A/N : Vala vala, c'est la fin comme on dit. Merci à ma Fougère préférée pour la relecture, et bon dernier chapitre à ceux qui le liront o/

Épilogue

Deux ans plus tard

C'est le corps alourdi par les courbatures et la fatigue que Ventus pénétra dans son somptueux 20 mètres carré ce soir-là, échappant ainsi aux rues bruyantes et emplies de neige à moitié fondue.

Certes il avait fini par plus ou moins s'habituer à l'effervescence perpétuelle de Space Paranoids, mais ce n'était pas pour autant qu'y rester dehors en plein mois de décembre à presque dix heures du soir était agréable, loin de là.

« Non mais quelle idée aussi, d'avoir choisi le dernier train pour rentrer, se réprimanda-t-il mentalement pour ce qui lui sembla être la 54ème fois de la journée. C'est la dernière fois que je fais ça juste pour pouvoir passer plus de temps avec Cloud, Tifa et les deux ''merveilles'' le jour de noël. »

Ah, les deux ''merveilles''...

Du moins d'après leurs parents. D'après Ventus, ses deux neveux étaient surtout pour le moment deux sales mômes âgés d'un an et demi qui s'amusaient à tester les limites de leur entourage, mais il s'efforçait de relativiser. Après tout lorsqu'ils n'étaient pas occupés à se chamailler ou à faire tourner le monde en bourrique, Sora et Roxas pouvaient se révéler être de véritables petits anges.

« Deux petits anges qui ont failli réduire en cendres cette connerie de TP qu'on doit rendre à la rentrée, pensa-t-il avec ironie tout en lançant un regard peu amène au classeur dans lequel se trouvait le travail qu'il avait été contraint d'emmener afin de s'avancer. Certes ses études de Droit le passionnaient, mais ce n'était pas pour autant que lui non plus n'avait pas de limites.

Limites qu'Ienzo et Isa ne semblaient pas connaître, étant donné que pour ce qu'il en savait par le biais de Lea, les deux jeunes hommes passaient leurs journées le nez plongé dans leurs bouquins.

« Encore heureux qu'ils m'aient moi pour les dérider un peu ! s'était joyeusement exclamé le roux avant que son téléphone portable ne lui soit sans préavis confisqué par son meilleur ami. »

Ventus sourit à cette pensée, puis s'étira longuement avant de commencer à défaire son sac. Outre les vêtements et autres nécessaires de toilette s'y trouvaient également les cadeaux qu'il avait reçu cette année, avec à sa grande surprise un petit paquet en provenance de la Ville de Traverse de la part de son cher cousin.

Certes cette boîte de préservatifs – bien que d'après les dires de l'étiquette, procurateurs d'encore plus de plaisir – n'était sans doute pas le cadeau le plus commun qui soit, mais le fait que Vanitas ait pris le temps de lui envoyer quelque chose le touchait malgré tout.

Parce que oui, il avait bien fallu que ce côté-ci de sa famille apprenne lui aussi un jour la relation qui commençait à se tisser avec une certaine personne. Ventus aurait donné cher pour voir la tête que Xehanort avait du faire, mais que voulez-vous, on ne peut pas toujours avoir ce qu'on veut dans la vie.

« Comme un petit ami qui ne rentre pas seulement demain matin en me laissant seul pour la nuit par exemple, pensa-t-il avec humeur, avant de relativiser. »

Après tout Terra aussi avait des obligations familiales, et vu le peu qu'il avait été capable d'entendre au téléphone lors de leur dernière communication, ça n'avait pas l'air d'être une partie de plaisir, loin de là.

Raison de plus pour le consoler comme il se doit lors de son retour, se dit-il avant de s'écrouler sur le vieux sommier qu'ils avaient réussi à récupérer chez l'une des tantes de Terra, rêvant avec impatience au lendemain.

oooOOOooo

Ce fut un juron poussé avec force qui fit brusquement émerger Ventus des bras de Morphée, et après quelques instants de flottement où il se demanda en premier lieu qui il était et où il pouvait bien se trouver, il attrapa rapidement un T-shirt laissé à l'abandon au pied du lit et sortit prudemment de la chambre, se demandant ce qui pouvait pousser quelqu'un à prononcer autant de menaces de mort à à peine huit heures du matin.

