Chapitre Trois

Les vacances d'été avaient prit fin, laissant place aux cours. Les jours avaient défilés, rapides comme l'éclair, et les devoirs s'empilaient sur la table de Harry, Ron et Hermione, tout comme sur celle de Fred et Georges. Ils n'avaient pas vraiment pu se retrouver un instant tous les trois depuis qu'ils s'étaient embrassés, ce qui agaçait pas mal Harry. Même pendant les séances d'entraînement – enfin...surtout après -, ils avaient pas pu se parler seuls à seuls. Harry grommela, si il n'avait pas autant été en retenu avec l'espèce de crapaud rose qui leur servait de professeur contre les défense du mal, il aurait sûrement pu profiter un peu plus. Il poussa un soupir, bien heureusement, ce soir là, il n'y avait ni retenue, ni devoir...mais...un entraînement de Quidditch. Ca aurait au moins la faculté de le détendre.

Il avait beau dire, même si il n'avait pas vu le temps passer...il avait envie de se retrouver seul à seul avec Fred et Georges. Il ne savait pas vraiment comment s'y prendre, mais il en avait besoin. Soupirant, il prit son balais sur l'épaule, et descendit au terrain de Quidditch pour aller se changer dans les vestiaires. Ron y était déjà, il s'y était rendu directement après la réunion des préfets.

La séance se déroula plutôt bien, bien que le vent glacial les avait gelés, ils avaient réussis à s'entraîner de façon pas trop catastrophique. Malheureusement Ron avait été la raison pour laquelle tout n'avait pas été très bien. Encore trop peu confiant, il avait prit peur et laissé passer plusieurs buts. Harry avait réussit à attraper le vif d'or plusieurs fois bien que sa concentration fût basse. La faute de Fred et Georges sur lesquels il ne cessait de jeter des coups d'oeils furtifs afin de se délecter un peu.

Ils se précipitèrent dans le vestiaire suite à l'arrivée d'une pluie fine et glaciale qui les avait gelés jusqu'aux os. Tous se changèrent en vitesse, et Ron – le bout des oreilles complètement rouge – fût le premier à partir en grommelant « 'vais réviser pour le prochain cours », ce qui -en langage Ronnien- voulait dire qu'il avait honte de sa séance d'entraînement et qu'il ne réapparaîtrait que tard dans la journée.

Harry, Fred et Georges mirent un long moment à se changer, tentant de gagner du temps pour rester ensembles tous les trois. Ils n'avaient pas eu besoin d'échanger de mots pour se faire comprendre. Il suffisait de voir leurs yeux s'attarder sur leurs corps pour savoir qu'ils voulaient rester. Personne ne s'en aperçut. Peut-être parce que personne ne les soupçonnait.

« _ BON ! Cria la nouvelle capitaine des Gryffondors. Vu que vous mettez un temps incroyable à vous changer ce soir, je vous laisserais fermer les vestiaires. Il faut que j'aille travailler.

_ Pas de soucis ! Répondit Georges, rayonnant.

_ A toute à l'heure les garçons ! Oh, Harry, si juste...tu pouvais comme la dernière fois...EVITER...de te prendre une retenue...ça serait bien, on a besoin de toi pour le prochain match. »

Et elle ferma la porte, laissant là les trois acolytes. Georges se dépêcha de sortir sa baguette et lança un sort pour la tenir fermer qu'importe le sortilège utilisé pour la rouvrir. Fred s'approcha de Harry qui sentit la chaleur de son corps augmenter. Le regard de Fred était intense, profond, et fit rater plusieurs battements au cœur du jeune brun. Ni tenant plus, ce dernier passa sa main derrière la nuque de Fred et l'embrassa. Il l'embrassa longuement, comme si il reprenait enfin une grande respiration. Georges passa derrière lui et lui ôta ses lunettes pour les poser à l'abri. Il mit ses mains sur les hanches de Harry et déposa des baisers dans son cou. Le ventre de ce dernier tentait de s'envoler accompagné de son cœur. Il planait. Il délaissa la bouche de Fred pour embrasser Georges à son tour. Tout était là, tout était parfait. Il était bien, et n'aurait jamais voulu que cela s'arrête.

Au bout de quelques minutes, essoufflés et aussi rouge que leurs tenues de Quidditch, ils s'écartèrent les uns des autres. Harry se laissa glisser au sol. Fred se plaça derrière lui, et Georges contre son torse. Ils entremêlèrent leurs mains, heureux.

« _ J'espère qu'on va pouvoir avoir le vestiaire comme ça plus souvent..., commenta Harry. »

Ils acquiescèrent, puis Georges se tourna face à Harry. Il se mordit la lèvre, hésitant. Il ferma les yeux, inspira, expira puis...il ne se retint plus et fondit sur les lèvres de Harry une nouvelle fois. C'en était finit de la gêne et des principes. C'en était finit des bisous tout mignons. La tension était palpable et l'élan de Georges venaient de les sauver tous les trois d'une nouvelle frustration. Harry eut alors le déclic. Il comprit comment il pouvait les reconnaître quand ils étaient tous les trois. Fred était un peu plus doux, un poil plus romantique que son frère qui lui se laissait guider par son instinct et agissait sans réfléchit trop longtemps. Oh, évidement Fred n'était pas en manque d'agissement sur un coup de tête, disons simplement qu'il le faisait avec plus de délicatesse. Autre chose, Fred avait une odeur un peu plus épicé, tandis que Georges avait une odeur plus boisé. Il sourit.

Là, pour la première fois de sa vie, il était comblé. Ce qui se passe exactement, on ne le dira pas, ils ont défié les lois de la gymnastiques, prenant par instant des positions à en faire pâlir d'envie les contorsionnistes de haut niveau. Les minutes défilaient, mais ils s'en fichaient, ils s'aimaient, se donnant les uns aux autres corps et âmes. Bien sûr, ils n'avaient pas oublié la capote magique, Harry bien trop angoissé à l'idée de devenir père aussi jeune avait forcé Fred et Georges à en mettre bien que ces derniers n'aient posé aucune opposition. Les gémissements emplissaient l'air, et dans un dernier cris, ils jouirent en choeur avant de s'effondrer sur le sol, plein de sueur, épuisés, mais le sourire aux lèvres. Ils avaient enfin réussi à se retrouver, et Harry était motivé pour ne plus avoir de retenues avec Ombrage afin de pouvoir revivre plus rapidement un instant pareil avec Fred et Georges...

FIN