Disclamers : Les personnages principaux de cette histoire ne sont pas les miens mais bien la propriété de KISHIMOTO Masashi que je remercie, même si il ne le saura pas car sans lui cette histoire n'existerait pas.
Un immense merci à Venusia pour ces multiples corrections et ses explications. Je te dis à bientôt pour de nouvelles parties de Boogle ^_- .
Chapitre 1
C'est un jour d'hiver ensoleillé qui ramena un jeune ninja connu et apprécié, par la majorité des villageois, comme un soleil diffusant ses rayons chaleureux après une tempête. Ce ninja était connu pour son imprévisibilité. Il avait réussi à amener la douceur chez des personnes qui pensaient que la haine était la chose la plus normale au monde, tels que Neiji Hyûga ou Sasuke Uchiwa. Malheureusement, au cours d'une mission assez délicate qu'il effectuait seul, le jeune ninja fut porté disparu et personne ne sut ce qui lui arriva.
Les deux gardiens de la porte relevèrent la tête sur l'ombre qui se posta devant eux et furent surpris en reconnaissant le nouvel arrivant. Très surpris mais très heureux. Leur soleil était de retour. Cette impression fut accentuée par ce premier jour de soleil après quinze jours de pluie discontinue. Il les salua d'un sourire et refit un pas en avant.
Naruto, le ninja disparu, s'arrêta une fois les portes passées. Il passa son regard envoûtant sur le village et nota les changements jusqu'à ce que ses magnifiques yeux lagons tombèrent sur une silhouette couchée sur le sol. Il se baissa pour prendre dans ses bras un jeune enfant qui avait trébuché sur un caillou au milieu de la place située face à l'entrée du village. Le gamin ne devait pas avoir plus de quatre ans. Le jeune homme blond retourna l'enfant pour voir son visage et lui parler. Ce fut comme un électrochoc. Le petit avait des yeux noirs insondables et des cheveux couleur corbeau aux reflets bleutés qui se dressaient en deux grandes mèches encadrant son visage et partait en pique derrière son crâne.
Après avoir dégluti péniblement, Naruto engagea la conversation.
– Alors, petit bonhomme. Où sont ton papa et ta maman ?
Le gamin pouffa d'un rire éclatant comme si on lui avait raconté une grande blague.
– Keisuke ! hurla une voix reconnaissable entre mille pour le jeune homme blond qui tressaillit.
-...
- Keisuke ...
Naruto se raidit en entendant la voix se rapprocher de plus en plus vite d'eux.
Sakura, Ino et Saï arrivèrent au coin de la rue principale au moment où Sasuke et Neiji tournèrent à l'angle opposé se retrouvant face à face. Ils stoppèrent tous d'un seul mouvement. La raison ne fut pas que l'enfant était dans les bras d'un inconnu mais que la personne qui le tenait dans ses bras n'était autre Naruto Uzumaki. Suite aux cinq années d'absence sans nouvelles du ninja blond, le village le croyait mort. Aucune rumeur sur un justicier ou le démon renard qui aurait pris le contrôle du blond. Rien. Naruto Uzumaki s'était volatilisé de la surface de la Terre comme par magie.
Naruto se retourna vers Sasuke et Neiji. Dans son dos, il ressentit la présence de la personne la plus importante à ses yeux. Alors comme dans un rêve, Sasuke reprit sa marche vers eux, Neiji sur ses talons. Le groupe des trois autres en face, reprit également leur chemin vers le petit garçon. L'atmosphère était lourde. Chaque pas qui les rapprochait devenait pesant.
Sasuke s'arrêta à trois mètres de Naruto. Il ne savait pas quoi dire. Personne n'osait parler en fait. Alors, comme toujours, le blond décida d'apaiser l'ambiance.
– Salut, dit-il avec un sourire idiot sur le visage.
