Coucou les p'tits loups!

Voilààààààààààààà comme vous le savez pour les twittos et comme vous le découvrez, le mois de Juin se finit a merveille pour moi et je suis de retour!

Bienvenue à beaucoup d'entre vous *-* bon retour aux anciens et laissez moi vous dire que je vous aime à la folie et milles, deux milles merci!

J'ai répondu à toutes les reviews hihi mais sur word, et là, j'envoie au compte goutte (au grés du filtre spam de FF en fait hihi) mais si d'ici demain vous n'avez rien reçu, grondez moi, c'est que je vous ai oublié sans le vouloir vraiment parce que.. MAIS BORDEL TOUTES CES REVIEWS *coeur*

Juste avant le retour (pour de bon du coup, de cette fic et des autres) une info:

Pendant ces vacances d'été, je posterai un chapitre minimum par semaine (toute fic confondue) mais essaierai évidemment d'up dater chaque fic toutes les semaines! *-*

Voilà!

Nous avions donc laissés Newt et Thomas contre une porte et... il va y avoir de l'action prévue dans les prochains chapitres, alors on se remet doucement dans le bain avec celui là.

J'espère que vous ne serez pas déçus. *-*

Bonne lecture!

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« N… New… Newt une… »

« Tais-toi ! » Grogna le blondinet en essayant de capturer la paire de lèvres qui bougeait désespérément sous la sienne.

Thomas voulait de l'actif, il allait être servi, le petit…

« Newt ! »

« Quoi ! » Grogna encore Newt.

Coup de dents. Aïe !

« La porte, idi… »

La porte ! Merde !

La porte contre laquelle Newt essayait d'encastrer son - fraichement - petit ami et qui… força soudain dans l'autre sens. Les yeux de Thomas s'écarquillèrent alors qu'il se plaquait d'abord contre le panneau pour l'empêcher de s'ouvrir. Puis… C'est Newt qui réagit, son cœur remonté dans sa gorge et battant à dix milles kilomètres heure (au moins oui).

Il attrapa le col du cardigan du brun, toujours scotché à la porte sur laquelle quelqu'un s'énervait et le jeta presque littéralement dans la cabine à leur gauche, se jetant tout autant à sa suite et claquant avec succès la porte à l'instant où celle de l'entrée s'ouvrait.

Trop soucieux pour son rythme cardiaque, et occupé à verrouiller la cabine, il fut quelque peu surpris de se retourner et de trouver Thomas affalé sur le siège des toilettes, dans une attitude la moins gracieuse et poétique qui soit, les sourcils froncés marquant clairement son choc et son expression outrée.

Plus problématique aux yeux de Newt toutefois : la bouche déjà ouverte du chanteur, prêt à protester.

« Putain de porte ! » S'exclama une voix.

Mais Newt n'essaya pas de l'identifier, il était déjà à califourchon sur le brun, plaquant à nouveau sa bouche sur la sienne.

OUAIS ! Bon, ok, on ne frôlait pas exactement le glamour, et alors ?

C'était ça ou Thomas protestait de vive voix et… MC Gally – Newt réalisa – les entendait.

Thomas le repoussa quand même, surement peu à son aise, avachi sur son trône de marbre, et Newt lui lança aussitôt un regard paniqué, gesticulant pour rester sur les cuisses du brun qui roula des yeux.

Bon, d'accord, peut-être que Newt avait sous-estimé son petit ami qui n'était pas stupide au point de se faire remarquer. D'ailleurs, vu l'air vexé de Thomas qui forçait Newt à l'immobilité, ses mains fermement ancrées sur ses épaules pour le maintenir en place, il avait même pas mal abusé.

Le blondinet essaya donc de trouver une position un peu plus confortable, remuant encore un peu, et essayant très fort – parce qu'il venait de réaliser qu'il était quand même à califourchon sur son copain – de ne pas penser à des choses… compromettantes.

Thomas fit d'ailleurs une grimace et renversa la tête en arrière, faisant immédiatement se figer Newt qui articula un « quoi » muet et inquiet.

Le chanteur glissa alors les mains dans son dos et… plaqua leurs deux torses ?

