Bonsoiiiiiiiiiiiiir ! :D

En ce magnifique soir de dimanche après la sortie de SLG 100 PUTAIN DE BORDEL DE MOTHERFUCKER !... pardon.

Je disais donc... en ce soir de dimanche voici la suite de Salut les Disneyphiles !

Nous retournons donc dans la Pays des Merveilles... et je vous laisse lire en paix :)

Merci à La Succube pour sa correction et ses retours pertinents. ALLEZ LA LIRE SI C'EST PAS DÉJÀ FAIT ! Vous aurez des cookies =3

SLG appartient à Mathieu Sommet et Disney à Walt Disney :)

ENJOY ! :3


Chapitre 9 : Oh, on va leur couper la tête !

Dans les profondeurs obscures des bois, sur un sentier jaune lumineux, un animal courait. Il courait à toute vitesse, comme si sa vie en dépendait. Ce qui était le cas, dirions-nous.

D'aussi loin que l'on puisse s'en souvenir, le Lapin Blanc court. Car, malgré sa magnifique montre, il est en retard. Il court donc, pour tenter de rattraper le temps perdu et de ne pas indisposer celle qu'il sert. Mais le Pays des Merveilles est vaste et mystérieux, on ne sait jamais sur qui ou sur quoi on peut tomber.

Comme chuter dans un trou caché et finir par hasard en plein milieu d'une bataille entre des indiens et des pirates.

Ou bien arriver chez soi et trouver une géante à l'intérieur de sa petite maison.

Ou encore se cogner contre un personnage mystérieux tout vêtu de noir et finir sur le dos, les quatre fers en l'air.

Car, au détour d'un buisson, le Lapin Blanc était littéralement tombé sur la silhouette encapuchonnée. Celle-ci ne l'aida pas à se relever et lui dit d'un ton froid comme la mort.

- Amène-moi à la Reine. Immédiatement.

Les tasses tintaient joyeusement, les théières sifflaient bruyamment, augmentant ainsi l'épais brouillard de vapeur au-dessus de la table.

Le chant entraînant résonnait dans le petit jardin aménagé et coloré, rythmé par la musique qui émanait des objets vivants.

Et nous souhaitons à tout le monde avec nos vœux sincères !

Un joyeux Non-Anniversaire.

Un joyeux Non-Anniversaire.

Un joyeux Non-Anniversaire, mon cheeeeeeer !

Le Chapelier et le Lièvre de Mars trinquaient et buvaient en chantant. Le thé coulait à flot, les tasses et soucoupes dansaient et les chaises autour de la table se balançaient au rythme de la mélodie. Sur deux d'entre elles, Mathieu et sa personnalité féminine attendaient, une tasse à la main.

Le jeune homme ne savait trop quoi penser de tout ça. Il avait fait confiance à son amie, qui connaissait un peu plus cet endroit que lui, et était resté pour le thé. Mais ça faisait au moins un quart d'heure qu'ils étaient là et les deux timbrés n'avaient rien fait d'autre que de brailler leur chanson étrange à tue-tête ! Et de boire du thé, encore et encore ! Pas qu'il n'aimait pas ça, même s'il donnerait n'importe quoi pour une bonne bière, mais quand même…

La Fille, elle, était très calme. Elle savait pertinemment que ces deux étranges personnages étaient complètements fous et que, de ce fait, il ne fallait pas s'attendre à avoir des réponses simples. Et même si elle préférerait être ailleurs, elle n'avait pas d'autres choix que de rester ici pour un moment avant de leur fausser compagnie. Et si elle pouvait avoir des infos sur la bonne direction à prendre, ça serait parfait.

À ses côtés, Mathieu avait l'air sidéré

- Mon cerveau va craquer…

- Courage Matt, murmura la demoiselle. C'est bientôt fini.

- S'ils changeaient de chanson de temps en temps, je dis pas mais là… Je sens que je vais pas tenir encore bien longtemps…

- Oui tu as raison, acquiesça la Fille.

Elle se leva et se dirigea vers leurs hôtes qui trinquaient encore joyeusement.

Un joyeux Non-Anniversaire

Mon cher, mon cher,

Un joyeux Non-Anniversaire

Mon cher, mon ch…

« Ting Ting Ting »

Le petit bruit stoppa les deux compères dans leur élan de recommencer encore leur unique rengaine et ils se tournèrent vers l'insolent – ici l'insolente – qui les avait interrompus.

- Pardon de vous couper aussi impoliment, mais mon ami et moi-même avons une question de la plus haute importance à vous poser car, même si le thé était exquis tout comme votre chanson et votre invitation, nous devons partir dans les plus brefs délais.

La demoiselle finit sa phrase avec son plus beau sourire tout en croisant les doigts derrière elle. Elle espérait vraiment ne pas se les mettre à dos, ça pouvait être dangereux. Après tout… ils étaient fous.

- Une question de la plus haute importance ? répéta le Lièvre de Mars.

- Cela doit effectivement être important si c'est de la plus haute, ajouta le Chapelier.

