Titre : DILF

Auteur : twentysomething

Traductrice : Hakiru-chan

Paring : Stiles Stilinski/ Derek Hale

Rating : M

Etat de la fiction originelle : Terminée (OS)

Etat de la traduction : En cours

Disclaimer : Les personnages appartiennent aux créateurs de la série Teen Wolf, l'histoire appartient à twentysomething.

Warning : Cette fanfiction évoque des relations homosexuelles entre deux hommes. Si cela vous dérange, passez votre chemin.

Résumé : Aujourd'hui, c'est le premier jour d'école pour Scott et Derek est terrifié

NDT : Me revoici avec une nouvelle fanfiction sur Teen Wolf. Cette fois-ci, il s'agit d'un UA, dans lequel Derek s'occupe de ses deux garçons, Scott et Jackson, et Stiles est un professeur d'école. Je ne suis pas toujours fan des UA, mais j'ai trouvé ce OS vraiment trop mignon et je voulais vous le faire partager. J'ai décidé de le découper en plusieurs chapitres afin de faire durer le plaisir !

Je rencontre un petit problème au cours de ma traduction, c'est la question de tutoiement/vouvoiement qui n'existe pas en anglais. Les relations parents-professeurs impliquent toujours un vouvoiement respectueux, mais je vais devoir passer au tutoiement à un moment ou un autre…

Bonne lecture à tous !


Derek ne s'était pas inquiété lors de l'entrée de Jackson en primaire. Il se souvient encore de Jackson bébé, adorable et enclin à pleurer, mais après l'accident, il était devenu plus difficile à contrôler. Ce qui avait d'abord inquiété Derek, mais cela avait eu pour conséquence que l'école se passe bien. En fait, Jackson avait pratiquement sauté de la voiture le premier jour, ce qui avait fait pleurer Scott de désespoir parce que Jackson devait aller à l'école et qu'il ne pouvait pas.

Aujourd'hui, c'est le premier jour d'école pour Scott et Derek est terrifié. Scott a toujours été à la fois rêveur et sensible Derek voudrait aller à l'école avec lui et jeter par la fenêtre tout élève qui le regarderait bizarrement.

« Oh franchement, Derek, ça va aller, » dit Jackson, installé sur le siège passager. « On dirait que tu vas tuer quelqu'un. »

« Est-ce que papa doit tuer quelqu'un ? » demande Scott, à l'arrière, d'un ton beaucoup plus inquiet. « Est-ce que tu as du tuer quelqu'un quand Jackson est allé à l'école aussi ? Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? »

Derek lève les yeux au ciel. « Non, Scott, je ne dois tuer personne. Je n'ai tué personne, en fait. » Scott semble apaisé, mais il reste méfiant et inquiet.

« Qu'est-ce que tu fais ? » demande Jackson lorsque Derek cherche une place dans le parking.

« Je viens avec vous deux, » dit Derek, confus.

Jackson regarde Derek d'un air horrifié. « Oh mon Dieu, tu ne peux pas l'accompagner, tout le monde va penser que c'est un bébé, je vais l'accompagner, » dit Jackson à Derek.

Derek lève un sourcil, mais Jackson campe sur ses positions. « Scott ? » demande Derek, parce que c'est à lui de décider.

Scott fronce les sourcils, mais se reprend. « Jackson peut venir avec moi si il veut, mais j'imagine que je peux trouver tout seul. » dit Scott.

« Ouais, bien, » murmure Jackson, mais suffisamment bas pour que Scott ne l'entende pas. Derek lui jette un regard et Jackson défait sa ceinture de sécurité, puis attrape son sac à dos.

« Ok, ok ! Allez, Scott, prends ton sac, on y va ! » dit Jackson, en ouvrant la porte. Scott se dépêche de le suivre, avant de lancer un sourire hésitant à Derek.

« Salut, papa ! » crie Scott en même temps que le « Salut, Derek ! » de Jackson.

« Salut, » dit Derek en les regardant. « Soyez sages. Jackson, fais attention à ton frère. »

« Ouais, ok, on doit y aller, » dit Jackson, en tirant Scott derrière lui.

Derek part travailler parce que retourner à la maison maintenant le déprimerait complètement : pas de Scott courant partout dans la maison, hurlant à tue-tête pour jouer avec ses aliens et ses ninjas. Une fois sur son lieu de travail, tout le monde l'agace et prend ses distances à la fois, ce qui ne fait que l'agacer encore plus. Derek mentirait s'il disait qu'il ne compte pas les minutes jusque 14h.

