Oya,
Bon, du coup, il semble que ce sera ma première fiction dans le monde de Tolkien... et du Hobbit! Et c'est une petite fiction sur une fin alternative! Elle se base par contre plus sur la fin du roman comme vous le verrez dans ce prologue. Ensuite euh... HA! J'avoue, j'ai un peu modifié les dates pour que ça m'arrange. Frodon a perdu ses parents plus tôt et il a été placé sous tutelle de son oncle plus tôt aussi! Voilà, je pense que c'est tout!
En espérant que ça vous plaise et d'avoir vos avis -quoi de mieux pour me motiver!
Par ce qu'ils ne sont pas morts, Frodon
Prologue
Thorïn était là, allongé sur la dalle qui lui servait de lit. Il était faible, il n'avait plus cette volonté de fer qu'il exposait les jours derniers. En fait, il semblait totalement épuisé, dans son âme, et dans son corps. Il n'était plus capable même de soulever une main. Bilbo déglutit devant cette vision. Beorn avait, s'il avait bien compris, récupéré le Roi entre les deux neveux guerriers qui se battaient pour le protéger. Ce qui voulait dire que hormis un miracle, Fili et Kili devaient se trouver dans le même état que leur oncle. Cela serra le cœur de Bilbo. Lui qui pensait en avoir fini avec les nains. Il ne pouvait que se rendre compte à quel point c'était faux et à quel niveau, il ne pourrait jamais les oublier.
Mais il se trompait peut-être, et il était possible que les deux garçons ressortent de leur bataille, ainsi que tout les autres nains, Thorïn y comprit. Il ferma les yeux un moment, conscient que le prochain pas mènerait le regard du grand Roi sur lui. Il fit ce pas, le regard azur se posa sur lui.
''Salut Thorïn!'' signifia l'homme qui l'avait conduit. ''Je vous l'amène.''
Bilbo avança alors vers le regard vide du dirigeant. Il avait du mal à soutenir la vision de ce corps perdu à cause de la guerre. La guerre, comme il pouvait la haïr. Comme il pouvait se haïr de n'avoir pas pu l'arrêter même avec toute sa bonne volonté. Même avec toute son amitié, même avec tout son a...
''Adieu, bon voleur,'' La voix de Thorïn le coupa dans ses pensées sombres mais que pour les rendre que pire encore. ''Je m'en vais dans les salles de l'attente m'asseoir auprès de mes ancêtres jusqu'à que le monde soit renouvelé. Puisque je quitte maintenant tout or et argent pour me rendre où ils n'ont aucune valeur, je désire vous quitter en ami et retirer les paroles et les actes qui ont été les miens à la Porte.''
Le hobbit sentait que son pauvre esprit n'en supporterait pas plus, il n'arriverait simplement pas à encaisser tout ça. C'était une demande bien trop cruelle que de vouloir lui laisser entendre tout ses mots. Parce qu'ils ne se quittaient plus en mauvais termes mais en ami. Et alors, Thorïn serait l'un des plus chers. Il n'avait nul envie d'assister à sa mort et encore moins de la garder pour toujours dans son âme, comme dernière et persistante image de cet homme. Cette image qui pour toujours souillera toutes les bonnes et heureuses. Il en mit un genou à terre, accablé.
''Adieu, Roi sous la Montagne! Se força-t-il à dire. C'est une amère aventure, si telle doit en être sa fin: et une montagne d'or ne pourrait l'amender. Je suis pourtant heureux d'avoir pris part à vos périls -c'est plus que n'en mérite un Baggins.
-Non!'' Et cette portée de voix par ce corps déjà mort à ses yeux surprit Bilbo. ''Il y a plus de bon en vous que vous ne le soupçonnez, fils de l'aimable Ouest. Un mélange de courage et de sagesse, en juste proportion. Si un plus grand nombre d'entre nous préféraient nourriture, la gaieté et les chansons aux entassements d'or, le monde serait plus rempli de joie. Mais, triste ou joyeux, il me faut maintenant le quitter. Adieu!''
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Bilbo se souvient alors qu'il avait longtemps pleuré. Les larmes s'étaient transformée en sang alors qu'il avait couru se terrer plus loin sur sa couverture. De cette scène-là, il n'avait jamais raconté un bout à ses neveux. Ce n'était faute d'avoir essayé mais les mots à l'intérieur de sa gorge sans jamais réussir à en parler. On demandait rarement aux veuves de raconter la mort de leur mari s'il l'avait fait dans leurs bras... Alors on ne demandait pas à Bilbo la fin de Thorïn Roi sous la Montagne. Cette épreuve il ne la passerait sûrement jamais et c'est peut-être l'une des choses qui fit qu'en plus de sa réputation d'étrange dans la Comté, il ne se maria jamais. Il avait gardé son cœur pour une personne. Qu'elle fut morte ou vivante, elle avait agripper entre ses poings son cœur -bien malgré lui- et ne voulait s'en relâcher.