- En effet, cher ami, il nous faut l'écouter !

- Et essayer de répondre à sa question !

- Avec une bonne tasse de thé !

- Une tasse toute propre, toute propre ! hurla alors le Chapelier en envoyant par-dessus son épaule celle qu'il avait dans les mains.

Le Lièvre et son compagnon de chanson firent se lever Mathieu et les poussèrent tous les deux pour les faire changer de place tout en fredonnant :

Une tasse toute propre toute propre, allons debout debout !

Ils se rassirent quelques chaises plus loin et le petit bonhomme en haut de forme se servit une nouvelle tasse de thé avec une théière qui traînait.

- Maintenant, ma chère, fit-il avant de prendre une gorgée, dites-nous donc qu'elle est cette question qui vous préoccupe.

- Oui, oui, oui, ajouta le Lièvre. Et n'oubliez pas de finir votre question par une interrogation sinon cela n'aura aucun sens.

- C'est bien vrai, acquiesça le Chapelier. Une interrogation… à la fin… de la question.

Mathieu avait l'impression d'entendre le Hippie. Et le fait de penser à lui le rendait un peu triste.

« Il aurait tellement adoré être ici… »

Il regarda sa personnalité féminine qui semblait avoir la situation bien en main.

- Nous sommes à la recherche du Bouton de Porte. Est-ce que vous savez par où aller pour le trouver ?

- Qui donc ? demanda le Chapelier.

- Le Bouton de Porte, répéta la Fille.

- Qui est ce ? fit le Lièvre.

- Qui ça ?

- Le Bouton de Porte voyons, répondit le petit homme.

« J'ai comme une impression de déjà-vu… pensa Mathieu »

- Et bien… dit la demoiselle un peu perdue. C'est… un bouton de porte… qui parle…

- Quelle est votre question, ma chère ? demanda le Lièvre en se servant une énième tasse de thé. Nous n'avons pas toute la journée.

- Où est-il ?

- Qui donc ? redemanda le Chapelier.

- LE BOUTON DE PORTE !

La Fille était devenue rouge. Dieu qu'ils étaient agaçants !

- Ma chère, cela n'est clairement pas une façon de poser une question, réprimanda l'homme au chapeau en fronçant les sourcils.

- Oui, oui, oui ! ajouta le Lièvre. Ce n'est pas ainsi que l'on demande une réponse à une interrogation posée.

Voyant que son amie commençait à perdre pied, et patience, Mathieu s'approcha et posa sa main sur l'épaule de la demoiselle avant de s'adresser aux deux larrons.

- Veuillez l'excuser. Le, euh… thé devait être trop fort.

- AH ! cria le Chapelier, faisant sursauter les voyageurs. J'en étais sûr, il avait trop infusé… Je suis vraiment désolé…

- Ce n'est rien, le rassura Mathieu. Mais nous cherchons juste un moyen de quitter cette forêt et de rentrer chez nous. Vous savez comment faire ?

- Non, nous ne savons pas, répondit le Lièvre pendant qu'il empilait les tasses et théières en une pyramide compliquée.

Le Youtubeur et son amie s'affaissèrent légèrement sous la déception.

- Mais peut-être que eux, oui, ajouta t-il en montrant du doigt l'entrée du jardin.

Se tournant vers la direction pointée, les deux perdus virent débouler une ribambelle de… cartes. Des cartes à jouer avec une tête, des bras et des jambes et qui possédaient une lance assortie à leur couleur et à leur symbole.

Cœur, pique, carreau, trèfle… Un festival de soldats-carte entrèrent avec ordre et discipline dans le jardin et vinrent encercler la table où se trouvaient les deux amis et les deux toqués.

Un as de cœur pointa sa lance vers Mathieu et la Fille, qui levèrent les bras par réflexe, et déclara :

- Vous êtes convoqués. Suivez nous. Maintenant.

Le cœur du jeune homme battait à toute allure. Mais c'était quoi cette forêt de cinglés ? Et c'était quoi ces trucs encore ?

- Je répète, fit de nouveau l'As. Suivez nous !

- Sérieusement les mecs ? soupira la Fille en baissant les bras. On a pas le temps, faut qu'on rentre s'occuper de Wifi.

Le Youtubeur tourna la tête vers sa personnalité féminine. Elle avait pété une durite ou quoi ?

- Mais de quoi tu parles, maintenant ? Qu'est-ce que Wifi a à voir avec tout ça ?

- Ben, faut qu'on rentre s'occuper de lui, répéta la Fille avec une voix forte, comme si elle voulait qu'on l'entende. Le pauvre Wifi va être triste si on reste trop ici.

- Oui, ok mais c'est pas la première fois qu'on « s'absente », dit Mathieu un peu paumé. Ça va pas le…

- Dites, qui est Wifi ? demanda d'un coup le Lièvre de Mars en levant sa truffe de sa tasse de thé.

- Oh… fit la demoiselle avec un sourire à la Chester. Wifi ? C'est notre chat…

- CHAT !

