Seul petit bémol à ce joli rêve assez romantique, Jean ne savait pas vraiment comment s'y prendre en fait. Si il devait déjà amorcer leur union ou encore le caresser des longues minutes pour faire monter le plaisir...

Ses connaissances sur les actes amoureux se limitaient aux quelques anecdotes de la part de soldats un peu trop bavards ou imaginatifs. Qui racontaient leurs expériences de façon plus ou moins détaillées et réalistes. À les entendre c'était plus du plaisir pur qu'une histoire de sentiments. Donc pas question de douceur et de préliminaires.

Quand ce n'était pas certains livres pour adultes qui faisaient le travail, à offrir un peu de plaisir en plus de donner une idée un peu faussée sur la sexualité.

Mais ces bouquins étaient vraiment un ramassis de clichés juste bons à enflammer les gamins, sinon Jean ne sentirait pas ses mains incertaines trembler autant en agrippant les hanches de son ami.

Même en ayant parcouru ces livres interdis avec bien sûr un plaisir assez fier et intéressé, le jeune homme se sentait à l'instant bien ridicule.

Maintenant il ne pouvait plus reculer. Aucun des deux ne le voulait de toute façon.

À vrai dire, Marco ne pensait pas que Jean oserai aller si loin et prendre ce genre de risques aussi.
Bien que ce n'était pas pour déplaire au soldat qui au contraire encourageait son compagnon en lui caressant le dos. Mais pas aussi doucement que d'habitude, puisque malgré le calme et la maîtrise dont le jeune homme savait si bien faire preuve cette situation faisait pire que le troubler. Il en aurait presque perdu tout ses moyens si le regard de Jean n'avait pas soutenu le sien.
Leurs regards avaient la même appréhension mêlée à cette envie qui les dévorait. Au même titre que leurs sourires timides, venant encadrer ce charmant tableau pour cette première fois déjà maladroite mais touchante. Ils découvraient leurs premiers plaisirs partagés et s'aimaient, pour une fois il fallait laisser les choses se faire naturellement en oubliant d'obéir bêtement à certains ordre autres que leur sens.

C'était encore plus stressant de penser qu'un désir de ce genre pouvait tant enivrer, en même temps que mettre mal à l'aise et quelque peu faire souffrir.

L'amour physique entre hommes était douloureux, il ne fallait pas fermer les yeux là dessus. Plus sincère mais cruel d'une certaine manière, ce genre d'union n'était pas tout de suite agréable malgré les fantasmes.

Comme la douleur de cette première pénétration qui ne s'était pas vraiment faite attendre.

Si Jean avait été hésitant il n'en était pas moins impatient. En oubliant momentanément la gêne que pouvait avoir son partenaire s'il s'introduisait trop vite en lui. Pensant plutôt que le plaisir allait être réciproque à l'instant, croyant ce qu'on lui avait dit et ce qu'il pensait être l'amour physique.

Complètement novice en la matière, le soldat était à mille lieues de savoir qu'il fallait un minimum de préparation pour que le contact soit agréable mutuellement. Mais il avait tout de même quelques doutes en ne sentant pas encore de sensations si merveilleuses qu'on en vantait la chose. C'était plutôt très... étroit et étrange. Pas vraiment désagréable mais encore trop déstabilisant comme sensation pour s'en faire une idée précise.
Au moins il l'avait fait, traverser complètement le corps de son partenaire qui ne demandait que ça il y a seulement quelques minutes.

Mais qui à présent y goûtait avec un peu plus de réticences à ce contact intime.
Ça faisait plus de mal que de bien pour le moment. Et n'étant pas naïf à ce point Marco se doutait que ce n'était pas seulement parce que c'était sa première fois qu'il avait mal, mais aussi parce que Jean n'avait pas été très... délicat.
Même si ce n'est pas pour autant qu'il avait repoussé son ami, préférant se mordre les lèvres à l'intrusion de celui ci, le tenir fermement par les épaules pour l'empêcher de bouger et prendre le temps de s'habituer à sa présence.

Ce n'était plus du faux maintenant, plus du fantasme qui excluait les sensations désagréables. Heureusement c'était toujours aussi fort et même plus que dans certains rêves. Enfin dans ses rêves cela ne se passait pas tout à fait comme cela, pas de manière aussi expéditive que dans la réalité.

Après son petit moment de doute, Jean découvrant complètement son attirance pour celui qu'il aimait s'était collé fiévreusement à son ami. Pour se laisser cette fois complètement guider par son envie, et surtout ses actes en appréciant le corps de son compagnon cette fois de façon plus physique. En forçant même un peu l'accès vers cette zone qui était censée lui apporter tant de bien être même si il en avait toujours avec Marco.
Dès le début avec de timides embrassades et ensuite avec des attouchements plus matures, c'était à la hauteur de l'idée du plaisir que se faisait Jean.