Toutefois, il y avait des choses que même Gandalf ne sut pas sur cette histoire. Les nains n'en avaient pas terminé avec Thorïn. Ils l'avaient enterré comme ils se le devaient mais enfouir l'Arkenstone dans son tombeau n'était pas chose anodine, bien au contraire. On disait des nains qu'ils venaient de la pierre, que ce soit mythe ou réalité, il y avait réalité. Un nain, quel qu'il soit, une fois proche d'une pierre aussi puissante que l'Arkenstone ne pouvait que gagner en puissance. Et Thorïn dans son cercueil, ainsi que ses neveux chacun dans un autre coffre garni à ses côtés, n'avaient pas été enterrés morts. Ils l'avaient été vivants, enfin pas exactement, plutôt dans un coma artificiel suite à de longues et arpenteuses manipulations et connaissances enfouîtes des nains.
De ce fait, en dix ans, Thorïn, Kili et Fili connurent une régénération lente et un maintien en vie incroyable. Personne n'aurait pu comprendre pourquoi l'Arkenstone capricieuse accepta de garder la vie à ces trois personnes. Mais le jour où Daïn fut averti des bruits sourds et hurlements dans le tombeau du roi, il sût que ce que Balïn, lui et quelques autres avaient tenté avait parfaitement marché. D'un cas sur un million, ils y avaient trois nains qui avaient réussi à revenir grâce à la pierre du Roi.
Il fut compliqué de leur expliquer la manœuvre dont même les trois nains ignoraient l'existence, et en plus de leur raconter tout ce qu'il s'était passé. Ils durent véritablement être réintroduit et leur corps depuis si longtemps inerte dût être remit sur pied. Cela prit bien six mois avant que leur esprit et leur corps soient à nouveau stable.
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Et se fut six mois plus tard, jour pour jour que le jeune Frodon, aillant vu ses parents mourir bien avant leur heure, récupéra -comme chaque matin- le courrier de son oncle. Il n'y avait souvent pas grand chose dans la petite boîte au lettre et du haut de ses sept ans, l'enfant avait très bien compris pourquoi. Il n'y avait pas grand monde qui aimait son oncle dans la Comté, alors pour lui envoyer des lettres autres qu'une facture pour service! Il n'en voulait pas aux habitants de Cul-de-Sac, après tout, ils étaient juste peu ouverts.
Toutefois, il y avait dans la boîte aux lettres, deux missives. Le garçon les prit et tourna les documents dans ses mains, scrutant et essayant de comprendre. Elle était signée toutes deux avec un tampon qu'il n'avait jamais vu. Et pour dire vrai, il observa plus l'écriture -qui était douce et à l'encre noire- que le ruban ornée d'or qui gardait ensemble les deux lettres.
Frodon ouvrit la porte du trou à Hobbit de son oncle et commença à avancer pour le rejoindre dans la cuisine où il préparait le second petit-déjeuner. Il s'assit sur une chaise et déposa le courrier.
''Mon oncle vous avez deux lettres aujourd'hui!'' s'écria tout content et curieux le petit brun.
Devant ses fourneaux, Bilbo servit deux assiettes tout en se retournant.
''Ha oui? As-tu lu de qui elles sont? Pas encore des paiements pour je ne sais quoi j'espère!
-Non mon oncle, mais je ne connais pas le tampon qui les scelle.''
Bilbo observa son neveu, il était rare qu'il ne reconnaisse pas ce genre de chose. Tout en poussant une chaise puis en présentant une assiette bien pleine à Frodon, il les prit entre ses mains. De la même manière que son neveu, il tourna la lettre dans tout les sens pour finir par admirer l'écriture. Sauf que lui connaissait le cachet qui bloquait l'ouverture de l'enveloppe. Il soupira et grogna en ouvrant la lettre au coupe-papier.
''Moi qui pensait en avoir fini avec les nains!''
Il ouvrit la première lettre en râlant tout du long, et Frodon n'arriva pas à en comprendre le sens entre tout ses noms d'oiseaux. Enfin, il le voyait sourire comme un enfant entre deux lignes puis reprendre un air véritablement grincheux. Bilbo finit par poser cette lettre-là, la replier pour la remettre dans son enveloppe. C'était une des manies de son oncle et ça le faisait souvent rire à observer.
''De quoi peut bien parler une seconde lettre?''
Bilbo l'ouvrit à son tour. Seulement, il la referma immédiatement et quitta le repas précipitamment. Il ne donna aucune explication ni même une information. Et Frodon se demanda ce qu'il avait bien put lire en à peine quinze secondes pour avoir aussi vite fermé la lettre. Et le garçon était curieux, très, très, très curieux...
Pourtant, son oncle n'aurait pas dût réagir comme ça... Il n'aurait pas dût se lever de table ainsi, ni commencer à préparer leur bagage. Hors de question de laisser Frodon seul ici, et surtout, hors de question de rester ici une seconde de plus. Il déglutit et alors qu'il préparait les affaires, il dit une phrase qui troubla encore plus son neveu:
''Frodon! Va prévenir le village que nous partons rendre visite et que nous ne reviendrons que dans un an ou plus!''
La tête du petit brun passa la porte:
''Mais pour rendre visite à qui mon oncle?''
Sur cette phrase, le plus vieux Saquet eut un grand sourire. Il tira vers lui son neveu et lui apprit tout en observant les yeux de son neveu devenir brillant:
''Nous allons rendre visite aux nains d'Erebor!''
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Et l'histoire appelée vie continua...