À cet instant précis, une espèce de petite souris – un loir – surgit d'une théière jaune comme un diable sortirait de sa boite. Il était habillé d'un petit haut violet sombre, recouvert d'une veste fuchsia et fini par un gros nœud papillon lilas. Un col blanc dépassait de sa veste et ses pieds étaient chaussés de petits souliers violets.

Le petit animal se mit à courir comme un possédé. Les tasses furent valdinguées, les théières renversées et le thé trempa la nappe. Au début surpris, le Chapelier et le Lièvre se mirent à pourchasser le petit animal, dans l'espoir de le rattraper, faisant ainsi plus de dégâts encore.

Le Loir était hystérique. Il sautait, courait dans tous les sens et finit par foncer sur les soldats présents dans le jardin. Voir ce petit animal inoffensif courir vers eux ne les ébranla pas mais lorsque les deux toqués leur tombèrent dessus, leur formation fut rompue et certains finirent par terre à se faire piétiner par les autres. Ce fut la débandade la plus totale.

Profitant de la pagaille ainsi créée, la Fille prit Mathieu par la main et fonça vers la deuxième sortie, celle qui se trouvait au fond du jardin. Les cartes ne faisaient plus attention à eux, et c'était tant mieux.

Lorsqu'ils sortirent par la petite porte en bois à battant, ils ne s'arrêtèrent pas pour autant de courir. Il fallait mettre le plus de distance entre eux et les autres.

- Bien joué ! cria Mathieu.

- Merci ! répondit la blonde en souriant. Va falloir continuer de courir encore un peu ! Ça serait dommage de tomber de nouveau sur…

La demoiselle s'arrêta d'un coup, obligeant Mathieu à lui rentrer dedans. Il faillit tomber à la renverse mais son amie le rattrapa in extremis pour le remettre sur ses pieds. Au moment où il allait lui demander pourquoi elle s'était arrêtée comme ça nom de dieu, il aperçut sa réponse.

Au détour d'un arbre, un bataillon de soldats était apparu. Ils étaient bien plus nombreux et barraient complètement la route des deux fuyards.

- … eux…

La Fille commença à paniquer. Elle savait très bien ce qui allait se passer s'ils se faisaient attraper par les cartes. Elle regarda autour d'elle pour trouver une solution, une échappatoire, n'importe qui ou quoi qui aurait pu les aider à fuir. Mais il n'y avait rien. Rien d'autre que des soldats qui les avaient encerclés et qui les menaçaient de leur lance.

- On est dans la merde…

- Ah, parce qu'on y était pas déjà ? demanda Mathieu d'un ton sarcastique.

- Pour être franche… non, mais là, si, parce que qui dit soldat-carte…

Une trompette résonna clairement dans la forêt et les cartes rompirent une partie de la formation pour faire une haie d'honneur. Du bout de cette haie, avança une petite silhouette blanche. Le Lapin Blanc, habillé d'un haut rouge et d'un pantalon gris semblait faire office d'homme-sandwich avec un cœur en guise de pub, le tout retenu par une fraise de soie blanche. Il déboula dans le cercle formé par le reste des soldats, reprit son souffle et déclara :

- Son Impériale Altesse… Sa Grâce… Sa Sérénissime Excellence… Sa Royale Majesté… La Reine de Cœur !

Toutes les cartes se mirent au garde à vous. Apparut alors, telle une vision majestueuse et cauchemardesque, une femme de haute stature, au visage grossier surmonté d'une couronne dorée, symbole évident de son rang social. Elle était engoncée dans une épaisse robe bouffante alternant le noir et le rouge, cernée de fourrure aussi blanche que celle qui couvrait son annonceur essoufflé. Les pans écartés de sa tenue laissaient voir un jupon zébré d'or et noir, à la disposition parfaitement asymétrique, qui en surmontait une multitude d'autres. Le tout était complété par un col blanc montant qui, associé au chignon de cheveux noirs et gras de la nouvelle venue, faisait admirablement ressortir son volumineux double-menton et ses yeux porcins. Une apparition enchanteresse, donc.

La Reine s'avança vers les deux voyageurs et les toisa en secouant négligemment son petit éventail en forme de cœur.

- Alors, c'est vous les visiteurs… ?

- Euh… oui… fit Mathieu d'une petite voix.

-… votre Majesté, finit la Fille qui savait comment parler à cette dingue.

- Donc c'est vous qui êtes ici pour me tuer ! cria la Reine.

Les deux amis restèrent interdits.

- Pardon ? firent-ils en même temps.

- Silence ! hurla la monarque, ce qui fit sursauter tout le monde. Vous êtes les visiteurs donc c'est vous ! C'est ainsi et pas autrement !

- Mais c'est n'importe quoi ! s'emporta Mathieu. On est arrivés ici par erreur et on veut juste repartir ! C'est du délire total, de quel droit…

- LE DROIT ? tonna la reine, faisant reculer le présentateur, sa personnalité féminine ainsi que toutes les cartes présentes. Je suis la Reine de Cœur ! J'ai tous les droits ! Je dis que vous êtes ici pour me tuer donc vous êtes ici pour me tuer ! Et vous allez être jugés pour ça !