C'est donc avec circonspection qu'il tomba dans le salon sur un Terra regardant le meuble télé comme si ce dernier avait tué toute sa famille, son sac encore en bandoulière et son épaisse veste noire toujours sur les épaules.

« Euh... Tout va bien ? finit-il par demander en voyant que l'autre ne semblait pas l'avoir remarqué. »

Terra leva brusquement le regard à ces mots et son expression se radoucit quelque peu à la vue de son petit ami, ce qui ne l'empêcha pourtant pas de déclarer avec véhémence :

« Me suis pris l'orteil dans cette saloperie en cherchant l'interrupteur. »

— Encore ?! Bon sang Terra ça fait presque trois ans que tu vis ici, tu devrais commencer à savoir où se trouve chaque objet, non ?

— Ah non ne commence pas, vu les quatre jours que je viens de passer, je t'interdis de faire ce genre de remarques !

—...Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Ventus d'un ton plus doux.

— Il s'est passé qu'outre le fait de devoir passer quatre jours avec la mania du fouet qui me sert de belle-mère – non mais sérieusement, c'est à se demander si mon père ne l'a pas épousée juste pour ça au final ! – il a aussi fallu que je joue au Blitzball sans une putain d'interruption avec ses deux gosses du soir au matin ! Bon sang vu l'énergie qu'ils ont à revendre, c'est à se demander à quoi Quistis drogue Wakka et Tidus ! »

Son laïus terminé, Terra s'écroula lourdement sur le canapé, rapidement suivi du blond.

« Ils ont 11 et 10 ans, essaye de les comprendre : tu es un peu comme le grand frère qu'ils n'ont jamais eu.

— J'aurai quand même préféré qu'elle leur donne le leur, marmonna-t-il, l'air boudeur, avant de demander : Et toi alors, comment ça s'est passé ? »

L'expression de Ventus fut tout ce dont Terra eut besoin pour répondre à sa question, et il ne put s'empêcher de sourire. Déjà que le blond avait eu du mal à terminer sainement son année de Terminale au milieu des pleurs et des nombreuses sollicitations de ses neveux, il pouvait comprendre que le plus jeune sature légèrement.

« Allez ne sois pas si pessimiste, vois au moins le côté positif de la chose : c'est fini jusqu'à l'anniversaire de Tidus !

— Dans trois mois donc, c'est encore trop tôt, se plaignit à nouveau Terra.

— Hum, tu as reçu de belles choses !

— Tu parles, je ne sais pas ce qui est le pire entre le vieux pull moche tricoté à la main et la paire de chaussettes ornées de guirlandes.

— Tu as pu revoir ta précieuse famille ?

— Très sincèrement, je préférerai presque qu'elle reste éloignée de moi lors de telles occasions.

— Tu es enfin rentré à la maison. »

Un frisson remonta le long du dos du châtain face au ton que Ventus venait d'employer, et il tourna lentement la tête vers ce dernier.

Le blond lui lançait présentement un regard qu'il ne connaissait que trop bien, un regard qui l'avait la première fois complètement abasourdi tant il avait de Ventus l'image d'un garçon naïf et innocent. Il avait pourtant pu découvrir au fil des mois que c'était bien loin d'être le cas, mais là n'était pour le moment pas la question.

« Ven... commença-t-il faiblement. »

Il n'eut cependant pas le temps d'ajouter quoi que ce soit, les lèvres du blond étant venues se poser doucement sur les siennes. Le contact ne resta pourtant pas chaste bien longtemps, et c'est seulement lorsque Ventus délaissa sa bouche au profit de son cou qu'il vint à l'esprit de Terra de protester.

