Ma petite note: Ceci est un two-shot :D

La suite arrivera sûrement dans quelques jours.


Attaque. Blessure. Sang. Griffe. Désinfecter. Opérer. Retirer. Sang. Désinfecter. Refermer. Attendre…

Clarke était stressée, anxieuse et impatiente. Pourvue que la plaie ne se soit pas infectée...Elle lui avait dit de rester dans sa tente, et elle espérait vraiment qu'il l'écoute, pour une fois. Ce mec était une vraie tête brûlée, mais c'était sûrement sa plus grande qualité, du moins aux yeux de Clarke. Cet idiot s'était laissé distraire lors d'une simple opération de chasse, et il avait fini avec une griffe de panthère profondément enfoncée dans son torse. Il devait s'estimer heureux que l'un de ses poumons ne soit pas perforé ou que l'un de ses organes vitaux ne soit pas endommagé. Le griffe avait glissé juste entre deux côtes, la rendant difficile à retirer. Et même si la mère de Clarke n'était pas dans le camp de l'Arche lorsqu'il était revenu avec les autres chasseurs novices, saignant abondamment, Clarke n'avait pas pu s'empêcher de commencer à effectuer la procédure médicale. Le voir saigner, avec son visage si blanc qu'il était en lui-même une preuve de son état presque comateux...Elle avait dû faire quelque chose, ou rien que prétendre de faire quelque chose.
Cela expliquait pourquoi elle se sentait stressée. Et malgré que lorsque sa mère soit revenue de sa petite escapade -dont le but était de trouver des plantes aux vertus médicinales- elle lui avait assuré qu'elle n'aurait pas pu faire un meilleur travail, Clarke ne pouvait pas arrêter de se dire que si il y avait une complication, cela serait de sa faute.
Les complications. Et si sa plaie s'infectait? Et si elle n'avait pas bien désinfecté? Elle n'avait pût trouvé qu'une bouteille d'alcool et elle avait appliquer son contenu à l'aide du T-shirt du blessé, qu'elle avait dû découper pour l'opérer. Parfois, Clarke souhaitait pouvoir disposer des mêmes technologies et médicaments que sur l'Arche, ne serait-ce qu'un instant. Tout cela la rendait très anxieuse.

Bon sang, mais combien de temps devrait-elle encore attendre avant de savoir s'il s'était bien remit? L'attente la tuait, alors, elle essaya de s'occuper l'esprit en attendant d'aller vérifier les sutures du patient qu'elle avait renvoyée dans sa tente. Enfin, un «patient», c'est ce qu'elle se disait qu'il était pour éviter de penser à lui. Faire comme si il était comme les autres, et non une des seules personnes en qui elle pouvait avoir confiance, l'aidait à généraliser et à se relaxer.

Impatiente? Plus maintenant.

Clarke savait qu'elle serait sûrement une heure en avance par rapport à ce qu' elle lui avait dit, mais tant pis. Ce n'était pas n'importe qui après tout, c'était Bellamy.

Elle marcha à travers le camp pendant plusieurs minutes,le pas hésitant et tantôt lent, tantôt rapide. Elle voyait ce qu'ils appelaient des tentes, mais qui n'était qu'en fait que des tas de ferrailles provenant de l'Arche, assemblés de manière à pouvoir abriter une ou deux personnes chacun, défilés devant ses yeux. Dans ce camp là, elle ne sentait pas à l'aise, et encore moins en confiance. Aucun du très petit nombre des 100 ne s'y sentait bien d'ailleurs. Il ressemblait trop à l'Arche, lorsqu'elle flottait encore en orbite dans l'espace. Et malheureusement, l'Arche leur rappelait à tous leur ancienne vie et ainsi, leurs instants passés dans leur cellule minable, à être traités comme des parias sociales. Le camp qu'ils avaient bâtis ensemble à leur arrivée était tellement mieux! Ils l'avaient fabriqué avec les ressources naturelles qu'ils avaient pût trouvé sur place, comme le bois et la terre. Ici, ce n'était que des pièces de métal froides et vides de sens. Et en dépit de leur clôture électrifiée qui encerclait l'ensemble du camp, Clarke se sentait plus en sécurité lorsqu'elle était derrière leur mur en bois, brinquebalant et facilement sut qu'elle avait atteinte la tente de Bellamy dès l'instant où elle avait remarqué son pantalon taché de quelques traces de sang, en train de séché sur le toit de sa tente. Désormais, il était le seul homme dans le camp à avoir un pantalon aussi usé et troué que lui.