« Jugés ? pensa la Fille. On s'en sort bien je trouve, je pensais qu'on allait se faire… »

- Et après le procès… fit la reine avec un sourire terrifiant. ON VOUS COUPERA LA TETE !

Les cartes applaudirent tout en lançant des vivats et la monarque salua comme une star salue son public. Les voyageurs, eux, étaient blêmes.

« Ah ben non, c'est bien ce que je pensais… »

- Alors mademoiselle Je-connais-l'endroit-fais-moi-confiance… On fait quoi maintenant ?

Après l'annonce de la reine, Mathieu et sa partenaire avaient été enfermés dans une prison de feuillages et de buissons touffus, sombres et épineux. Les murs de plantes étaient hauts et impossibles à escalader et la seule luminosité qu'ils avaient venait du petit carré de ciel qu'ils arrivaient à voir au sommet. Ils avaient été jetés ici dix minutes tôt et n'avaient plus de nouvelles de la suite.

- Pas la peine d'être sarcastique, s'il te plait Mathieu, fit la demoiselle en se pinçant le nez. On n'a pas besoin de ça.

- Ah bon ? Première nouvelle ! Et de quoi on a besoin, alors ?

- Que tu te calmes.

- Me calmer… ? ME… CALMER ? Oh mais je suis très calme voyons, qu'est ce qui te fait dire que je ne suis pas calme ?

- Le fait que tu cries, déjà.

- Bravo captain Obvious ! J'applaudis ta déduction Sherlockienne ! Tu as d'autres intuitions féminines comme ça ?

- Fais attention, Mathieu tu vires sexiste…

- Oh ! Pardon « Votre Majesté », je ferais maintenant plus attention à mon langage en votre illustre présence !

- Matt…

- Et j'ai une idée tiens ! La prochaine fois qu'on rencontre un babouin rouge à pois verts qui nous propose de faire des gâteaux la tête en bas, on dit non et on dégage ! Ça nous évitera d'être enfermés à la merci d'une malade qui veut nous couper la tête pour je ne sais quelle raison complètement folle ! Ça vous va, chère défenseure de la cause féminine ou j…

« CLAC »

Le bruit de la claque résonna légèrement dans l'espace exigu avant de se fondre dans le silence. La Fille regardait son compagnon avec douceur, sans aucune méchanceté dans le regard.

- Ça y'est, t'es calmé ? demanda t'elle tranquillement.

Le jeune homme porta sa main à sa joue et soupira.

- Ouais… Désolé.

- Y'a pas de mal, faut bien que l'un de nous deux garde son sang-froid.

- Ouais… mais je m'énerve beaucoup depuis qu'on est là j'ai remarqué… Sur le bateau pirate, avec les indiens et maintenant ici…

- C'est normal, t'es angoissé et inquiet. Qui ne le serait pas dans un cas pareil ?

- Toi déjà.

La demoiselle écarquilla les yeux avant de sourire.

- J'ai juste plus d'heures de yoga derrière moi, c'est tout. Mais je t'assure que quand ça va péter… ça va péter…

- On en aurait bien besoin maintenant…

- Non, ce dont on a besoin maintenant, c'est de savoir pourquoi on est enfermé et surtout pourquoi la reine nous en veut. Après tout, on a rien fait, elle n'a aucune raison de…

- Aucune raison… ?

Une voix légère et fluette résonna près de la Fille qui bondit de surprise. Se retournant en reculant, elle fouilla les ombres du regard pour déterminer l'endroit d'où provenait cette voix.

- Aucune raison, vous êtes surs… ?

- Qui est là ? fit Mathieu qui scrutait lui aussi les alentours de la cellule. Montrez-vous.

- Je ne préfère pas, non… Qui sait ce que vous pourriez me faire…

La voix venait de partout à la fois et était légèrement étouffée, comme si elle était entendue de derrière une cloison.

- Pourquoi vous nous demandez si on est sur ? Sur de quoi ? demanda la demoiselle.

- Sur qu'il n'y ait aucune raison pour que vous deviez mourir…

- MONTREZ-VOUS ! hurla le Youtubeur qui tremblait de tous ses membres.

Des ombres de la prison, sortit une silhouette encapuchonnée. Elle n'était pas bien grande, un mètre dix ou un mètre vingt tout au plus, mais c'est tout ce que les deux amis pouvaient deviner. Son visage était continuellement assombri par sa capuche et son corps était caché par le long vêtement ample. Seuls ses yeux étaient légèrement visibles et ceux-ci brillaient de colère et de haine.

- Vous n'avez rien à faire ici… Vous êtes des anomalies dans ce monde, dans cet Univers… J'ai vu ce que vous êtes capable de faire. Vous êtes un poison, vous êtes dangereux. J'ai promis de veiller et c'est ce que je fais. Vous nous tuez, je vous tue en retour…

La Fille avait attrapé le bras de son ami et le serrait en tremblant.