Derek est le premier à se garer au dépose-minute, principalement parce que son patron lui a dit de partir à 13h30 en disant, « Vas-y, tu fais pleurer les stagiaires. »

Le professeur de première année de Jackson s'occupe du dépose-minute. Elle voit Derek et se dépêche d'aller chercher Jackson et, par extension, Scott. Elle parlait en permanence de la tendance à Jackson de diriger la classe, et Derek avait supposé que Jackson était un meneur, rien de grave. Mais ils s'étaient retrouvés dans une impasse et Derek avait fini par devoir être présent pour chaque sortie de classe. En retour, lorsqu'il avait assisté à une de ses rares réunions parents-professeurs, Derek avait suggéré que Mme Porter, avec son entrainement de spécialiste de la lecture, serait un bon choix pour s'occuper de l'atelier d'écriture dont parlait depuis toujours l'association. Les vendredis soirs.

Jackson traine Scott jusqu'à la voiture en le tenant par son sac.

« Oh la la, tu y retournes demain, allez, on rentre à la maison, » dit Jackson.

« Mais Jackson, c'était génial, » crie Scott.

« Si tu veux rester à l'école, je peux commander moins de pizzas pour ce soir, » dit Derek par la fenêtre de la voiture. « Ou Jackson peut manger ta part. »

« Papa ! » hurle Scott en montant. « Tu n'oserais pas ! »

« Eh bien, tu ferais mieux de venir pour te battre pour ta part, hein ? » dit Derek en ébouriffant les cheveux de Scott. « Ton premier jours s'est bien passé ? »

« Oh mon Dieu, papa, c'était super, M. S est le plus cool ! » dit Scott, se tortillant presque d'excitation.

« Et toi ? Comment est Lydia Martin ? Toujours horrible ? » Derek ébouriffe les cheveux de Jackson, qui proteste un peu avant de remettre ses cheveux en place.

« Bien, oh, Derek ! » Jackson continue à remettre ses cheveux. « Lydia est acceptable. »

Derek réprime un sourire.

Ils commandent une quantité inhabituelle de pizzas pour deux garçons et un homme seul, mais les enfants mangent jusqu'à gémir, étalés dans le canapé. Pendant tout le repas, pourtant, Scott ne fait que parler de son 'super méga cool professeur', Mr Stilinski.

Après ça, cela devient une sorte de routine : les garçons vont à l'école et Derek va au travail, il les dépose le matin, ils prennent le bus le soir. Derek rentre à la maison et entend parler de la 'génialitude' de M. Stilinski. Derek doit l'admettre, si l'on se base sur la description de Scott, M. Stilinski est comme un rayon de soleil, un bonbon, les Mythbusters et la sainte Trinité réunis en un seul homme Derek est malade de curiosité.

Jackson lève les yeux au ciel et dit que M. Stilinski est parfait pour Scott, parce qu'ils sont tous les deux des loosers. Jackson fait trois tours de la maison en punition, ce qui ne le dérange pas, mais il doit s'excuser auprès de son frère, ce qui l'offense gravement.

« Tu pourrais aussi t'excuser auprès de M. Stilinski ? » offre Derek.

Jackson se tait et mange ses légumes en boudant.

Toute cette histoire ne fait donc qu'attiser sa curiosité, et en même temps, Scott continue de revenir à la maison avec des histoires toujours plus folles.

« Oh mon Dieu, papa, M. S a mangé une bactérie aujourd'hui, et il a dit que nous en mangeons tous, c'était dégoutant, est-ce que le fromage c'est vraiment du moisi ? »

« PAPA, M. S a fait des cristaux aujourd'hui, mais ce sont des bonbons, je peux manger le mien ? »

« Papa, j'ai une SERRE ! »

« Juste… papa, M. S nous a fait peindre grotte ! C'était génial ! »

Qui est ce mec ?

o0o

La voisine de Derek est une femme active de 78 ans qui donne l'impression qu'elle pourrait le battre sur un court de tennis, et qui possède quantité incroyable de patience envers ses garçons. Sharon les surveille après l'école, en attendant que Derek rentre. Derek pense qu'ils ont plus peur d'elle que de lui, ce qui est bien, quelqu'un doit leur faire peur pour les forcer à faire leurs devoirs. Quelques nuits avant les portes ouvertes, il s'assure que Sharon puisse surveiller les garçons pour la soirée, également.

« Alors, vous allez rencontrer M. S, hein ? » lui demande Sharon, avec un sourire amusé.

« Scott vous en parle en permanence, à vous aussi ? » demande Derek, en secouant Scott qui est coincé sous son bras comme un rondin de bois.

Scott rigole. « C'est parce que M. S est le meilleur, papa. » explique Scott.

« Nous sommes tous des disciples de M. S dans cette maison, » lui dit Sharon solennellement.

« C'est comme une secte, » grogne Jackson, coincé sous l'autre bras. Derek le secoue aussi, pour faire bonne mesure.

