Disclaimer : L'histoire appartient à "Daryanis". Je ne suis que la traductrice ^^
L'univers appartient à J.R.R Tolkien (on s'incline devant le Maître)
Blabla de la traductrice : Merci à ma Bêta (pas bête du tout) Manelor ! Allez voir ses fictions, ça vaut le détour !
Laissez une review et je vous offrirai des cookies 3
Oo°oO
Chapitre 1
Les sabots du cheval résonnaient inlassablement sur la terre dure du sol. Le vent fouettait son visage tandis que le paysage se profilait à l'horizon. Gandalf le Gris galopait vers l'Isengard à toute vitesse. Il avait besoin de parler à Saroumane sur ce qui s'était passé à la Comté depuis sa dernière visite.
En réalité, cela faisait longtemps qu'il le suspectait mais aujourd'hui, il n'y avait plus aucun doute. L'anneau que Bilbon avait laissé en héritage à son neveu Frodon était le même que, de nombreuses années auparavant, Sauron avait forgé dans les montagnes du destin.
Soudain, la grande tour apparut aux yeux de Gandalf, et à l'entrée, il put apercevoir le grand mage blanc qui attendait de le recevoir. Gandalf descendit de sa monture et, après un bref salut, commença à expliquer au mage ce qu'il avait découvert.
Son interlocuteur resta un moment silencieux, assimilant la nouvelle information avant de se diriger de nouveau vers Gandalf.
« Êtes-vous sûr de ce que vous avancez ? » demanda enfin Saroumane.
« Sans aucuns doutes. Toutes ses longues années, il était dans la Comté, juste sous mon nez. »
« Et vous avez été trop aveugle pour le voir. Votre passion pour l'herbe à pipe vous a sans doute embrouillé l'esprit... » se moqua Saroumane.
« Il fût un temps où ceci était suffisant pour combattre Sauron. Nous devons agir rapidement... »
« Comment ? Combien de temps croyez-vous que nous ayons ? Sauron a récupéré une grande partie de la force qu'il avait perdue jadis. Confiné dans sa forteresse, le seigneur du Mordor voit tout. Il attire le mal à lui et très bientôt, il aura rassemblé une armée suffisamment puissante pour attaquer l'ensemble de la Terre du Milieu. »
« Et vous le saviez... Comment ? »
« Je l'ai vu. »
Saroumane conduisit Gandalf à l'intérieur de la tour, où il lui montra une petite sphère de cristal.
« Un Palantir ! » s'exclama-t-il « C'est une arme extrêmement dangereuse ! »
« Pourquoi devrions-nous craindre de l'utiliser ? »
« Nous ne savons pas qui d'autre pourrait être en train de regarder... »
Gandalf commença à s'inquiéter de l'attitude de son ami.
« Il est déjà trop tard. Les troupes de Sauron sont déjà en marche. Les neuf ont quittés Minas Morgul. »
« Les neufs ? »
« Les cavaliers vêtus de noirs arriveront rapidement à la Comté, trouveront l'anneau et tueront le porteur. »
Un sourire malin se dessina sur le visage du mage blanc.
« Non ! »
Gandalf se dirigea vers la sortie de la tour mais sur un geste de Saroumane, les portes se fermèrent, lui empêchant toute possibilité de fuite.
« Vous ne pouvez pas sérieusement croire qu'un hobbit peut contrer la volonté de Sauron ? Nul ne le peut. Personne ne peut vaincre le pouvoir du Mordor. Nous devons nous allier à lui, Gandalf. C'est la meilleure solution, mon ami. »
« Dites-moi, mon 'ami', à quel moment Saroumane a-t-il abandonné le savoir ainsi que la raison pour la folie ? »
Le mage gris leva son bâton pour attaquer son ancien compagnon. Il devait absolument sortir de cette tour et informer les autres de la trahison du mage blanc.
Les deux s'affrontèrent dans un funeste duel duquel Saroumane sortit vainqueur, laissant Gandalf complètement acculé.