Sasuke lui répondit d'un hochement de tête. Il n'osa plus bouger. L'homme qu'il aimait, qu'il croyait mort depuis deux ans, se tenait devant lui. Il fallut trois ans de recherches infructueuses pour que le brun se résigne à la mort de son aimé. Ses yeux étaient toujours de ce bleu envoûtant. Ils brillaient moins mais était-ce vraiment étonnant ? Après tout, il ne fallait pas être un génie pour savoir qui était le père de cet enfant qu'il tenait contre son cœur. Et si le physique du petit ne suffisait pas, les cris poussés par Sasuke répondirent à la question muette.
Naruto suivit son regard et posa le sien sur la petite tête brune.
– Oh ! J'ai récupéré ton fils, commença-t-il. Puis en lui tendant son fardeau et il reprit :
– Tiens. A plus…
Sasuke attrapa son fils machinalement tout en regardant Naruto dans les yeux. Puis, sans attendre de réponse, le blond se dirigea vers la tour des Hokages. Sakura, Ino et Saï s'écartèrent pour lui laisser le passage. Naruto leur fit son éternel sourire idiot et continua sa route après un dernier signe de main.
Le silence reprit ses droits. Tous restèrent bloqués devant l'attitude du blond. Il avait réagi si calmement, comme un adulte en somme. Ils regardèrent Sasuke, l'homme que Naruto aimait plus que sa propre vie, celui que le blond avait poursuivi durant les trois années qu'avait duré sa quête de puissance et que Naruto avait promis de ramener au village à la jeune femme qu'il croyait aimer. Aujourd'hui, il avait un enfant et Naruto restait impassible. Les jeunes ninjas de vingt-quatre ans ne surent plus comment réagir. Naruto était plutôt du genre à exploser, à crier, à bouder. N'importe qui mais certainement pas cet adulte trop calme. « Par quoi était-il passé pour revenir autant changé ? » fut la question que tout le groupe se posa.
Après avoir remercié ses amis pour leur aide apportée lorsque son fils avait disparu un peu plus tôt, Sasuke reprit la direction du manoir des Uchiwa. Il était encore plus blanc que son teint de porcelaine habituel. La tête inondée de questions. Il envoya Kei jouer dans le jardin en lui disant qu'il allait faire du thé. Au bout de quelques minutes, le brun sentit quelque chose lui chatouiller les joues. En y portant une main, il découvrit des larmes qu'il essuya rapidement en entendant les pas précipités de son fils dans le couloir menant à la cuisine.
Naruto de son côté arriva devant la porte de son Hokage. Il frappa et attendit l'autorisation d'entrer ce que fit très rapidement Tsunade. Naruto entra calmement dans le bureau oubliant le gamin qu'il était autrefois et qui prenait plaisir à surprendre les occupants du bureau en explosant les portes pour entrer dans son bureau.
Étonné du silence de son visiteur, Tsunade releva la tête de ses papiers. Ses yeux s'écarquillèrent quand elle reconnut son visiteur. Un doux sourire éclaira le visage du jeune homme quand leurs regards s'accrochèrent. Sans que rien ne puisse le présager, cette femme forte qui tenait une place privilégiée dans son cœur éclata en sanglots. D'abord figé par la surprise, Naruto vint s'asseoir sur le bord de son bureau et la prit dans ses bras pour la consoler.
– Chut... ça va aller... Je suis là. Naruto la berçait avec toute la douceur et l'affection qu'il éprouvait pour sa grand-mère de cœur.
– Désolé pour mon retard.
« Hiii... Bouh... » furent les seuls sons qui parvenaient encore à franchir les lèvres de la blonde.
Naruto lui caressa le dos ce qui eut l'air de l'apaiser. Après un bon quart d'heure, le chef du village réussit à reprendre ses esprits et montra un siège au blond, qui s'y installa.
– Tu es vivant ? Mais où étais-tu ? Que faisais-tu ? Quand es-tu rentré ?
– Doucement, Baa-Chan… rigola le jeune homme.
Tellement heureuse de le savoir vivant et en bonne santé, Tsunade ne releva pas le surnom utilisé par son blondinet.
