Bonjour à tous, voici une petite histoire terminée qui attend sur mon ordi depuis plus d'un an. Ce n'est pas de la grande littérature, il y a probablement des clichés, des passages un peu dégoulinants de guimauve, des erreurs et des fautes oubliées. En tout cas pas de lemon.
Cette histoire se déroule lors de la 6ème année de Harry. Pas de guerre au programme, enfin je ne me suis pas étendue sur le sujet.
Pour moi Pansy est blonde, désolée mais JKR ne précise à aucun moment qu'elle est brune et les films ne sont pas ma référence.
Les chapitres seront publiés rapidement et le tout fait à peine 40 000 mots.
Si je ne vous ai pas faire fuir, je vous souhaite une bonne lecture à tous!
1. La quarantaine
Ce jour-là, le repas dans la grande salle ne fut pas banal. Non pas que la nourriture fut différente ou que les conversations aient pris un tournant intéressant, loin de là. Simplement Adrian Pucey, Serpentard, septième année et accessoirement poursuiveur dans l'équipe de sa maison s'était évanoui comme neige au soleil pendant le petit déjeuner.
Il avait pour commencer un teint assez pâle depuis qu'il s'était levé. Il s'était plaint à ses amis qu'il avait une migraine, ce dont ces derniers se fichaient royalement. Il avait ensuite recraché son porridge de façon écœurante, ce qui avait dégouté la plupart des élèves à côté de lui. Pour finir, il s'était levé, avait tremblé et était tombé dans les pommes provoquant un bruit sourd. Le brouhaha dans la grande salle avait cessé pendant quelques secondes pour reprendre de plus belle, pendant que le directeur de sa maison l'emmenait à l'infirmerie.
L'évènement de ce mardi matin avait fait grand bruit dans toute l'école.
—Un Serpentard en moins, avait lancé un Gryffondor, faisant rire ses congénères.
—Une brute en moins pour le Quidditch, avait clamé un Poufsouffle, gaiement.
—Ce n'est pas grave au moins ? avait interrogé plus sagement une Serdaigle.
—Quel abruti congénital celui-là, toujours à vouloir faire son intéressant ! avait gloussé une Serpentard dans le hall.
—Tu n'es pas sorti avec lui le mois dernier Pansy ? la nargua une voix.
—Autant dire le siècle dernier Blaise ! Et évite de me rappeler ce genre de souvenirs répugnants !
La nouvelle avait occupé les commères pendant une journée entière et avait fini le lendemain par désintéresser tout le monde. Pucey était pourtant toujours à l'infirmerie le mercredi matin. Il n'avait pas le droit aux visites. L'infirmière, n'ayant toujours pas trouvé le mal qui avait atteint l'élève, l'avait mis en isolement par précaution.
Elle lui avait donné de la Pimentine au cas où ce fut la grippe, en tout cas le garçon en avait les symptômes. Il fumait donc des oreilles depuis la veille et en avait assez. Il n'avait cependant pas la force de refuser un traitement. Après tout, il n'allait pas bien du tout. Il se sentait faible et nauséeux. L'infirmière lui avait expliqué que le temps ferait certainement apaiser ses souffrances. Voilà, il ne fallait être que patient. Avait-il le choix de toutes manières ?
Pansy Parkinson s'était allongée sur son lit en baillant. Le repas du soir n'était pas encore passé, mais elle se serait bien déjà couchée. Elle était éreintée. Quelle journée difficile après tout, elle avait dû supporter ces Gryffondor dans toute leur splendeur durant le double cours de potion du matin. Elle avait ensuite observé découragée et impuissante ses camarades de classe être des idiots finis incapables de changer cette rose en marguerite lors du cours de métamorphose. Puis l'après-midi, elle avait partagé l'air de ces abrutis de Poufsouffle dans une serre du professeur Chourave pendant un autre double cours. Et enfin, elle était retournée avec les Gryffondor pendant le cours de défenses contre les forces du mal avec Rogue. Quelle journée horrible le mercredi ! Comment ne pouvait-elle pas être épuisée ? Qui avait dit que la sixième année était une partie de plaisir étant donné qu'il n'y avait pas d'examen ? Blaise sans doute avec ses idées toujours saugrenues. Elle s'endormit sur ces pensées.
Quelque part ailleurs dans le château, un autre élève était exténué, c'était Harry Potter. Depuis quelques jours, il se sentait sur le déclin. Il se forçait à rire aux blagues de Ron Weasley son meilleur ami. Il s'obligeait à faire ses devoirs devant l'air moralisateur de sa meilleure amie Hermione Granger. Il se forçait à entrainer son équipe au Quidditch sans aucun plaisir. Il se sentait las et fatigué. L'entrainement ce soir-là n'avait pourtant pas duré longtemps, mais il avait des courbatures partout. Il s'allongea sur son lit et s'endormit.
