Et hop, je reviens avec une "petite" fanfic Teen Wolf ! Alors désolée pour les fans, ce n'est pas un Sterek (même s'il y a une petite allusion). En effet, je regardais la série, et j'ai été traumatisée par la scène où Danny se dévoue pour dépuceler Stiles. Et j'ai été encore plus traumatisée de voir que personne n'avait encore imaginé ce qui aurait pu se passer si notre cher gardien de crosse gay avait été sérieux !

J'en profite aussi pour dédier cette fic à ma chère Kaho qui a eu une semaine de boulot très difficile ! Le karma a voulu que je finisse cette fic au moment où elle terminait ses nuits. Ce sera donc sa récompense pour son dur labeur n_n J'espère que la lecture te plaira ! :D


L'entraînement de crosse allait bientôt débuter, et les élèves se changeaient en conséquence. Stiles et Scott parlaient des meurtres, ou plutôt sacrifices, survenus ces derniers jours.

— On l'a cherché partout, dit ce dernier en parlant de son client de la veille. Il s'est volatisé en laissant sa voiture et son chien.

— Ah oui ? Et est-ce qu'il était… Est-ce qu'il aurait pu être vierge d'après toi ? Il… Il avait l'air d'être vierge ? Enfin j'veux dire, du… Du genre virginal ?

— Non… J'en sais quelque chose, Deaton me force à coucher avec tous ses clients. C'est la nouvelle politique.

Scott avait répondu en riant, trouvant la question de son meilleur ami complètement stupide. Mais la blague n'était visiblement pas au goût de celui-ci.

— Non, Stiles, je sais pas s'il était vierge. Et parle pas de lui comme s'il était mort. Il a seulement disparu !

— Disparu, et bientôt déclaré mort, parce qu'il est certainement vierge, Scott.

Stiles était en train de paniquer. Et quand Stiles panique, cela donnait souvent un monologue un peu farfelu. Mais bon, Scott était habitué depuis le temps.

— Et tu sais qui d'autre est vierge ? Moi ! J'suis puceau, d'accord ? Et tu sais ce que ça veut dire ? Que mon absence d'expérience sexuelle est carrément une menace pour ma vie ! Il faut que je m'envoie quelqu'un sans plus attendre ! Il faut que quelqu'un couche avec moi ! Genre aujourd'hui ! Quelqu'un doit coucher avec moi ! Tout de suite ! Maintenant !

— Ok, j'me dévoue, répondit une voix derrière l'hyperactif, le faisant se retourner en sursautant.

— Woh ! Euh… Pardon ?

— Chez moi, à 21h. Et prévoie toute la nuit. J'suis du genre câlin…

— Euh…

Stiles n'osait y croire. D'un côté, il aurait préféré que ce soit une fille qui lui propose, mais il n'était pas vraiment en position de faire la fine bouche. Et puis, quand on clame haut et fort dans un vestiaire de garçons qu'on veut se faire dépuceler, y a peu de chances qu'une jeunes fille vous saute dessus pour exhausser votre souhait. Il se tourna vers Scott, demandant silencieusement son avis, et celui-ci haussa les épaules, ne sachant non plus qu'en penser.

— Tu… C'est trop gentil. T'es sérieux ?

— T'as qu'une seule façon de le savoir.

Sur ces paroles, Danny les abandonna et le coach arriva, en même temps qu'Isaac qui se fit réprimander pour son retard.

La fin de la journée arriva bien vite, et Stiles en était encore à se demander si son ami homosexuel était vraiment sérieux avec sa proposition.

— Tu crois que je devrais y aller ? demanda-t-il à Scott en se dirigeant vers sa Jeep.

— Je ne sais pas, c'est à toi de faire ce choix. C'est euh… ton cul après tout.

— Hein ? Ah oui ! Euh oui… Bien sûr…

— Attends Stiles, ne me dis pas que tu n'avais pas fait le rapprochement ?

— Euh… Bah en fait, je n'y avais pas encore réfléchis…

Le loup-garou ne pu s'empêcher de rire à cette réponse.

— Bon écoute, reprit-il. Si tu veux y aller, vas-y. Au pire des cas, Danny te laissera à la porte en te disant que c'était une blague. Et au mieux, j'imagine que tu perdras ta virginité dans la douceur. Danny est un ami et un bon gars, il te ferait pas de mal.

— Ouais, t'as sans doute raison…

— Allez, à demain !

Et Scott enjamba sa moto pour rentrer chez lui, tandis que Stiles s'installait au volant de sa voiture. Il se gara quelques minutes plus tard devant la maison Stilinski et monta dans sa chambre après avoir salué son père qui partait pour faire une garde de nuit.

Il s'allongea sur son lit et se mit à tergiverser. Il se rappelait le jour où son père l'avait trouvé devant une boîte gay. Ce soir-là, il y avait été avec Scott pour retrouver Jackson qui était encore un Kanima et s'apprêtait à tuer de nouveau. Il devait avouer que lorsque son meilleur ami s'était vu offrir un verre et lui non, il avait été vexé. Et puis il avait tenté de trouver une excuse à sa présence en disant à son père qu'il était peut-être gay. Celui-ci ne l'avait pas cru une seule seconde, soit disant à cause de son look.

Mais la vérité était que Stiles n'avait aucune idée de sa réelle orientation sexuelle. Il avait passé son adolescence, et même une partie de son enfance, à dire qu'il était fou amoureux de Lydia. Mais il n'avait pas spécialement reluqué d'autres filles. Bien sûr, comme tous les garçons de son âge, il avait déjà fait un tour sur des sites de vidéos normalement interdits aux mineurs. Et voir une femme nue lui faisait évidemment de l'effet, surtout avec ses hormones d'adolescent.

D'ailleurs, il se demanda un instant si voir un homme nu pourrait lui faire de l'effet. Parce qu'après tout, s'il décidait de se rendre chez Danny, ce serait plutôt gênant qu'il n'ait aucune réaction. Alors autant être fixé tout de suite sur la faisabilité de cette idée.