« Je vous ai donné l'opportunité de m'aider librement. » Le mage blanc se rapprocha de Gandalf en s'appuyant sur son bâton. « Mais vous avez choisi le chemin de la douleur. Cette fois, il n'y a pas de victoire possible. L'anneau n'est pas la seule arme du seigneur de l'ombre... »
« Comment ? Que signifie tout ceci, Saroumane ? »
« Oui, Gandalf. Sauron compte d'autres armes plus puissantes que l'anneau. Personne ne peut arrêter ce qui est en marche car très peu de personnes connaissent sa vraie nature. Nous ne pouvons que nous soumettre à son pouvoir. »
A ces mots, Saroumane lança un sort qui maintint Gandalf dans les airs, le laissant inconscient au sommet de sa tour.
Après avoir vérifié que son prisonnier ne pouvait pas s'échapper, le mage blanc avança vers le centre de la salle où se trouvait le Palantir lorsqu'il entendit comme quelqu'un appeler à la porte.
« Entre, Yerkan. » dit-il, en voyant le jeune homme qui attendait au seuil de la salle.
« Tout est prêt. »
Le jeune homme retira le heaume qu'il avait sur la tête, dévoilant ses cheveux bruns clair plutôt courts.
« Le bateau arrivera bientôt et j'ai envoyé des hommes en reconnaissance. »
« Excellent. »
Yerkan regarda la salle dans laquelle il se trouvait, remarquant les dégâts provoqués par le combat des deux mages.
« Je suppose que Gandalf est passé par ici... » dit le jeune homme. « Vous devez avoir été négligeant pour oublier d'évoquer mon nom... » Un sourire froid se dessina sur son visage.
Saroumane observa son apprenti. Il n'était plus l'enfant qu'il avait accueilli vingt ans auparavant. Il était devenu un homme aguerri, qui ne craignait plus d'affronter quiconque se mettait en travers de sa route. Il n'y avait rien qu'il appréciait plus que la froide lumière qui émanait de ses yeux gris.
« Calme-toi, Yerkan. Pour l'instant il est préférable que Gandalf ignore ton existence. » En regardant le jeune, il ajouta. « Limitons-nous à espérer que tout se passera comme prévu. »
Oo°oO
Dix jours étaient passés depuis qu'ils avaient quitté Rivendel. Les membres de la communauté de l'anneau se reposaient à proximité d'une forêt où ils avaient montés un campement provisoire. Sam et Frodon préparaient à manger, tandis que Boromir essayait d'enseigner à Merry et Pippin quelques notions d'escrime.
« Deux, un, cinq. Bien ! »
Boromir indiqua à Pippin les mouvements avec le bras.
« Faites attention avec vos pieds. » conseilla Aragorn en observant les leçons que l'homme du Gondor tentait d'inculquer aux semis-hommes.
Pippin fit un faux pas qui conduisit son maître d'arme, sans le vouloir, à lui asséner un petit coup.
« Je suis désolé ! »
L'homme qui se rapprochait en s'excusant fut surpris par les deux hobbit qui se jetèrent sur lui, l'attirant au sol, provoquant ainsi une bagarre divertissante.
« Cela suffit. Assez, messieurs ! »
Aragorn se rapprocha pour séparer les combattants mais les semi-hommes se jetèrent sur lui aussi.
Pendant qu'ils profitaient de leur jeu, Legolas se tenait un peu à l'écart du groupe car son ouïe d'elfe avait entendu le bruit d'une multitude d'oiseaux. Près de la zone d'où provenait le bruit, il put distinguer un groupe d'une vingtaine d'hommes du Mordor avançant dans leur direction.
« Gandalf ! Aragorn ! »
L'elfe couru avertir ses compagnons.
« Un groupe de soldats du seigneur de l'ombre se dirige vers nous ! »
« Des soldats de Sauron ? Que font-ils si loin du Mordor ? » demanda Boromir.
« Aucune idée, mais ils sont trop nombreux. Une vingtaine, peut-être plus, et ils protègent un attelage. » répondit Legolas en guidant ses amis vers une zone d'où ils pourraient à la fois observer leurs ennemis et leur permettre de s'enfuir.
« Que devons-nous faire, Gandalf ? » demanda Gimli. « Attaquer ? »
« Nous ne savons pas quelle est la nature de leur chargement. Cela peut être dangereux. » répondit le mage.