« Merci, comme toujours, Sharon, » lui dit Derek, en soulevant les garçons. « Je ferais mieux de ramener ces deux-là à la maison. »

Elle rit en les regardant partir.

o0o

Derek est tout seul, ce qui pourrait rendre les portes ouvertes difficiles, mais heureusement, l'école a planifié des temps différents en fonction de l'année d'étude. Derek n'avait pas imagine à 23 ans, avant l'accident, que cinq ans plus tard, sa première sortie en deux mois et demi serait à une école élémentaire, pour rencontrer les professeurs de ses neveux. Mais Laura et Dan avait choisi Derek comme tuteur des enfants s'il devait leur arriver quelque chose et Derek n'aurait pas pu faire plus confiance qu'à la famille.

Alors il porte une chemise à col boutonné, essayant d'avoir l'air un membre de la société respectable et parfaitement capable d'élever deux enfants tout seul. Et bon, il ne les a pas encore accidentellement tués, alors il doit plutôt bien s'en sortir. Sa première réunion avec les professeurs de Jackson à l'école maternelle l'avait laissé avec les mains moites et inquiet d'avoir mal géré Jackson pendant deux ans et que personne n'ait rien dit. Il se souvient du moment où Mme Reeves lui a dit que Jackson était un petit garçon très bien élevé et très attentif en classe – il avait eu l'impression qu'on le secourait d'un incendie.

Il avait appelé Sharon entre son travail et la réunion pour Scott, pour s'entendre sermonner par Scott, « Sois gentil avec M. S. »

« Oh, sois gentil avec M. S, » dit Derek. « Et s'il est méchant avec moi ? »

Scott grogne assez fort pour qu'il l'entende. « Comme si, papa, » et il raccroche. Derek rit tout seul dans la voiture, avant de se diriger vers l'école.

Derek n'est pas capable d'imaginer à quoi ressemble M. S –entre les expériences étranges et le boulot d'enseignement, tout ce qui lui vient à l'esprit est Beakman et Mme Frizzle du Bus Magique. Il sait que c'est fou, mais c'est un peu ce à quoi il s'attend devant la porte de la classe.

Il ne s'attend certainement pas à un homme qui a l'air encore plus jeune que lui, avec des cheveux bruns et un regard évaluateur, couplé à un sourire accueillant.

« Non, non, laissez-moi deviner, » dit M. S lorsque Derek tend la main pour se présenter. « J'aime bien voir si je peux deviner qui appartient à qui. » Son regard passe d'évaluateur à intrusif.

« Ce n'est vraiment pas… » commence Derek, mais M. S lève la main.

« Ah ah ah ! » Il réfléchit encore un peu puis son sourire se fait rusé. « Vous êtes le papa de Scott Hale. »

« Son oncle, en fait, » corrige Derek, avec cette douleur habituelle et sourde. « Il m'appelle papa. » M. S meurt d'envie de lui demander, apparemment, comme la plupart des gens quand Derek le dit, mais il se mord la lèvre pour réfréner sa question.

« Eh bien, venez, asseyez-vous, » lui offre M. S, et Derek entre dans la salle de classe.

Jesus Christ, il y a vraiment une grotte.

La grande salle est en désordre, comme la chambre d'un enfant – des bouteilles d'eau alignées sur la fenêtre, des dizaines de choses sur le bureau et la grotte précédemment mentionnée, construite en papier mâché, grillage et boules. Le seul espace vraiment libre est une couverture énorme en plein milieu de la pièce où quelques parents attendent, gênés.

Les autres parents continuent à entrer, mais Derek est distrait, cherchant un des travaux de Scott parmi les dessins sous une bannière où l'on peut lire « Tout le monde a une famille différente ». Il finit par reconnaître l'écriture hésitante de Scott dans les mentions 'Papa, Jackson, et moi'. Derek ne peut s'empêcher de sourire, en voyant les pics jaunes censés représentés les cheveux de Jackson et les boucles en désordre de Scott.

« Bien, bonjour tout le monde ! Pouvez-vous vous rassembler sur la couverture ? » appelle M. S. Les parents se rassemblent, mal à l'aise, mais M. S leur intime juste l'ordre de s'assoir devant l'hésitation générale. « Non, allez, goutez un peu à ce que font vos enfants chaque jour. »

M. S dit aux parents de l'appeler 'Stiles', avant de parler pendant de longues minutes de leurs enfants qu'il adore, dit qu'ils sont tous très excités à l'idée d'apprendre et que ça en dit long sur leurs parents même. M. S, non, Stiles, ne s'arrête jamais, hypnotise les parents dans une sorte d'autosatisfaction. Derek le fixe tandis qu'il ne fait que parler.

Il ne croit pas que Stiles a arrêté de parler pendant les 30 minutes, jusqu'à ce que la sonnerie résonne. Derek ne sait pas s'il est impressionné ou horrifié.