Stiles se leva de son lit et s'installa devant son ordinateur. Il ouvrit un onglet en mode privé, histoire de ne pas recevoir par la suite des tas de pub pour faire élargir son pénis ou rencontrer quelqu'un près de chez lui, tapa dans la barre de recherche "free gay sex video" et cliqua sur le premier lien des résultats. Il choisit la première vidéo qui tombait sous le curseur de sa souris et attendit.

Les images montraient un homme, nu, attaché par des lanières aux mains et aux pieds, suru ne sorte de planche, les cuisses en l'air et outrageusement écartées. Un autre homme arriva et se mit à étaler une sorte de pâte blanche visqueuse que Stiles supposa être de la vaseline. Puis un doigt s'enfonça dans l'intimité de l'homme attaché et les gémissements commencèrent. Un second doigt suivit, un troisième également, puis un quatrième, et ce fut bientôt toute la main qui disparu entre les fesses de l'homme passif.

En voyant cela, Stiles eu du mal à avaler sa salive et ses yeux s'agrandirent de stupeur. Ou peut-être était-ce d'horreur. Il leva sa main à hauteur de son visage, la fit tourner dans tous les sens et se demanda comment quelque chose de cette taille pouvait entrer là. Il releva les yeux sur l'écran, et…

— Oh mon dieu !

Il ferma précipitamment l'onglet avec une grimace, ne souhaitant vraiment pas voir cet homme se faire prendre par un gode de la taille d'un pénis de cheval. Non, il était clair que ce genre de chose n'était pas pour lui. Mais il voyait mal Danny faire ça également.

Il se mit donc en quête d'une vidéo un peu plus proche de la réalité sur ce qui l'attendait, faisant attention cette fois au titre des vidéos pour choisir la bonne. Il cliqua sur une vignette qui montrait deux jeunes hommes enlacés sur un canapé en train de s'embrasser. Ce qu'il vit lui paru tout à coup beaucoup plus surmontable à faire, même s'il était conscient que le porno restait toujours du porno et était donc plus ou moins éloigné de ce qui pouvait se passer en vrai.

Après quelques minutes de visionnage, il éteignit finalement son ordinateur pour aller prendre une douche, soulagé de constater qu'une bosse s'était formée dans son jean. Cela voulait dire qu'il pouvait le faire. Et c'était une bonne nouvelle, car perdre sa virginité pourrait bien lui sauver la vie.

A peine avait-il eu le temps de prendre sa douche, de manger et de se laver les dents qu'il était déjà 20h30. Il fut alors pris d'un doute. Et si Danny s'était moqué de lui ? Il avait finalement plus peur de se voir rejeté sur le pallier de son camarade de classe que de passer à l'action. Il se décida donc à lui envoyer un SMS.

"Salut Danny ! Je me demandais… Ta proposition tient toujours ? Ou c'était juste une blague… ?"

La réponse arriva quelques seconde plus tard.

"Je te l'ai dit : t'as qu'une seule façon de le savoir !"

Mouais, ce n'était pas vraiment une réponse ça. Inspirant un grand coup, Stiles prit son courage à deux mains et partit en direction de la maison des Mahealani. Il arriva sur le pas de leur porte à 20h58 et sonna.

— Stiles ! l'accosta Danny en ouvrant la porte, puis en regardant sa montre. Quelle ponctualité. J'aime ça.

— Euh… Salut Danny.

— Entre. Et arrête de rougir, tu vas éclairer dans le noir bientôt.

Stiles obéit avec un sourire timide et Danny prit sa veste qu'il posa sur le porte-manteau avant de se diriger vers l'escalier. Voyant que l'autre garçon ne le suivait pas, il lui lança :

— J'espère que tu n'attends pas une invitation pour chaque mouvement. Parce que si tu ne bouges pas, je vais penser que tu veux faire ça dans le salon.

— Oui. Euh… Non ! Enfin, j'veux dire…

— C'est bon, calme-toi et viens, se moqua-t-il gentiment en attrapant le bras de l'hyperactif qui pour le coup se sentait plutôt inactif.

— Tes parents sont pas là au fait ?

— Non, ils sont à une soirée chez des amis.

Ils gravirent les marches après avoir laissé chaussures et chaussettes en bas des escaliers (*) et entrèrent dans la chambre seulement éclairée par une petite lampe de chevet, ce qui rendait l'ambiance plutôt intime et chaleureuse. Stiles vit son ami prendre quelques vêtements qui traînaient et les jeter dans un panier.

— Désolé, j'ai pas vraiment pris la peine de ranger. A vrai dire, je ne pensais pas que tu aurais le courage de venir.

— Si je te dérange, je peux repartir…

— J'ai jamais dit que tu me dérangeais. J'ai dit que je ne pensais pas que tu viendrais.

— Pourquoi ?

— Parce que je suis un mec, Stiles. Et tu en es un aussi. La plupart des mecs veulent faire leur première fois avec une fille, surtout s'ils sont hétéros.

— Mais pourquoi tout le monde pense que je suis un pur hétéro ? Ça vous tuerait d'imaginer trente secondes que je pourrais aussi être intéressé par des hommes ?

Danny ne put s'empêcher de rire devant l'air bougon de Stiles, puis l'invita à s'asseoir avec lui sur son lit.

— On va faire un test. Si je te demande de me donner le nom d'un homme que tu pourrais qualifier de sexy, tu me répondrais quoi ?

— Euh…

Cette réponse n'était pas vraiment à la hauteur de l'intelligence dont faisait preuve d'ordinaire l'hyperactif, mais c'était actuellement tout ce que son cerveau parvenait à répondre. Il ne s'était jamais posé ce genre de question.

— En fait, je n'y ai jamais réfléchis… Y compris pour les femmes d'ailleurs.

— Ok, on va procéder autrement. Ton cousin Miguel.

— Hein ? Quel cou… Ah oui, bien sûr, Miguel, mon… cousin… Eh bah quoi ?

Danny releva un sourcil qui disait clairement "A ton avis ? De quoi on parlait ?". Stiles se mit alors à réfléchir. Est-ce que Derek était quelqu'un de sexy ? Au souvenir de Danny reluquant le loup, il pouvait dire que oui. Mais là n'était pas la question. Est-ce que lui, Stiles Stilinski, trouvait Derek Hale sexy ? Il ferma un instant les yeux et se remémora cette scène où le loup-garou avait essayé ses t-shirts. Il revit les muscles rouler sous la peau du dos et faire danser le triskel qui y était tatoué. Puis les abdos merveilleusement bien dessinés se contracter alors que les bras se levaient dans les but de retirer son haut.