Clarke ne frappa pas et n'attendit pas avant de rentrer, mais peut-être qu'elle aurait dû.

Bellamy était étendu sur sa couchette, les bras croisés derrière sa tête dans une position de détente, mais ce n'est pas ce qui à fait rougir Clarke. Il n'avait plus de T-shirt car elle avait dû le lui découper lors de l'intervention, et il n'avait plus son pantalon puisqu'il l'avait mis à sécher dehors. En fait la seule chose qu'il portait encore, c'était son caleçon.

Il l'a dévisagea, visiblement surpris de la voir ici et maintenant.

-Déjà là? Demanda-t-il en arquant un sourcil.

Clarke soupira doucement, mais ce n'était pas à cause de Bellamy.

-J'ai finit de voir les autres…

-Qu'est-ce-qui ne vas pas, princesse? Tu aurais souhaité plus de sang?

-Disons que j'aurais aimé que ma mère me laisse l'assister lors de l'amputation de Mike, au lieu de me relégué aux changement des bandages sales ou aux auscultations préventives.

-Je pensais que tu aimais aider tout le monde…

-Oui, mais, j'aimerais aussi apprendre de nouvelles techniques médicales qui pourrait faire la différence entre la vie et la mort sur le terrain, alors si on ne me laisse pas pratiquer, ou rien que regarder et observer de nouvelles choses…

Bellamy décroisa ses bras et il les posa de chaque côtés de son bassin, puis il s'appuya sur ses coudes pour essayer de se relever.

-Qu'est-ce-que tu penses faire exactement?

Il gémit de douleur alors que son visage se tordit dans une expression de douleur.

-Bellamy!

Clarke posa ses deux mains sur ses épaules, et elle l'aida à s'asseoir délicatement.
-Idiot, je t'avais dit de rester allongé...grommela Clarke.
-Je vais bien, Clarke, la rassura Bellamy.
Il ne le pensait pas, mais il savait bien que cette douleur allait disparaître dans quelques jours ou quelques semaines, alors pourquoi se plaindre? Il allait juste se contenter de serrer les dents et de faire comme si de rien n'était, comme toujours.
-Ne me ment pas Bellamy. Je peux reconnaître les instants où tu souffres, rien qu'en te regardant.

Il prit une grande inspiration.
-Pourquoi tu es venue, princesse? Lui demanda-t-il pour changer de sujet.

En réalité, il savait très bien pourquoi elle était venue.
-Tes bandages, répondit Clarke en lui montrant les tissus rougeâtres qui lui entouraient le torse. Je dois les changer aussi régulièrement que possible.
Clarke tourna la tête vers la trousse médicale qu'elle avait ramener et elle ajouta timidement:

-Et aussi vérifié si ta plaie ne s'est pas infectée...
risques avec moi, se contenta-t-il de dire.

Clarke prit soigneusement ses rouleaux de bandages propres, ainsi qu'une paire de ciseaux, sous le regard attentif de Bellamy. Elle prit aussi la petite bouteille d'alcool et le chiffon qui lui servaient à neutraliser les bactéries. Elle se retourna vers Bellamy, puis elle se rendit compte que le seul moyen pour elle de lui enlever ses bandages sales, c'était de se placer derrière lui, sur sa couchette. Elle n'allait pas lui demander de se lever ou de se tourner, il souffrait déjà rien qu'en bougeant son bassin ou en se redressant. Leurs regards se croisèrent maladroitement avant que Clarke se décida à agir, au lieu de rester là, à le regarder, hésitante.