- Je connais cette voix, dit-elle les yeux écarquillés. Mathieu, je connais cette voix mais je ne sais plus à qui elle est !

La silhouette commença à se fondre dans les ténèbres, jusqu'à disparaître complètement. Sa voix résonna une dernière fois, plus lointaine et étouffée.

- Vous n'auriez jamais dû venir ici…

L'un des murs végétal s'ouvrit d'un coup, laissant entrer une lumière qui aveugla les deux prisonniers. Un soldat-carte s'avança, suivit d'une dizaine d'autres qui pointèrent leur lance sur le jeune home et son amie.

- Votre procès va commencer. Suivez nous.

Installés à la barre des accusés, entourés de deux soldats-carte, Mathieu et la Fille contemplaient ce qui avait été construit pour leur… « procès ». Devant eux, une immense tribune en bois les surplombait et au sommet, se trouvait la Reine de Cœur, confortablement installée dans un trône tout d'or et de métal. Juste derrière elle était étendue une grande toile représentant un cœur blanc et rouge.

À gauche de cette tribune se trouvait une colonne, elle aussi de bois, qui possédait un petit escalier étroit et apparent, ainsi qu'une autre tribune bien plus large et bien moins haute, comprenant plusieurs chaises vides.

À droite, deux autres tribunes, l'une recouverte de livres en tous genres et une autre toute simple, étaient vides également.

Le Lapin Blanc s'avança sur sa colonne et souffla dans sa trompette. Les murmures des cartes présentes pour l'occasion s'estompèrent.

- Je déclare, sous l'œil juste et bienveillant de notre Reine adorée, le procès des deux étrangers, ouvert !

Des vivats explosèrent tandis que la Reine de Cœur se leva en souriant pour saluer ses sujets.

- Juste, juste… murmura la Fille. Et moi je suis un homme…

- Techniquement, t'es pas une fille… fit Mathieu en souriant.

- Ta gueule…

Le Lapin souffla de nouveau dans son instrument et le silence s'abattit.

- Les charges sont les suivantes, fit l'animal. Les deux étrangers voulaient s'introduire ici pour tuer notre reine bien aimée. Que plaidez-vous ?

- Non c…

- COUPABLE ! hurla la souveraine, ce qui déclencha de nouveau bravos.

Le jeune homme était abasourdi. Tout cela n'avait aucun sens ! Il était sur le point de protester quand la demoiselle à ses coté lui pinça doucement le bras.

- Tiens-toi prêt… murmura t-elle.

- Prêt à qu…

Le Youtubeur s'interrompit devant le visage de la Fille. Celui-ci était fermé, concentré, froid. La dernière fois qu'il avait vu un air pareil chez son amie, c'était sur le bateau pirate.

Il respira un grand coup et hocha la tête, se tenant aux aguets pour ce qui allait se passer.

- GARDES ! cria la Reine. Emparez-vous d'eux et qu'on leur coupe la tête !

Les deux cartes positionnées de chaque côté des accusés se tournèrent vers eux et leur intimèrent de se diriger vers la sortie. La Fille se retourna, droite comme un i et s'avança, suivie de près par son créateur. Puis, alors que les hourras résonnaient à l'idée des deux nouvelles têtes tranchées, la demoiselle pivota sur elle-même pour attraper d'une main la lance de l'un des gardes.

- J'peux vous emprunter ça ? Merci…

Elle profita de la surprise pour tirer d'un coup sec afin de désarmer le soldat et le fit basculer en arrière d'un coup de pied. Elle assomma le deuxième avec le manche de son arme et récupéra sa lance pour Mathieu.

- Tu sais t'en servir ? dit-elle en lui tendant.

- Non.

- Tu vas apprendre.

Les deux amis se placèrent dos à dos, dans l'attente de l'attaque.

La reine était estomaquée. Puis elle commença à rougir, ses cheveux se dressèrent sur sa tête et ses yeux s'injectèrent de sang.

- QU'ON LEUR COUPE LA TETE ! beugla t-elle en gesticulant comme une possédée.

Sur l'ordre de leur souveraine, des dizaines et des dizaines de cartes se ruèrent à l'assaut des deux futures victimes du bourreau. Les premiers soldats se firent promptement transpercés par les lances des deux amis et la bataille commença.

Alors que la Fille maniait son arme avec dextérité, Mathieu avait un peu plus de mal. La dernière fois, il avait un sabre, une arme courte. Là, il fallait en gérer une qui faisait quasi sa taille.

Une parade mal placée régla le problème.

Alors qu'il utilisait – mal – sa lance comme une grande batte de base-ball, l'un des soldats tenta un coup d'estoc. Le jeune homme le vit du coin de l'œil et tenta une parade… légèrement trop tard. La lame du garde trancha net le manche de celle de Mathieu et entailla son flanc. Le Youtubeur cria sous la douleur vive et balança ce qui restait de son arme à la tête du soldat qui l'avait blessé.

- Mathieu, ça va ? cria la Fille, qui avait commencé à paniquer en entendant le cri de son ami.