« Oh là là, nous n'avons plus de temps ! » Stiles tape dans ses mains, heureux. « Pour les questions, n'hésitez pas à m'appeler ou m'écrire ! » Tous les autres parents partent avec un sourire vague, un peu abasourdis, secouant la main de Stiles. Derek rit un peu.

« Enchanté de vous rencontrer, M. Hale, » s'empresse Stiles, et c'est là que Derek réalise qu'il est le seul parent encore présent dans la pièce.

« Alors, est-ce que les enfants peuvent placer un mot ? » se surprend-il à demander.

Stiles le fixe pendant quelques secondes avant d'éclater de rire. « Ce sont les enfants qui parlent tout le temps. Mais c'est parce qu'ils aiment beaucoup plus parler que leurs parents, » dit Stiles comme s'il lui confiait un secret. « C'est juste comme ça que je m'en sors avec les réunions. »

« En nous passant sous le rouleau compresseur de votre parole ? »

Stiles sourit. « Absolument. Mais apparemment, je ne vous ai pas écrasé, » rajoute-t-il. « Alors, si vous voulez, je peux vous parler de ma philosophie pour enseigner, ou tout ce que vous voudrez qui vous assurera que Scott est entre de bonnes mains. »

Derek n'arrive pas à détacher ses yeux de lui. « Je sais que Scott est entre de bonnes mains, » dit-il finalement. « Il n'arrête pas de parler de vous. »

Stiles cligne plusieurs fois des yeux avant de sourire. « Je dois dire qu'il n'arrête pas de parler de vous. » Derek ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais Stiles continue. « Même si, je dois savoir, vous êtes vraiment un cowboy ? »

« Quoi ? » demande Derek, abasourdi.

Stiles rit. « Quand je lui ai demandé ce que je faisais son père, Scott a dit que vous étiez un cowboy qui jouait avec les loups. »

Derek lève les yeux au ciel et rit un peu. « « Je travaille dans un parc naturel avec les loups que nous réinsérons. »

Stiles s'arrête, digère l'information. « Bien, je suppose que ça explique pourquoi vous ne ressemblez pas à Clint Eastwood ou Kevin Costner, » dit Stiles. « J'espérais presque vous voir avec des bottes de cowboy. »

Derek jette un regard à ses bottes discrètes. « Pas aujourd'hui. »

« Mais vous pouvez monter à cheval, n'est-ce pas ? » demande Stiles d'un ton innocent.

« Oui ? » dit Derek, sans savoir où veut en venir Stiles.

« J'essaye juste d'avoir une image complète de vous, » explique Stiles, perché sur une bibliothèque basse. « Mais sérieusement, je sais que je blablate, mais Scott est un de mes élèves favoris. Il adore venir ici et j'adore l'avoir ici. »

« Il n'a fait que parler de vous depuis que l'école a commencé, » Derek observe un petit sourire, plus satisfait et honnête, sur la bouche de Stiles.

« Bien, je suis content de l'entendre, merci, » dit Stiles. « Je voulais dire… » La sonnerie résonne.

Derek jette un œil à sa montre. Il est un peu stupéfait de voir que 30 minutes peuvent passer si vite, mais sa montre le lui confirme. « Désolé, je dois courir, je dois… »

« Non, ouais, vous devez y aller pour Jackson, » acquiesce Stiles. « C'était bien de vous rencontrer, M. Hale. »

Derek est déjà presque sorti quand il s'arrête. « Derek. »

« Quoi ? » demande Stiles.

« Vous ne devez pas m'appeler 'M. Hale', Stiles, » lui explique Derek. La dernière chose qu'il voit avant de refermer la porte est ce petit sourire satisfait sur le visage de Stiles.

o0o

Le reste de la nuit est trouble. Derek sait qu'il a rencontré le professeur de Jackson, mais honnêtement, même sous la torture, il ne pourrait plus se souvenir de leur conversation. Apparemment, la seule chose qu'il retient de cette nuit est l'expression sur le visage de Stiles qui est la seule chose dont se souvient Derek de son rêve, ce qui est plutôt déconcertant.

Il s'assure que les garçons sont dans leur chambre, en train de s'habiller, avant de prendre sa douche. Il en sort juste quand il entend la fin du cri de Jackson « quelqu'un au téléphone pour toi ». Derek attrape une serviette et le téléphone en même temps et tout ce qu'il entend est « …pouvez-vous venir ? Ça signifierait beaucoup pour les enfants. »

« Oui – heu, oui. » dit Derek, en un réflexe.

« Vraiment ? Vous ne savez pas à quel point c'est génial, merci, Derek ! »

Derek réalise que c'est Stiles au moment même où il réalise qu'il vient d'accepter de lui faire une faveur inconnue.

« Je vous enverrai un email avec tous les détails, ça prendra environ une heure ! » lui assure Stiles et Derek devient de plus en plus nerveux. « Oh, purée ! Je dois courir, je vais être en retard pour l'école, merci encore, vous allez être génial ! »

Derek est clairement inquiet.