— Je… J'imagine que oui. Der… Euh Miguel… Il… Euh… Il est sexy.

Si Derek apprenait un jour qu'il avait dit ça, nul doute qu'il en aurait pour des semaines, ou plutôt des mois, voire des année à l'entendre se foutre de lui. Il rouvrit les yeux et sursauta, faisant un petit bond en arrière, en découvrant un Danny très, très proche de lui. Ce dernier se mit à rire doucement.

— Désolé, je ne comptais pas te faire peur.

— Non. Non, non, tu ne m'as pas fait peur. C'est juste… J'ai été surpris.

— Bien, maintenant qu'on sait que tu peux trouver un homme sexy... Tu me trouves attirant ?

— Euh… Je… Me suis jamais posé la question. Par contre, je me souviens te l'avoir posée et tu ne m'as jamais répondu !

— Et ce soir, ce n'est pas une réponse ?

— C'est un oui alors ?

— C'est réciproque ?

Alors qu'ils étaient tous deux assis sur le bord du lit, Danny s'était considérablement rapprochés, à tel point que leur genou se touchaient. Il était appuyé sur un bras derrière Stiles et se penchait doucement vers lui. Leur bouche n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre. Ils pouvaient sentir le souffle de l'autre se mêler au leur.

Puis Danny prit l'initiative. Il glissa sa main libre sur le cou de l'autre adolescent, jusqu'à ce que son pouce puisse caresser la joue et ses autres doigts la nuque. Et en une fraction de seconde, il brisa l'espace entre eux pour sceller leurs lèvres. D'abord chaste, craignant un instant d'effrayer son ami, il approfondit le baiser en sentant une main se poser sur son bras. Leur langue se mirent à danser ensemble et leur respiration devint erratique.

Au bout de quelques minutes, ils durent se séparer par manque d'air, mais restèrent très proche, front contre front, les nez se frôlant.

— Woh ! s'exclama Stiles. Je ne pensais pas que c'était si agréable d'embrasser un autre garçon.

— Et tu n'as encore rien vu, répondit Danny en souriant.

Il s'éloigna pour s'étendre sur son lit et tapota le matelas pour faire comprendre à Stiles de venir faire de même. Une fois les deux amis allongés, le plus grand vint s'installer légèrement au dessus de l'autre, passant une jambe entre celles de son futur amant du soir et un bras de l'autre côté de sa tête.

— Alors euh… Tu as déjà fait ça avant ? demanda Stiles visiblement anxieux.

— Quoi donc ? Coucher avec un mec ? Je dois vraiment te rappeler que je suis gay ?

— Oui, bien sûr, question stupide…

Le jeune homme hyperactif avait détourné le regard, rougissent furieusement jusqu'aux oreilles.

— Stiles, l'interpela l'autre garçon en lui prenant le menton pour qu'il le regarde. Détends-toi, je vais pas te forcer à faire quoi que ce soit… Si tu veux arrêter, on arrête, tu as juste à le demander.

— Non !

Il avait répondu un peu trop vivement ce qui avait un peu surpris Danny. Mais maintenant qu'il était là, Stiles ne pouvait pas tout arrêter et rester dans ce risque perpétuel d'être la prochaine victime d'un sacrifice.

— Non, ça va. Je… Je crois que je suis un peu… nerveux ?

— t'inquiète pas, dit Danny avec un sourire. On va y aller doucement. Et si ça peut te rassurer, c'est pas la première fois que je dépucelle un mec, termina-t-il d'une voix de plus en plus basse.

Il recommença à l'embrasser, satisfait de voir que Stiles n'hésitait pas à lui répondre. Puis il fit descendre la main qui ne lui servait pas d'appui jusqu'à la hanche sous lui avant de la faire remonter sous le tissus du t-shirt, le faisant également remonter. Il put sentir sous ses doigts la chaire de poule apparaître sur la peau découverte et la respiration de son ami s'accélérer. Ce dernier avait d'ailleurs l'impression que son coeur battait si fort qu'il se demandait presque comment l'autre pouvait ne pas l'entendre, même sans avoir l'ouïe d'un loup-garou.

Danny se redressa, se mettant à genoux, et tira sur le col du haut de Stiles pour le faire asseoir et ainsi lui retirer son t-shirt. Il fit de même avec le sien de sorte à ce qu'ils soient torse nu tous les deux. Une fois le vêtement jeté à terre, il prit le visage devant lui entre ses mains et scella de nouveau leurs lèvres dans un baiser avant de descendre une main jusqu'à un pectoraux, appuyant légèrement dessus pour les rallonger.

— Tu sais, tu as le droit d'utiliser tes mains et de me toucher aussi, chuchota-t-il à l'oreille du garçon sous lui.

— Euh… Oui. Désolé, c'est juste que je ne sais pas ce qu'il faut faire ou pas…

— Laisse-toi guider par ton instinct. On va instaurer une règle si tu veux, poursuivit-il en se relevant légèrement pour pouvoir plonger ses yeux presque noirs dans les deux orbes chocolat. Dès que quelque chose ne nous plait pas, on le dit. Que ce soit toi ou moi.

— Ok, ça me va. Mais euh… Et ce qui plait ? Comment je peux savoir que tu aimes ce que je fais ? demanda le moins expérimenté à la matière dans un froncement de sourcils.

Danny sourit avant de se remettre comme il était quelques secondes plus tôt, sa bouche contre l'oreille de Stiles.

— Ça, y a pas besoin de le dire, ça se voit tout de suite. Et je vais t'en donner la preuve.

A peine la phrase terminée qu'il attrapa le lobe de l'oreille à portée entre ses lèvres tout en remontant une main le long du flanc pour finir par venir caresser un téton de son pouce. Un soupire de contentement traversa les lèvres de Stiles en même temps qu'un frisson le parcouru et Danny lui murmura :

— Tu vois ?