- Ouais ! Reste concentrée !

Ils n'avaient pas le temps de s'occuper de lui. La blessure était superficielle et faisait plus peur que mal. Mais là, il se retrouvait sans arme et de nouveaux soldats arrivaient.

Baissant les yeux à la recherche de quoi se protéger, il aperçut la deuxième moitié de sa lance, celle avec la lame. Il s'accroupit pour la prendre et alors qu'il allait se relever, un soldat déboula sur lui pour essayer de le planter avec sa propre lance. Par réflexe, Mathieu dévia la pointe qui lui était destinée grâce à sa nouvelle acquisition, attrapa le manche de l'arme du soldat avec sa main libre et le tira vers lui. D'un coup de son bras armé, il le tailla en deux et le soldat tomba sur le sol.

- Ah ben voilà, fit le jeune homme en regardant sa demi-lance. Ça c'est maniable.

La bataille reprit de plus belle. Les soldats débarquaient par vagues et plus ils tombaient sous les coups des voyageurs, plus il en venait.

- C'est pas possible, mais il y en a combien ? fit le jeune homme en se retrouvant de nouveau dos à dos avec son amie.

- Aucune idée, on a jamais su ! répondit la Fille en transperçant un énième ennemi.

Il fallait trouver quelque chose pour arrêter ça. Ils ne pouvaient pas tous les stopper, ce n'était pas possible il y en avait trop. La demoiselle profita d'une légère accalmie pour lever les yeux. La Reine observait le combat, tranquillement installée à sa tribune, avec des yeux brillants comme une gamine devant un spectacle.

Cela la mit hors d'elle.

- Matt ! Je peux te laisser gérer tout seul ?

- Quoi ? T'es pas sérieuse là ? fit il en voyant une nouvelle vague arriver.

- J'ai un plan !

- Il est aussi dingue que les autres ?

- Plus !

Mathieu se laissa une seconde de réflexion puis glissa son pied sous une lance posée au sol et l'envoya en l'air d'un coup de cheville. D'un geste vif du poignet, il trancha le manche, qui était à sa hauteur, et rattrapa la moitié dangereuse avec sa main libre.

- Ok, maintenant je peux gérer !

- J'en ai pour deux minutes, pas plus !

- J'peux t'en donner trois !

La Fille attrapa également une deuxième lance et plaça ses deux armes sous ses bras, pointes en avant à la manière de cornes géantes et fonça en direction de la tribune de la Reine. Les cartes se dégagèrent de son passage, par peur de se faire embrocher par cette furie.

De son coté, Mathieu voyait de nouveaux soldats arriver vers lui, lever leur lance et les abattre férocement. Il leva ses deux armes de fortune, les croisa au-dessus de sa tête et stoppa l'assaut. Toutes les lances furent arrêtées par les deux armes et le Youtubeur ploya légèrement sous leurs poids. Puis il se baissa, avança d'un pas, relâcha ses bras et les fit tournoyer comme les ailes d'un moulin, tranchant net les manches des lances ennemies avec les pointes acérées de ses deux armes.

Les cartes regardèrent leurs bouts tranchés avec étonnement et Mathieu en profita pour se retourner vers les soldats qui commençaient à courir à la poursuite de son amie. Il siffla, produisant un son très aigu qui les fit se retourner instantanément vers lui.

- Vous voulez pas rester avec moi ? Vous avez peur que je vous batte à votre propre jeu… ?

Les soldats pointèrent leurs lames et coururent vers lui.

- Comme dirait le Patron, dit le jeune homme en se mettant en garde, on va s'marrer…

Alors que Mathieu faisait tout pour rester en vie et distraire un maximum de soldat, la Fille fonçait comme un bolide vers la Reine. Aux échecs, il fallait battre le Roi. Ici, c'était elle la cible.

Arrivée devant la tribune, la demoiselle balança sa deuxième lance sur un bataillon de cartes et commença à assommer toutes celles qui se trouvaient encore sur son passage.

La Reine, comprenant qu'elle était la cible de cette attaque frontale, commença à paniquer et se mit à descendre de sa tribune pour se mettre à l'abri.

Concentrée sur son assaut, la Fille ne s'en rendit pas compte. Elle assommait, tranchait, pointait, parait autant qu'elle le pouvait, faisant tournoyer sa lance pour créer un espace autour d'elle et ainsi avancer vers son but.

Lorsqu'une trouée fut percée, elle en profita et se rua vers la tribune royale en sautant sur tout ce qu'elle pouvait afin de s'y hisser. Mais arrivée à destination, elle ne fut accueillie que par du vide. La Reine avait filé à l'anglaise.

Scrutant le champ de bataille, elle la vit s'enfuir à toute hâte pour tenter de se mettre définitivement hors d'atteinte. La demoiselle descendit comme elle put de la tribune, se réceptionna avec une roulade, attrapa une seconde lance et courut à la suite de la monarque.

Tout en la poursuivant, elle arma son bras et lança sa deuxième lance de toutes ses forces. Celle-ci fila et passa très près de la Reine pour se planter un peu plus loin, juste devant elle.