– En fait, pendant la mission que tu m'avais confiée, je me suis fait amocher – salement amocher... J'ai donc dû me planquer pour me soigner. Mais je me suis fait capturer par des abrutis. Et crois-moi que si je n'avais pas été si faible, c'est moi qui les aurais eus, dit-il rageusement. J'ai été retenu pendant presque neuf mois dans les prisons d'un village de la Pluie. Ils m'ont torturé et ne m'ont pas nourri. Ils espéraient que je parlerais plus si on me frappait ou m'empêchait de manger ou très peu. Juste le nécessaire. Pff… un vrai ninja ne dévoile rien, dit-il en croisant ses bras sur sa poitrine avec un soupir et boudant. Mais bon, ils me donnaient quand même des morceaux de pain et de l'eau. Ils ne voulaient pas devoir expliquer ma mort à leur chef. Un jour, il y a eu une attaque ennemie. Qui ? Je ne sais pas, ajouta-t-il dans un haussement d'épaules. Toujours est-il qu'ils m'ont libéré. Enfin si un trou dans le mur, suite à l'attaque, voulait dire qu'ils me libéraient de leur plein gré. Je me suis traîné plus que je n'ai couru pour sortir des geôles du village et je me suis enfoncé dans une forêt...
Tsunade buvait ses paroles. Elle ne chercha pas à poser de questions. Après un court silence lui permettant de reprendre son souffle, Naruto continua son récit.
– J'ai atterri chez une grand-mère. J'ai dû m'évanouir à bout de force, puisque quand je me suis réveillé, j'étais chez cette gentille grand-mère. À mon réveil, j'étais incapable de lui donner mon nom. Ni de lui dire d'où je venais. J'avais une énorme bosse sur le haut du crâne. Elle m'a soigné avec ses propres remèdes. Il nous a fallu douze mois pour me requinquer. Je n'avais plus que la peau sur les os. Et très peu de force pour aller pêcher. Alors après huit mois de repas à base de plantes, je suis allé chasser, histoire de reprendre des forces pour me déplacer. Je ne savais toujours pas qui j'étais et la grand-mère qui m'a recueilli m'avait donné un nom : « Tora ». Elle disait : « – un beau jeune homme comme toi, il lui faut un nom fort… » Je sais ce que tu te dis – neuf mois de prison et douze mois chez cette femme, ça fait vingt-et-un mois. Mais où sont passés les trente-neuf mois manquants ?
Tsunade releva un sourcil, surprise devant la perspicacité du gamin. Qui, il fallait bien se l'avouer, n'en était plus un.
– Oba-San ne m'a pas retrouvé tout de suite à ma sortie de prison. Elle a dû me trouver deux mois après. Ensuite quand j'ai commencé à reprendre du poil de la bête, je suis resté encore six mois avec la vieille dame. Elle savait ses derniers jours arrivés et je ne voulais pas la laisser mourir seule. Surtout après ce qu'elle avait fait pour moi. Je m'en suis voulu de lui avoir bouffé ses dernières forces. Même si elle m'a soutenu le contraire jusqu'à son dernier souffle. Ensuite, je l'ai enterré et comme je n'avais toujours aucun souvenir de mon passé et de qui j'étais, je suis resté dans sa petite cabane. Je me suis entraîné avec Kurama. On est devenu ami et nous avons fusionné. Enfin, si on peut dire. Disons que j'ai arraché le sceau et qu'il peut courir dans mon corps. Mais bizarrement, maintenant qu'il en est capable, il ne cherche plus à sortir. Mais nous nous sommes découverts pleins de points communs. L'année dernière, je suis allé me promener et chasser, pour mon dîner dans la forêt. Mais comme je suis assez maladroit, je suis tombé d'une branche assez haute. J'ai dû m'évanouir un bon moment parce qu'à mon réveil, il faisait nuit. Cette nuit-là, j'ai eu comme des flashs de mon passé. Il m'a fallu six mois de plus pour bien me situer avec l'aide de Kurama et j'ai pris le chemin du retour le lendemain matin. Le voyage me fatiguait plus vite que je ne le pensais...
Une nouvelle pose, permit au jeune homme de se replonger dans ses souvenirs. Il tourna la tête vers la fenêtre, son regard se perdit brièvement sur le ciel bleu avant de le poser à nouveau dans les yeux noisette de l'Hokage.