Néanmoins très loin des échanges fougueux et passionnés qu'ils avaient pu imaginer pour cette découverte un peu fantasmée, et pas qu'un peu, car actuellement ils en étaient très loin. À se regarder intensément, comme envoûtés par ce moment et encore à se demander ce qu'ils étaient en train de faire et si ils devaient continuer. Si ils ne faisaient pas la pire des folies, si quelque chose avait été raté ou si fallait continuer de plus belle.

Par contre c'était aussi fort qu'ils l'avaient imaginé. Cette union assez balbutiante mais qui n'était pas en reste pour être bouleversante.
Osant à peine se toucher par peur de briser cet instant, un instant agréable et douloureux à la fois. Comme l'étaient souvent les premiers moments de découverte après tout, c'était passager et intense. Petit à petit de plus en plus fort et délicieux comme l'était ce second baiser qui avait suivi de près le premier un brin trop hésitant.

Rien d'étonnant à cela puisqu'ils tremblaient toujours légèrement sous l'émotion de cet acte mais comme Marco venait de l'étreindre, Jean prenait cela comme un signal. Un accord pour qu'il continu sur cette voie plus plaisante qu'à rester se dévorer du regard.
Lui voulait le dévorer d'une autre façon, lui faire ressentir ses sentiments jusqu'à ce que sa moitié en soit à frémir et gémir de plaisir.

Des petits coups de hanche peut être un peu trop passionnés furent suivis de gémissements non pas de plaisir mais plutôt plaintifs, et Jean comprenait vite le message en ne préférant plus bouger vu comment Marco avait griffé son dos. Il devait faire preuve de patience pour ça aussi même si ça le frustrait légèrement. Toutefois il refusait de ne penser qu'à son plaisir. Avec Marco, Jean prenait sur lui pour ne pas jouer les égoïstes qu'il était pourtant assez souvent.
Là, le jeune homme s'en voulait déjà assez comme ça d'avoir été peut être un peu brutal pour un début.

Mais il n'allait pas rester très longtemps frustré et désolé comme Marco n'en avait pas fini avec lui.
Celui qui avait décidé de prendre les commandes pouvait penser qu'il assurait ainsi le rôle de dominant à tout niveau mais celui qui "subissait" ne restait pas inactif, loin de là.

En commençant tout de suite sa riposte, et passer lentement mais d'une façon se voulant sensuelle ses mains sur son torse.
Toujours aussi doucement. En voulant capter les battements du cœur de son ami qui s'accéléraient depuis quelques minutes, et le sien qui lui répondait en écho

Marco le regardait dans les yeux en même temps pour l'inviter à le caresser lui aussi, voulant qu'il profite de ce moment de cette façon. Avec une douceur toute aussi excitante que Jean appréciait pareillement puisqu'il pouvait y mêler son coté taquin. En recommençant à offrir des caresses à son complice en usant, lui, de la langue. Qu'il passait astucieusement sur chaque taches de rousseur présentes sur le torse de sa chère victime qui s'en cambrait déjà.

Une victime que Jean trouvait vraiment adorable et qui n'avait rien à envier à son premier amour. Il avait beau avoir fantasmé sur Mikasa il fût un temps, c'était Marco qu'il désirait et qui lui faisait cet effet.

Un effet qui n'allait pas tarder à se faire ressentir comme c'était une torture de devoir rester presque de marbre devant tant de tentations. Les journées à devoir agir comme des simples amis étaient bien assez frustrantes comme ça.

Presque instinctivement, un nouveau coup de rein plus doux que les précédents succéda à ces caresses et fut cette fois approuvé avec plus de contentement.

Visiblement la douleur s'estompait ou le fait de se concentrer sur le plaisir y aidait grandement. Pour une fois Marco mettait de coté le sérieux théorique de chaque choses en se laissant submerger par ce début de sensations, à en rougir non pas de gêne mais plutôt de plaisir.

Enfin il l'entendait gémir et cette fois d'une façon plus plaisante. Jean était rassuré et s'appliquait dans chacun de ses mouvements, ne voulant surtout pas aller trop vite même si c'était tentant. Marco était toujours plus attirant, insupportablement mignon et il aurait dû lui en vouloir éternellement pour le mettre dans un état pareil.

Surtout que son adorable ami était le seul à l'entendre soupirer et gémir de façon si sensible comme il détestait le montrer d'habitude. Mais Jean était très loin de cette personne qu'il était d'habitude justement, à se vanter plus qu'il ne le fallait et se montrer le plus insensible possible. Ce qui là n'était pas le cas, et celui qui pourtant détestait perdre devait bien avouer que Marco l'avait battu et fait tomber toutes ses barrières.

Laissant même volontiers Marco le guider, chose qu'il faisait très bien en frottant son bassin aux hanches de son ami qui accentuait progressivement ses va et vient. Leurs échanges étaient à la fois intenses et horriblement lents, cette longue montée vers le plaisir qu'ils opéraient à deux et qui savaient on ne peut mieux se le faire ressentir. À défaut d'échanger quelques mots, leurs corps continuaient à merveille le travail en se frottant doucement l'un à l'autre. S'écartant quelques secondes pour revenir ensuite plus intensément.

