serrait fortement ses frêles bras à la taille musclée pour rester convenablement en selle. Non pas qu'il avait peur ou le vertige ! Or, à cette hauteur, une potentielle chute risquait péniblement d'être douloureuse. Et quoiqu'il en dise, l'adonis des Mangemorts restait un homme douillé et physiquement fragile, qui plus est dans sa condition actuelle !

- « Pour la simple raison que je suis la meilleure monture pour s'envoyer en l'air ! » pouffa discrètement Harry, se délectant du contact suave du bel éphèbe dont la longue et écailleuse queue caressait sensuellement et distraitement sa croupe. Tendancieux attouchement injectant radicalement et merveilleusement une vive et chaleureuse émotion dans son sang.

« Et, éventuellement, parce que je suis foncièrement chevaleresque ! » ajouta-t-il, omettant consciemment que l'évidence venait peut-être aussi du fait qu'il portait malheur à son entourage. Détail qu'il préférait nettement ensevelir et verrouiller aux confins de sa mémoire. Tout particulièrement en cette prometteuse soirée.

- « Modeste avec ça ! » ironisa Draco, épousant parfaitement l'ossature imposante de la créature sous lui pour une meilleure emprise, tandis qu'il réfugiait innocemment son visage contre le sombre garrot.

Jamais il n'avait prêté attention au parfum envoûtant du brun, or là, la flagrance, délivrée plus puissamment par les mouvements du métamorphe en course éperdue, envahissait agréablement ses narines. L'étourdissant un brin, suffisamment pour le projeter dans une doucereuse rêverie fantastique. Quel dommage qu'à l'accoutumée leur relation était si exécrable ! Blaise n'avait sans doute pas totalement tort en clamant qu'ils pourraient être amis s'ils y mettaient du leur.

En cet instant, l'héritier avait une furieuse envie de croire en cette illusion, en cette entente cordiale prêchée par leur volubile directeur excentrique. Réflexion faite, il en avait plus que marre d'être le représentant des Malfoy, source potentielle de toute puissance. Les hypocrites, l'entourant et le vénérant faussement pour obtenir seulement une plus grande reconnaissance ou estime de la part de ses parents ou du redoutable Lord, l'exécraient jusqu'à lui provoquer de répulsifs et nauséeux haut-le-cœur.

Aujourd'hui, l'adolescent, qu'il était, désirait une personne qui ne verrait que lui. Un individu qui se soucierait scrupuleusement et uniquement de sa petite personne. Quand bien même, Harry Potter le faisait à son étrange manière, il n'en restait pas moins l'un des rares êtres à le considérer véritablement. Sûrement était-ce là l'explication à sa déroutante acceptation à l'accompagner à cette ridicule fête. … Somptueux bal dont il avait secrètement rêvé. … Songe qu'il nierait catégoriquement, bien entendu ! Même si l'espace d'une nuit, il souhaitait honnêtement enterrer la hache de guerre.

- « Si t'arrêtes pas de frétiller … » le sermonna le sculptural centaure hybride, atterrissant non loin du château scolaire après son éprouvante course depuis le manoir familial malfoyen.

« … Je te dévore tout cru, belle sardine ! » radoucit-il imperceptiblement sa voix, repliant et calant soigneusement ses immenses ailes noires de façon à interrompre les émoustillants mouvements et rassurer sensiblement son monteur qu'il ne le laisserait nullement choir.

« Je te suce jusqu'à la dernière goutte ! » plaisanta-t-il maladroitement, oubliant de préciser qu'il parlait de sang, dangereuse tare prêtée au sombral, sachant qu'il ne résisterait plus très longtemps et cèderait aisément dans la seconde au pêché de luxure s'il continuait à le provoquer même distraitement.

Une surprenante parole qui eut le bénéfice de rendre aussitôt l'élégant lâche aussi éloquent qu'une carpe. L'évocation ne le laissant pas indifférent, Draco rougit furieusement. Programme, avouons-le, qu'Harry avait secrètement établi pour l'occasion et qu'il avait sincèrement espéré réaliser prochainement, pour ne pas dire dans la soirée.

Car oui, le célèbre sauveur était immanquablement tombé dans les filets électrisant de la petite et hargneuse anguille au sang-pur. Et franchement, un sombral embrochant vigoureusement une sirène masculine n'était pas le plus raffiné ni approprié des tableaux en cette amoureuse nuit de la Saint Valentin ! Les médisants commérages véhiculés seraient dès lors de fort mauvais goût après !

- « Au fait en parlant de dévorer … Les délicieux showcolats, que tu m'as proposé, ne sont-ils pas les dernières créations de Fred et Georges ? » supputa Harry, savourant encore sur sa langue le goût fortement aromatisé des farceuses sucreries, présentées à la vente comme « immergeant le consommateur dans un véritable show paradisiaque dès les premiers crocs dedans ».

Hypothèse qui fit instantanément réagir Draco. Avec une précision ahurissante, il se remémora ce début de matinée, pourtant anodin, durant lequel Blaise les lui avait offert généreusement en signe d'amitié. Geste qui, pour une raison obscure, l'avait ému plus qu'il ne l'avait laissé entendre.

Se pourrait-il que son meilleur ami se soit acoquiné avec le facétieux Dumbledore ? Qu'il ait combiné cette incongrue situation afin de les rapprocher, lui et Potter ? Draco fut littéralement horrifié d'un tel procédé.

Cependant, connaissant les excentricités des jumeaux Weasley, il n'était absolument pas inconcevable que les showcolats soient à l'origine de leurs transformations. De leur troublant sentiment ? Harry s'avérait-il parfaitement innocent dans l'affaire ? Rien n'était moins sûr ! Puisqu'en toute honnêteté, le symptôme était apparu bien avant. Mais chut !

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********** A suivre **********

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Note : Pas eu le temps de faire mieux, si je voulais être à l'heure, donc désolée ! Mais avez-vous quand même apprécié un peu ce prémisse au romantisme ? Si oui, pensez à m'offrir une succulente et chocolatée miamreview ! Merci ! ^^