Quand il arrive au bureau, après avoir déposé les enfants à l'école, il vérifie immédiatement sa boite de réception :

Salut, Derek

Merci encore d'avoir accepté de faire le Jour des Métiers –même si vous n'êtes pas un vrai cowboy, je pense que les enfants vont vous adorer ! Préparez-vous pour un petit discours de cinq minutes environ sur ce que vous faites, et qui marche pour des gamins de cinq ans. Mais vous savez, vous en avez un, alors je suppose que vous savez comment leur parler. C'est dans un mois, le jeudi 15. Faites-moi savoir si vous avez un problème.

Merci,

S.

Il est un peu soulagé et bizarrement déçu, sans savoir pourquoi. Derek renvoie un rapide « Reçu » parce que c'est poli. Il suppose que ça ira sur le calendrier et c'est le cas, ce qui est probablement la raison pour laquelle ils tombent sur Stiles dans le rayon des céréales à l'épicerie ce soir-là.

Scott est au bord de l'extase, même s'il a vu Stiles il y a moins de 3 heures, il n'arrête pas de parler, tandis que Stiles sourit et acquiesce. Son charriot est rempli de céréales et de red bull, et Derek se demande comment il peut encore être en vie. Stiles le regarde et doit voir qu'il est en train d'observer ses achats car il rit.

« Je sais, je sais. Depuis que j'ai déménagé, je mange comme un étudiant. Mais je garde tous les plats sains pour mon père, » dit Stiles.

« Papa, le papa de M. S est shérif, tu savais ? Le shérif. » explique Scott, les yeux en cœur.

Derek acquiesce. « Je l'ai déjà rencontré. » dit-il. Il n'avait pas encore fait le rapprochement entre le shérif Stilinski et M.S, mais c'est évident. Scott lui lance un regard accusateur, comme s'il lui avait caché cette information. « Il est venu à la réserve plusieurs fois. »

« Eh bien, la prochaine fois qu'il vient, dites-lui que je sais pour les donuts, » plaisante Stiles. Le shérif a déjà mangé des pains aux raisins devant lui - ceux bien collants qu'Anna rapporte le vendredi - avec l'air d'un homme qui aurait eu une vision de Dieu. Les pains aux raisins d'Anna rendent tout le monde dans cet état, mais Derek comprend encore plus si Stiles a mis un embargo-donuts sur son père.

« Je ne vois pas de quoi vous parlez, » dit Derek, loyal.

Stiles rigole. « Ouais, vous et tous les autres complices en ville. » Il regarde le charriot de Derek. « Mais bon, j'aime les défis. Cette semaine, nous faisons des burgers au tofu. Enfin, il pense que c'est de la dinde. »

« Vous devriez venir pour diner, M. S ! » dit gaiement Scott tandis que les deux adultes commencent à protester.

« Je suis sur que M. S a d'autres plans… » essaye Derek tandis que Stiles dit, « Je ne voudrais pas m'imposer… »

« Non, mon papa est le meilleur, M. S., il transforme les hot dogs en poulpes ! Il devrait être dans Iron Chef ! » s'époumone Scott, complètement inconscient de ce qui se passe.

Stiles rit, mais pas méchamment. « Ah oui ? » demande-t-il à Scott.

« Ouais, il a dit que c'était la dernière fois qu'il allait faire cuire au grill cette année, M. S. C'est très important. » ajoute Scott solennellement.

Derek réprime le besoin urgent de se cacher le visage dans les mains. « Ce n'est pas aussi passionnant que… peu importe, » précise-t-il.

« Il pourrait venir, » dit Jackson, tout à coup. Derek le regarde, suspicieux. « Ce serait bon. »

« Eh bien, si… » commence Stiles, en passant la main dans ses cheveux. « Si votre père est d'accord. »

o0o

C'est un peu surréaliste, de cuisiner avec quelqu'un d'autre. Presque aussi surréaliste que de trouver quatre boites de céréales dans les courses que Derek sait que Jackson a glissé dans le chariot. Mais c'est utile d'avoir quelqu'un de sa taille pour l'aider. Stiles a insisté pour ramener une salade, au moins, et Derek le voit avec Scott dans la cuisine à travers la porte vitrée. Scott est supposé finir son jus, mais il ne fait que parler à Stiles qui sourit et explique quelque chose en faisant de grands gestes, un économe à la main.

« Derek, » lui rappelle Jackson qui tient l'assiette de maïs, enveloppés dans du papier aluminium.

« Désolé, Jay, » dit Derek, en les mettant sur le grill. Le temps est parfait – un dernier été indien, avec la promesse d'un automne chaud. La conversation précédente entre 'hot dogs et burgers' avaient mené les garçons à vouloir les deux, et Derek s'était résigné à utiliser les restes de manière assez incroyable.

