Bon, quelques mots avant l'épilogue. Tout d'abord, merci énormément à vous tous qui lisent mon histoire, que cela fasse 1 mois, ou même depuis mes tout débuts. Merci de vos encouragements, de votre soutien, cette série ne serait pas possible sans vous! Milles câlins!

En ce qui concerne une éventuelle nouvelle série, je suis en train d'en écrire une, toujours sur le thème de One Piece. Seulement, je ne la posterai pas tout de suite puisque pour une fois, je veux vraiment l'écrire au complet pour planifier chaque détail, et non pas les inventer sous la pression. Je veux prendre mon temps pour vous pondre quelque chose de plus pousser que mes anciennes histoires. Cela peut prendre du temps, mais je vous promet de la publier le plus tôt possible, en espérant que ce ne soit pas dans 2 ans. ^^'

Bref, merci de m'avoir supporté jusqu'ici, et bonne lecture pour ce dernier chapitre!


Une Belle Illusion

Le ciel gronda et un éclair transperça ses nuages. Le vent souffla, balayant les feuilles mortes dans les airs. Des rires d'enfant pouvaient se faire entendre aux alentours, et quelques maisons richement décorées donnaient parfois la chair de poule. Quelques jeunes, déguisés pour cette fête haut en frisson, s'aventurèrent dans un cimetière glauque. La soirée déjà bien avancée, seuls deux-trois lampadaires illuminaient les rues sombres et, on peut le dire, un tout petit peu effrayante. Un d'entre eux avait donné comme défi de se promener dans ce cimetière, réputé pour être un lieu hanté. Ce n'était que des rumeurs, et personne n'y croyait réellement, mais tout de même, quand on est adolescent, et qu'on se trouve entre amis, on ne peut s'empêcher d'y croire un peu, espérance que quelque chose d'effrayant se produise.

Bref, ces trois frimousses (parce qu'ils étaient trois, je l'ai décidé ainsi) circulaient lentement entre les tombes. Étrangement, ils étaient tous collés l'un à l'autre, malgré l'espace considérable de l'allée.

-Pff, il n'y a rien à voir ici! Dit le premier courageusement.

Le second, moins rassuré, s'accrocha au bras du troisième.

-Tu es sûr de ça?

Il secoua la tête devant son commentaire.

-Voyons, ne me dit pas que tu as peur! Ces rumeurs ne sont qu'un ramassis de mensonge!

Peu rassuré, son ami sursauta alors que le vent souffla plus fort. Sur les nerfs, les autres l'imitèrent, mais découvrant qu'il n'y avait rien, l'un d'entre eux se mit en colère.

-Ça ne sert à rien de rester ici, ça ne fait même pas peur!

Il se dirigea vers la sortie d'un pas décidé. Les deux autres lui emboîtèrent le pas d'un cri commun, hurlant son nom dans la nuit. Plus ils avançaient vers leur salut, plus les alentours semblaient sombres. Inconsciemment, ils se rapprochèrent l'un l'autre, jusqu'à former un triangle. Un éclair fendit le ciel. Ils hurlèrent en même temps. Puis, le silence les immobilisa. Le plus courageux (ou celui qui montrait le moins sa peur) se mit à rire nerveusement.

-Qu'est-ce qu'on a l'air stupide…

Son rire crispé se répandit chez ses amis, qui mimèrent sa joie morbide. Soudain, le lampadaire au-dessus de leur tête s'éteignit d'un bruit strident. Ils tressaillirent et l'un se mit à trembler. Un craquement de feuille leur parvint de leur droite. Ils tournèrent lentement la tête et virent une figure courbée qui marmonnait des mots incompréhensibles. Son apparence sordide ressemblait à la réincarnation du démon. Lentement, il se tourna vers les jeunes gens et la lumière d'un éclair inonda son visage ridé. Des cris épouvantables, une course folle pour sortir de ce cimetière maudit, puis le calme revint. La silhouette cligna plusieurs fois des yeux, stupéfait, puis rit doucement en se retournant vers la tombe à qui il parlait quelques secondes plus tôt. Il déposa une main attentionnée sur la pierre froide et la caressa doucement, comme si c'était la personne même qu'il touchait.

-Il faut croire que je fais toujours aussi peur qu'avant, dit-il en ricanant.

Il fixa la tombe gravée du nom de sa bien-aimée, un regard attendri se remémorant sa douce silhouette.

-Joyeux anniversaire, petit monstre.

Assise sur la pierre, les pieds se balançant dans le vide, une jeune femme lui fit la grimace.

-Je ne suis pas petite!

Le vieillard acquiesça moqueusement. Elle bouda.

-Mais tu es un monstre? Questionna-t-il, un sourcil levé.

Elle roula ses yeux verts et ignora ses commentaires.

-Alors, comment vont les enfants?

Le vieil homme sourit doucement.

-Ils vont bien. L'Italie a demandé à Axel s'il voulait venir faire une conférence pour ses oeuvres. En l'apprenant, Rosalina a sauté sur l'occasion pour lui proposer d'être sa photographe officielle. Du coup, ils m'ont laissé les enfants et j'ai cinq petits garnements à la maison. Après avoir passé l'Halloween, ils se sont gavés de bonbons jusqu'à s'écrouler d'un trop plein de sucre. Ils se sont enfin endormis, et j'en ai profité pour demander au plus vieux de surveiller les autres pendant que je venais te rendre visite. D'ailleurs..

Il pointa les fleurs au pied de la tombe. De magnifiques fleurs de lys y étaient délicatement posées. La fêtée sourit à pleines dents, des petits plis ridant ses yeux.

-Oh, tu as pensé à m'apporter un cadeau? Je ne savais pas que tu étais aussi attentionnée, le taquina-t-elle.

Il haussa les épaules.

-Ça m'arrive d'être romantique. Ça fait quand même cinquante-deux ans qu'on est marié.

Ses yeux s'ouvrirent grands d'étonnement.

-Déjà? Mon dieu que le temps passe vite.

Il acquiesça et un silence s'installa. Il en profita pour admirer celle qu'il aimait depuis tant d'années. Ses cheveux de cendre volaient dans le vent, ses yeux se fermèrent pour savourer la sensation. Sa petite bouche qu'il avait si souvent embrassé souriait malicieusement, et son corps suave semblait briller au clair de lune. Pris d'un élan d'émotion, sa main tremblante s'avança jusqu'à sa joue et voulut la caresser, sentir sa chaleur bienveillante sous ses doigts. Son membre passa au travers. Ses yeux s'emplirent de tristesse et son bras retomba le long de son corps. Une mélancolie s'empara de son corps.

-Tu me manques Cerys. Je voudrais de nouveau te prendre dans mes bras, mais j'en suis incapable.

Le fantôme lui offrit un regard chagriné.

-Je sais.

Law leva le regard et observa le ciel qui semblait partager sa peine. Il ferma les yeux, et put de nouveau goûter aux lèvres de sa chère photographe cinglée.

-Je t'aime, dit-elle dans un murmure.

Il sourit.

-Je sais.