Ils passèrent de longues minutes à s'embrasser, leurs mains découvrant le corps de l'autre en de douces caresses. Celles de Stiles étaient au début hésitantes et un peu maladroites. Mais n'obtenant aucune protestation, il prit peu à peu de l'assurance et n'hésitait plus désormais à laisser ses doigts parcourir le torse de son ami, insistant parfois sur certains points qu'il avait repéré comme sensibles. Le flanc qui déclenchait le chaire de poule sur la peau bronzée, les mamelons qui lui offraient de doux soupires, ou encore le dos, en descendant le long de la colonne vertébrale pour créer de délicieux frissons.

Alors que Danny s'attardait dans son cou, mordillant, léchant et suçant tour à tour la peau délicate, l'hyperactif fut pris d'un soudain élan d'audace et descendit ses mains jusqu'aux fesses, les attrapant et créant ainsi un mouvement de pression. Leur bassin se rencontrèrent pour la première fois, et les bosses témoignant de leur virilité toutes deux réveillées entrèrent en contact, provoquant un gémissement chez chacun d'eux.

Le joueur de trompette entreprit alors de descendre sa bouche plus bas, comprenant que Stiles était prêt à continuer vers quelque chose de moins chaste. Il commença par laisser une traînée de baisers pour s'arrêter sur un téton déjà dressé qu'il s'amusa à maltraiter gentiment de sa langue et de ses dents, sous les soupires de sa victime. Tout occupé qu'il était avec sa bouche, il s'attaqua d'une main au jean, défaisant d'abord le bouton, puis ouvrant lentement la fermeture éclaire, laissant volontairement traîner ses doigts sur le tissus du boxer qu'il découvrait. Sa bouche passa à l'autre bout de chaire brune, et sa main s'invita dans le pantalon, caressant la hanche avant de passer sur les fesses. D'une pression, il fit comprendre à son amant de relever le bassin pour pouvoir retirer ce morceau de tissus devenu bien trop encombrant, ce que fit Stiles sans se faire prier, agrippant en même temps les épaules sous ses mains, comme une bouée de sauvetage.

Ce dernier devait avouer qu'il n'avait jamais eu autant envie de passer à l'acte qu'en cet instant. Même lorsque Heather lui avait fait du rentre dedans en lui proposant ouvertement qu'ils couchent ensemble, il ne s'était pas senti aussi excité.

Danny dut s'éloigner afin de retirer complètement le jean, et l'hyperactif eut tout à coup froid. Le doute s'immisça alors en lui. Faisait-il vraiment le bon choix ? Là, étendu sur le lit de son camarade de classe gay, avec un boxer gris pour seul vêtement, il se sentait incroyablement vulnérable. Il avait l'habitude de se sentir faible bien sûr. Derek ne manquait jamais une occasion de lui montrer qu'il n'était qu'un pauvre petit humain insignifiant en le plaquant contre un mur, une porte ou toute autre surface plane. Mais là, il avait l'impression de se transformer en poupée. Après tout, coucher avec quelqu'un juste pour rester en vie, n'était-ce pas carrément malsain ?

— Hey Stiles, l'appela son ami, le sortant de ses pensées en voyant sa mine soucieuse. N'oublie pas que tu as juste à le demander pour qu'on n'aille pas plus loin.

— Je sais…

Un silence s'installa entre eux, Danny attendant de savoir si Stiles voulait continuer ou non, et celui-ci fixant le corps devant lui, ne pouvant s'empêcher de le détailler. Il était moins musclé que Derek, mais plus bronzé. Le torse de Danny était imberbe, tandis que celui de Derek était parsemé de fin poils, créant une ligne des abdos vers la toison que l'on pouvait imaginer plus bas, cachée par ses jeans, comme une invitation à venir découvrir le fruit défendu.

Stiles se rendit compte d'où ses pensées l'avaient menées. Est-ce qu'il aurait préféré se retrouver dans cette situation avec le loup-garou plutôt qu'avec Danny ? Il n'avait jamais nié que Derek était un homme attirant. Il l'avait même avoué à voix haute quelques instant plus tôt. Mais de là à se dire qu'il avait envie de lui, c'était tout un monde qui semblait tourner différemment pour Stiles.

Puis il comprit enfin. Derek était pour lui, dans sa vision des choses, l'incarnation de la virilité, de l'homme qui prend les choses en main. Du coup, il pouvait imaginer sans peine le loup-garou le plaquer contre un mur, ce qu'il faisait déjà d'ailleurs, et le prendre sauvagement. Mais avait-il envie de cela pour sa première fois ? Même en supposant que Derek lui saute dessus un jour, la réponse était définitivement non. Non, pour sa première fois, Stiles voulait quelque chose de doux et de tendre. Il avait donc sa réponse. Il ne faisait plus ça seulement pour ne plus risquer de finir en victime d'un sacrifice, mais parce qu'il avait envie de faire l'amour, de découvrir cette sensation dont tout le monde parlait mais qu'il ne connaissait pas, de la découvrir lentement, à son rythme. Et ça, il pouvait l'avoir avec Danny.

Il s'assit alors sur le lit. Son camarade sembla mal interpréter ce geste car il commença à se pencher pour récupérer son t-shirt. Stiles le retint par le bras.

— Non. Je veux continuer.

— Tu es sûr ?

— J'ai jamais été aussi sûr de moi.

Et comme pour lui prouver, l'hyperactif entoura le torse de son futur amant de ses bras et emprisonna l'un des deux boutons de chaire brun entre ses lèvres, y donnant des petits coups de langue. Il tentait de reproduire ce qu'il avait subis plus tôt. Mais il devait avouer qu'il avait été tellement concentré sur le plaisir qu'il ne savait plus très bien les gestes que l'autre avait fait. Il tendit l'oreille et entendit des soupires. Il ne devait donc pas se débrouiller si mal.

Cherchant dans sa mémoire, il se souvint avoir senti les dents de son ami. Il essaya alors de faire de même. Mais la réponse ne fut pas vraiment celle qu'il attendait.

— Aïe ! Bon sang Stiles, je vais devoir t'apprendre la différence entre mordre et mordiller !

— Je suis désolé.