Putain Thomas, t'es pas sérieux ? Voulait crier Newt, mais un murmure au creux de son oreille effaça son exaspération toute aussi vite :

« T'as les os pointus, saleté. »

Newt sentit ses joues s'échauffer mais refusa de laisser Thomas prendre parti de la situation.

Et alors que dans la cabine d'à côté, Gally ouvrait bruyamment sa braguette, il glissa en avant, montant un peu plus sur Thomas, pour murmurer à son tour dans son oreille :

« Tu sais ce qu'on dit à propos des compétences au lit des gens aux os pointus ? »

« New-hhmmmff… »

New-humph reçut un nouveau regard pleinement accusateur quand il plaqua sa main sur la bouche du brun et qu'il lui lança un clin d'œil passable d'obtenir la mention « césar du plus bel Enfoiré de tous les Enfoirés ». Mais après tout, si MC Gally les entendait…

Toutefois, il aurait du se douter que Thomas n'aimerait pas perdre la face non plus et il dut étouffer son propre couinement quand deux mains se glissèrent sous ses fesses pour le forcer contre le corps du brun, occasionnant une… longue, longue et dure… friction entre eux.

Newt combattit férocement le gémissement coincé dans sa gorge et l'air (foiré) outré, il se remit aussitôt à embrasser furieusement un Thomas qui jubilait. En fait, c'était lui, l'Enfoiré. Enfoiré qui pressa un peu plus les fesses emprisonnées dans le slim en jean et qui eut un soupir de bien être carrément… obscène.

Newt s'empressa de glisser ses mains sous le tee-shirt de son partenaire, décidé à ne pas être en reste et…

« Aaaaaaaaaah puuuuuuuu-tain ! Ça fait du BIEN ! »

La voix, ou plutôt le cri du cœur de MC Gally remplit soudain l'espace alors qu'autre chose emplissait brutalement l'air accompagné d'un bruit de flatulence monstrueux et Newt et Thomas se décollèrent l'un de l'autre avec des expressions à la limite de la terreur.

Le bruit d'éclaboussure disgracieux qui suivit suffit à les faire se relever d'un bond et se plaquer contre la paroi la plus éloignée de l'autre cabine, les traits déformés par l'horreur.

Est-ce que c'était une blague ? UNE BLAGUE FOIREUSE ? (L'auteur s'excuse pour ce jeu de mot, vous pourrez la caillasser à la sortie.)

Thomas, à sa droite, les yeux écarquillés et la main plaquée sur la bouche et le nez tourna lentement la tête vers lui. Newt n'en revenait juste pas.

Evidemment, toute excitation fortuite venait d'être tuée, massacrée… une boucherie même, à l'arme chimique. Et le blondinet voulait mourir alors que le rappeur se mettait à… siffloter ?

Ce mec n'avait-il donc aucun respect ? Ni pour l'art, ni pour aucune forme d'espèce vivante peuplant la planète ?

« Imma break your neck yo ! Then rip off your arms yeah ! »

WHAT. THE. FUCK!

Newt aurait pu exploser de rire en d'autres circonstances, mais là, il avait trop peur à l'idée d'ouvrir la bouche et de respirer. Sans compter qu'il était juste vert que son petit moment avec son chanteur de petit ami ait été ruiné par les intestins d'un rappeur bidon dans les toilettes qui fredonnait sans gêne son dernier tube sur le trône des chiottes en marbre blanc de Wicked Record.

Vie. De. Merde.

Apparemment, cela dit, Thomas avait plus d'humour que lui puisqu'il sentit bientôt le corps à sa droite vibrer et il se rendit compte que le chanteur riait silencieusement et comme un dément.

Ce mec était donc taré. Ils étaient en train de mourir asphyxiés, et ça le faisait rire ?

A quel moment il avait accepté de s'engager dans une relation avec ce mec déjà ? Parce qu'il allait avoir une sérieuse conversation avec le lui-même de son passé, pour sûr !

« You will be mah hoe ! Don't protect the greenbean, Imma rip off your skin ! » Chantonna encore l'ennemi mortel du Smecta et…

Juste après, le doux bruit de la chasse d'eau se fit entendre et la porte se rouvrit.

Newt compta une, deux… trois secondes, prêta à peine attention au fait que cette immonde créature ne se lavait pas les mains, et dieu merci sinon ils seraient restés coincés là encore plus longtemps, puis…

MC-Fulgurante-Diarrhée-Gally quitta les lieux en sifflotant.