Sursautant sous la surprise, elle s'arrêta et se retourna, juste à temps pour voir sa prisonnière lui foncer dessus. La souveraine ne s'était jamais fait chargée de sa vie, c'est pourquoi elle ne réagit pas, paralysée par cette nouveauté et la Fille en profita. Elle utilisa sa vitesse pour planter sa lance dans le sol afin de l'utiliser comme une perche de saut et quitta le sol par la force de ses bras pour venir frapper violemment le ventre de la Reine avec son pied. Celle-ci bascula sous la force de l'impact et se retrouva projetée quelques mètres plus loin.

La demoiselle se réceptionna après sa cascade, déplanta sa lance et fonça vers son ex-geôlière. Elle se positionna juste au-dessus d'elle, pointa sa lance sur sa gorge et la regarda dans les yeux, sans aucune once de pitié dans le regard.

- Qu'on lui coupe la tête…

Elle leva son bras…

« Vous nous tuez, je vous tue en retour. »

… et l'abattit d'un coup sec.

La pointe de la lance se planta dans le sol avec une telle force, que la Reine ressentit les vibrations sur son visage, à quelques centimètres de la lame acérée.

- Arrêtez la bataille. Maintenant.

- CESSEZ LE COMBAT ! tonna la souveraine, terrorisée.

Les soldats stoppèrent leurs actions dans le même mouvement sur l'ordre de leur chef, puis se mirent au garde à vous.

Mathieu souffla de soulagement devant cette reddition bienfaitrice mais ne se détendit pas pour autant. Il avança prudemment, slalomant entre les cartes immobiles jusqu'à se retrouver aux côtés de sa compagne combattante.

- Bien joué. Chui impressionné.

- Merci, répondit-elle avec un demi-sourire.

Elle en profita pour l'observer du coin de l'œil. Ses vêtements étaient légèrement déchirés et découpés, des entailles zébraient ses bras et son torse et certaines blessures saignaient un peu mais il allait bien. Ou en tous cas, il en avait l'air.

Le jeune homme baissa les yeux vers le Reine de Cœur qui ne bougeait pas, la lance de la Fille toujours plantée juste à côté de sa tête.

- Tu vois… fit Mathieu, je pensais que t'allais la décapiter.

- Ouais, moi aussi…

« Vous nous tuez… »

-… mais je ne suis pas une meurtrière.

Elle retira sa lance puis posa la pointe sur la gorge de sa prisonnière.

- Maintenant, votre Majesté, j'ai une question importante à vous poser et j'espère que vous allez pouvoir y répondre.

La Reine hoche tout doucement la tête, de peur que la lance ne la blesse.

- On cherche le Bouton de Porte. Par où faut-il aller pour le trouver ?

Une lueur d'incompréhension s'alluma dans le regard de la souveraine et elle secoua la tête de droite à gauche.

- … Putain…

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Mathieu.

- Elle sait pas…

- Quoi ? Elle non plus ?

- Elle non plus… soupira la blonde. À croire que personne ne connait ce putain de Bouton de Porte de mes deux boobs ici !

- Moi je le connais.

Les deux amis se retournèrent en même temps pour apercevoir juste derrière eux une petite fille, aux longs cheveux blonds tenus par un petit ruban noir et aux yeux saphir. Elle était habillée d'une robe d'un bleu très pur et recouverte d'un tablier blanc. Elle portait des collants également blancs et des chaussures légères noires. Son visage était l'incarnation même de la pureté et de l'innocence.

- … Alice ?

- Je le connais, répéta la dénommée Alice. Je l'ai rencontré un peu après être arrivée dans ce monde étrange. Je l'ai même réveillé sans faire exprès. Pourquoi vous le cherchez ?

Mathieu se baissa légèrement pour se mettre à la hauteur de la petite demoiselle.

- Mon amie pense qu'il peut nous aider à sortir de cette forêt. Est-ce que tu sais par où il se trouve ?

- Non, mais je peux vous aider à le chercher si vous voulez. Moi aussi je voudrais bien sortir d'ici.

- Parfait, fit le Youtubeur en se redressant. Bon et bien on est repar… Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?

La Fille avait la bouche grande ouverte et regardait Alice avec des yeux ronds. Oubliant sa prisonnière, elle lâcha sa lance, se précipita vers la petite fille et l'attrapa par les épaules.

- Alice, qu'est-ce que tu fais ici ? Tu ne t'es pas déjà réveillée ?

- Réveillée ? firent à la fois la demoiselle et le jeune homme.

La personnalité féminine tourna la tête vers son créateur.

- Dans l'histoire, Alice est endormie au pied d'un arbre. Toutes les aventures qu'elle vit dans le Pays des Merveilles n'est qu'un rêve dont elle se réveille juste après son…

Elle s'arrêta d'un coup, les yeux écarquillés.

- … Je suis vraiment une blonde c'est pas possible…

- Quoi encore ?