— Ça, dit le gardien de crosse en désignant son téton meurtri, c'est fragile et sensible, au même titre que ça.

Il avait terminé en montrant la bosse déformant son pantalon, puis celle de Stiles cachée seulement par son boxer.

— Je vais te montrer quelque chose, poursuivit-il. Tu me fais confiance ?

En général, quand on vous pose ce genre de question, c'est qu'il y a de quoi avoir peur. C'est pourquoi Stiles perdit vaguement quelques couleurs. Et si finalement Danny n'était pas aussi doux et prévenant qu'il en avait l'air ? Et s'il était adepte des pratiques qu'il avait vu dans cette horrible vidéo ? Et si…

— Stiles ?

— Euh…

— Je sais pas à quoi tu pensais, mais à mon avis c'est très éloigné de ce que je compte te faire.

— Je te fais confiance seulement si tu me promets de ne pas enfoncer ta main dans mes fesses jusqu'au poignet.

— Hein ?

La surprise passée, Danny ne put s'empêcher d'éclater de rire à cette demande.

— Hé ! Ne rie pas, y a rien de drôle ! Je crois que je suis traumatisée à vie…

— Mais où est-ce que t'as été cherché un truc pareil ? parvint-il à articuler après s'être un peu calmé.

— Eh bien… En fait… J'ai traîné sur un site porno avant de venir pour avoir une idée de comment ça allait se passer… Et j'aurais mieux fait de lire le titre de la vidéo avant de la lancer…

— Oh mon dieu, Stiles, t'es vraiment unique comme gars. Ce que t'as vu c'était du BDSM. Et je te rassure, je suis pas du tout un adepte, je ne fais pas des trucs aussi extrêmes. Mais si ça peut te faire plaisir, je te promets que je ne tenterai même pas d'enfoncer ma main dans tes fesses jusqu'au poignet !

— Ok, ok, c'est bon, arrête de te foutre de moi. Je te fais confiance... J'imagine que je ne serais pas là sinon.

— Bien, rallonge-toi. Il faut d'abord que je retire ton boxer.

— Hein ? Mais je vais me retrouver nu !

— Oui. C'est plus pratique pour faire ce qu'on a l'intention de faire, tu crois pas ? Et je te rappelle qu'on joue dans la même équipe de crosse, ce qui implique qu'on partage le même vestiaire. On s'est déjà vu nu.

— Euh… Oui, c'est vrai… Mais…

— Mais quoi ?

— Mais c'est un peu impressionnant et gênant de me retrouver nu devant toi alors que toi t'as encore ton jean !

— Si ce n'est que ça…

Danny commença à défaire les boutons de son pantalon mais fut stoppé par la main du fils Stilinski. Il releva la tête vers lui, un air d'incompréhension sur le visage.

— Attends Danny. Je… Laisse-moi le faire.

Le joueur de trompette retira ses mains et resta immobile alors que Stiles enlevait les boutons un à un, les doigts légèrement tremblants. Agrippant le bord du vêtement, il le fit descendre lentement le long des cuisses, découvrant un boxer vert émeraude. Fixant la bosse qui déformait le sous-vêtement, il avança ses doigts et frôla le tissus avant de les éloigner vivement comme s'il s'était brûlé. Danny prit alors son poignet et posa la main qu'il tenait sur son propre sexe.

— Elle va pas te mordre tu sais.

— Euh ouais, je m'en doute…

Il tentait de paraître détendu, mais échouait lamentablement. Qui aurait cru que même en ayant un attirail similaire ce puisse être si intimidant ? Déglutissant bruyamment, il entama une lente caresse le long du membre tendu, sentant sa chaleur à travers le tissus. Le gardien de crosse lâcha son poignet pour le saisir à la nuque et sceller leurs lèvres dans un nouveau baiser.

Stiles fut surpris lorsqu'il sentit une main chaude passer l'élastique de son boxer, enserrer sa verge et faire un léger mouvement de va-et-vient dessus. Il laissa échapper un gémissement étouffé par la bouche de Danny sur la sienne.

Puis ce dernier se recula et l'invita à nouveau à s'allonger d'une pression sur les épaules. Le boxer gris de son ami finit alors sur sur la pile de vêtements déjà retirés en même temps que son jean.

— C'est très rare qu'un mec n'aime pas ce que je vais te faire, mais c'est déjà arrivé. Si c'est le cas, tu as juste à le dire, j'arrêterai tout de suite.

— Je sais pas trop si tes paroles étaient censées me rassurer. Mais si c'était l'effet escompté, je t'avouerais que c'est un peu raté.

Avec un sourire amusé, Danny s'installa entre les cuisses de Stiles et se pencha pour l'embrasser. Comme précédemment, il descendit doucement le long de la mâchoire, du cou, puis du torse, s'arrêtant parfois sur un point plus sensible. Les mains de son futur amant se perdaient dans ses cheveux et cela la conforta dans l'idée que ce qu'il allait faire serait sûrement très apprécié.

Sa bouche était arrivée au niveau du bas-ventre du jeune Stilinski, et la respiration de celui-ci se fit soudain très courte en comprenant ce qui allait suivre.

— Euh Danny… Je suis pas sûr que…

Mais il ne put finir sa phrase qui se transforma en gémissement sonore lorsqu'une bouche s'empara de son membre. Et le possesseur de cette bouche ne s'attendait certainement à une réaction aussi vive. En effet, les mains dans ses cheveux s'étaient soudain crispées au point qu'il se demandait comment il était possible qu'il n'ait pas deux gros trous dans sa chevelure, et le bassin se releva violemment enfonçant l'érection qu'il avait dans la bouche jusque dans sa gorge. Il se redressa alors en toussant un peu, emprisonnant les poignet de l'autre dans ses mains pour les plaquer sur le matelas.

— Stiles, je t'ai dit que je ne faisais pas de trucs extrêmes. La fellation en mode gorge profonde en fait partie. J'ai beau être gay, mourir étouffé par un pénis dans mon gosier ne me tente pas.

— Je… Je suis désolé. Vraiment, je sais pas ce qui s'est passé. Je… J'ai pas fait exprès, je te jure. Je… C'était… C'était tellement…

— Stiles, ça va, respire, c'est pas un drame. Mais tu vas me faire le plaisir de laisser tes mains sur les draps, parce que eux ne craignent pas la douleur. Et tu vas apprendre à maîtriser ton bassin.