– En route, je suis tombé dans un petit village de paysans. Une femme se faisait traîner par les cheveux dans la rue principale et personne ne bougeait.
Naruto avait serré ses poings si forts à ce souvenir que ses mains en devinrent blanches. Tsunade eut un faible sourire en pensant à ce qu'elle allait entendre.
– Je lui ai éclaté la tronche, à ce fumier ! cracha-t-il. Puis je suis resté un peu avec cette femme. Elle élevait seule sa fille de deux ans. Son mari est parti quand il a su pour sa grossesse. Alors, je les ai un peu aidés. Après quelque temps, je lui ai dit qu'elle pouvait me joindre ici mais que je devais rentrer car ma place est à Konoha, termina-t-il avec un sourire timide.
Le chef du village sourit en réponse au jeune homme. Elle se disait aussi que ce dernier aurait sûrement de la visite d'ici peu car la jeune mère devait avoir craqué pour lui. Il fallait reconnaître qu'il avait beaucoup changé autant physiquement que mentalement. Un beau blond, aux yeux océan, envoûtants. Un sourire à faire se damner le plus dur des saints. Son visage autrefois poupin était devenu fin et musclé. Son corps s'était métamorphosé. Il devait mesurer 1m85, maintenant… S'il avait encore quelques rondeurs il y avait cinq ans, il les avait définitivement perdus à ce jour. Il ferait certainement des ravages. Une question vint gâcher sa contemplation. Comment allait-il réagir concernant l'Uchiwa ?
Naruto se mit à gigoter devant l'œil perçant qui le scrutait.
– Tu es devenu beau gosse. Sûr que tu vas provoquer des ravages dans les rues de notre petit village, reprit Tsunade.
Le jeune homme ne releva pas.
– Dis, Oba-Chan, suis-je toujours un ninja de Konoha ? demanda-t-il en se mordant la lèvre inférieure nerveusement.
Surprise, l'Hokage releva la tête d'un coup sec.
– Bien sûr, Naruto ! Tu es rétabli dans tes fonctions d'Anbu, également…
Naruto lui répondit avec un sourire rayonnant.
– Tu reprends tes fonctions dans une semaine, histoire de te reposer du voyage et de reprendre tes marques.
– Ça marche.
Tsunade fut surprise de ne pas le voir ronchonner devant la semaine de congé qu'il avait reçu. Elle posa ses coudes sur son bureau puis croisa ses mains avant d'y poser son menton. Geste habituel quand elle réfléchissait.
- Baa-Chan ...
De nouveau, le comportement du jeune homme l'intrigua. Elle leva un sourcil interrogateur.
– Euh... J'aimerais... commença-t-il, hésitant.
Deux fois plus intriguée par les hésitations du shinobi blond, elle le poussa d'un geste de la main à poser la question qui le démangeait.
– Est-ce que je pourrais emménager dans la maison de mes parents ? demanda-t-il, sans oser la regarder dans les yeux.
Un silence s'installa dans le bureau. Avec un sourire infiniment doux, Tsunade se leva et contourna sa table de travail en bois. En silence, elle se dirigea vers la porte de la salle.
– Tu viens ? demanda-t-elle en se retournant vers lui. Je t'y emmène.
Sans un mot mais avec un sourire reconnaissant, il la suivit.
Ce fut en silence qu'ils arrivèrent devant la maison du quatrième Hokage. Du moins, devant le petit portillon qui permettait d'entrer dans le petit jardin.
Le couple avait été suivi par quelques jônins de la même promotion. Kiba juché sur Akamaru, Hinata, Neiji, Ino, Sakura, Shikamaru et Chôji.