- Elle est endormie… Tout ça n'est qu'un rêve pour elle… Mais pour nous aussi…

- Oui, ça on le savait déjà qu'on était tous endormis à cause de l'invention du prof. Mais je vois pas en quoi…

- Non ! fit la Fille en se relevant, faisant sursauter les deux autres. Non, pas comme ça. Ce monde entier est un monde onirique qu'Alice, dans son envie d'aventure et d'étrange, créé pour sortir de son quotidien. Quelle imbécile, j'étais tellement obnubilée par le fait qu'on était des étrangers à Disney que j'avais oublié ce détail !

- Attends deux secondes que je résume… On est dans le rêve de cette fille depuis le début ?

- C'est ça.

- Un rêve… dans un rêve…

- Ouais.

- Inception quoi.

- J'te l'fais pas dire, sourit la Fille.

Alice regardait les deux adultes l'un après l'autre, une lueur d'incompréhension dans les yeux.

- Mais tu ne m'as pas répondu, Alice, dit la grande blonde. Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Et bien, j'étais arrivée dans le jardin de la Reine et j'ai rencontré trois cartes qui peignaient les roses blanche en rouge. La reine est arrivée et j'ai été obligée de jouer au croquet avec elle. Avec un flamant rose pas rose en guise de maillet et un hérisson en guise de balle. Et alors que je m'apprêtais à essayer de frapper le pauvre hérisson, un personnage tout habillé de noir est apparu suivit du Lapin Blanc et a demandé à parler à la Reine. Après quelques mots, que je n'ai pas entendu, la Reine s'est mise à enfler et à ordonner à ses soldats de la suivre pour aller attraper les coupables. Je suis restée toute seule et j'ai fini par suivre les cartes restantes pour me retrouver ici.

- Un personnage tout habillé de noir… Tu penses que c'est le même que le nôtre ? demanda Mathieu.

- Ouais, répondit son amie. Il est allé voir la Reine et il lui a menti… Pas étonnant qu'elle nous soit tombée dessus…

- Il n'a pas menti, vous avez essayé de me tuer ! cria une voix bien connue.

La Fille se retourna pour voir que la Reine s'était relevée et était de nouveau entourée par d'innombrables soldats. Et elle les regardait avec les yeux injectés de sang, ses cheveux complètements fous et sa couronne toujours par terre.

- Vous avez essayé de me tuer à l'instant ! Et pas besoin de procès ! QU'ON LEUR COUPE LA TETE !

Les soldats pointèrent leurs lances et se dirigèrent une nouvelle fois vers eux.

Mathieu se positionna, prêt à l'attaque mais la Fille, elle, se tourna directement vers la petite Alice, qui regardait les cartes avancer vers eux avec des yeux ronds. La personnalité attrapa la petite fille par les épaules.

- Alice ! cria t-elle. Il faut que tu te réveilles ! Tu m'entends ? Réveille-toi !

- Mais je… balbutia la petite blonde. Je ne suis pas endormie !

- Si ! Si tu l'es ! Et tu dois absolument arrêter sinon on va tous y passer !

Les cartes se rapprochaient dangereusement et de tous les côtés.

- Tu crois vraiment qu'on va sortir d'ici si elle se réveille ? demanda Mathieu

- Aucune idée ! On pourrait très bien disparaître avec les autres ou bien elle pourrait être la seule à se réveiller, mais c'est un peu notre seule option sur le coup !

La Fille serra encore les épaules d'Alice.

- Réveille-toi !

L'armée des cartes étaient sur eux.

- Réveille-toi !

Mathieu fut désarmé et mit à terre. Des soldats attrapèrent la Fille et Alice pour les plaquer au sol alors que trois soldats levaient bien haut leur lance.

- RÉVEILLE-TOI !

Le vent soufflait et sifflait doucement dans les feuilles de l'arbre, faisant voltiger les fleurs autour du tronc imposant. Les oiseaux sifflaient gaiement dans les branches. La paix et le calme régnaient et les deux corps, endormis sur les racines, en profitaient entièrement.

- Réveillez-vous !

Le jeune homme brun et la demoiselle blonde sursautèrent dans un bel ensemble en ouvrant les yeux. Le regard encore complètement embrumé par le sommeil et aveuglé par le soleil brulant, ils n'avaient aucunes idées de où ils pouvaient être.

- Keskiss… bredouilla Mathieu.

- Qui êtes-vous ? demanda un homme habillé d'une longue tenue verte et violette et surmonté d'un haut chapeau de la même couleur. Et que faites-vous sur les terres de notre Reine ?

- Oh putain non, pas encore une reine… grommela la Fille.

- Une reine ? Quelle reine ? Et où on est ? fit le Youtubeur en clignant des yeux.

- Ne jouer pas les idiots ! Vous êtes sur les terres du nord, dans les royaumes des fjords. Vous êtes à Arendelle, dirigée par la Reine Elsa !


J'espère que ça vous a plu =^^= une petite review ? :3

Et une dernière chose... la description de la Reine de Coeur... est copyrighter La Succube (coeur pour toi) :D