Il est raisonnable de dire que Newt ne jaillit jamais aussi vite d'une cabine de toilettes, et c'était la même chose pour Thomas, sans le moindre doute.

Il fallait s'éloigner de l'infection à tout prix.

Et pourquoi, BORDEL, Thomas était-il hilare à en pleurer ?

C'est justement au moment où Newt ouvrit la porte, lui lançant un regard méprisant (parce que, sérieux, c'était quoi ce foutage de gueule ultime ?) que le brun parvint sans trop s'étrangler de rire, à lui lancer :

« C'était pas trop… ro… romantique pour toi, là… là, ça va ? »

Oh. Le. Petit. Gnnnnnnarrrg !

Le sang de Newt ne fit qu'un tour, alors qu'il s'arrêtait dans le couloir, se retournant et prêt à lui lancer un « va mourir » bien cinglant. Mais Thomas, qui avait cessé de rire, ne lui en laissa pas le temps. Il l'embrassa juste rapidement au coin des lèvres et exerça une petite pression de la main sur son poignet.

Newt s'en voulut d'en perdre le fil des insultes qu'il avait prévu à l'encontre du chanteur mais resta tout de même planté là comme un crétin quand Thomas chuchota :

« Compris, on évitera les toilettes, la prochaine fois. On se retrouve au studio. »

Puis il passa devant lui sans le lâcher du regard et eut l'extrême audace de laisser une petite claque sur les fesses du blondinet avant de s'éloigner en gloussant.

Thomas avait déjà disparu depuis longtemps quand Newt se réveilla et s'exclama avec incohérence et le poing brandi :

« Ouais bah c'est ça, et toi-même, crétin ! »

Voilà. Il était désespérément et connement complètement raide de ce gars, pas vrai ?

Restait à savoir combien de temps il avait devant lui avant que quelqu'un ne grille qu'il était encore plus étrange que d'habitude.

-x-

« T'es encore plus bizarre que d'habitude mon pote, ça va ? »

Pu-tain. ALBY !

Newt écarta le sandwich de sa bouche ouverte lentement, ses yeux ambrés se plissant suspicieusement.

C'était l'heure de la pause déjeuner, qu'ils avaient pris très, très tardivement, et il leur restait seulement vingt minutes avant le début de l'interview des garçons. Ces derniers étaient d'ailleurs dans les locaux en train de se faire maquiller et pomponner par Jeff et Clint qui avaient fait le déplacement exprès.

« Qu'est-ce que tu veux dire, mon pote ? » Demanda aussitôt le jeune agent, sur la défensive.

« Tu feras gaffe à la tomate pleine de mayonnaise qui vient de tomber sur ta cuisse… »

« Quoi ?! Oh, non ! Mer… »

« Et je parle de ça, là ! » Fit son ami avec le plus grand sérieux.

Newt releva les yeux de son slim souillé pour observer ce que désignait Alby et fut ravi de découvrir que ce dernier le pointait dans son ensemble tout entier. Merci. Trop aimable.

Il retourna donc à sa tâche de mayonnaise sur son pantalon en marmonnant un :

« Surtout, te donne pas la peine de donner des précisions ou d'entrer dans les détails, des fois que ça te tue… »

Dommage… il détesta instantanément le regard de son ami, trop content de lui.

« Oh, » fit ce dernier en s'étirant avec exagération. « Disons que… je t'ai observé en train de ne pas observer Thomas ce matin, quoi ! »

Newt dut probablement virer blanc du choc puisqu'Alby sourit de plus belle. Il fit de son mieux pour ne rien laisser paraitre cependant.

« Et ? » Tenta-t-il avec un air dédaigneux –en réalité constipé.

« Et disons que t'essayais vachement fort d'essayer de ne pas être remarquable en train d'essayer de ne pas l'observer trop fort. »

Messieurs dames, une seconde, Newt ramasse sa mâchoire.

Quoi ?

« Quoi ? »

« Quoi… C'est évident ! »

« Non, désolé, Alby, c'est évident pour personne sauf toi, » lui assura le blondinet.