Kiba rentrant de son entraînement avec Akamaru et Hinata vit leur Hokage en compagnie d'un homme blond, au coin d'une rue. Ils décidèrent de les suivre. Les raisons de leur relation ayant moins d'intérêt que l'identité du blond car il fallait bien reconnaître que depuis la disparition de leur ami commun, leur chef ne riait plus et là, ils pouvaient entendre distinctement son rire. Neiji qui avait vu sa cousine et était parti la rejoindre se rapprocha du groupe. Ino et Sakura discutaient en se baladant de l'attitude de Naruto face à l'enfant de Sasuke quand elles croisèrent les trois autres ninjas. Elles décidèrent de les accompagner. Shikamaru devait faire signer des papiers importants à sa supérieure et était parti à sa recherche. Il était très souvent accompagné de son meilleur ami, Chôji, qui le rejoignait quand il avait fini son propre travail. Ils allaient les rejoindre quand ils virent le duo s'arrêter devant une maison et restèrent scotchés par la scène qui suivit.
Tsunade s'arrêta devant le portillon. Naruto fit la même chose. La blonde leva le bras et lui montra une clé avec un petit sourire mi-triste mi-goguenard. Quand il se tourna vers elle, Naruto vit une larme couler sur les joues de sa grand-mère adorée. Alors, tout naturellement, il l'a repris dans ses bras comme deux heures plus tôt dans son bureau en lui murmurant des mots réconfortants.
De loin, le petit groupe vit le jeune homme serrer dans une étreinte tendre leur chef du village. Ce qui les surprit le plus, ce fut qu'après quelques minutes, ils virent la femme passer ses bras sous ceux du jeune homme pour s'agripper à son dos.
Délicatement, après quelque temps, Naruto s'écarta légèrement et posa tout doucement ses deux pouces sous les yeux de la blonde pour essuyer ses larmes. Il lui fit un grand sourire réconfortant. Alors, Tsunade éclata de rire et essaya de frapper le jeune homme qui fit un bon en arrière pour éviter le coup. Puis, il se releva et reprit un air sérieux et lui tendit la main. Elle secoua la tête et lui dit qu'elle l'attendait là et que ce pas-là, il devait le faire seul.
C'est d'un pas hésitant que le jeune ninja de vingt-quatre ans se dirigea vers la porte d'entrée de la maison de feu, ses parents. Après un dernier regard vers Tsunade, Naruto inspira profondément, expira, tourna la poignée et disparut dans la maison.
Le groupe de jônin ne savait plus quoi penser de la scène à laquelle ils avaient assisté bien malgré eux.
Tsunade s'appuya sur la palissade blanche et attendit le retour du jeune homme. Elle releva la tête en arrière pour voir les nuages blancs qui décoraient ce ciel si bleu. En baissant la tête après quelques minutes, son regard tomba sur le jeune groupe, elle leur fit signe d'approcher. Ce qu'ils firent. Shikamaru prit la parole.
– Tsunade-Sama, j'ai déposé des documents très importants sur votre bureau.
Celle-ci répondit par un hochement de tête.
– Que faites-vous, tous réunis ? demanda-t-elle en retour.
– Est-ce Naruto ? interrogea Kiba d'un mouvement du menton en direction de la maison.
– Oui. J'irai voir ces fameux papiers. Prévenez-le quand il sortira, lança-t-elle par-dessus son épaule.
Le groupe de jônin se regarda.
– Qui reste ? demanda Sakura.
Kiba les regarda et comprit qu'aucun d'eux ne voulait rester. Naruto durant sa disparition avait perdu le peu d'amis qu'il possédait car s'il devait être honnête avec lui-même, il ne savait pas comment réagir face à ce retour improvisé ni face à l'attitude de son camarade vis-à-vis de l'Hokage.
– Vous pouvez y aller, je vais l'attendre, reprit Kiba.
Il fallait bien admettre que leur attitude le dégoûtait. Était-ce dû à la situation avec Sasuke ? Car il fallait avouer que leur relation de l'époque n'était pas un secret et l'enfant né peu après sa disparition fit pas mal jaser dans les rues du petit village. Sans se faire prier, le reste du groupe se dispersa.
Il fallut deux heures d'attente à Kiba pour voir sortir son ami de sa maison.
– Kiba ! s'écria surpris le blondinet en relevant la tête.