Il manquait trois personnes au repas ce mercredi soir, Adrian Pucey qui était à l'infirmerie, Pansy Parkinson qui ronflait sur son lit toute habillée, ce qui avait arraché quelques rires à ses camarades de chambre, et Harry Potter qui dormait lui aussi dans son lit derrière ses rideaux tirés. Ces trois personnes ignoraient cependant qu'elles étaient toutes atteintes de la même maladie.
Le jeudi matin, Pansy Parkinson eut beaucoup de mal à se séparer de ses couvertures. Ses camarades l'avaient incitée à se lever au vu de l'heure très avancée qu'il était. Elle referma une dernière fois ses yeux, histoire d'en profiter jusqu'au bout, après tout cinq minutes de plus n'y changeraient rien, mais elle fut vite contrainte par sa camarade Daphné de pas les prendre ces quelques minutes. Elle criait d'une façon si aigue cette fille que Pansy s'était enfuie dans la salle de bain. Elle s'admira un instant dans le miroir. Elle avait vraiment une sale tête, le teint cireux, les cheveux sales et elle avait un de ses maux de tête qui donnait envie d'éteindre la lumière et se mettre sous la couette ou bien de se pendre, au choix. Cependant, elle prit sur elle afin d'être présentable pour se rendre dans la grande salle. Elle n'écoutait que d'une oreille distraite Blaise et Drago se chamailler à propos de quelque chose, elle ne savait pas ce que c'était et elle s'en fichait. Ce n'était pourtant pas son genre, elle adorait les disputes, les ragots et se repaitre du malheur des autres.
—Pansy ! Pansy ! cria Blaise Zabini.
—Oui ! Je ne suis pas sourde, répondit-elle au bout d'un moment.
—Tu ne manges pas ?
—Pas faim, dit-elle, en repoussant son bol.
—Songes-tu enfin à faire un régime ? lança Drago, sarcastique.
Pour toute réponse, elle prit son sac et s'éloigna de la table sans rien dire. En règle générale, elle aimait les joutes verbales, elle se serait fait un plaisir de trouver une réponse cinglante, hélas, elle n'en avait guère envie. Elle avait juste hâte que cette journée se termine et de dormir. Ses semblants d'amis s'étaient inquiétés probablement une demi-seconde lors de son départ avant de reprendre leur dispute.
Pansy parcourut les longs couloirs du château d'un pas fragile et monta les trois étages difficilement. Arrivée devant la classe du Professeur Flitwick, elle s'assit à même le sol, s'adossa contre le mur et ferma les yeux. Une douce voix la sortit de sa torpeur.
—Vous devriez-vous rendre à l'infirmerie chère demoiselle, lui lança un fantôme. Vous avez mauvaise mine et le teint pâle, l'infirmière pourrait vous donner une potion de Pimentine, c'est la période des grippes, il faut être vigilant.
Au mot Pimentine, Pansy ouvrit en grand ses yeux.
—Pour qui vous prenez-vous sale goujat ? Regardez-vous dans un miroir de temps en temps, je ne sais pas lequel de nous deux a le teint le plus pâle !
Offusqué le fantôme se retira sans rien dire, les jeunes d'aujourd'hui étaient d'une rare impolitesse.
Cela avait eu le mérite de la libérer un peu de sa léthargie. Elle se leva subitement et essaya de reprendre un peu contenance.
—Mauvaise mine, je t'en ficherai moi, bougonna-t-elle.
—Tu parles toute seule Pansy de mieux en mieux, annonça Blaise tout sourire.
Elle n'avait pas entendu son camarade arriver près d'elle.
—J'ai vraiment une tête affreuse ? le questionna-t-elle.
—Au risque de me prendre une baffe, oui Pansy !
Elle croisa ses bras contre elle bien décidée à bouder pour le reste de la journée, enfin si elle en avait la force.
Harry resserra sa cape et remit son écharpe autour de son cou. Il avançait nonchalamment sur le chemin qui menait aux serres. Ron et Hermione l'avaient bien devancé, tellement qu'ils étaient certainement déjà arrivés à destination. Il avait froid et avait cette fichue migraine qui ne s'en allait pas.
Pendant le cours de botanique, Hermione ne cessa de jeter des regards inquiets dans sa direction. A vrai dire, il n'était pas très concentré sur le sujet du cours. Il se surprit plusieurs fois à frotter sa cicatrice.
—Harry ! lança Hermione en sortant de la serre. Ta cicatrice recommence à te faire mal ?
—Non, lui répondit-il distrait.
—Tu as encore des visions de tu-sais-qui ? chuchota-t-elle à présent sur le chemin.
