DISCLAIMER : Tous les personnages et l'univers de Harry Potter appartiennent à JK Rowling.

Rating : M+ 18

Genre : romance / slash / Yaoi


AVERTISSEMENT

Bonjour tout le monde !

L'approche de Noël m'a donné envie de pondre une petite histoire bien guimauve et aussi glucosée que du massepain ou une bûche trois chocolats.

Le principe sera le suivant : publication en temps réel. L'histoire se passe en 4 chapitres : 3 semaines avant Noël, le 22, le 23, le 24 et le 25 décembre.

Je commence donc par le premier (petit) morceau: trois semaines avant Noël.

C'est aussi l'occasion pour moi de partager avec vous les traditions de Noël d'outre-Manche: les cartes de voeux, la dinde et le Christmas Pudding.

C'est toujours du HPDM. C'est toujours Yaoï. Donc Harry et Draco ne feront pas que se regarder dans le blanc des yeux ...

DONC :

- Rating M+18 : relations homosexuelles décrites de manière explicite

- Ceux que ça dérange peuvent zapper sur autre chose !

- Je décline toute responsabilité quant à une éventuelle crise de foie ou coma diabétique. Je l'ai annoncé : c'est ultra sucré !

Bonne lecture !


Have yourself a merry little Christmas

Have yourself a merry little Christmas,
Let your heart be light
From now on,
our troubles will be out of sight

Have yourself a merry little Christmas,
Make the Yule-tide gay,
From now on,
our troubles will be miles away.

Here we are as in olden days,
Happy golden days of yore.
Faithful friends who are dear to us
Gather near to us once more.

Through the years
We all will be together,
If the Fates allow
Hang a shining star upon the highest bough.
And have yourself A merry little Christmas now.

3 semaines avant Noël

- Non Ron, il n'en est pas question !

- Allez Harry … sois sympa ! Où est passé ton esprit de Noël ?

- Il s'est tiré ! Loin, très loin ! Là où on ne le reverra plus avant l'année prochaine ! Et encore …

- Allez ! Il y aura Seamus, Dean, Luna, Neville … plaida Ron.

- Tu sais très bien qu'il n'y aura pas qu'eux …

- Mais on ne sera pas obligé de les voir ni même de leur parler …

- Non, Ron. Non, c'est non, répondit Harry d'un ton catégorique.

- Tu aurais le cœur de m'abandonner au milieu d'un nid de serpentards sans broncher ? s'offusqua le rouquin. Moi qui te croyais mon ami !

- AH ! TU VOIS ! rugit le brun. TU L'ADMETS TOI-MEME ! UN NID DE SERPENTARDS !

Conscient qu'il avait manqué de finesse dans son approche, Ron tenta une autre stratégie.

- Tu ne vas quand même pas passer les fêtes tout seul …

- Je peux toujours aller chez tes parents.

- Ils ne sont pas là. Ils passent les fêtes avec Charlie en Roumanie … Et Bill et Fleur sont à Paris avec George et Angelina, ajouta-t-il précipitamment avant qu'Harry ne trouve une autre solution de repli.

Le brun soupira ostensiblement.

- Ecoute Harry, reprit le rouquin … Depuis ta rupture avec Ginny, c'est la première fois qu'elle fait preuve d'un peu de bon sens et qu'elle accepte d'enterrer la hache de guerre. Fais un effort de ton côté ! Hermione et moi, on en a marre d'être toujours entre deux feux ...

Cet argument-là, Harry avait du mal à le contrer.

C'est vrai que sa séparation avec Ginny s'était déroulée dans les larmes et dans les cris, surtout de la part de la rouquine. Elle avait mal accepté les raisons de cette rupture et elle voyait en Harry un salaud qui l'avait trahie, ni plus ni plus moins.

Depuis, elle refusait catégoriquement d'être dans la même pièce que le brun. Or, il se trouvait qu'en tant que meilleur ami de Ron et Hermione, parrain de leur petite fille et fils quasi adoptif de Molly et Arthur, il était systématiquement invité à toutes les fêtes familiales. De plus, nonobstant la séparation, il avait gardé un excellent contact avec George et Angelina ainsi qu'avec Bill et Fleur.

Moralité : l'organisation d'un sommet de l'OTAN ou de l'ONU était moins compliquée à gérer qu'une réunion de famille chez les Weasley.

Harry se renfrogna et Ron sut qu'il était proche du but.

- Maman serait tellement contente si vous pouviez trouver un terrain d'entente, dit le roux rêveusement.

- Ça va, c'est bon, soupira Harry. Je viens. Mais je ne garantis rien quant à ma bonne conduite par rapport à Malefoy et sa bande …

- Oh, t'inquiète… il ne sera même pas là. Blaise m'a dit qu'il passait les fêtes avec sa mère à Megève.