« Mais si ! » Le technicien roula des yeux. « Sans parler de ta manière de t'échapper d'une pièce dès que vous êtes longtemps ensemble ou de rougir ? J'ai raté quoi cette semaine ? Tu es sorti du déni ? Tu lui as déclaré ta flamme et il t'a mis une veste ? »

Je l'ai à moitié violé sur une cuvette de toilette avant d'être agressé à l'arme chimique parce que c'est mon petit-copain depuis qu'il m'a sauté dessus sur mon canapé et qu'on a discuté au sommet d'un toit.

Non. Trop direct. Newt réfléchit une seconde, il ne pouvait pas décemment dire une chose pareille.

« Je ne vois pas de quoi tu parles, » répondit-il à la place en se tortillant sur son bout de banc.

« Je vois que tu te fous de ma gueule, » dit Alby d'un ton lourd de reproches.

« Alby ! »

« T'es encore dans le déni alors ? » S'exaspéra son ami.

« Mais non ! Y'a pas de déni, y'a jamais eu de déni ! Bordel, Al' ! » Contra Newt en se levant, irrité.

« Mais si ! Tu continues, tu vois bien, mince ! On va droit dans l'mur… » soupira l'autre en se levant à son tour.

« Je continue rien du tout ! »

« Si tu l'dis ! Mais j'vais te donner un bon conseil Newt ! Tu devrais voir la vérité en face et… »

« ON SORT ENSEMBLE ! » Lâcha subitement le blondinet, à ça d'exploser. « Merde ! Et ça doit reste secret ! »

Il se tut ensuite en rougissant furieusement. Après tout, il faisait autant confiance à Alby qu'à Minho ou Teresa. Mais de là à le gueuler sur le trottoir devant les locaux de la sacrosainte agence WR…

C'était peut-être pas la solution la plus intelligente. Alors pourquoi est-ce qu'Alby souriait d'un air le plus satisfait qui soit ?

« Bon bah tu vois, je savais bien que t'étais bizarre ! Ca se sentait, mon pote ! »

« Ouais, bah tu te plaindras à MC Gally pour l'odeur, » marmonna Newt en lui tournant le dos.

Là-dessus, il s'engouffra dans les locaux de la maison de disque en laissant un Alby perplexe sur le trottoir.

Il avait quand même le cœur plus léger.

-x-

« On range les pinceaux les gars, les journalistes sont l… »

Newt se figea à l'entrée de la pièce après avoir claqué des mains. Jeff et Clint avaient rangé leur matériel et s'apprêtaient à partir et les Maze Runner lui faisaient face.

Et quelqu'un avait décidé de remettre un trait de crayon sous les yeux de Thomas.

Bruit de déglutissement.

« Ils sont là, » reprit Newt d'une voix un peu plus rauque.

Les garçons lui sourirent un peu nerveusement et Newt ressortit aussi vite de la pièce pour rejoindre les deux femmes et le photographe qui se trouvaient au bout du couloir. Il s'était déjà présenté à eux un peu plus tôt.

« Ils sont prêts à vous recevoir. Est-ce que vous voulez boire quelque chose ? » Leur demanda-t-il, lui-même un peu nerveux.

Il avait accueilli les deux journalistes en se sentant soudain le gosse qu'il était définitivement en fin de compte. C'était tellement étrange d'être responsable de tout ça…

« Juste de l'eau pour moi. »

« Un café. »

« Deux. »

Les trois professionnels lui souriaient avec des airs indulgents et presque attendris.

« Vous resterez pendant l'interview, n'est-ce pas ? Un si jeune homme pour s'occuper d'un groupe si prometteur, c'est peu courant, » dit l'une des deux femmes.

Newt se sentit encore plus nerveux avant d'acquiescer.

Il espérait juste qu'on ne lui poserait pas la moindre question.

« Exquis. Allons-y, alors, » s'exclama l'autre journaliste, trop enjouée pour le bien de Newt.

Au passage, il demanda à Brenda qui attendait à l'entrée de la pièce d'apporter les boissons, puis il introduisit la petite équipe dans la salle.

Les garçons étaient déjà assis sur l'un des canapés. L'autre était réservé aux journalistes.

Et la seule place restant sur celui du groupe était à droite de Thomas, sur l'accoudoir.

Newt se passa une main dans les cheveux, mal à l'aise.

Bon sang, il pouvait le faire, non ?