« É-Écoute Ven, je viens juste de rentrer, j'ai encore pas mal de rangement à faire et... Oh putain ! »

Il sentit le plus jeune sourire à l'entente de son juron puis reprendre sans attendre là où il s'était arrêté, s'appliquant particulièrement sur la zone qui avait produit un tel effet.

« J'ai envie de toi... commença-t-il à susurrer au creux de son oreille, et Terra frissonna à nouveau. Quatre jours au milieu de gamins bruyants et te sachant à seulement quelques pâtés de maison sans pouvoir aller te rejoindre, c'est juste trop. S'il te plaît, ajouta-t-il d'un ton sensuel en voyant l'autre près à céder d'un instant à l'autre.

— Pervers, fut la seule réponse qu'il obtint, avant que Terra ne le renverse brusquement sur le canapé et ne l'embrasse furieusement, ravissant son compagnon. »

Ce dernier ne se laissa cependant pas faire bien longtemps et se redressa après quelques instants, reprenant rapidement le contrôle de leur échange. Ce fut bientôt Terra qui se retrouva allongé sous lui et le blond commença à lentement défaire les boutons de la chemise de l'autre un à un, s'amusant à jouer avec sa patience en se contentant de quelques caresses çà et là.

Lorsque Terra ne fut plus que grognements de frustration, Ventus décida d'enfin passer aux choses sérieuses, et bien que son petit ami n'aie pas vraiment l'habitude de se laisser faire ainsi, les cris qui résonnèrent dans tout l'appartement durant le long moment que dura leurs ébats furent tout ce dont Ventus eut besoin pour savoir que ce serait une expérience à renouveler.

Et de préférence rapidement.

« Tu es un véritable petit démon, parvint enfin à articuler Terra après avoir repris son souffle, et Ventus éclata de rire.

— Ose me dire que ça te déplaît.

— Certainement pas. Mais je me demande ce que penserait ce cher Cloud s'il savait ce de quoi son adorable petit frère est capable.

— Bah, je doute qu'il s'en formalise plus que ça. Enfin je crois, répondit Ventus, indécis, avant d'étouffer un long bâillement.

— Pas beaucoup dormi ? s'enquit aussitôt Terra.

— Non, les voisins du dessus qui se sont engueulés jusqu'à deux heures du matin et les pompiers qui sont intervenus dans l'immeuble d'en face aux alentours de quatre heures. On peut pas vraiment dire que ça ait été une nuit très reposante, mais c'est pas très grave. Maintenant que tu es là, je suis sûr que j'aurai de quoi m'occuper si jamais il n'y a pas moyen de dormir, répondit Ventus avant de fermer les yeux, l'air serein. »

Au fond la vie n'était peut-être pas la chose la plus simple qui soit, mais tant que l'on trouvait les bonnes personnes avec qui la partager, tout devenait tout de suite bien plus simple, n'est-ce pas ?

oooOOOFinOOOooo

J'arrive pas à croire que j'ai enfin terminé cette chose (x

Enfin bref, merci aux personnes qui ont lue cette Fic jusqu'au bout et encore plus à celles qui m'ont laissé un commentaire, ça fait vraiment chaud au cœur ! Pour ceux que ça intéresse, je vais prendre le temps de bosser sur les trois quatre OS FMA qui refusent de quitter ma tête pour le moment, mais je m'attaquerai ensuite à une Fic longue sur KH et un pairing qui me tient extrêmement à cœur, mais d'ici là portez-vous bien et à la prochaine !

Edit du on verra quel jour/04/15 : on m'a plusieurs fois posé la question à la fin de cette fic mais je ne pense sincèrement pas écrire un texte entier pour l'expliquer un jour, aussi vais-je y répondre ici : en ce qui concerne le changement de comportement de Vanitas, dans ma tête il a tout simplement commencé à enfin prendre conscience de ses actes après que Ventus l'ait frappé et a décidé de se calmer en constatant à quel point il était en train de le briser émotionnellement. Voilà voilà, c'est ce que j'en pense mais vous êtes tout à fait libre d'imaginer autre chose hein, rien ne vous en empêchera jamais o/