« Nous ne pouvons pas nous cacher. Ils seront là dans quelques minutes... » déclara Legolas.
« Nous avons l'effet de surprise. Ils ne savent pas que nous sommes ici... » ajouta Aragorn. « Nous ne pouvons pas laisser passer l'opportunité de déjouer les plans de Sauron. Qu'importe la nature de ce chargement, c'est apparemment assez précieux pour avoir besoin de protection. »
« Qu'il en soit ainsi. » accepta le mage.
« Ouais ! Hahaha ! Enfin un peu d'action ! »
Pippin, accompagné de Merry, coururent chercher leurs épées lorsque Gandalf les arrêta.
« Les hobbit resterons ici. »
« Comment ? »
Merry parut déçu.
« Nous voulons nous battre, nous aussi. »
« Nous ne pouvons pas prendre le risque que les ennemis vous voient et prennent possession de l'anneau. » argumenta le mage.
« Mais nous pourrions mettre en pratique ce que nous a enseigné Boromir ! » protesta Pippin.
« Il n'est plus l'heure des bavardages. Allez vous cacher ! »
De mauvaise grâce, les hobbit retournèrent au campement pour se cacher tandis que Gandalf, Gimli, Boromir et Legolas se préparaient à tendre une embuscade à leurs ennemis.
Oo°oO
Les soldats continuèrent leur chemin lorsqu'une flèche se planta dans la poitrine de l'un d'entre eux, lui retirant la vie. Bien qu'ils comprennent qu'ils étaient attaqués, ils ne purent éviter que d'autres séries de flèches prennent la vie d'autres hommes. Soudain, un elfe, un mage, un nain et deux hommes sortirent d'entre les arbres pour combattre les serviteurs de Sauron.
Malgré la supériorité numérique des soldats ennemis, les coups d'épée de Boromir et d'Aragorn, les flèches de Legolas et la hache de Gimli firent pencher le combat en leur faveur.
Laissant peu d'hommes debout, le rôdeur se dirigea vers le chargement avec comme objectif de découvrir ce qui était caché à l'intérieur, quand deux soldats l'attaquèrent, le forçant à se retourner sans faire attention à l'épée dans son dos. Un autre homme profita de ce moment pour sortir et s'enfuir, esquivant au passage une flèche qui se perdit dans le carrosse.
Aragorn, qui s'était débarrassé des autres servants de Sauron, entra dans le chargement et se retrouva réellement surpris par ce qu'il trouva.
Une adolescente se trouvait là, inconsciente. Elle avait une flèche plantée dans l'épaule gauche et son sang coulait abondamment et tachait son élégante robe. Sans perdre de temps, le Dunedin la prit dans ses bras pour la sortir du carrosse.
« Gandalf ! »
Le mage regarda son compagnon et comprit l'urgence de sa voix.
« Apportez-la au campement ! » cria Gandalf, en terminant avec le soldat qu'il combattait.
Le rôdeur couru jusqu'au lieu où se trouvaient les hobbits, suivi de ses compagnons qui avaient vaincus tous les hommes qu'il restait.
Il coucha délicatement la jeune femme sur une couverture et examina la blessure.
« Elle n'est pas morte. » les informa Aragorn. « Mais la blessure est grave. Pour peu, la flèche lui aurait transpercé le cœur. »
« Le chargement... C'était elle ? » demanda Frodon en remarquant la beauté exceptionnelle de la jeune femme.
Ses yeux étaient fermés et il n'arrivait pas à déterminer de quelle couleur était ses cheveux vu qu'elle était toujours inconsciente. Son visage était souligné par de longs cheveux lisses et sombres, presque complètement noirs bien que la lumière de la lune fasse ressortir quelques reflets rouges. Son corps était svelte et sa peau légèrement bronzé. Il n'avait jamais vu de jeune fille comme celle-ci et il n'arrivait pas à savoir d'où elle pouvait bien venir.
« Elle est très belle. » commenta Pippin.
« Pippin ! » dit Merry.
« Que faisait-elle escortée par les hommes de Sauron ? » Par ces mots, Boromir exprimait les pensées de chacun.
« Nous ne le saurons jamais si nous ne réussissons pas à soigner ses blessures. » dit le mage qui se trouvait aux côtés de son ami pour lui apporter son aide.