- Hm… tu aurais pu le dire plus tôt…

Megèèèèèève. Une station snob pour un connard snob. C'était tout Malefoy, ça.

Curieusement, si Harry était agacé à l'idée que ce blond prétentieux lui pourrisse ses fêtes de Noël, ça l'agaçait tout autant de le savoir à plusieurs centaines de kilomètres de l… Londres. De Londres.

Ouais, ok, de lui aussi.

- Bon, reprit Harry. Résumons : je vais donc passer Noël dans un manoir en Ecosse, avec mon ex revancharde et son mari, un serpentard à qui j'ai adressé à peine trois mots dans ma vie. Ledit serpentard qui n'a pas manqué d'inviter sa clique de copains, serpentards aussi, évidemment … Dis-moi pourquoi j'accepte ça ?

- Pour la meilleure des raisons, dit Ron avec un sourire éblouissant : parce que je suis ton meilleur ami, marié à ta meilleure amie et que tu nous aimes plus que tout ! De plus, Blaise est vraiment sympa. Tu t'en rendrais compte si tu arrêtais de te focaliser sur Malefoy …

- Je ne me focalise pas sur Malefoy ! s'offusqua Harry.

- Noooon. Bien sûr que non. Et puis, je te l'ai dit : Ginny a invité Dean, Seamus, Luna et Neville. Mais peut-être n'as-tu pas entendu vu que ça fait dix minutes que tu es braqué sur Malefoy … ajouta perfidement le roux.

Harry jeta un regard noir à son ami. Pourtant, s'il faisait preuve d'un minimum d'honnêteté, il reconnaîtrait que Ron avait raison.

Depuis la fin chahutée de leur scolarité, Harry n'avait pas perdu une miette des agissements de son meilleur ennemi.

D'abord, il avait assisté à toutes les audiences du procès de Lucius Malefoy, observant longuement son fils qui était présent également, parfaitement maître de ses émotions malgré la gravité des charges qui pesaient contre son père. Le seul moment où Harry avait pu voir le masque d'impassibilité se fissurer fut au moment du prononcé de la condamnation : 30 ans de réclusion à Azkaban sans possibilité de remise de peine. Draco Malefoy avait fermé les yeux, douloureusement conscient qu'il ne reverrait certainement plus son père vivant.

Et de fait, Lucius tomba gravement malade et mourut en cellule à peine un an plus tard. Draco, qui passait sa septième année à Durmstrang, ne put revenir à temps pour assister à l'enterrement.

Par la suite, alors qu'Harry entrait à l'académie des Aurors en même temps que Ron, il apprit que Malefoy partait étudier la diplomatie à l'ESSPRI, l'Ecole Sorcière de Sciences Politiques et de Relations Internationales de Paris.

Harry n'admettra jamais que cette nouvelle l'avait consterné au plus haut point car elle impliquait que le blond se consacre à une carrière d'ambassadeur ou de consul en dehors du territoire de la Grande-Bretagne.

Il fut donc positivement étonné lorsqu'à peine entré au Ministère comme Auror première classe, il croisa Malefoy dans les couloirs. Evidemment, l'échange avait été, quant à lui, tout sauf positif.

Flash-back

- Malefoy ? Que fais-tu là ?

- La même chose que toi Potter. Je travaille.

- Ici ?! Au Ministère ?!

- Non. Dans une animalerie. Je nourris les scrouts à pétard. Evidemment que je travaille ici ! Tu vois cette plaque ? Et bien, c'est mon nom écrit là. D. R. A. C. O. M. A. L. E. F. O. Y., Directeur du Département des Affaires Sorcières Etrangères. Ah mais j'oubliais, bigleux comme tu es, tu ne sais pas lire, sans doute. Ce n'est pas un peu handicapant quand on est Auror ?

- Ferme-là Malefoy ! Bigleux ou pas, je peux te jeter un sort les yeux fermés.

- Tssss… C'est tellement facile de te faire perdre le contrôle de tes nerfs Potter. Tellement facile que c'en est affligeant …

- Un bon conseil Malefoy : reste loin de moi.

- Pour une fois, je suis d'accord. Ta présence m'insupporte Potter.

Fin du flash-back

Depuis ce jour-là, depuis cinq ans qu'ils travaillaient tous les deux au Ministère, Malefoy n'avait pas manqué à sa parole : il se tenait loin du brun et réduisait leurs contacts au strict minimum, c'est-à-dire l'organisation des visites des dignitaires étrangers et les événements mondains, tels que les réceptions de Nouvel An, les réceptions protocolaires et les commémorations de la fin de la guerre, événements que Harry n'aurait raté sous aucun prétexte.

Lorsqu'ils se croisaient, certes le ton était toujours froid et sec mais Malefoy ne l'abreuvait plus de commentaires désobligeants. Tout au plus, il le gratifiait d'une indifférence polie.