– Yo ! salua celui-ci, un sourire aux dents pointues scotchées sur le visage.
– Comment vas-tu ? demanda Naruto en souriant.
Kiba put voir que c'était un vrai sourire et ses magnifiques yeux bleus pétillaient.
– Bien et toi ? Que s'est-il passé ? Pourquoi tu n'es pas revenu plus tôt ? Et qu'est-ce qui t'a pris deux heures dans cette baraque ?
Le jeune homme aux triangles rouge sautait partout en posant un tas de questions. Naruto éclata d'un rire contagieux. Contrairement à Kiba qui, au lieu de rire, émit un sanglot à lui déchirer la gorge.
– Waouh ! Kiba, calme-toi mec… dit Naruto en lui claquant la main dans le dos.
– Mais... tu... m'as... tellement...
Il renifla pour se calmer et Akamaru vint le soutenir.
– Tu m'as manqué aussi. Allez viens, je dois m'acheter de quoi manger. Je viens de faire le ménage de fond en comble mais j'ai rien à bouffer, dit-il en lui posant une main réconfortante sur l'épaule.
Ils prirent la direction de la supérette. Ils firent le chemin en silence mais pas un de ces silences pesants. Il était même plutôt reposant. Naruto parcourait les rayons en remplissant son panier. Après le paiement, ils sortirent de la boutique.
– Tu manges avec moi ? demanda Naruto par-dessus son épaule à Kiba.
Ce dernier ne répondit pas, son regard fixé par-dessus l'épaule du blond. La curiosité maladive du ninja blond le fit se retourner. Il tomba nez à nez avec Sasuke et Keisuke. L'air devint électrique.
– Dis donc, deux fois dans la même journée… lui dit Naruto en souriant.
Sasuke hocha la tête. Son fils dut sentir la tension dans le corps de son père car il se mit à gigoter. Le brun posa le regard sur son garçon pour voir ce qu'il faisait. Il se raidit un peu plus en voyant Keisuke tendre les bras vers son ex-compagnon car s'il y avait une chose dont Sasuke fut certain en cette même minute, était que Naruto ne lui pardonnerait jamais ce coup – là.
Naruto suivit le regard du brun et vit l'enfant les bras tendus vers lui. Tout doucement, le blond lui attrapa une main et s'accroupit à sa hauteur.
– Alors voyou, tu ne t'es pas sauvé cette fois ?
Keisuke bouda à cette question.
– Oh. Tu boudes. Tu veux que je te porte mais tu ne me dis même pas ton nom, râla faussement le blond.
– Tu vas bien ? demanda Sasuke en regardant Naruto discuter avec son fils.
– En pleine forme et toi ? demanda-t-il en plongeant son regard azur dans les yeux onyx du brun. Tu ne dois pas dormir des masses si j'en crois les cernes sous tes yeux.
– On fait aller, répondit le brun timidement.
Le blond répondit d'un hochement de tête.
– Bonne soirée… salua joyeusement Naruto en ébouriffant la tête de Keisuke avant de reprendre sa route puis en croquant dans une pomme avant de se tourner vers Kiba qui avait suivi la conversation perplexe. Tu manges avec moi ou tu as quelqu'un à voir, ce soir ?
– Je te suis, mec. Ne crois pas te débarrasser de moi si vite, ricana le châtain aux triangles.
Il dut admettre être heureux de leur échange comme s'ils s'étaient quittés la veille.
– Ha ! Ha ! Ha ! Mais je ne pense à rien, rigola Naruto en prenant la direction de son nouveau chez lui et en croquant une nouvelle fois son fruit.
Sasuke suivit Naruto du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse. Il avait changé physiquement mais il était toujours aussi tactile s'il en croyait sa façon de poser son bras autour des épaules du chien fou. Le brun constata que leurs plaisanteries habituelles n'avaient pas changé. De la mélancolie traversa son regard. Il ne pouvait pas en vouloir au blond de son attitude. Bien au contraire, il lui parlait quand il le croisait. Sasuke posa son regard sur son fils et poussa un soupir puis alla faire ses achats.
A suivre...