« Scott l'aime vraiment, hein ? » demande Jackson, en regardant à l'intérieur.

Derek acquiesce, étalant le maïs.

« Tu l'aimes bien aussi ? » le pousse Jackson.

Derek se fige sur place. « C'st le professeur de Scott, il est bien, » dit finalement Derek, se sentant bizarre, comme s'il subissait un interrogatoire.

Jackson le regarde intensément. « Est-ce que c'est un rendez-vous amoureux ? » demande Jackson.

Derek fait presque tomber l'assiette vide. « Non, » parvient-il à dire.

Jackson le fixe pendant un long moment, puis finit par hausser les épaules. « Ok. » Jackson donne à nouveau des petits coups aux steaks hachés sous le film plastique. Derek ne sait tout simplement pas ce qui se passe dans la tête de cet enfant parfois.

« Je déteste devoir voler votre assistant, mais je peux vous emprunter Jackson ? Scott et moi avons besoin de son aide pour une expérience, » Stiles passe sa tête par la porte, d'une manière qui laisse penser qu'il veut bien se faire voir. Jakcson jette un coup d'œil à Derek et il lit l'excitation derrière son expression neutre.

« Je m'en sortirai, » dit Derek, en poussant Jackson vers la porte. Stiles lui lance un sourire avant de disparaitre à l'intérieur avec l'enfant.

Il ne peut s'empêcher de penser que Jackson pense qu'il s'agit d'un rencard.

Derek a eu deux rendez-vous depuis que les garçons sont venus vivre avec lui, tous les deux pendant le premier mois de cette nouvelle cohabitation. Il fréquentait encore Kate – jeune, stupide, et complètement inconsciente de ses erreurs – mais elle s'était montrée froide et peu concernée par les enfants, si bien que Derek avait rompu avec elle deux semaines plus tard. Elle avait ri et dit qu'elle n'avait pas l'instinct maternelle, de toute façon, avait attrapé ses clés de voiture et s'était enfui de la ville avec le mari de la pharmacienne. Quand il repense à Kate, ce qui n'arrive pas souvent, il se sent soulagé, ce qui est surement horrible. Il pensait qu'il l'aimait. Il avait regardé les anneaux dans la petite bijouterie, en ville – et quand il y repense, il ne peut s'empêcher de penser qu'il l'a échappé belle.

Il ne se considère pas comme seul : il a Scott, et Jackson, et seul un idiot se sentirait seul avec deux enfants de moins de dix ans dans une maison, qui posent en permanence des questions, vous grimpent dessus, demandent des histoires, de l'attention, comme des petits chiots.

Mais s'il veut être totalement honnête, les nuits sont presque trop calmes lorsque les garçons sont endormis, avec comme seul son le bruit du téléviseur.

Pourtant, ce n'est pas un rencard. C'est une histoire d'amour entre Scott et son professeur. Derek se remet à la tâche qui lui a été confiée, c'est-à-dire, ne pas brûler le repas.

Evidemment, il est à court de distractions quand il rentre, les mains chargées des deux assiettes de nourriture, seulement pour voir les trois secouer vigoureusement des sacs de quelque chose.

« Papa, nous faisons de la glace avec la science ! » dit joyeusement Scott.

« J'ai trouvé la pierre de sel dans le garage, » fait remarquer fièrement Jackson.

« Vous avez deux scientifiques à la maison, » dit Stiles, avec un sourire qui a l'air sincère, et Derek a l'impression qu'un cheval galope dans sa poitrine.

« On peut la manger avant le diner, pour éviter qu'elle fonde ? » demande Jackson furtivement.

« Nous allons la mettre dans le congélateur, » lui rappelle Scott. « C'est M. S qui l'a dit. Nous en avons fait aussi pour toi, papa. Enfin, M. S en a fait. »

« Je ne savais pas si vous aimiez le chocolat ou la vanille, alors j'en ai fait une de chaque. Les garçons m'ont dit que vous préfériez les pépites de chocolats à la menthe, mais vous n'en aviez pas. » dit Stiles comme une excuse.

Derek réalise qu'il est toujours debout, dans l'embrasure de la porte, à tenir le repas comme un goujat. Il pose les plats sur une surface libre du comptoir. « Les deux me vont, » dit Derek, avant d'ajouter avec un peu de retard, « Merci. »

Dès que la glace est mise au congélateur, une frénésie gustative les envahit, et les garçons engloutissent les burgers, les hot-dogs, et même la salade sous le regard consterné de Derek. Stiles mange également sa part, et il semble que les inquiétudes de Derek à propos de restes éventuels n'existent plus. Stiles n'est pas dérangé par les questions sans fin de Scott et même les questions bizarrement intrusives de Jackson sur ses goûts cinématographiques et ses activités extra-professionnelles. Derek est stupéfait, parce que ça fait beaucoup à gérer, mais il suppose que comme Stiles passe toutes ses journées avec des enfants de cinq ans, Jackson et Stiles ne peuvent pas être pires qu'une quinzaine d'entre eux.