— D'accord, je vais essayer.

— Sinon je t'attache au lit…

— Euh…

Sous l'air horrifié de Stiles, Danny se mit à rire.

— Je plaisante, détends-toi !

Et sans lui laisser le temps de répondre, il reprit son activité buccale, prenant garde cette fois à ce que les mains restent bien sur le lit et gardant une main sur la hanche pour le maintenir immobile. Il faisait aller et venir les lèvre le long de la colonne de chaire, jouant parfois avec sa langue, creusant les joues pour aspirer plus fort lorsqu'il arrivait sur le haut.

Après quelques minutes de ce traitement, Stiles tenta de retrouver sa voix pour prévenir son ami que c'était trop.

— Da… Danny ! Ah ! Stop ! Je… Hum… Je peux plus !

Le susnommé lâcha alors sa friandise pour le regarder avec un sourire triomphant en remontant à hauteur de son visage.

— Félicitation Stiles Stilinski, vous faites parti des heureux appréciateurs de la pipe. Je pense qu'on peut maintenant passer aux choses sérieuses si tu le veux toujours.

— Aux choses sérieuses ? Parce que ça, c'était pas compris dans les choses sérieuses ? Non parce que moi, là, je l'ai plutôt ressenti comme quelque chose de sérieux. De durement sérieux même si tu veux savoir. Et…

— Stiles…

— Quoi ?

— T'es en train de paniquer en imaginant la suite ?

— Non…

Sous le regard inquisiteur du gardien de son équipe, il déglutit.

— Peut-être… ?

— Stiles.

Il soupira en baissant les yeux.

— Oui. Oui, tu as raison, je panique. Je peux pas m'empêcher d'imaginer ce qui va se passer, et même en sachant que ce que j'ai vu c'est pas la réalité, c'est plus fort que moi. En fait, c'est même ça qui me fait peur justement. Parce que je ne suis pas stupide. Dans la vidéo, je parle de la deuxième hein, pas la première bien sûr, ils avaient l'air d'adorer ça du début à la fin, d'y prendre que du plaisir. Mais je me doute bien qu'une sodomie n'est pas sans douleur, surtout la première fois. Ce serait carrément injuste pour les filles d'ailleurs si c'était le cas. Donc…

— Stiles ! Stop ! L'avantage quand on est deux garçons, c'est qu'on peut choisir son rôle. Alors si tu préfères tu peux être l'actif comme on dit, ça ne me pose aucun problème.

— Je sais pas si c'est une bonne idée. Je saurais pas comment m'y prendre, je vais sûrement te blesser. Regarde les choses en face, le seul moment où j'ai tenté quelque chose, je t'ai fait mal. Je suis une calamité !

— T'es vraiment bête, répondit Danny en riant. Les maladresses tout le monde en fait au début. Tu crois que je suis né en sachant faire une fellation ou quoi ? Et j'ai pas l'intention de m'allonger en te disant "vas-y, baise-moi" et en te laissant te débrouiller. Je peux te guider.

Son ami avait raison, le fils du chérif le savait. Mais son appréhension était toujours bien présente. Il craignait de mal faire et que sa relation avec lui ne soit plus jamais comme avant.

— Danny, commença-t-il en le regardant à nouveau dans les yeux. Je sais qu'à la base tu es surtout l'ami de Jackson. Mais très franchement, je t'aime bien…

— Ok, là c'est toi qui commence à me faire peur. J'espère que tu n'as pas l'intention de me faire une déclaration, parce que ce qu'on fait là c'est que du sexe, ça n'a rien à voir avec des sentiments, tu en es bien conscient, hein ?

— Non, non, t'inquiète. Enfin, j'veux dire, oui, j'en suis conscient. C'est pas ça le problème…

— C'est quoi alors ? Si tu ne veux pas aller aussi loin, tu peux le dire tout simplement, pas la peine de tourner autour du pot.

— Oui. Euh non c'est pas ça ! Je sais que j'ai juste à le dire. Mais laisse-moi finir, tu m'embrouilles là ! Tout ce que je veux dire, c'est que… Crois-le ou non, mais je te vois comme un ami, et je veux pas que tu me détestes après ce qu'on s'apprête à faire si ça se passe mal…

— C'est juste ça qui t'inquiète ? Y a aucune raison que ça se passe mal tu sais. Je te l'ai dit, j'ai déjà couché avec des mecs pour qui c'était la première fois. Et il n'y a jamais eu de problème particulier. Arrête de stresser pour rien.

— Donc quoiqu'il arrive, demain et les jours suivants tu ne changeras pas ta façon d'être avec moi ? Tu continueras à m'envoyer des vannes par exemple ?

— Faudrait que je sois mort pour arrêter de te charrier, répondit le gardien en riant. Mais j'avoue que l'idée de faire pression sur toi pour que tu m'arranges un coup avec ton cousin Miguel en guise de merci est plus que tentante.

Stiles pâlit à ses paroles. Il doutait franchement de ressortir vivant du loft de Derek si c'était pour lui demander d'accepter un rendez-vous avec son ami gay.

— C'était une blague ! Même si je cracherais pas dessus, c'est pas mon genre de faire ça. Et avec tout ça on n'a toujours pas réglé la question : tu préfères quoi alors ? Actif ou passif ?

— Euh… Je… Je sais pas. Tu préfères quoi toi ?

— A vrai dire, ça dépend du gars avec qui je suis et de l'humeur.

— Et là, avec moi, t'es plutôt de quelle humeur ?

— Si je te dis que j'ai très envie d'être en toi, j'ai peur que tu fasses une nouvelle crise de panique.

— Mais tu viens quand même de le dire...

— Ah oui ? demanda Danny ironiquement. T'en penses quoi alors ?

— Que ce serait certainement bête de ne pas au moins essayer.

— Dans ce cas, je vais t'initier aux plaisirs du sexe gay en beauté. Tourne-toi.

— Quoi ? Déjà ? Je suis pas sûr d'être prêt là !