« Cela ne se peut, Gandalf. Elle a perdu trop de sang... Elle n'y survivra pas. » Aragorn essayait toujours d'arrêter l'hémorragie.
« Alors il nous faudra utiliser la magie. »
Le mage plaça ses deux mains sur la blessure de la jeune femme et il commença à murmurer un sort de guérison. Une douce lumière s'échappa de ses mains avant de disparaître aussi rapidement qu'elle était apparue. Le visage du mage afficha une expression de perplexité.
« Que se passe-t-il ? »
Aragorn se rendait compte que quelque chose ne se passait pas comme prévu.
« Cela ne fonctionne pas... » Gandalf réessaya encore et encore, mais ce fut à chaque fois un échec. « Je ne comprends pas ce qu'il se passe... C'est comme si elle repoussait ma magie... »
« Et alors, que faisons-nous ? » demanda le nain.
« Nous ne pouvons que prier pour qu'elle survive. Nous allons camper ici pour la nuit, nous prendrons une décision demain. » ordonna le mage.
Alors que les hobbits, Boromir et Gimli se préparaient à dormir, Aragorn finissait de s'occuper de la blessure de la jeune femme avec l'aide de Gandalf.
« C'était ma flèche. » Legolas venait de se rapprocher de ses compagnons.
« Pardon ? » demanda le rôdeur
« Quand le soldat s'est enfuit, il a esquivé ma flèche et elle s'est perdue dans l'attelage. » expliqua Legolas.
« Vous n'avez pas à vous sentir coupable. » Aragorn se rapprocha de l'elfe et posa une main sur son épaule. « C'était un accident. »
L'elfe acquiesça en silence. « De toutes façons, nous ne pouvons pas nous permettre de baisser la garde. » Legolas observa un instant la jeune femme inconsciente. « Je ne l'espère pas, mais aussi innocente que cette demoiselle puisse paraître, rien de bon ne peut venir de quoi que ce soit qui soit relié de près ou de loin à Sauron. »
« Nous avons peut-être à faire à un enlèvement. Elle n'est peut-être qu'une simple victime… » argumenta Aragorn, en regard la jeune femme.
« Je doute fortement que le seigneur des ténèbres prenne autant de précaution pour une simple victime. » répondit Legolas. « Qu'en pensez-vous Gandalf ? »
Le mage observa ses compagnons en réfléchissant aux arguments de chacun d'entre eux. Il ne pensait pas que la jeune fille soit dangereuse, mais il ne pouvait pas ignorer ce qu'il s'était passé lorsqu'il avait tenté d'utiliser sa magie.
« Tout ce que je sais, c'est que nous n'aurons plus de doutes lorsque nous pourrons lui demander de plus amples explications. Pour l'heure, il nous faut nous reposer. »
« Je prends le premier tour de garde. » annonça l'elfe.
Ses compagnons acceptèrent et se retirèrent pour dormir pendant que le jeune prince s'asseyait sur un rocher d'où il aurait une bonne vue sur les alentours. Il essayait de tailler des flèches mais son esprit revenait sans cesse sur la jeune femme. Il se sentait coupable. Il y avait quelque chose d'étrange en elle... Lorsque Gandalf avait essayé d'utiliser sa magie, il avait senti son cœur se serrer durant une fraction de seconde. Comme si quelque chose de sombre les cernaient tous. Il savait que les elfes étaient très sensibles à tout type de pressentiments, mais peut-être que cette fois-ci, il se trompait.
Le craquement d'une brindille le sortit de ses pensées. Il se leva, et se dirigea vers la source du bruit pour voir avec surprise la jeune femme qui, quelques minutes plus tôt, était au bord de la mort, s'enfuir à travers la forêt.
« Gandalf ! Aragorn ! »
L'elfe se hâta de prévenir ses compagnons.
« Que se passe-t-il ? » Le mage se frotta les yeux, somnolant toujours.
« La jeune femme s'est enfuis dans la forêt ! » les informa l'elfe.
« Cela ne se peut ! »
« Je vais la chercher ! » Sans plus de discours, l'elfe se lança à la poursuite de la jeune femme.