—Non, je n'en ai plus depuis, tu sais…
Elle sembla un peu soulagée mais très peu.
—J'ai seulement une migraine comme quelqu'un de tout à fait normal, ajouta-t-il.
—Tu es quand même très pâle Harry, continua Ron.
—Et tu ne manges pas beaucoup, poursuivit Hermione. Tu devrais passer à l'infirmerie.
—Ca va passer, je ne vais pas aller à l'infirmerie pour si peu.
L'après-midi à la fin du cours de métamorphose, Mc Gonagall lui conseilla la même chose qu'Hermione. Néanmoins il ne capitula pas.
Le soir même, Pansy pensa que toutes les journées de cours étaient vraiment horribles, pas une pour rattraper l'autre. Elles étaient toutes aussi éreintantes. Un terrible enchainement de cours de plus en plus fatigants et difficiles à suivre. Elle avait l'impression de ne plus pouvoir écouter quoi que ce soit, de ne plus rien pouvoir emmagasiner, tout ça lui demanderait une trop grande force qu'elle était sûre de ne plus posséder. Elle n'avait pas répondu aux multiples sarcasmes qu'on lui avait lancés toute la journée et n'avait pas eu le courage de baffer Blaise lorsqu'il lui avait dit qu'elle ne ressemblait plus à rien. Il était parvenu de manière incroyable à réaliser le sortilège d'Aguamenti et il l'avait arrosée de façon délibérée pour qu'elle se réveille avait-il dit. Il avait pris plaisir à essayer de la torturer toute la journée et comme elle ne répliquait rien, il continuait. Elle se vengerait.
Ce jeudi interminable avait pourtant pris fin et elle s'était endormie avant le repas comme la veille, elle avait pris cette fois la peine de se déshabiller et de se mettre dans son lit.
Le vendredi matin, Hermione se faisait un sang d'encre pour son ami Harry. Il n'était pas venu diner la veille et aux dires de Ron, il dormait encore quand il descendit dans la salle commune. Hermione lui avait ordonné d'aller le réveiller sur le champ. On ne peut pas dormir quatorze heures consécutives sans raison.
Harry fit tous les efforts du monde pour se rendre dans la grande salle sous les réprimandes d'Hermione qui l'incitait à aller à l'infirmerie. « Ca va passer » furent les seuls mots qu'il parvint à exprimer un nombre incalculable de fois.
Ils étaient à présent au cours de Potion de Slughorn avec les Serpentard. Le professeur le dévisagea de manière insistante lorsqu'il entra et qu'il s'assit nonchalamment. Hermione avait sa tête des mauvais jours, Ron prit place à côté de Harry et Lavande comme à son habitude se plaça en face de Ron.
De l'autre côté de la pièce, Pansy crut mourir pendant les dix premières minutes du cours. Elle tenta de garder les yeux ouverts, mais il fallait se rendre à l'évidence, c'était impossible. Elle se permit alors de fermer les yeux et de s'endormir sur sa table. Cela n'avait pas échappé au professeur qui demanda à Harry de l'aider pour l'amener à l'infirmerie. Harry ne savait pas s'il en aurait la force, mais il savait pertinemment que s'il restait assis ici dans cette salle sous les vapeurs des potions, il finirait comme Parkinson, la tête avachie sur sa table ou pire dans son chaudron. Le professeur aida Harry tant bien que mal à relever la blonde, les yeux semi-ouverts elle marchait avec grande difficulté. Slughorn plaça les élèves sous la responsabilité d'Hermione pendant son absence. Elle était déjà inquiète pour Harry depuis des jours, mais quand elle le vit chancelant sortant de la classe, elle se dit qu'au moins il allait à l'infirmerie.
Les deux étages à gravir avaient été un calvaire pour Harry. Soutenir une élève quand soi-même on n'avait plus de force, autant dire que c'était Slughorn qui faisait tout le travail. En plus c'était Parkinson, mais même si l'idée ne l'avait guère enchanté, il n'avait ni eu l'énergie ni le courage de refuser d'aider son professeur.
Pansy était allongée sur un lit et avait repris sa sieste. Dès qu'ils avaient tous atteint l'infirmerie, Harry s'était évanoui devant Mme Pomfresh à l'entrée. Un élève évanoui et une élève semi-comateuse, voilà que sa dure journée ne faisait que commencer. Au départ, elle les avait installés dans la grande salle de l'infirmerie pour les examiner. Ils avaient tous les deux les mêmes symptômes. Le teint jaune, le cou gonflé, des migraines et pour finir ils étaient frigorifiés. Elle sut tout de suite de quoi il s'agissait. Elle prit alors la décision de les placer en isolement avec l'autre élève Adrian Pucey.
Merci de votre passage, la suite très bientôt!