Mais cette indifférence agaçait prodigieusement le Survivant. Jamais Malefoy n'avait été indifférent avec lui. Méprisant, cynique, moqueur, carrément méchant mais jamais indifférent.

Harry commença alors à nourrir une sorte d'obsession vis-à-vis du blond, du même acabit que celle qui l'avait amené à épier ses moindres faits et gestes durant leur sixième année. Il se renseignait sur tout, allant même jusqu'à utiliser sa position d'Auror pour avoir accès à des informations confidentielles.

Ainsi, il avait appris que peu de temps après sa propre rupture avec Ginny, Malefoy s'était séparé d'Astoria Greengrass à laquelle il était fiancé pratiquement depuis le berceau.

Il avait conservé le Manoir Malefoy dans le Wiltshire où sa mère continuait à vivre, mais lui avait préféré le confort moderne d'un immense duplex près de Russel Square, à Londres.

Il avait hérité d'une partie de la fortune colossale de son père et avait fait fructifier son patrimoine en investissant dans l'immobilier. Il était propriétaire de plusieurs immeubles en Grande-Bretagne mais également en France et en Italie.

Et, chose étonnante pour le séducteur de Poudlard, on ne lui connaissait aucune relation sentimentale. Ce n'était pourtant pas faute pour la presse – et pour Harry – d'avoir tenté d'en savoir plus mais il semblait que le blond se consacrait quasi exclusivement à son travail.

Harry se souvenait d'une réception organisée par le Ministère en l'honneur de la visite d'un ministre étranger. Malefoy y était présent en qualité de chef de la diplomatie et Harry y assurait la protection de la délégation étrangère.

Retiré dans un coin sombre de la salle de réception, le brun avait eu tout le loisir de contempler sa Némésis. Il admirait son aisance, sa décontraction face aux plus hauts dignitaires étrangers et sa capacité d'adaptation à son interlocuteur. Nombreuses étaient les femmes qui tentaient de l'approcher mais sans succès. Elles étaient systématiquement éconduites. Certes poliment et avec classe mais éconduites tout de même.

Au fond de lui, Harry retirait une certaine satisfaction de savoir que la vie sentimentale du blond était aussi aride et désertique que la sienne.

Le pourquoi de cette satisfaction demeurait cependant un sujet sur lequel le brun ne voulait pas s'appesantir.

- Harry, tu m'écoutes ? demanda Ron.

- Hein ? Quoi ? Excuse-moi … je réfléchissais …

- Ouais … Je te demandais si tu voulais que je dépose ta demande de congé en même temps que la mienne.

- Des congés ? Mais pourquoi ? On a d'office congé le 25 et le 26 décembre …

- Tu n'as vraiment rien écouté de ce que j'ai dit, ronchonna le rouquin. Je t'ai dit que ma sœur et Blaise nous attendent le 22 décembre !

- Quoi ? Mais pourquoi si tôt ?

- Blaise s'est mis en tête d'organiser un Noël anglais traditionnel.

Harry n'en croyait pas ses oreilles.

- Ok … on parle bien de ton beau-frère, Blaise Zabini, sang pur jusqu'à la racine des cheveux ? Et c'est ce même Blaise qui veut organiser un Noël … moldu ?

- Ouais, m'sieur. Depuis qu'il côtoie des moldus dans le cadre de son travail d'investisseur, il est complétement obnubilé par leur mode de vie. On dirait mon père ! Et là, depuis qu'ils ont acheté le Manoir en Ecosse, sa dernière marotte, c'est un Noël traditionnel …

- Merlin, souffla Harry … Je comprends pourquoi Malefoy préfère passer Noël avec sa mère … Jamais il n'aurait supporté de fêter Noël comme …

- On peut savoir pourquoi on parle encore de Malefoy ? coupa Ron en croisant les bras sur son torse.

Harry ne releva pas l'interruption.

- Bon et en quoi un Noël anglais traditionnel implique d'arriver là-bas trois plombes à l'avance ?

Ron haussa les épaules.

- Je n'ai pas tout compris. Je crois qu'il était question de touiller la pâte du pudding et aussi de chasse …

- DE CHASSE ? Mais c'est n'importe quoi ! Je n'ai jamais chassé de ma vie ! Je ne sais même pas tenir un fusil ! se lamenta Harry.

- Bah, on verra bien quand on sera sur place, tempéra Ron. Alors ? Je la dépose, ta feuille congé ?

- J'ai pas vraiment le choix …

- Pas vraiment non … confirma le Ron dans un sourire.

Ouh que ces fêtes de Noël allaient être pénibles … L'espace d'un instant, Harry se dit que Malefoy avait bien de la chance.


Et voilà pour le début...

La suite le 22 décembre !