— Justement, je vais te préparer, idiot.

— Oh… D'accord… Excuse-moi, j'ai un peu…

— Paniqué ? J'avais remarqué.

Danny lui fit un sourire rassurant et se mit sur le côté pour le laisser se mettre sur le ventre. Il en profita pour retirer le dernier vêtement qu'il lui restait. Il allait reprendre place contre le corps de son ami quand il l'entendit s'exclamer :

— Oh mon dieu ! C'est pour ça que tu voulais que je me retourne ? Pour pas que je vois à quel point tu as été gâté par la nature ?

— Hein ?

Il suivit le regard horrifié et ne comprit toujours pas.

— Quoi ? Tu parles de mon sexe ? Pourquoi je ne voudrais pas que tu le vois ? Tu l'as déjà vu de toute façon…

— Oui, mais pas… Pas comme ça ! C'est pas possible, ça rentrera jamais ! C'est beaucoup trop gros ! Je suis désolé, mais je crois pas que je vais y arriver, c'est au dessus de…

— Stiles, le coupa-t-il. Je suis flatté que tu me vois si bien monté. Mais si tu regardais ton propre outillage, tu remarquerais que la différence est minime.

Le fils du shérif fit ce qu'on lui disait et se redressa pour regarder son propre sexe. Puis il jeta un nouveau coup d'oeil a celui de Danny. Et à nouveau au sien. C'était vrai, la différence était quasi inexistante. Pourtant il n'arrivait pas à imaginer qu'on pouvait avoir ça dans les fesses et y prendre du plaisir.

— Stiles, tu me fais toujours confiance ?

Il lui fallu quelques secondes de réflexion pour pouvoir hocher la tête dans un "oui" silencieux. Il avala bruyamment sa salive alors qu'il se rallongeait sur le ventre, les mains de chaque côté de sa tête qu'il enfonçait dans l'oreiller. Il sentit le corps chaud de son ami venir contre lui. D'abord les genoux qui se glissaient entre ses cuisses en les écartant un peu plus, puis les bras de chaque côté de son corps alors qu'il pouvait déjà sentir la chaleur du torse se rapprocher de son dos. Et enfin, il sentit la verge tendue contre son postérieur. Il ne put s'empêcher de se tendre comme si une alarme s'était déclenchée dans sa tête. Il était de moins en moins sûr qu'il avait fait le bon choix.

— Je vais prendre le lubrifiant et une capote dans la table de chevet, entendit-il murmuré à son oreille. Mais rassure-toi, je ne vais pas les utiliser tout de suite, je ne fais que les mettre à portée.

— D'accord, répondit-il d'une voix rendue rauque par l'appréhension.

Il entendit un tiroir s'ouvrir, différents objets qu'il ne put identifier bouger, un bruit de plastique qu'il supposa être celui du préservatif, puis le tiroir se referma en même temps que Danny se replaçait correctement sur lui. Celui-ci lui mit le carré de plastique dans la main avant de coller ses lèvres à son oreille.

— Maintenant ferme les yeux, détends-toi et profite juste de ce que je vais te faire. Je te promets que tu aimeras tellement que tu en crieras de plaisir.

— Bizarrement, j'ai l'impression que tu as fait exprès de ne pas me promettre que je n'aurai pas mal…

— Tu préférerais que je mente ?

— Non. Mais j'avais quand même le mince espoir qu'on puisse se passer de l'épisode sur la douleur.

— C'est malheureusement inévitable. Mais je peux te promettre que ça ne durera pas longtemps en revanche.

— J'imagine que c'est toujours mieux que rien.

Sur ses paroles, il ferma les yeux et attendit non sans une certaine crainte. Danny commença par titiller son oreille avant de descendre dans la nuque dont il suçota et mordilla la peau. Puis il embrassa le dos tout en descendant ses mains sur les hanches. Il se redressa légèrement en reculant et intima Stiles de relever le bassin. Il l'aida à se mettre sur les genoux en lui conseillant de garder la tête dans l'oreiller et de cambrer le dos.

— Tu… Tu vas faire quoi au juste ? demanda Stilinski d'une voix peu assurée.

— Je vais te préparer de la façon la plus agréable qui soit.

Sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit, le gardien de crosse plongea sa langue entre les fesses devant lui, et récolta un cri perdu entre surprise et plaisir. Plusieurs autres suivirent, mais pour ceux-là il n'y avait plus aucun doute : c'était bien du plaisir. Il profita alors du fait que son amant avait l'esprit occupé pour s'enduire les doigts de lubrifiant. Puis, au bout de quelques minutes de ce traitement, il déposa des baisers sur les fesses, remontant le long du dos en introduisant un doigt en Stiles.

— Que… Qu'est-ce que…

— Chut Stiles. Détends toi. Je sais que c'est une sensation dérangeante, mais tu verras que ça ne le fait qu'au début. Laisse-toi juste aller.

— C'est froid…

— Ça va vite se réchauffer, répondit-il avec un sourire.

Il prit plusieurs minutes à faire aller et venir son doigt, continuant d'embrasser la peau qu'il trouvait sous ses lèvres et caressant de sa main libre celle sous ses doigts, afin de faire oublier les sensations désagréables. Quand il le sentit plus détendu, il ajouta un deuxième doigt en même temps qu'il passait son autre main sur le ventre pour saisir le sexe tendu. Il prit à nouveau le temps nécessaire pour le détendre, tentant de stimuler au mieux sa verge pour lui diminuer autant que possible l'inconfort. Au fur et à mesure du temps qui passait, il sentit que son ami prenait de plus en plus de plaisir. Déjà parce qu'il était maintenant parfaitement détendu, mais surtout aux sons qu'il pouvait entendre, même si ce n'était que des soupirs de plaisir étouffés en grande partie par l'oreiller dans lequel la tête était enfoncée.

Puis il finit par retirer ses doigts, amusé d'entendre un gémissement plaintif, et invita Stiles à se retourner sur le dos. Celui-ci demanda avec une expression d'incompréhension :

— Tu ne vas pas… ? commença-t-il sans parvenir à achever sa question.

— Si. Mais j'aime voir le plaisir sur le visage de mes partenaires. Et cette position est mieux pour une première fois. Tu me la mets ?