Clarke s'assit sur ses genoux -après avoir déposé son matériel à côté d'elle- derrière lui et elle plaça ses doigts froids contre le dos brûlant de Bellamy, qui frémit à son contact. Elle observa quelques secondes les traces de chair de poule sur la peau de Bellamy, avant de lentement dérouler le bandage. Ce n'était pas évident de lui retirer, car à chaque fois qu'elle le faisait passer par devant, elle devait coller sa poitrine contre les omoplates de Bellamy, afin de réussir à ôter correctement les bandelettes de tissus. Elle continua à tirer les bandages alors que Bellamy tentait de rester le plus droit possible, et ce jusqu'à ce que la totalité de ses pansements soit partis. Clarke changea alors de position et elle s'accroupit en face de Bellamy, se forçant à rester concentrée sur sa plaie qui commençait tout juste à cicatrisé, au lieu de reluquer ses abdominaux.
Ce n'était pas parce que hier elle lui avait littéralement arracher son T-shirt et qu'elle l'avait donc déjà vu torse-nu, qu'elle n'était pas insensible à la vue de ses muscles. Clarke posa avec douceur son index contre la blessure de Bellamy, retraçant les contours de la plaie avec son doigt, scrutant les réactions sur le visage de Bellamy, qui sondait son visage en que lui essayait de masquer sa douleur en serrant ses mâchoires autant qu'il le pouvait, Clarke tentait de faire disparaître la lueur inquiétude de ses yeux. Mais ce n'était pas que de la peur. A la seconde où elle avait vue la blessure, elle avait comprit qu'elle ne s'était pas infectées, et comme sa mère lui avait dit après quelle lui avait raconté détails par détails chacun de ses mouvements lors de la chirurgie , elle avait parfaitement mené cette opération. C'était de l'envie. Elle le touchait et elle aimait ça. La sensation de sa peau chaude sous son doigt était bizarre,mais agréable.

-Et c'est la manière habituelle de vérifier si une plaie est infectée? Parce que, il se peut que j'ai d'autres blessures….

-Je parie que tu en as plein. Tu veux que ma mère vienne vérifier? Demanda Clarke sarcastiquement, tout sourire.

Il grommela quelque chose comme «Pas la peine» et Clarke retira son index de son torse. Elle se pencha vers l'avant, pour récupérer le matériel de désinfection qu'elle avait laissé derrière Bellamy. Et même si elle savait que son T-shirt baillait dés qu'elle se courbait, cela ne la dérangeait pas.

-La bonne nouvelle,c'est qu'il n'y à aucune trace d'infection….

-Je te l'avais dit

-Mais on dirait que tu vas avoir une cicatrice, murmura Clarke, alors qu'elle aspergeait le chiffon avec de l'alcool.

-Une de plus ou une de moins…

Clarke examina rapidement son torse du regard.

-Tu ne t'en sors pas trop mal, commenta-t-elle en essayant de faire paraître sa voix aussi détachée que possible.

-Toutes mes cicatrices ne sont pas...physique.

Clarke fronça ses sourcils et il s'expliqua:

-A chaque fois que je perds quelqu'un, ou que quelque chose me touche, cela laisse une sorte d'empreinte en moi.

-Comme ces souvenirs ou ces moments que même le temps ne peut pas effacer?

Il hocha la tête pour acquiescer, puis Clarke commença à éponger son torse avec l'alcool, dans le silence.

Elle pensait à ce qu'il venait de dire. Elle savait que Bellamy était un humain, tout aussi capable qu'elle de ressentir des émotions, mais, elle ne l'avait jamais vraiment vu être touché par quelque chose, lui qui semblait toujours aussi calme et maître de lui-même. Elle reposa le chiffon et prit les rouleaux de bandages et elle enroula sa plaie délicatement. Là encore, elle dût coller sa poitrine contre son torse, afin de bien couvrir sa blessure, ce qui était très inconfortable vu qu'elle était pratiquement obligé de se mettre sur les genoux de Bellamy, qui ne protestait pas, à chaque nouveaux tours. Lorsqu'elle acheva son travail, elle pouvait sentir son visage rouge d'embarras, mais elle essaya de l'ignorer avant de lui donner quelques consignes.

-D'accord, alors, surtout, tu ne touches pas aux pansements. Si ils se défont, tu m'appelles et tu n'essaies surtout pas de les remettre toi-même, même si tu penses en être capable, c'est clair?

-Limpide.

Clarke ramassa ses affaires et elle s'apprêta à partir quand elle se rappela d'une dernier conseil qui pourrait bien servir à Bellamy.

-Oh, et la prochaine fois, enfile un T-shirt, ou un pantalon.

Il sourit, puis rétorqua:

-Ne fais pas comme si tu n'avais pas aimé ce que t'as vu, Clarke.


Le prochain chapitre sera un peu plus "intense" :p

Ps:Pour ceux qui suivent " Juste un autre jour", le chapitre 3 arrive ce soir (18/01) ou demain (19/01) :D