Après tout, s'il se comportait normalement, il n'y avait pas la moindre raison pour qui que ce soit ne remarque quoi que ce soit, non ?

Il n'était peut-être pas habitué à être en couple mais il était presque certain que ça n'était pas marqué en lettres rouges sur son front. Si ?

« Newt où est-ce qu'on va vous asseoir ? » Minauda une des journalistes visiblement ravie.

Newt sourit légèrement, carrément mal à l'aise et s'apprêtait à ouvrir la bouche avant d'être devancé.

« Sur les genoux de Thomas, peut-être, » répondit Ben avec un sourire Colgate.

Newt faillit lui arracher un œil. Il se retint d'observer la réaction du chanteur pour ne pas paraitre encore plus… cramé. Les journalistes éclatèrent de rire.

« Charmant ! Haha, excellent ! Ben c'est ça ? Vous faites référence à cette engouement sur les réseaux sociaux autour de la romance que les fans fantasment ? Le fameux Newtmas ! Exquis ! »

« Oui, c'est exactement ça ! » répondit le guitariste d'un air charmeur.

« Il est simplement jaloux qu'on ne le ship avec personne, » ajouta Thomas d'un air confiant et composé.

Bordel, comment faisait-il ? Newt voulait déjà mourir.

Et en même temps… ça avait quelque chose de terriblement excitant de voir que le brun arrivait à toujours garder une contenance et une maitrise de soi à toute épreuve. A vous en faire baver…

« Newt ? Vous ne vous asseyez pas ? Promis, nous ne rentrerons pas dans le jeu des ragots, » rit encore une des journalistes. « Comme si une telle romance pouvait naître entre vous et un jeune chanteur pour qui toutes les jeunes femmes se pâment ! Haha, exquis ! »

Mais ta gueule, connasse, je vais te faire voir ce qui est exquis, moi, ravala Newt en composant un sourire crispé de circonstance. Il se laissa immédiatement tomber sur l'accoudoir et sentit une pression si brève et légère qu'il aurait pu l'imaginer mais non… juste là, dans son dos, comme pour le rassurer.

Il baissa les yeux et tourna la tête mais Thomas, qui avait changé de position au passage, ne le regardait pas. Il avait l'air serein.

A la place, il se concentra plutôt sur les mille façons d'écorcher Ben. Il allait devoir trouver une fosse plus grande s'il voulait enterrer Minho, Teresa et lui.

« Alors ! Vous partez bientôt en tournée et sortez votre premier album mais vous ne sortez de nulle part ! Qui. Êtes. Vous ? »

Newt bloqua les questions stupides et préféra se concentrer sur les réponses des garçons. Peut-être que l'interview pouvait bien se passer.

-x-

« En effet, nous avons adoré The Griever. Mais il y a une chanson qui nous intrigue plus que les autres, » dit l'une des journalistes, bien plus tard.

L'interview durait déjà depuis plus de trois quart d'heures, dans la bonne humeur et sans la moindre accroche ou le moindre accident. Elles semblaient avoir décidé de laisser Newt tranquille et il n'avait pas eu à dire grand-chose jusque là. Tout se passait à merveille, en fait.

« Kill me, please ! Thomas, dit-nous tout (elles s'étaient mises à les tutoyer à un moment), pour qui as-tu écris cette chanson si poignante ! Elle nous a déchiré le cœur, elle a déjà été téléchargée plus de fois que toutes les autres, vos fans lui vouent un culte ! »

L'atmosphère sur le canapé Maze Runner vira ainsi brutalement. A l'hiver polaire de glace froide en pleine ère de congélation. Vous avez l'image ?

Newt se raidit brusquement sur l'accoudoir sur lequel il avait fini par se laisser aller. Même Ben baissa soudain les yeux, mal à l'aise. Chuck se mit à gigoter sur place et Winston se mit à se ronger les ongles bien plus que d'habitude (ce qui aurait inquiété Newt s'il n'était pas concentré à trois cent pourcents sur Thomas).

Kill me, please. Newt se souvint de ce matin-là, dans le métro, quand il avait lu les paroles pour la première fois. Les malentendus qui avaient suivis. Les découvertes terrifiantes. Le désarroi. Les complications. L'air blessé de Thomas…

Son estomac se serra douloureusement. Il voulait changer de sujet. Pourtant, le chanteur ne se démonta pas devant les journalistes qui semblaient mourir d'impatience d'avoir une déclaration.