— Hein ?

Le jeune Stilinski était perdu. Mais de quoi parlait son ami ? C'était pas censé être lui qui devait "la lui mettre" justement ?

— La capote.

— Oh ! Euh oui, bien sûr.

Il déchira l'emballage et se redressa légèrement pour dérouler le morceau de latex. Ce dernier point fut un peu laborieux à cause de ses mains tremblantes. Mais Danny n'en fit aucune remarque et il le remercia intérieurement. Une fois arrivé au bout, il allait éloigner ses mains, mais celles de son ami l'en empêchèrent. Il releva son regard vers lui en une interrogation muette. Il se retrouva soudain avec la bouteille de lubrifiant dans une main, le sexe recouvert de latex dans l'autre. Mais qu'est-ce que le gardien de crosse voulait qu'il fasse au juste ?

Comme s'il avait dans ses pensées, ce dernier lui expliqua :

— Il n'est pas nécessaire d'en mettre beaucoup. Il suffit que ce soit bien étalé.

Était-il en train de lui demander de lubrifier son sexe pour ce qui allait suivre ?

— Tu ne crois pas que je vais tout faire. Travaille un peu aussi ! s'exlama-t-il avec un sourire amusé et un clin d'oeil.

Apparemment, c'était bien ce qu'il lui demandait. Prenant une grande inspiration, le fils du shérif ouvrit le bouchon de la bouteille et fit couler une noisette de son contenu dans le creux de sa paume. Il se mit ensuite à étaler liquide gras le long de la colonne de chaire, faisant des va-et-vient lents et longs. Puis son ami le débarrassa du lubrifiant avant de le pousser à se rallonger pour ensuite mettre ses jambes sur ses épaules. Ils se regardèrent dans les yeux, les pupilles de chacun dilatées par le désir, et Danny put lire dans les yeux de Stiles de la peur mais aussi de la confiance et de la détermination. Alors il se positionna et entra, seulement à moitié, mais d'une seule poussée, arrachant un cri et une grimace de douleur.

— Ce… Ça fait... toujours aussi mal ? demanda Stiles le souffle coupé.

— Non. Avec l'expérience on apprend à se détendre assez pour que ce soit plus désagréable que douloureux. Surtout quand on sait ce qui arrive ensuite. Dans quelques minutes, tu penseras que cette douleur en valait la peine.

Le gardien de crosse entama un mouvement de hanche très lent, tentant chaque fois de s'enfoncer un peu plus loin, embrassant son ami pour lui faire penser à autre chose que la douleur alors que celui-ci essayait de reprendre une respiration plus normale et s'accrochait désespérément aux draps. Au bout de ce qui paru une éternité au jeune Stilinski, la douleur laissa place à un plaisir doux qui se répendait le long de sa colonne vertébrale, comme plus tôt lorsqu'il était stimulé par les doigts de Danny.

Celui-ci rentrait maintenant entièrement en lui et commençait à faire des mouvements un peu plus rapides et profonds. Tout à coup, Stiles se cambra sur le matelas, partant inconsciemment à la rencontre du bassin qui le pilonnait, en criant, avec l'impression d'avoir reçu une décharge électrique à la limite du mortel dans le bas du dos.

— Oh putain ! Danny ! Je sais pas ce que t'as fait... Mais recommence ! Oh mon dieu, je t'en supplie, refais-le !

— Tes désirs sont des ordres, lui répondit le joueur de trompette avec un petit rire.

Il donna donc un nouveau coup de hanche et frappa pour la deuxième fois la prostate, faisant à nouveau hurler de plaisir le jeune homme sous lui. Ce petit manège dura un long moment, leur gémissements se mêlant et Danny parvenant presque à chaque fois à toucher le point sensible. Stiles se mettait à débiter un nombre incroyable de mots que ni l'un ni l'autre ne parvenait vraiment à suivre. Il semblait demander plus et en même dire que c'était trop.

Lorsque le fils du sherif s'agrippa aux épaule du jeune Mahealani, griffant légèrement son dos, ce dernier sut qu'il était temps de passer au grand final. Il saisit le membre de son partenaire et le masturba à la même vitesse que ses mouvements de bassin, le faisant venir dans un gémissement plus long que les autres, tandis que lui-même se laissait aller dans un râle rauque. Il laissa les jambes de l'autre retomber sur le matelas alors qu'il se retirait et jetait le préservatif.

Stiles eut vaguement conscience que son ami était en train de lui essuyer le ventre avec un mouchoir. Mais il était trop épuisé pour faire le moindre mouvement. Un bras en travers du visage, comme si la lumière de la chambre était soudainement devenue trop intense pour lui, il tentait de reprendre son souffle.

De longues minutes passèrent avant qu'il ne parvienne enfin à dire une phrase sans avoir l'air de tout juste terminer un cinq cents mètres haies.

— T'avais raison, dit-il en enlevant son bras de sa tête et en se tournant vers Danny qui s'était allongé à côté de lui.

— A propos de quoi ?

— Ça en valait la peine.

Le gardien de crosse lui fit un magnifique sourire et l'invita à se coucher contre lui, dans ses bras, la tête sur son torse.

— Et y a un autre point sur lequel j'avais raison.

— Lequel ? demanda l'hyperactif d'une voix ensommeillée.

— Je t'avais dit que ça se passerait bien.

Ils fermèrent les yeux et s'endormirent presque tout de suite. Mais autant dire que le réveil ne serait sans doute pas aussi simple, surtout pour Stiles.


(*) j'avoue mon crime : j'avais complètement oublié ce paramètre un peu tue-l'amour :p (faire l'amour avec ses chaussettes et chaussures, y a plus sexy quoi…) J'ai donc choisi la solution de facilité, mais je me suis bien rattrapée, avouez-le ! ;)

J'espère avoir réussi à rester dans le caractère des personnages (dur dur avec Danny vu qu'on ne le voit que très peu). J'ai tenté d'allier douceur, tendresse et humour. Pourvu que je ne me sois pas trop ratée... Je voulais quelque chose de réaliste et pas trop édulcoré et rempli de guimauve. Une première fois n'est jamais parfaite je pense.