Finalement, cet endroit était bien tranquille mais peu pratique. Marco avait apprécié le calme de cette petite réserve mais légèrement moins le foin qui commençait à se coller sur sa peau devenue moite et qui se frottait frénétiquement au sol, laissant au passage un petit souvenir sur le dos d'un des deux qui l'occupait.

Ce petit désagrément ne lui torturait pas l'esprit bien longtemps quand leur ébat s'accentuait, Jean enfonçait ses doigts sur ses hanches mais pas autant qu'il s'enfonçait en lui.
Sans gêne, il fixait Marco qui lui aussi prenait son pied. Découvrant et profitant de ce plaisir fort et délectable de cet échange mutuel jusqu'à la libération qui les guettait.

Cette chaleur bien connue commençait à monter, comme un feu qu'on alimente de manière progressive pour ne pas qu'il s'enflamme trop vite. Là les flammes montaient toujours plus, d'abord doucement pour revenir avec plus de passion. Plus ils goûtaient à ce plaisir et plus ils en voulaient davantage.

Tandis que leur corps se pressaient l'un contre l'autre, en s'abandonnant enfin complètement à cette nouvelle jouissance qui était impossible à contrer. Celui qui était au dessus serrait un peu fort la main de son complice, comme pour lui faire passer son plaisir de cette manière là aussi. Un autre moyen physique de s'unir.
Par habitude et peut être même par timidité, Jean avait collé ensuite son visage à l'épaule de Marco pour étouffer ses gémissements plus révélateurs.

C'est à ce moment là, après cet orgasme, qu'ils échangèrent le baiser le plus doux, le plus tendre, et le plus savoureux de leur relation. Un baiser suave qui durait tout en prenant fin trop vite, pareil à tout leur moment d'intimité.

Mais pour le moment Jean était incapable de lui offrir un second baiser, si bien qu'il tomba paresseusement sur son compagnon en profitant encore un peu de la chaleur de son corps. Pour ensuite serrer doucement mais possessivement Marco comme il le faisait souvent dans son sommeil mais ça son ami ne lui en disait rien et préférait apprécier secrètement ce genre de contacts surprises que lui offrait Jean. Par contre cette fois Marco ne voulait pas rester sans rien dire.

Ce ravissement devait encore lui embrouiller l'esprit car Jean n'avait eu que l'impression d'entendre Marco parler. Doucement mais avec assez d'émotions pour le faire frémir et surtout réagir.
Et lui, toujours dans les vapes de son plaisir avait quand même redressé la tête comme il crut entendre une déclaration.

La première et la plus belle déclaration qu'on lui avait faite. Il en avait déjà rêvé de belles déclarations avoué par des filles toutes aussi belles. Mais la vraie qu'il avait entendu bien que dite dans un murmure valait toutes les paroles des jeunes filles que Jean avait imaginé.

Encore trop troublé le soldat n'osait pas poser ses yeux sur son ami qui au contraire avait son regard dirigé vers son amant. Un regard un peu insistant que Marco tentait de maîtriser. Et c'était une action bien vaine quand on était aussi encore trop troublé par les sentiments qui venaient d'être montrés, ressentis et avoués. Pas forcément l'ordre traditionnel mais peu importe.
Malgré un début avec peu de ménagements, tous les deux avaient très bien approuvé physiquement le pas en plus qu'avait fait leur relation.

Un moment passionnant mais fatiguant si bien que Marco pensait que Jean s'était endormi avant d'avoir pu entendre sa déclaration ou même avant d'avoir décidé de lui répondre. Mais avant qu'il n'ai eu le temps de penser que c'était trustant, Jean se redressa légèrement pour l'embrasser.
Lui avait préféré un baiser pour montrer à son meilleur ami les sentiments qu'il avait pour lui et ainsi faire sa déclaration à sa manière.

Cela aurait fait sourire Marco si Jean lui en avait laissé la liberté, si il n'avait pas fait durer ce baiser encore et encore. Comme si leur précédent échange ne lui avait pas suffit et qu'il voulait encore s'imprégner de son ami. C'était dur de laisser du répit à une personne qui pouvait apporter tant de force rien que par sa présence, et le jeune homme voulait lui aussi lui montrer et lui faire ressentir une fois de plus qu'il l'aimait.
Et cela avait l'air d'avoir fait son effet, vu le petit regard complice qu'ils avaient échangé. Un regard accentué avec les gestes en restant étroitement serrés l'un contre l'autre pour se permettre un repos bien mérité.

La corvée de nettoyage de cette écurie n'avait pas complètement été accomplie, ou plutôt faite à la va vite. Une occupation plus importante les avait retenu un peu trop longtemps et ardemment occupé, et ça n'allait sûrement pas être la dernière fois que ce couple allait se laisser tenter.