Le blondinet lui-même se rendit compte qu'il voulait entendre ce que Thomas avait à dire. Comment est-ce qu'il allait parler d'Aris…

Mais est-ce qu'il voulait vraiment savoir, au fond ?

« C'était quelqu'un de très important pour moi. La personne la plus importante dans ma vie… » commença alors le brun, penché vers les journalistes.

Le « pang » que Newt entendit ensuite se trouva être son cœur qui manqua bruyamment un battement avant de se remettre en route furieusement.

Okay. Non, il ne voulait pas entendre.

Et puis, merde, il n'avait pas à être autant affecté, après tout ! C'était stupide ! C'était pas comme si Thomas et lui étaient fous amoureux transis… Aris avait compté, lui, après tout.

Il était quoi, lui, Newt, pas vrai ?

« Pendant un moment, en tout cas, c'est ce que j'ai cru, » reprit le chanteur après un silence inconfortable.

L'étau qui broyait l'estomac de Newt ne se desserra pas pour autant.

« C'est une histoire qui ne s'est pas bien finie comme tout le monde en connait. Et finalement, avec du recul, on finit par se rendre compte que… ça n'a plus d'importance. Que ça n'en avait pas autant que ce qu'on voulait le lui en accorder, » continua encore le brun.

Il regardait toujours droit devant lui et parlait avec sérieux, pesant ses mots et pourtant, on pouvait sentir qu'il essayait de se détacher de ce qu'il racontait. Newt sentit sa gorge s'assécher. Il ne savait pas si Thomas souffrait encore.

Et il était sur qu'il ne voulait pas le voir souffrir, aussi stupide que soit cette pensée. Et encore moins quand il disait qu'Aris n'avait pas tant compté.

Newt se demanda un instant si le chanteur disait ces choses pour essayer de le ménager, pour ne pas heurter sa sensibilité. S'il faisait semblant.

Après tout, trois semaines encore auparavant, l'évocation de son ex mettait Thomas dans tous ses états.

« On trouve d'autres choses, on rencontre des gens qui ont plus d'importance et qui vous font relativiser et qui font taire ces mauvaises histoires. »

Pardon ?

Newt pouvait aller brûler un cierge en sortant tant il était chanceux que l'attention de toute la pièce soit concentrée sur Thomas, parce qu'il faillit tomber du canapé quand ce dernier lâcha cette dernière phrase.

« Mais ça a donné une belle chanson, » reprenait déjà le chanteur, à présent clairement de bonne humeur. « Comme quoi il y a toujours quelque chose de positif même dans le pire ! »

L'atmosphère redevint aussi chaude que quelques minutes auparavant alors qu'on approuvait de tous côtés et que les journalistes répondaient. Comme s'il ne s'était rien passé.

Newt, lui, n'arrivait plus à aligner deux pensées cohérentes.

« Exactement, surtout en ce moment grâce à Newt… »

C'est la mention de son prénom qui ramena le garçon sur terre. Thomas lui souriait à présent, comme tout le monde.

« The Maze Runner ne serait rien sans Wicked Record, mais surtout sans Newt. Vous ne le voyez pas, mais c'est lui qui fait tout pour nous, » ajouta Ben à l'intention des journalistes.

Le concerné sentit sa nuque chauffer alors qu'il était submergé par une drôle de vague étouffante mais pas forcément déplaisante.

« C'est tellement touchant, vous semblez l'aimer beaucoup, n'est-ce pas ? » Déclara l'une des journalistes, enchantée, roucoulant presque.

Thomas leva alors la tête vers Newt et son regard s'ancra dans le sien quand il répondit aux deux femmes avec un petit sourire que seul le blondinet pouvait voir :

« On l'aime bien, ouais. On l'aime vraiment bien… »

Newt su à cet instant et pour de bon qu'il était foutu.

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Pardon Gally, pardon...

(D'ailleurs sa petite chanson est tout droit inspirée de ce qu'il dit à Minho lors du conseil dans le Tome 1 et qu'ils se disputent *-*)

Allez! On se dit à mardi pour le prochain chapitre et plus tôt que ça pour HOAFDG ;)

A très vite!

Robin, toujours votre *-*