« Laissez M. S respirer un peu, » se sent obligé de dire Derek au moment où les garçons repoussent les restes de leur nourriture dans leur assiette.

Ils ouvrent la bouche pour protester, mais Stiles rit. « C'est bon, Derek. J'aimerais que tous mes élèves soient aussi intéressés que Scott. » Stiles tend le bras pour ébouriffer les cheveux de Scott. Celui-ci brille comme une lanterne. « Et oui, Jackson, j'aime faire du camping. Enfin, tant qu'il y a assez de barres chocolatées. Nous sommes partis une fois avec mon père, et c'était horrible pendant un moment. Je pensais que ce serait chacun pour soi. »

Jackson a l'air satisfait. Scott continue joyeusement à questionner Stiles sur les raies.

Etonnement, la glace faite maison est bonne. Derek ne peut réprimer le son de surprise qu'il sort à la première bouchée.

« Je sais, hein, » dit Stiles, heureux, en léchant sa cuillère. Minutieusement. Heureusement, il est distrait par le son de Jackson qui essaye de remplir son bol de glace avec les fameuses boites de céréales illicites.

« Jackson, » dit Derek. « Tu peux remettre la moitié de ce bol dans le congélateur. » Jackson boude tout en rangeant le bol, amer.

« Vous savez, vous faites du bon boulot avec eux. Ce n'est jamais facile d'être parent, mais j'en ai vu beaucoup et, si vous me le permettez, je pense que vous faites du bon boulot. » dit Stiles calmement tandis que Scott mange lentement chaque bouchée en narguant Jackson.

Derek est figé sur place, sa cuillère entre le chemin du bol et sa bouche, pendant un long moment.

Stiles avale précipitamment, et s'empresse de se rattraper. « Wouah, désolé, c'était peut-être… j veux dire, évidemment que vous êtes bon avec eux, je… »

« Non, c'est… merci, » dit finalement Derek. « Ça ne fait que quatre ans que j'ai les garçons, qu'est-ce que j'y connais aux enfants ? C'est bon de savoir que je ne foire pas tout. »

Stiles regarde Derek comme s'il allait lui révéler les secrets de l'univers ou autre chose. « Personne ne connait vraiment les enfants, tout le monde a peur de rater. Ça m'inquiète en permanence. Mais vous les aimez, Derek, et c'est le plus important. »

Derek a l'impression qu'on vient de le frapper en pleine poitrine, encore, et il commence à penser que c'est quelque chose chez Stiles qui lui donne l'impression que sa cage thoracique est secouée.

« Bon, cette conversation est trop sérieuse, » dit Stiles avec un rire bizarre. « Mais vous ne devez pas trop vous inquiéter. » Stiles lui donne un coup de coude.

« Papa, ma glace est meilleure que celle de Jackson, hein ? Hein ? » demande fièrement Scott.

« Enfin, vous pouvez vous inquiéter pour ça, » sort Stiles, beaucoup plus à l'aise.

« Scott, tu peux aimer deux glaces de la même façon, sans qu'aucune ne soit meilleure, » soupire Derek, à la fois reconnaissant et irrité par cette interruption. Les garçons emportent cette disputent dans le salon et la transforme en bataille de polochons. Pour lui, ça n'a aucun sens, mais il a arrêté d'essayer de comprendre il y a des années.

« Alors, vous allez me laisser aider pour la vaisselle, ou pas ? » demande Stiles, en commençant à empiler les assiettes.

Derek proteste, parce que Stiles est un invité, mais il finit quand même par essuyer la vaisselle et par s'excuser du manque de lave-vaisselle dans la maison.

« Nous ne sommes que trois, alors ça n'a jamais été utile, » explique Derek, même s'il se sent un peu bête parce qu'il ne peut pas arrêter de parler de lave-vaisselle.

« Non, c'est plutôt bien. Familial. Je suis un peu surpris que vous n'ayez pas une paire de gants en plastique jaune. J'vous imagine pas avec de la saleté sur les mains, » dit Stiles en riant.

Derek rit, tout en essuyant le saladier. « Vous auriez du me voir changer une couche. »

Stiles le regarde pendant une minute, incrédule, avant d'éclater de rire. « J'ai essayé d'imaginer, mais ça n'a pas vraiment marché, » admet Stiles.

« Moi non plus lorsque j'ai du mettre des couches à Scott. Ça m'a pris une semaine pour prendre le coup de main. Jackson n'a pas été d'une grande aide. »

Stiles regarde Derek de côté, comme s'il décidait quoi dire. « Mon père m'a dit ce qui est arrivé à votre sœur et à son mari, je suis désolé. Ça a du être dur pour vous. »

Derek fixe l'assiette qu'il tient dans ses mains, puis prend une profonde inspiration. « Rien n'est facile, » dit-il finalement. « Laura et Dan me manquent tous les jours. Mais je ne saurais pas quoi faire sans Jackson et Scott aujourd'hui. C'est la seule famille que j'ai. »

Stiles s'est arrêté de laver, ses mains encore plongées dans l'eau. Après un long moment de silence, il s'éclaircit la gorge. « J'ai perdu ma mère à 7 ans. Ça a bousillé mon père et j'ai eu des crises de paniques pendant des années après sa mort. Perdre un parent – perdre ses deux parents – si soudainement, peut vraiment foutre en l'air des gamins, mais Jackson et Scott… » Stiles souffle, il a l'air frustré. « Ce que j'essaye de dire, c'est que je pense que vous êtes un père super pour eux. Ils sont heureux, ce sont des gamins supers. Je pensais juste que si personne ne vous l'avait dit, et, ben, je pense que vous devriez le savoir. »

Derek laisse presque tomber une assiette.

« Désolé, je suis allé trop loin, désolé… » bégaye Stiles.

Derek pose la vaisselle et lève la main. Stiles ferme la bouche. « Merci, » dit finalement Derek. « C'est… merci. »

Stiles expire bruyamment. « De rien. » Il lui offre un sourire hésitant avant de retourner à la vaisselle.

Ils font la vaisselle en silence, pendant un long moment, et ils ont presque fini lorsque Stiles passe sa tête dans le salon. « Hum, c'est moi, ou c'est devenu vraiment calme ? »

Derek se contorsionne pour regarder dans le salon. « Hum. » Ils finissent en vitesse et se dirigent dans l'autre pièce, pour y trouver Jackson et Scott, presque endormis sous une pile de coussins.

« Mince, c'est vraiment mignon, » soupire Stiles.

Derek sourit et commence à extraire les enfants. Jackson murmure quelque chose, visiblement agacé, mais Scott est déjà parti au pays des rêves. Jackson est aussi à moitié affalé sur Scott, comme une couverture, alors Derek l'attrape en premier, le soulevant, comme un pompier soulève sa victime.

« Je ne suis pas endormi, repose-moi, » murmure Jackson, presque incompréhensible.

« Hein hein, » dit Derek, en sentant Jackson se blottir contre lui comme un animal, déjà presque endormi.

« Je peux prendre Scott, si vous voulez, » lui offre Stiles.

Derek hésite, puis acquiesce. « Merci, oui. »

Stiles attrape Scott avec l'aisance de quelqu'un qui s'occupe d'enfants tous les jours. Scott enroule instinctivement ses bras autour de sa nuque, et enfuit son visage dans le cou de Stiles. Derek réajuste sa prise sur Jackson et se force à ne pas regarder l'image de Scott accroché à Stiles comme à un doudou.

Derek les guide à l'étage, dans la chambre de Scott. Stiles pose délicatement Scott sur le lit.

« Pyjamas ? » demande Stiles à voix basse, en se tournant vers la commode.

« Le tiroir du haut, vous êtes sur ? » Derek commence à demander, mais Stiles lève les yeux au ciel.

« Oui, oui, » dit Stiles. « Professeur des écoles, vous vous souvenez ? Voyez, déjà fini. » Stiles a changé Scott plus rapidement que Derek ne l'a jamais fait, puis l'a glissé sous les draps.

« Vous avez déjà fait ça ? » demande Derek.

Stiles secoue la tête. « Pas depuis des années. J'ai plein de petits cousins. » Stiles pose la main dans les cheveux de Scott, les arrangeant.

La lumière de nuit automatique clignote derrière la tête de Stiles, formant un halo autour de ses cheveux, sur son nez. Derek prend une profonde inspiration.

« Oh, désolé, Jackson doit être lourd, désolé, » dit Stiles, en se levant du lit.

« C'est bon, » murmure Derek. Stiles s'appuie contre la porte pendant que Derek prépare Jackson à aller au lit. L'enfant bouge maladroitement ses bras et ses jambes pour l'aider.

Ils redescendent sans un bruit.

« Vous voulez un café, quelque chose ? » propose Derek.

« Oh, euh, il est un peu tard, » Stiles plonge ses mains dans ses poches. « Je suis censé prendre le petit-déjeuner tôt avec mon père demain matin, c'est une sorte de tradition chez les Stilinski. »

« Merci d'avoir aidé pour le repas, et pour les garçons. » dit Derek.

« Non, non, merci pour tout, c'était une soirée super, » Stiles secoue la même. « C'était… c'était vraiment bien. » Derek raccompagne Stiles à la porte, le regarde monter dans sa vieille Jeep, et rentre.

La maison est très calme.


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A bientôt.